Déclarations de M. Dominique Bussereau, ministre de l'agriculture et de la pêche, sur l'enseignement agricole, Montargis le 5, Marcoussis le 11, Chambéry le 14 septembre 2006.

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Circonstance : Rentrée de l'enseignement agricole aux lycées de Montargis, Marcoussis et Chambéry les 5, 11, 14 septembre 2006

Texte intégral

Madame la Directrice,
Monsieur le Président du Conseil d'administration,
Madame la Directrice régionale et départementale de l'agriculture et de la forêt,
Messieurs les Députés,
Mesdames, Messieurs,
Chers élèves,
I) Remerciements
Je tiens tout d'abord à vous remercier pour votre accueil et pour la visite de votre établissement.
Je sais que la rentrée est un moment fort, qui mobilise chacun au service de la réussite de nos élèves.
II) L'établissement Le Chesnoy-Les Barres est un fleuron de l'enseignement agricole.
Votre établissement est une source de fierté pour l'enseignement agricole.
Depuis sa création à la fin du XIXème siècle comme Ecole d'agriculture, l'établissement s'est constamment développé, au point de devenir l'un de nos plus grands établissements d'enseignement agricole avec presque 650 élèves sur deux sites. L'histoire ne s'arrête pas là : comme vous l'avez souligné, Monsieur le Président, cette rentrée voit la fusion de l'établissement du Chesnoy-Les Barres avec celui de Beaune-Bellegarde.
L'établissement du Chesnoy-Les Barres propose des parcours scolaires dans trois grands domaines : les agroéquipements, la gestion de la forêts et les sciences du vivant.
Dans le secteur des agroéquipements, il offre une formation complète, depuis le Brevet d'études professionnelles agricoles (BEPA) jusqu'au Brevet de Technicien supérieur agricole (BTSA), en donnant le choix entre la voie scolaire, la formation continue et l'apprentissage.
La présence de Classes Préparatoires aux Grandes Ecoles participe activement à la promotion de l'égalité des chances et renforce l'enseignement agricole dans son rôle d'ascenseur social.
Cet établissement est étroitement associé aux activités de son territoire. Les formations forestières s'appuient sur l'incomparable richesse de l'arboretum des Barres où je me rendrai en fin d'après-midi. J'ai été intéressé d'apprendre que l'exploitation sera prochainement qualifiée en « agriculture raisonnée ».
Des liens étroits sont noués avec les filières professionnelles et le monde de la recherche. Je salue les travaux d'expérimentation menés sur les biocarburants de 2ème génération avec la Chambre d'agriculture du Loiret, ainsi que les recherches menées sur la récolte du pollen conduites en partenariat avec le Cemagref et un laboratoire pharmaceutique.
Cet ancrage local s'accompagne d'une réelle ouverture à l'international. Je voudrais saluer le partenariat que vous avez su construire et entretenir avec l'Ukraine.
Les élèves que j'ai rencontrés m'ont paru heureux de faire leurs études ici et motivés par un projet professionnel solide.
III). Le message de rentrée
Tout au long du mois de septembre, je viendrai à la rencontre des élèves et des personnels de l'enseignement agricole. Je visiterai des établissements publics et des établissements privés, des établissements fonctionnant à temps plein comme le vôtre et des établissements pratiquant l'alternance. Tous ces établissements se complètent et forment un ensemble où chacun a sa place. Les familles et les élèves choisissent le parcours où les talents et les intérêts de chacun trouveront le meilleur épanouissement. C'est une de nos forces, sachons la mettre en avant.
1) Je vous dis toute ma confiance dans l'enseignement agricole et dans ceux qui le font vivre chaque jour.
L'enseignement agricole est un enseignement de qualité, par ses formations, son ancrage dans les territoires et la vie active, et le suivi particulier qu'il offre à ses élèves. C'est une filière de réussite. Les chiffres sont là : de très bons résultats aux examens (autour de 80 %) et des taux d'insertion professionnelle élevés (de 80 à 95 %).
Sa place dans le dispositif de formation de notre pays est reconnue et appréciée, comme le montre le soutien massif qu'a obtenu la représentation nationale, lors du vote du budget de 2006.
L'enseignement agricole joue aussi un rôle fondamental pour l'avenir de nos territoires ruraux. Il forme celles et ceux qui demain travailleront dans une grande diversité de secteurs professionnels, en lien avec le monde rural et agricole.
C'est un défi essentiel pour notre pays et vous en êtes les acteurs. Vous contribuez à former les agriculteurs, les cadres, les techniciens, les ouvriers agricoles qui font que ces territoires sont des espaces économiques vivants et des lieux de vie dynamiques.
