Texte intégral
Q - Bonjour Philippe Douste-Blazy.
R - Bonjour.
Q - L'Italie a annoncé qu'elle était prête à prendre le commandement de la force internationale de l'ONU chargé de faire respecter le cessez-le-feu au Liban. Est-ce que cela veut dire que la France a renoncé à cette mission ?
R - Le général Alain Pellegrini est actuellement le commandant de cette FINUL. Nous avons toujours dit que nous accepterions qu'il commande cette FINUL renforcée jusqu'au mois de février 2007.
Q - Donc cela veut dire que la France reste candidate au commandement de cette force internationale ?
R - Je vous signale que le général Pellegrini a déjà été nommé il y a quelques jours à la tête de cette FINUL renforcée, jusqu'au mois de février.
Q - Et en février, ce sont les Italiens qui prendraient la suite, c'est ça le calendrier ?
R - Cela, nous ne le savons pas. C'est une discussion qui se passera aux Nations unies. C'est le Secrétaire général des Nations unies qui le dira, en fonction des candidats, et en fonction, surtout des conditions requises.
Q - Alors soyons précis. Quand l'Italie dit qu'elle est prête à prendre le commandement de cette force, c'est à partir de février. Pour l'instant, c'est la France ?
R - Comme je viens de le dire, depuis maintenant plusieurs jours, le général Alain Pellegrini a été confirmé comme commandant de cette FINUL renforcée. Il faut savoir que le président de la République a voulu que la France soit le premier pays à contribuer au renforcement de la FINUL, avec 150 hommes qui arrivent sur le terrain actuellement, en provenance de Toulon et 50 hommes qui sont déjà arrivés. Ils sont associés aux 200 hommes qui étaient déjà présents. Et je me permets de rappeler que 1.700 hommes sont aujourd'hui présents sur quatre bâtiments de la Marine nationale au large des côtes du Liban. Ils permettent le ravitaillement de la FINUL, dans le cadre de l'opération Baliste. La France est donc très impliquée. Il s'agissait d'un premier geste d'urgence. Vous savez que les Nations unies ont estimé à 3.500 hommes le contingent nécessaire à cette première opération d'urgence pour rendre crédible le retrait de l'armée israélienne et le déploiement de l'armée libanaise, c'est-à-dire l'application de la résolution 1701 dont le président de la République a très activement soutenu l'adoption au Conseil de sécurité des Nations unies, récemment, à New York.
Q - Mais les Nations unies ont quand même eu l'air assez déçu que la France n'envoie que 200 hommes supplémentaires. Elles s'attendaient à beaucoup plus. On parlait de 2.000 hommes supplémentaires.
R - Il faut bien comprendre que, dans un premier temps, il y a une question d'hommes. Vous ne pouvez pas, immédiatement, décider du sort de milliers d'hommes. Il y a d'abord une phase d'urgence et nous y avons répondu. Nous avons même été les premiers à le faire, je viens de vous le rappeler. Ensuite, bien évidemment, il y avait des précisions à demander à l'ONU sur cette FINUL renforcée, et nous avons travaillé sur quatre objectifs.
D'abord il fallait clarifier les missions de la FINUL. Lorsque vous envoyez des hommes sur le terrain, il faut avoir des missions très claires, il faut que les règles du jeu soient connues à l'avance. Ensuite, s'agissant de la chaîne de commandement, il fallait qu'elle soit évidemment la plus crédible possible. Il fallait connaître les règles d'engagement. Et enfin il fallait des garanties de sécurité. Je vois avec plaisir qu'aujourd'hui, on sait que lorsqu'il y aura légitime défense, la FINUL pourra évidemment riposter. Elle pourra aussi procéder au désarmement des personnes en armes qu'elle rencontrera.
Q - Ce sont les nouvelles conditions que l'ONU a mise en place ?
R - Et que nous avons demandées.
Q - Est-ce que ce sont des conditions suffisantes pour que la France aujourd'hui dise : "on peut envoyer plus de soldats au Liban" ?
R - Comme vous le savez, nous avons également demandé une réunion de tous les ministres européens des Affaires étrangères. Nous avons demandé à la présidence finlandaise de l'Union de l'organiser. Cette réunion aura lieu vendredi après-midi avec les ministres des Affaires étrangères. Il s'agit de savoir qui participe et qui ne participe pas à la FINUL renforcée. En même temps, en dehors du contingent européen, nous souhaitons aussi qu'il y ait d'autres pays, en particulier des pays musulmans.
Il est important de connaître la participation de chacun, et aussi la composition de cette FINUL renforcée.
Q - Si les conditions de la France sont réunies, est-ce que la France enverra plus que 200 soldats supplémentaires ?
R - C'est au chef de l'Etat à s'exprimer. C'est le chef des armées. C'est à lui à décider ce qu'il faut faire aujourd'hui au sein de cette FINUL renforcée. Ce que je veux souligner, pour être allé quatre fois au Liban en un mois, c'est qu'il y a deux éléments majeurs aujourd'hui. Le premier, c'est que l'ensemble des partis au Liban, et en particulier tous ceux que j'ai rencontrés, le Premier ministre, le président du Parlement, le ministre des Affaires étrangères, veulent l'unité de la coalition du gouvernement. Ils ont, le 16 août au soir, décidé unanimement, y compris les ministres appartenant au Hezbollah, de déployer l'armée libanaise au Sud Liban. Ne vous y trompez pas : c'est un fait politique historique. Depuis l'an 2000, depuis le retrait israélien, nous attendions que l'armée libanaise reprenne sa pleine souveraineté sur le Sud Liban.
Le deuxième élément est, aujourd'hui, qu'il faut bien comprendre qu'il y a un retrait réel de l'armée israélienne. Il faut bien évidemment aider, par l'intermédiaire d'une FINUL renforcée et crédible, ce retrait.
Q - Mais ceux qui disent que la France est en retrait dans cette opération de force internationale, vous dîtes qu'ils ont tort ?
R - Non seulement la France n'est pas en retrait, mais c'est le premier pays à avoir réagi avec une contribution - je viens de vous la décrire - et surtout à avoir demandé également quelle était la participation des autres pays, et enfin à avoir demandé cette réunion européenne. Parce que je crois à l'union politique de l'Europe, je crois à la présence de l'Union européenne. Les Américains ont dit depuis le début qu'ils ne souhaitaient pas participer à cette FINUL renforcée. Ils poussent donc tout le monde à y participer. Mais aujourd'hui l'Europe doit prendre ses responsabilités. C'est ce que nous avons demandé : une solidarité européenne vis-à-vis du Liban. Et nous avons une responsabilité collective. Nous demandons qu'il y ait un embargo sur la livraison d'armes.
Q - Qui le fera respecter ?
R - Justement, cette FINUL renforcée aura deux grandes missions. D'une part, elle sera là pour permettre à l'armée libanaise de se déployer. D'autre part, elle sera là pour aider l'armée libanaise à s'assurer du respect de l'embargo sur les livraisons d'armes, à toutes les frontières du pays.
Q - Autrement dit, l'embargo vise à ce que le Hezbollah ne soit plus armé ?
R - Bien sûr. Ce qui est important aujourd'hui, pour cette FINUL renforcée, c'est de trouver une zone d'exclusion, libre de combattants : combattants du Hezbollah d'un côté, et armée israélienne de l'autre. C'est le but même de la FINUL. Ce qu'il faut aussi, c'est demander - je le demanderai d'ailleurs au ministre israélien des Affaires étrangères qui vient aujourd'hui à Paris me rencontrer - de lever le blocus des ports et des aéroports. On ne peut pas continuer ainsi. Si le Liban veut se reconstruire, si le Liban veut repartir économiquement, il faut lever ce blocus.
