Texte intégral
Q- Quel message souhaitez-vous faire passer lors de votre tour de France ?
R- Philippe de Villiers : « Remettre la France en ordre, à partir de sept piliers du redressement : soumettre l'Islam aux lois de la République et au mode de vie des Français. Rétablir la discipline, le respect, l'effort à l'école, et responsabiliser les familles. Stopper l'immigration et faire respecter le contrat « la France, tu l'aimes ou tu la quittes ». Rétablir la sécurité en punissant immédiatement et sévèrement les délinquants et en reprenant le contrôle de nos banlieues. Augmenter le pouvoir d'achat des travailleurs en baissant les charges et en supprimant le caractère obligatoire des 35 heures. Mettre fin à l'entassement des villes et à l'abandon des campagnes en utilisant les atouts des 30.000 communes rurales pour créer des emplois. Empêcher l'entrée de la Turquie en Europe et reprendre le pouvoir de dire non à Bruxelles. »
Q- Le principe « la France, tu l'aimes ou tu la quittes » est une devise que vous aviez empruntée au Front national, reprise à son tour par le ministre de l'Intérieur. Où situez-vous votre stratégie de campagne entre Sarkozy et Le Pen ?
R- « Je me situe là où se trouvent les Français qui souffrent. Je propose qu'on rétablisse les contrôles aux frontières, qu'on mette fin au regroupement familial, et que la nationalité française ne soit plus automatique. »
Q- Vous pensez que c'est la solution aux problèmes des Français ?
R- « Partout où je vais, j'entends les Français se plaindre de trois choses : l'immigration et l'insécurité, les délocalisations, et les charges et les taxes. »
« Des maisons de correction »
Q- Vous avez déclaré qu'il faut « expulser » les auteurs de l'attaque du bus à Marseille. C'est votre idée de la justice ?
R- « Il faut rétablir la double peine pour les étrangers délinquants, mesure qui a été supprimée par Nicolas Sarkozy. En ce qui concerne les jeunes mineurs arrêtés à Marseille, on peut se poser trois questions : pourquoi ne pas supprimer les allocations familiales aux familles qui laissent traîner leurs gamins ? Pourquoi ne pas créer des maisons de correction et abolir l'ordonnance de 1945 ? Pourquoi ne pas créer des peines plancher, c'est-à-dire des punitions immédiates au premier écart ? Ces jeunes étaient déjà connus de la police. Si on avait appliqué, comme je l'avais préconisé, le couvre-feu préventif, on n'en serait pas là. »
Q- Etes-vous favorable, comme Nicolas Sarkozy, à un abaissement de l'âge de la responsabilité pénale ?
R- « Nicolas Sarkozy parle mais n'agit pas. Il est au pouvoir depuis cinq ans, qu'attend-il pour le faire ? J'ai plusieurs divergences avec le ministre de l'Intérieur : il est pour le droit de vote des étrangers (aux élections locales, NDLR), pour le financement public des mosquées, pour l'abolition de la peine d'expulsion des étrangers délinquants, pour la discrimination positive. Il y a donc deux Nicolas Sarkozy : celui qui frappe du poing sur la table avec la main droite, et celui qui accueille les étrangers de la main gauche. Tout ce que je dis sur l'immigration est profondément ressenti à Evreux, une ville qui a souffert d'un véritable phénomène de barbarie (lors des émeutes de novembre 2005, NDLR). »
Q- Que pensez-vous des accusations de « populisme » portées contre Ségolène Royal ?
R- « Dans le mot populisme, il y a le mot peuple. Si être populiste, c'est être proche du peuple, je veux bien revendiquer cette étiquette. Quand Ségolène Royal propose des jurys populaires, elle croît faire du populisme. Elle ferait mieux de proposer le référendum, mais elle est contre. Or le plus grand et le plus sérieux jury populaire du monde, c'est le référendum. »
« Colline après colline »
Q- Quelle sera la présence du MPF en Haute-Normandie aux législatives ? Avec quelles chances de victoire ?
R- « Le Mouvement pour la France sera présent aux élections législatives dans toutes les circonscriptions. Avec des chances de victoire bien sûr : les idées que je propose ne sont pas les miennes, ce sont celles d'une majorité de Français. »
Q- Avez-vous d'autres ambitions dans la région ?
R- « J'applique le vieux principe militaire, colline après colline. »
Source http;//www.pourlafrance.fr, le 14 novembre 2006