2) Les pistes de travail pour l'année scolaire à venir
Cette année a été marquée par différents travaux de réflexion pour l'avenir et par la mise en place de la déconcentration et du nouveau cadre budgétaire.
Les rapports qui m'ont été remis, notamment celui du journaliste François GROSRICHARD, mais aussi l'audit du ministère délégué au budget, s'accordent à souligner les belles réussites de l'enseignement agricole.
C'est un enseignement qui a toujours su évoluer et s'adapter. Il a accompagné la modernisation de l'agriculture. Il a su répondre aux nouveaux métiers, qu'il s'agisse de l'environnement, de la sécurité sanitaire ou de l'entretien paysager. Il faut continuer à former les futurs entrepreneurs du monde rural.
La déconcentration de l'enseignement agricole, achevée cette année, est un facteur d'évolution positif parce qu'elle renforce l'autonomie et la responsabilité des acteurs régionaux en leur permettant d'adapter encore davantage les formations aux bassins d'emploi. L'administration centrale veillera à la cohérence d'ensemble du système.
Dans le cadre de cette déconcentration, nous allons ensemble faire des choix et mettre en synergie les initiatives et les moyens. Ainsi, nous pourrons conforter la place de l'enseignement agricole dans l'effort national de formation.
Confortons les atouts de l'enseignement agricole, en particulier ses liens avec les filières professionnelles : sa pédagogie concrète, qui privilégie la mise en situation des élèves, et la découverte progressive du monde du travail, gage de l'insertion future des élèves dans la vie active.
Profitons de l'ancrage de nos établissements dans les territoires pour les inscrire pleinement dans la démarche des Pôles d'excellence rurale initiée par le Gouvernement en décembre 2005.
Poursuivons notre effort de communication pour mieux faire connaître l'enseignement agricole. La communication doit être régulière, cohérente et accessible. Je vous ferai part d'ici la fin de l'année d'un programme d'action pour l'image de l'enseignement agricole en France. Ce programme montrera que l'enseignement agricole forme bien au-delà de la sphère agricole.
Enfin, dans une Europe qui s'élargit, renforçons la lisibilité européenne, voire internationale, de nos formations et n'ayons pas peur de développer les échanges.
Je vous souhaite à tous une très bonne rentrée et une année placée sous le signe de l'innovation.
Source http://www.agriculture.gouv.fr, le 18 septembre 2006
Monsieur le Président de la Fondation d'Auteuil
Monsieur le Directeur général de la Fondation d'Auteuil
Monsieur le Directeur du lycée professionnel et paysager de Marcoussis
Monsieur le Directeur de la maison d'enfance à caractère social
Madame le Député
Monsieur le Directeur régional et interdépartemental de l'Agriculture et de la Forêt d'Ile-de-France
Mesdames, Messieurs
Chers élèves,
I) Remerciements et félicitations pour le travail réalisé à Marcoussis
Je tiens tout d'abord à vous remercier pour votre accueil et pour la visite que vous venez de me proposer. Je suis venu célébrer la rentrée dans un lycée horticole et paysager et j'ai vu ici bien plus qu'un simple établissement scolaire.
J'ai découvert en effet un centre complet de formation. Ici les jeunes sont guidés vers une forme d'accomplissement personnel qui met en valeur leurs talents. Ils sont conduits à devenir des adultes responsables, capables de prendre leur place dans la société.
La particularité que l'on découvre à Marcoussis, c'est que l'on n'apprend pas seulement dans les livres, mais aussi dans les jardins, dans les serres, dans les entreprises, le soir à l'internat ou bien encore sur le terrain de golf pédagogique.
Je tiens à saluer chacune et chacun d'entre vous qui participez à la renommée de cet établissement. L'équipe de direction, les enseignants, les formateurs, les personnels chargés de la restauration, de l'entretien, de la surveillance, et aussi naturellement tous les jeunes qui travaillent ici, sont les acteurs de ce parcours de qualité.
II) L'enseignement agricole et les lycées de la Fondation d'Auteuil : un même engagement au service de l'insertion
Je suis fier que plusieurs établissements de la Fondation d'Auteuil soient affiliés à l'Union Nationale Rurale Education et de Promotion (UNREP), l'une des fédérations privées qui a signé un contrat avec le Ministère de l'Agriculture et de la Pêche.
Ces établissements ont toute leur place au sein de l'enseignement agricole et leurs succès en matière d'insertion sont unanimement salués. C'est une filière de réussite, dont les chiffres sont parlants : de bons résultats aux examens (autour de 80 %) et des taux d'insertion professionnelle très élevés (de 80 à 95 %).
