Texte intégral
Je salue dans ce rapport la réponse donnée par la Banque mondiale aux demandes formulées par les pays à revenus intermédiaires. Nous devons établir avec eux une relation bien plus forte, marquée par une logique de partenariat, tout en répondant précisément à leurs besoins spécifiques.
Je partage donc très largement le diagnostic qui a été proposé, mais souhaiterais rappeler trois principes fondamentaux qui doivent nous guider.
Le premier principe consiste à concilier les pistes d'action évoquées par le rapport, avec la préservation du rôle de la Banque dans le monde en développement.
Les pays faisant appel aux services de la Banque mondiale ne se tournent pas seulement vers une institution financière, mais également vers un ensemble d'expertise et d'assistance technique. Il nous faut donc veiller à ce que la Banque continue de rester à la portée de ses clients, en leur apportant le meilleur soutien possible aux plans établis. Son efficacité passe notamment par des réponses ciblées quant à la réduction de la pauvreté dans ces pays.
Le deuxième principe est la sélectivité, qui consiste à renforcer l'action de la Banque en priorité sur les domaines dans lesquels elle dispose d'un avantage comparatif par rapport aux autres bailleurs de fonds.
Dans le cadre de son action en faveur des pays à revenu intermédiaire, la Banque se doit d'agir dans une démarche de complémentarité, en coopérant davantage avec les autres bailleurs déjà présents. Il s'agit en effet d'apporter une aide supplémentaire à ces pays, en évitant d'agir dans des domaines déjà couverts. En particulier, l'investissement accru de la Banque dans les pays à revenus intermédiaires sur la problématique des biens publics mondiaux ne saurait échapper à cet impératif de coordination.
Troisième principe : la Banque doit rester vigilante, dans son dialogue avec les pays à revenu intermédiaire, sur l'impact que peuvent avoir ces derniers sur les pays les plus pauvres. Il importe notamment que les pays à revenu intermédiaire ouvrent davantage leurs frontières aux produits des pays les moins avancés, et qu'ils s'associent à l'effort international de maîtrise des risques de surendettement.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 19 septembre 2006