Q - L'autre dossier, c'est le dossier nucléaire iranien. Hier, les Iraniens ont dit qu'ils proposaient de rouvrir la négociation avec les Occidentaux mais n'ont pas dit s'ils renonçaient à leurs activités nucléaires. Est-ce que la proposition qu'ils ont faite est suffisante ?
R - Nous avons fait une proposition très ambitieuse, très positive à l'Iran le 6 juin. Les Etats-Unis, la Chine, La Russie, le Royaume-Uni, l'Allemagne et nous. Hier, la réponse est arrivée.
Q - Est-ce que c'est une réponse suffisante ?
R - C'est un document très long, très complexe ; nous allons l'étudier. Nous allons demander à nos partenaires européens et à Javier Solana ce qu'ils en pensent, mais aussi aux Russes, aux Chinois et aux Américains.
Je vous répondrai. Ce que je sais, c'est que la résolution 1696 qui a été votée le 31 juillet sous présidence, d'ailleurs, française, du Conseil de sécurité, demande obligatoirement à l'Iran de cesser tout enrichissement de l'uranium d'ici le 31 août. Vous savez que M. El Baradeï, le directeur général de l'Agence internationale de l'Energie atomique, va maintenant faire un rapport au Conseil de sécurité. Et si ce rapport devait montrer que l'Iran continuait, alors la résolution se mettrait en route.
Q - Mais pour vous la réponse de l'Iran n'est pas suffisante ?
R - Pour l'instant nous l'étudions. C'est un document très long, très complexe. Nous l'avons eu hier. J'ai vu que certaines autorités iraniennes disaient qu'elles voulaient négocier. Nous préférons lire ce document. Ce sont des choses très sérieuses alors on préfère le lire. Et puis, d'ici quelques jours, avec nos partenaires européens, américains, russes et chinois, nous vous dirons ce que nous en pensons ; et ce que nous ferons, au Conseil de sécurité des Nations unies.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 24 août 2006
R - Bonjour.
Q - L'Italie a annoncé qu'elle était prête à prendre le commandement de la force internationale de l'ONU chargé de faire respecter le cessez-le-feu au Liban. Est-ce que cela veut dire que la France a renoncé à cette mission ?
R - Le général Alain Pellegrini est actuellement le commandant de cette FINUL. Nous avons toujours dit que nous accepterions qu'il commande cette FINUL renforcée jusqu'au mois de février 2007.
Q - Donc cela veut dire que la France reste candidate au commandement de cette force internationale ?
R - Je vous signale que le général Pellegrini a déjà été nommé il y a quelques jours à la tête de cette FINUL renforcée, jusqu'au mois de février.
Q - Et en février, ce sont les Italiens qui prendraient la suite, c'est ça le calendrier ?
R - Cela, nous ne le savons pas. C'est une discussion qui se passera aux Nations unies. C'est le Secrétaire général des Nations unies qui le dira, en fonction des candidats, et en fonction, surtout des conditions requises.
Q - Alors soyons précis. Quand l'Italie dit qu'elle est prête à prendre le commandement de cette force, c'est à partir de février. Pour l'instant, c'est la France ?
R - Comme je viens de le dire, depuis maintenant plusieurs jours, le général Alain Pellegrini a été confirmé comme commandant de cette FINUL renforcée. Il faut savoir que le président de la République a voulu que la France soit le premier pays à contribuer au renforcement de la FINUL, avec 150 hommes qui arrivent sur le terrain actuellement, en provenance de Toulon et 50 hommes qui sont déjà arrivés. Ils sont associés aux 200 hommes qui étaient déjà présents. Et je me permets de rappeler que 1.700 hommes sont aujourd'hui présents sur quatre bâtiments de la Marine nationale au large des côtes du Liban. Ils permettent le ravitaillement de la FINUL, dans le cadre de l'opération Baliste. La France est donc très impliquée. Il s'agissait d'un premier geste d'urgence. Vous savez que les Nations unies ont estimé à 3.500 hommes le contingent nécessaire à cette première opération d'urgence pour rendre crédible le retrait de l'armée israélienne et le déploiement de l'armée libanaise, c'est-à-dire l'application de la résolution 1701 dont le président de la République a très activement soutenu l'adoption au Conseil de sécurité des Nations unies, récemment, à New York.
Q - Mais les Nations unies ont quand même eu l'air assez déçu que la France n'envoie que 200 hommes supplémentaires. Elles s'attendaient à beaucoup plus. On parlait de 2.000 hommes supplémentaires.
R - Il faut bien comprendre que, dans un premier temps, il y a une question d'hommes. Vous ne pouvez pas, immédiatement, décider du sort de milliers d'hommes. Il y a d'abord une phase d'urgence et nous y avons répondu. Nous avons même été les premiers à le faire, je viens de vous le rappeler. Ensuite, bien évidemment, il y avait des précisions à demander à l'ONU sur cette FINUL renforcée, et nous avons travaillé sur quatre objectifs.
D'abord il fallait clarifier les missions de la FINUL. Lorsque vous envoyez des hommes sur le terrain, il faut avoir des missions très claires, il faut que les règles du jeu soient connues à l'avance. Ensuite, s'agissant de la chaîne de commandement, il fallait qu'elle soit évidemment la plus crédible possible. Il fallait connaître les règles d'engagement. Et enfin il fallait des garanties de sécurité. Je vois avec plaisir qu'aujourd'hui, on sait que lorsqu'il y aura légitime défense, la FINUL pourra évidemment riposter. Elle pourra aussi procéder au désarmement des personnes en armes qu'elle rencontrera.
Q - Ce sont les nouvelles conditions que l'ONU a mise en place ?
R - Et que nous avons demandées.
Q - Est-ce que ce sont des conditions suffisantes pour que la France aujourd'hui dise : "on peut envoyer plus de soldats au Liban" ?
R - Comme vous le savez, nous avons également demandé une réunion de tous les ministres européens des Affaires étrangères. Nous avons demandé à la présidence finlandaise de l'Union de l'organiser. Cette réunion aura lieu vendredi après-midi avec les ministres des Affaires étrangères. Il s'agit de savoir qui participe et qui ne participe pas à la FINUL renforcée. En même temps, en dehors du contingent européen, nous souhaitons aussi qu'il y ait d'autres pays, en particulier des pays musulmans.
Il est important de connaître la participation de chacun, et aussi la composition de cette FINUL renforcée.
Q - Si les conditions de la France sont réunies, est-ce que la France enverra plus que 200 soldats supplémentaires ?
R - C'est au chef de l'Etat à s'exprimer. C'est le chef des armées. C'est à lui à décider ce qu'il faut faire aujourd'hui au sein de cette FINUL renforcée. Ce que je veux souligner, pour être allé quatre fois au Liban en un mois, c'est qu'il y a deux éléments majeurs aujourd'hui. Le premier, c'est que l'ensemble des partis au Liban, et en particulier tous ceux que j'ai rencontrés, le Premier ministre, le président du Parlement, le ministre des Affaires étrangères, veulent l'unité de la coalition du gouvernement. Ils ont, le 16 août au soir, décidé unanimement, y compris les ministres appartenant au Hezbollah, de déployer l'armée libanaise au Sud Liban. Ne vous y trompez pas : c'est un fait politique historique. Depuis l'an 2000, depuis le retrait israélien, nous attendions que l'armée libanaise reprenne sa pleine souveraineté sur le Sud Liban.
Le deuxième élément est, aujourd'hui, qu'il faut bien comprendre qu'il y a un retrait réel de l'armée israélienne. Il faut bien évidemment aider, par l'intermédiaire d'une FINUL renforcée et crédible, ce retrait.
Q - Mais ceux qui disent que la France est en retrait dans cette opération de force internationale, vous dîtes qu'ils ont tort ?
R - Non seulement la France n'est pas en retrait, mais c'est le premier pays à avoir réagi avec une contribution - je viens de vous la décrire - et surtout à avoir demandé également quelle était la participation des autres pays, et enfin à avoir demandé cette réunion européenne. Parce que je crois à l'union politique de l'Europe, je crois à la présence de l'Union européenne. Les Américains ont dit depuis le début qu'ils ne souhaitaient pas participer à cette FINUL renforcée. Ils poussent donc tout le monde à y participer. Mais aujourd'hui l'Europe doit prendre ses responsabilités. C'est ce que nous avons demandé : une solidarité européenne vis-à-vis du Liban. Et nous avons une responsabilité collective. Nous demandons qu'il y ait un embargo sur la livraison d'armes.
Q - Qui le fera respecter ?
R - Justement, cette FINUL renforcée aura deux grandes missions. D'une part, elle sera là pour permettre à l'armée libanaise de se déployer. D'autre part, elle sera là pour aider l'armée libanaise à s'assurer du respect de l'embargo sur les livraisons d'armes, à toutes les frontières du pays.
Q - Autrement dit, l'embargo vise à ce que le Hezbollah ne soit plus armé ?
R - Bien sûr. Ce qui est important aujourd'hui, pour cette FINUL renforcée, c'est de trouver une zone d'exclusion, libre de combattants : combattants du Hezbollah d'un côté, et armée israélienne de l'autre. C'est le but même de la FINUL. Ce qu'il faut aussi, c'est demander - je le demanderai d'ailleurs au ministre israélien des Affaires étrangères qui vient aujourd'hui à Paris me rencontrer - de lever le blocus des ports et des aéroports. On ne peut pas continuer ainsi. Si le Liban veut se reconstruire, si le Liban veut repartir économiquement, il faut lever ce blocus.
Q - L'autre dossier, c'est le dossier nucléaire iranien. Hier, les Iraniens ont dit qu'ils proposaient de rouvrir la négociation avec les Occidentaux mais n'ont pas dit s'ils renonçaient à leurs activités nucléaires. Est-ce que la proposition qu'ils ont faite est suffisante ?
R - Nous avons fait une proposition très ambitieuse, très positive à l'Iran le 6 juin. Les Etats-Unis, la Chine, La Russie, le Royaume-Uni, l'Allemagne et nous. Hier, la réponse est arrivée.
Q - Est-ce que c'est une réponse suffisante ?
R - C'est un document très long, très complexe ; nous allons l'étudier. Nous allons demander à nos partenaires européens et à Javier Solana ce qu'ils en pensent, mais aussi aux Russes, aux Chinois et aux Américains.
Je vous répondrai. Ce que je sais, c'est que la résolution 1696 qui a été votée le 31 juillet sous présidence, d'ailleurs, française, du Conseil de sécurité, demande obligatoirement à l'Iran de cesser tout enrichissement de l'uranium d'ici le 31 août. Vous savez que M. El Baradeï, le directeur général de l'Agence internationale de l'Energie atomique, va maintenant faire un rapport au Conseil de sécurité. Et si ce rapport devait montrer que l'Iran continuait, alors la résolution se mettrait en route.
Q - Mais pour vous la réponse de l'Iran n'est pas suffisante ?
R - Pour l'instant nous l'étudions. C'est un document très long, très complexe. Nous l'avons eu hier. J'ai vu que certaines autorités iraniennes disaient qu'elles voulaient négocier. Nous préférons lire ce document. Ce sont des choses très sérieuses alors on préfère le lire. Et puis, d'ici quelques jours, avec nos partenaires européens, américains, russes et chinois, nous vous dirons ce que nous en pensons ; et ce que nous ferons, au Conseil de sécurité des Nations unies.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 24 août 2006