Texte intégral
Madame Anne-Marie RAFFARIN, chère Anne-Marie,
Mesdames et Messieurs les Sénateurs, chers collègues,
Mesdames et Messieurs les élus,
Monsieur le Président de la Grande Cause Nationale Fraternité, cher Jean-Louis SANCHEZ,
Mesdames et Messieurs les Présidents,
Mesdames et Messieurs,
Chers amis,
C'est pour le Sénat de la République française et pour son Président un honneur et une joie d'accueillir ceux qui, chaque jour, oeuvrent pour le bien être des autres.
Les mots ont un sens. C'est pourquoi, je veux d'emblée vous dire que je suis particulièrement heureux d'officier pour cette remise des Prix de la Fraternité, ici, au Sénat, dans cette Maison de la République qui est la vôtre.
Comme vous le savez, les Prix de la Fraternité aux villes fraternelles récompensent des maires, élus de terrain, qui ont su traduire en actes et promouvoir une valeur essentielle, la troisième de la devise de notre République trop souvent mise à mal : la FRATERNITE.
Héritage du siècle des Lumières, la trilogie " Liberté, Egalité, Fraternité " est invoquée pour la première fois lors de la Révolution française. Souvent remise en cause, elle finira pourtant par s'imposer sous la Troisième République. La devise est réinscrite sur le fronton de nos édifices publics à l'occasion de la célébration du 14 juillet 1880.
Aujourd'hui, elle fait partie intégrante de notre patrimoine national.
La Fraternité est toujours fondée sur une relation de personne à personne. C'est une solidarité à taille humaine, une solidarité qui s'incarne. C'est un humanisme qui prend le visage d'hommes et de femmes allant aux devants des difficultés et des peines d'autres hommes et d'autres femmes. La Fraternité c'est aussi un altruisme qui vient du sentiment autant que de la générosité.
Dans quelques instants, j'aurai le plaisir de récompenser ces hommes et ces femmes qui, acteurs de terrain, élus de proximité, oeuvrent au quotidien pour donner du sens et de la consistance à cette valeur.
Ils incarnent la Fraternité, celle qui donne sans rien attendre en retour, celle qui valorise l'enrichissement du don, la joie d'aller vers les autres et le plaisir d'être ensemble.
Pourtant, un constat s'impose, nous le savons tous, ici, et nous avons pu tristement le constater lors des violences urbaines de l'automne 2005 : notre société dite moderne est en mal de Fraternité.
Il est donc urgent de réagir face aux risques d'une régression du lien social en redonnant tout son sens et sa consistance au troisième pilier de la République. Ne laissons pas la République à laquelle nous sommes tous ici viscéralement attachés devenir un colosse aux pieds d'argile...
Vous, qui nous faites l'honneur d'être présents, au Sénat, aujourd'hui, vous relevez chaque jour ce défi et refusez ostensiblement, pour ne pas dire de manière ostentatoire, de vous résigner et de laisser les valeurs républicaines se transformer en coquilles vides.
Mesdames et Messieurs les élus, vos actions méritaient d'être connues, reconnues et récompensées. Cette cérémonie, ici, au Sénat, dans cette Maison des collectivités territoriales qui est la vôtre, prend tout son sens.
Vous êtes les garants du fonctionnement de notre vouloir vivre ensemble. Parce que vous êtes en première ligne, vous méritez notre reconnaissance et plus de moyens. Votre engagement au service de nos concitoyens, votre dévouement comme votre respect de l'intérêt général vous honorent.
Pour toutes ces raisons, et bien d'autres encore, il était important pour moi, Président du Sénat et, comme vous, élu de terrain depuis de si nombreuses années, d'être à vos côtés aujourd'hui.
Merci et bravo à chacun de vous.
Source http://www.senat.fr, le 1er décembre 2006
Mesdames et Messieurs les Sénateurs, chers collègues,
Mesdames et Messieurs les élus,
Monsieur le Président de la Grande Cause Nationale Fraternité, cher Jean-Louis SANCHEZ,
Mesdames et Messieurs les Présidents,
Mesdames et Messieurs,
Chers amis,
C'est pour le Sénat de la République française et pour son Président un honneur et une joie d'accueillir ceux qui, chaque jour, oeuvrent pour le bien être des autres.
Les mots ont un sens. C'est pourquoi, je veux d'emblée vous dire que je suis particulièrement heureux d'officier pour cette remise des Prix de la Fraternité, ici, au Sénat, dans cette Maison de la République qui est la vôtre.
Comme vous le savez, les Prix de la Fraternité aux villes fraternelles récompensent des maires, élus de terrain, qui ont su traduire en actes et promouvoir une valeur essentielle, la troisième de la devise de notre République trop souvent mise à mal : la FRATERNITE.
Héritage du siècle des Lumières, la trilogie " Liberté, Egalité, Fraternité " est invoquée pour la première fois lors de la Révolution française. Souvent remise en cause, elle finira pourtant par s'imposer sous la Troisième République. La devise est réinscrite sur le fronton de nos édifices publics à l'occasion de la célébration du 14 juillet 1880.
Aujourd'hui, elle fait partie intégrante de notre patrimoine national.
La Fraternité est toujours fondée sur une relation de personne à personne. C'est une solidarité à taille humaine, une solidarité qui s'incarne. C'est un humanisme qui prend le visage d'hommes et de femmes allant aux devants des difficultés et des peines d'autres hommes et d'autres femmes. La Fraternité c'est aussi un altruisme qui vient du sentiment autant que de la générosité.
Dans quelques instants, j'aurai le plaisir de récompenser ces hommes et ces femmes qui, acteurs de terrain, élus de proximité, oeuvrent au quotidien pour donner du sens et de la consistance à cette valeur.
Ils incarnent la Fraternité, celle qui donne sans rien attendre en retour, celle qui valorise l'enrichissement du don, la joie d'aller vers les autres et le plaisir d'être ensemble.
Pourtant, un constat s'impose, nous le savons tous, ici, et nous avons pu tristement le constater lors des violences urbaines de l'automne 2005 : notre société dite moderne est en mal de Fraternité.
Il est donc urgent de réagir face aux risques d'une régression du lien social en redonnant tout son sens et sa consistance au troisième pilier de la République. Ne laissons pas la République à laquelle nous sommes tous ici viscéralement attachés devenir un colosse aux pieds d'argile...
Vous, qui nous faites l'honneur d'être présents, au Sénat, aujourd'hui, vous relevez chaque jour ce défi et refusez ostensiblement, pour ne pas dire de manière ostentatoire, de vous résigner et de laisser les valeurs républicaines se transformer en coquilles vides.
Mesdames et Messieurs les élus, vos actions méritaient d'être connues, reconnues et récompensées. Cette cérémonie, ici, au Sénat, dans cette Maison des collectivités territoriales qui est la vôtre, prend tout son sens.
Vous êtes les garants du fonctionnement de notre vouloir vivre ensemble. Parce que vous êtes en première ligne, vous méritez notre reconnaissance et plus de moyens. Votre engagement au service de nos concitoyens, votre dévouement comme votre respect de l'intérêt général vous honorent.
Pour toutes ces raisons, et bien d'autres encore, il était important pour moi, Président du Sénat et, comme vous, élu de terrain depuis de si nombreuses années, d'être à vos côtés aujourd'hui.
Merci et bravo à chacun de vous.
Source http://www.senat.fr, le 1er décembre 2006