En ce début d'année scolaire, je voudrais vous dire la confiance que je place dans cet enseignement et dans les formations qu'il propose. C'est un enseignement qui ne fait pas du bruit, mais qui marche bien et qui a de l'avenir.
D'abord centré sur les métiers de la production agricole, il a su s'ouvrir à de nouveaux métiers dans les secteurs très porteurs de l'aménagement paysager, de l'environnement et de la sécurité sanitaire. Il relève aujourd'hui le défi des énergies renouvelables et participe au développement des emplois liés aux services à la personne.
Il attire de jeunes ruraux, mais aussi, comme dans votre établissement, des jeunes urbains passionnés par les métiers du paysage et de l'horticulture.
Le lycée Saint-Antoine de Marcoussis est à l'image des établissements de l'enseignement agricole : ancré dans son environnement territorial et proche des entreprises.
Naturellement, l'enseignement agricole doit continuer à évoluer et s'adapter. C'est pour cela que j'ai souhaité renforcer l'autonomie et la responsabilité des acteurs régionaux, en leur permettant d'adapter encore davantage les formations aux bassins d'emploi.
L'enseignement agricole doit aussi savoir faire des choix et mettre en synergie les initiatives et les moyens. C'est un ancien secrétaire d'Etat au Budget qui vous le dit, les finances de notre pays nous obligent à tirer parti de ressources limitées.
Je suis persuadé que nous réussirons à conforter la place de l'enseignement agricole dans l'effort national de formation, essentiel pour l'avenir.
Lorsque nous définissons ensemble des priorités, nous arrivons à soutenir des projets. Ainsi, grâce à l'implication de plusieurs responsables, j'ai pu dégager un poste supplémentaire pour les établissements de la Fondation d'Auteuil.
Monsieur le Président, vous avez mentionné deux autres projets qui vous tiennent à coeur. Je soutiendrai auprès de mon collègue Gilles de ROBIEN Ministre de l'Education Nationale, la demande d'obtention du label « Internat de réussite éducative ».
Conclusion
Monsieur le Président, je sais que le rapport remis par François GROSRICHARD sur l'enseignement et la ruralité vous a beaucoup intéressé : votre conviction a été confirmée, selon laquelle l'enseignement agricole est au coeur de la modernité rurale.
Je suis également frappé par la modernité de la Fondation d'Auteuil, créée en 1866 il y a 140 ans, et de son adaptation aux difficultés d'insertion sociales et professionnelles que nous connaissons aujourd'hui.
Sans attendre que ces idées soient inscrites dans des lois ou des notes administratives, la Fondation a toujours adapté son offre de formation à chaque élève, recherché des financements privés pour aller toujours plus loin, et proposé des internats éducatifs.
Je salue cette modernité et vous remercie pour votre engagement. Je souhaite une bonne année scolaire aux élèves.
Source http://www.agriculture.gouv.fr, le 18 septembre 2006
Monsieur le Président de la Fondation du Bocage,
Madame la Présidente de l'association familiale du lycée des Charmilles,
Monsieur le Directeur de l'établissement Costa de Beauregard,
Monseigneur,
Père provincial,
Mesdames et Messieurs les élus,
Monsieur le Préfet,
Mesdames, Messieurs,
Chers élèves,
I) Remerciements - félicitations pour le travail accompli
J'ai tenu à venir dans ce nouvel établissement, issu du rapprochement des deux lycées agricoles historiques de Chambéry, pour vous féliciter du travail accompli, et souligner que nous sommes capables d'évoluer en unissant nos forces. Je ne suis pas déçu. La fusion des deux établissements des Charmilles et du Bocage est, de toute évidence, une belle réussite. Je tiens à tous vous féliciter pour avoir relevé ce défi.
Cette fusion, comme vous l'avez souligné, Monsieur le Président, permet au nouvel établissement de gagner en visibilité, en attractivité, et en dynamisme. Désormais, les formations horticoles et services aux personnes offre aux élèves une gamme diversifiée.
Je vous remercie pour votre accueil, et pour cette visite ; j'ai été très impressionné par la motivation des équipes, par la qualité des formations, et par leur caractère appliqué.
Costa de Beauregard est plus qu'un simple établissement scolaire, c'est un centre complet de formation, d'éducation et d'insertion. On voit bien que ces jeunes sont accompagnés pour trouver leur voie, pour prendre leur place et leurs responsabilités dans la société.
II) L'établissement Costa de Beauregard : l'engagement des formations agricoles au service de l'insertion
Entouré aujourd'hui des acteurs de l'enseignement agricole et de ceux qui le connaissent bien et l'apprécient, je veux dire pour ceux qui le connaissent moins, comme je l'ai rappelé hier en Conseil des Ministres, que c'est un enseignement qui ne fait pas du bruit, mais qui marche bien. C'est un enseignement qui a de l'avenir.
D'abord centré sur les métiers de la production agricole, il a su s'ouvrir à de nouveaux métiers dans les secteurs porteurs de l'aménagement paysager, de l'environnement, de la transformation agro-alimentaire, ou bien encore de la sécurité sanitaire. Il relève aujourd'hui le défi des énergies renouvelables et participe au développement des services à la personne.
Il attire de jeunes ruraux, mais aussi nombre de jeunes urbains passionnés, attirés par les métiers du paysage et de l'horticulture.
Ces formations sont largement ouvertes sur le monde du travail et garantissent une insertion professionnelle rapide aux élèves. Le lycée Costa de Beauregard s'inscrit pleinement dans cette dynamique : il est ancré dans son environnement et proche des entreprises.
III) L'enseignement agricole doit poursuivre son adaptation
Naturellement, l'enseignement agricole doit continuer à évoluer et s'adapter. C'est pour cela que j'ai souhaité renforcer l'autonomie et la responsabilité des acteurs régionaux, en leur permettant d'adapter encore davantage les formations aux bassins d'emploi.
L'enseignement agricole doit aussi savoir faire des choix et mettre en synergie les initiatives et les moyens. C'est un ancien Ministre chargé du Budget qui vous le dit, les finances de notre pays nous obligent à rechercher l'efficacité.
Lorsque nous définissons ensemble des priorités, et nous engageons résolument, nous arrivons à des résultats. Un demi-poste supplémentaire pour votre nouvel établissement a pu se dégager. Je remercie la Fédération à laquelle votre établissement est affiliée, le Conseil national de l'enseignement agricole privé, et son Secrétaire général Monsieur Yvon LE NORCY, pour l'aide qu'il nous a apportée lors de la préparation de la rentrée.
Cette année, nous poursuivrons notre effort de communication pour mieux faire connaître l'enseignement agricole, ses formations et les métiers auxquels ils préparent. Nous avons innové en ouvrant un site Internet, le site Portea, qui présente toute l'offre de l'enseignement agricole, dans le public comme dans le privé, dans les lycées agricoles comme dans les Grandes Ecoles. C'est un bon outil d'orientation pour les élèves et d'information sur les débouchés professionnels.
L'enseignement agricole est un atout, d'un point de vue professionnel, parce qu'il débouche sur de nombreux emplois. Chaque année, des postes restent à pourvoir dans les secteurs horticole et agro-alimentaire. L'enseignement agricole propose de véritables parcours de réussites, jusqu'au diplôme d'ingénieur et de vétérinaire. Il joue un rôle de promotion sociale.
Je veux renforcer les passerelles entre l'enseignement technique et l'enseignement supérieur, ainsi que les synergies entre les chercheurs et les enseignants. Les enseignants doivent en effet rester en contact avec la science en train de se faire, pour garantir la plus grande pertinence des savoirs enseignés. Les synergies sont d'autant plus souhaitables que le Ministère de l'Agriculture dispose à la fois de lycées, d'établissements d'enseignement supérieur et de centres de recherche.
Enfin dans une Europe qui s'élargit, nous travaillons à renforcer la lisibilité européenne de nos formations, en cohérence avec le système Licence-Master-Doctorat.
Conclusion
Je tiens à féliciter chacune et chacun d'entre vous, qui participez à cette réussite : l'équipe de direction, les enseignants, les formateurs, les personnels chargés de la restauration, de l'entretien, de la surveillance.
Je veux aussi féliciter les élèves. D'abord pour avoir choisi l'enseignement agricole et aussi parce que je les ai trouvés heureux de faire leurs études et motivés par un projet professionnel solide.
L'enseignement agricole est au coeur de la modernité rurale, comme l'a souligné récemment François GROSRICHARD. Je suis frappé par l'extrême modernité et la parfaite adaptation de vos missions qui depuis 130 ans constituent un modèle, plus que jamais d'actualité, au moment où l'entrée des jeunes sur le marché du travail est devenue plus difficile.
Je vous remercie tous pour votre engagement et souhaite une très bonne année scolaire aux élèves.
Source http://www.agriculture.gouv.fr, le 18 septembre 2006