Texte intégral
Le Groupe de contact a répondu à notre attente. Nous pensions quil fallait dans la situation actuelle au Kossovo lancer une injonction aux deux parties pour venir négocier dans des délais extrêmement courts, pour conclure sur la base du règlement pour une autonomie substantielle qui a été mise en avant par le Groupe de contact depuis maintenant plusieurs semaines. Et bien, cest fait. Cest ce que le Groupe de contact a décidé. Il demande de façon pressante, jemploie même le terme dinjonction - aux deux parties concernées de venir - le Groupe de contact a retenu lidée de la France et plus précisément le château de Rambouillet pour être le lieu pour cette négociation de la dernière chance. Nos partenaires au sein du Groupe de contact ont demandé à Robin Cook et à moi-même de présider cette négociation, en tout cas de la lancer. Elle est enfermée en plus dans un délai très court, puisque nous leur demandons, à partir de là, de conclure dans un délai de 7 jours, quéventuellement nous pourrions prolonger de quelques jours si la négociation est vraiment engagée et a besoin de quelques détails pour aboutir. Lurgence aujourdhui, cest de lengager.
Q - Vous employez le terme injonction, mais pas le terme ultimatum ?
R - Oui parce que en général cest un terme qui a un sens purement militaire. Mais chacun comprendra que lexigence de la communauté internationale, unanime sur ce point, que le Groupe de contact a exprimé ce matin, cest la même chose.
Q - Alors cest une négociation du type Dayton que vous voulez engager ?
R. - Il ny a pas de négociations qui se ressemblent vous savez. Ce ne sont pas les mêmes sujets, ce ne sont pas les mêmes participants. Tout ce que je sais, cest que il faut quils viennent et quils négocient jusquau bout. Jusquà la conclusion.
Q - Monsieur le Ministre cela fait un an, un an et demi quon dit : attention, la communauté internationale va sévir. Quy a-t-il de différent, cette fois-ci ?
R - Le ton, les mesures proposées, lunanimité des participants, la conjonction de lengagement politique et du leadership très fort du Groupe de contact qui exprime, je le rappelle, les positions des Européens, des Etats-Unis et de la Russie ; le soutien du Conseil de Sécurité, le rôle de lOSCE. Vous navez jamais vu une telle conjonction de gouvernements et dorganisations dans le monde appliquer un même objectif avec une telle cohérence en ce qui concerne la solution et les objectifs à atteindre. Cest donc une complémentarité, une combinaison, entre ce que nous faisons dans le Groupe de contact et les menaces de lOTAN, mais en même temps nous faisons les propositions. Ce ne peut pas être que menaçant, nous offrons une voie de sortie , un avenir possible pour la coexistence des Serbes et des Albanais du Kossovo. Au-delà, cest une pensée pour lensemble des Balkans et de leur rattachement futur à lEurope. Il y a là tous les éléments dune solution et nous adressons ce message sur tous les tons - employez les mots que vous voulez. Nous disons aux responsables de ces deux peuples quils doivent entrer dans cette solution, cest la seule en dehors des tragédies.
Q - Le Chef de létat et le Premier ministre, Tony Blair, ont précisé quil y aurait éventuellement lenvoi dune force de maintien de la paix si Serbes et Kossovars sasseyaient à la même table. Quen est-il exactement ?
R - Non, cest pas sils sasseyent à la même table, cest dans lhypothèse où il y a un accord. Pour le moment, nous en sommes à la phase où il faut absolument engager la négociation pour aboutir à laccord. Dans lhypothèse où nous arrivons à un accord - ce qui serait un immense soulagement et un formidable succès pour le monde entier - à ce moment là, il y a plusieurs pays, dont la France - vous le rappelez - qui ont exprimé leur disponibilité à être présents sur le sol pour garantir lapplication de cet accord. Cette disponibilité a déjà été exprimée par la France, par la Grande-Bretagne, par lAllemagne, par lItalie et même par les Etats-Unis - ils le sont moins, mais on peut considérer quils seraient disponibles dans ce cas. Mais cest en cas daccord, et le problème daujourdhui est darracher laccord.
Q - On parle de combien dhommes ?
R - Oh, on nen est pas là.
