Texte intégral
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Monsieur le Député,
Je sais l'intérêt que vous portez, en qualité de président du groupe d'amitié France-Macédoine, mais aussi du "groupe d'études Europe du Sud-Est", à l'évolution de la situation en Macédoine, qui, effectivement, fait l'objet de nos vives préoccupations.
Je veux d'abord redire ici, à l'égard des extrémistes albanais, que le message de l'Union européenne, et de la France en particulier, est de la plus grande fermeté : la recherche de solutions fondées sur la violence n'a aucun avenir en Europe.
C'est ce qu'a dit Hubert Védrine, qui s'est rendu lui-même en Macédoine début mars. C'est ce que viennent de déclarer, à Stockholm, les chefs d'Etat et de gouvernement des Quinze, qui avaient invité le président Trajkovski : la déclaration des Quinze rappelle ainsi le soutien de l'Europe à la souveraineté, à l'intégrité territoriale de la Macédoine, ainsi qu'à l'inviolabilité de ses frontières.
C'est dans cet esprit que nous encourageons les responsables albanais modérés de Macédoine et du Kosovo, ainsi que les autorités albanaises, à continuer de se dissocier des extrémistes et des partisans de la violence. C'est dans cet esprit, aussi, que nous demandons aux autorités macédoniennes elles-mêmes de continuer de réagir avec retenue.
A plus long terme, la France est convaincue que l'Union européenne peut et doit jouer un rôle prépondérant dans la recherche d'une solution à la crise actuelle.
L'Accord de stabilisation et d'association, le premier du genre, qui sera signé le 9 avril avec la Macédoine, permettra de confirmer la perspective d'un rapprochement euro-macédonien, si la Macédoine fait sa part du chemin.
Par-delà ce message politique, il va de soi que des dispositions doivent être prises rapidement sur le plan militaire, notamment pour contrôler la frontière entre le Kosovo et la Macédoine. Nous y prenons une part active, notamment à travers notre présence dans la KFOR.
Mais, je le redis, c'est d'abord à travers une désescalade, du côté des rebelles albanophones, mais aussi grâce au maintien d'une attitude de modération de la part de l'armée macédonienne, que des solutions doivent être recherchées./.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 28 mars 2001)
Mesdames et Messieurs les Députés,
Monsieur le Député,
Je sais l'intérêt que vous portez, en qualité de président du groupe d'amitié France-Macédoine, mais aussi du "groupe d'études Europe du Sud-Est", à l'évolution de la situation en Macédoine, qui, effectivement, fait l'objet de nos vives préoccupations.
Je veux d'abord redire ici, à l'égard des extrémistes albanais, que le message de l'Union européenne, et de la France en particulier, est de la plus grande fermeté : la recherche de solutions fondées sur la violence n'a aucun avenir en Europe.
C'est ce qu'a dit Hubert Védrine, qui s'est rendu lui-même en Macédoine début mars. C'est ce que viennent de déclarer, à Stockholm, les chefs d'Etat et de gouvernement des Quinze, qui avaient invité le président Trajkovski : la déclaration des Quinze rappelle ainsi le soutien de l'Europe à la souveraineté, à l'intégrité territoriale de la Macédoine, ainsi qu'à l'inviolabilité de ses frontières.
C'est dans cet esprit que nous encourageons les responsables albanais modérés de Macédoine et du Kosovo, ainsi que les autorités albanaises, à continuer de se dissocier des extrémistes et des partisans de la violence. C'est dans cet esprit, aussi, que nous demandons aux autorités macédoniennes elles-mêmes de continuer de réagir avec retenue.
A plus long terme, la France est convaincue que l'Union européenne peut et doit jouer un rôle prépondérant dans la recherche d'une solution à la crise actuelle.
L'Accord de stabilisation et d'association, le premier du genre, qui sera signé le 9 avril avec la Macédoine, permettra de confirmer la perspective d'un rapprochement euro-macédonien, si la Macédoine fait sa part du chemin.
Par-delà ce message politique, il va de soi que des dispositions doivent être prises rapidement sur le plan militaire, notamment pour contrôler la frontière entre le Kosovo et la Macédoine. Nous y prenons une part active, notamment à travers notre présence dans la KFOR.
Mais, je le redis, c'est d'abord à travers une désescalade, du côté des rebelles albanophones, mais aussi grâce au maintien d'une attitude de modération de la part de l'armée macédonienne, que des solutions doivent être recherchées./.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 28 mars 2001)