Q - A lheure actuelle, est-ce que vous vous êtes assuré de la participation de la partie yougoslave et des Albanais qui, jusquà présent, nont même pas réussi à discuter ensemble de lavenir du Kossovo ?
R - Mais, elle nest pas assurée, sinon on naurait pas besoin de réunir le Groupe de contact et de se coordonner à ce point, le Conseil de sécurité, lOTAN, lOSCE. et tous les gouvernements. Cest précisément pour obtenir cet engagement que nous rassemblons toutes nos forces, comme on la fait ce matin avec, je crois, beaucoup de clarté et de détermination.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr)
Q - Vous employez le terme injonction, mais pas le terme ultimatum ?
R - Oui parce que en général cest un terme qui a un sens purement militaire. Mais chacun comprendra que lexigence de la communauté internationale, unanime sur ce point, que le Groupe de contact a exprimé ce matin, cest la même chose.
Q - Alors cest une négociation du type Dayton que vous voulez engager ?
R. - Il ny a pas de négociations qui se ressemblent vous savez. Ce ne sont pas les mêmes sujets, ce ne sont pas les mêmes participants. Tout ce que je sais, cest que il faut quils viennent et quils négocient jusquau bout. Jusquà la conclusion.
Q - Monsieur le Ministre cela fait un an, un an et demi quon dit : attention, la communauté internationale va sévir. Quy a-t-il de différent, cette fois-ci ?
R - Le ton, les mesures proposées, lunanimité des participants, la conjonction de lengagement politique et du leadership très fort du Groupe de contact qui exprime, je le rappelle, les positions des Européens, des Etats-Unis et de la Russie ; le soutien du Conseil de Sécurité, le rôle de lOSCE. Vous navez jamais vu une telle conjonction de gouvernements et dorganisations dans le monde appliquer un même objectif avec une telle cohérence en ce qui concerne la solution et les objectifs à atteindre. Cest donc une complémentarité, une combinaison, entre ce que nous faisons dans le Groupe de contact et les menaces de lOTAN, mais en même temps nous faisons les propositions. Ce ne peut pas être que menaçant, nous offrons une voie de sortie , un avenir possible pour la coexistence des Serbes et des Albanais du Kossovo. Au-delà, cest une pensée pour lensemble des Balkans et de leur rattachement futur à lEurope. Il y a là tous les éléments dune solution et nous adressons ce message sur tous les tons - employez les mots que vous voulez. Nous disons aux responsables de ces deux peuples quils doivent entrer dans cette solution, cest la seule en dehors des tragédies.
Q - Le Chef de létat et le Premier ministre, Tony Blair, ont précisé quil y aurait éventuellement lenvoi dune force de maintien de la paix si Serbes et Kossovars sasseyaient à la même table. Quen est-il exactement ?
R - Non, cest pas sils sasseyent à la même table, cest dans lhypothèse où il y a un accord. Pour le moment, nous en sommes à la phase où il faut absolument engager la négociation pour aboutir à laccord. Dans lhypothèse où nous arrivons à un accord - ce qui serait un immense soulagement et un formidable succès pour le monde entier - à ce moment là, il y a plusieurs pays, dont la France - vous le rappelez - qui ont exprimé leur disponibilité à être présents sur le sol pour garantir lapplication de cet accord. Cette disponibilité a déjà été exprimée par la France, par la Grande-Bretagne, par lAllemagne, par lItalie et même par les Etats-Unis - ils le sont moins, mais on peut considérer quils seraient disponibles dans ce cas. Mais cest en cas daccord, et le problème daujourdhui est darracher laccord.
Q - On parle de combien dhommes ?
R - Oh, on nen est pas là.
Q - A lheure actuelle, est-ce que vous vous êtes assuré de la participation de la partie yougoslave et des Albanais qui, jusquà présent, nont même pas réussi à discuter ensemble de lavenir du Kossovo ?
R - Mais, elle nest pas assurée, sinon on naurait pas besoin de réunir le Groupe de contact et de se coordonner à ce point, le Conseil de sécurité, lOTAN, lOSCE. et tous les gouvernements. Cest précisément pour obtenir cet engagement que nous rassemblons toutes nos forces, comme on la fait ce matin avec, je crois, beaucoup de clarté et de détermination.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr)