Texte intégral
Cher Président, Cher Ami,
Mesdames et Messieurs,
Je vous remercie, Monsieur le Président, de m'avoir invité à nouveau au colloque annuel de l'association « Jeunesse et Entreprises ». Je suis d'autant plus sensible à votre accueil que j'apprécie vivement la qualité du travail de votre association.
Je n'ai jamais eu que des raisons de me féliciter des relations de confiance qui se sont instaurées entre « Jeunesse et Entreprises » et le ministère dont j'ai la charge. Je crois qu'il était important de le souligner.
C'est donc aujourd'hui votre 20ème colloque, et le 20ème anniversaire de l'association. Je vous félicite de cette pérennité car c'est le signe que « Jeunesse et Entreprises » a un réel impact. Qu'elle assume avec efficacité une action de veille et d'interpellation des pouvoirs publics.
Et elle le fait avec des données toujours précises, des enquêtes circonstanciées et un professionnalisme incontestable.
Cette année, c'est le thème de l'articulation entre l'école (au sens large) et l'emploi que vous avez choisi. Un thème d'actualité, qui nous réunit nombreux aujourd'hui, preuve qu'il est mobilisateur !
Je ne reviendrai pas sur les conclusions de l'enquête que Thierry Breton a présentée en ouverture de ce colloque.
Il en ressort l'impérieuse nécessité d'informer les jeunes pour qu'ils se rendent compte des opportunités qui se présentent à eux et cela bien avant qu'ils ne fassent leurs premiers pas dans la vie active !
Les débats que vous avez eus sur les solutions à apporter nourriront les réflexions de mon équipe.
Je veux cependant porter à votre attention quelques dispositifs qui contribuent déjà à améliorer notre système.
Car la question des rapports entre l'école et l'emploi est l'un des axes prioritaires de mon action au ministère de l'Education nationale.
On avait coutume de dire que le monde enseignant ne s'intéressait pas au monde de l'entreprise, ni aux multiples débouchés qu'il offre aux jeunes.
Eh bien, ce temps est révolu ! J'ai même inscrit la connaissance de l'entreprise dans ce qui constitue maintenant le texte de référence de l'Education nationale : le socle commun de connaissances et de compétences.
Il est désormais écrit en toutes lettres que l'école doit apporter à tous les jeunes une connaissance de l'environnement économique, de l'entreprise, des métiers et des parcours de formation.
J'ajoute que le Premier ministre a lancé un grand débat national sur les rapports entre l'université et l'emploi.
Le recteur Hetzel, président de la Commission nationale qui pilote ce débat, remettra la semaine prochaine son rapport définitif au Premier ministre.
Ce rapport proposera tout un ensemble de mesures pour améliorer, dans la durée, l'orientation et l'insertion professionnelle des étudiants.
Je sais que vous avez participé activement à ce débat national et c'est pourquoi j'ai le plaisir, Monsieur le Président, de vous inviter à la remise solennelle du rapport, qui aura lieu en Sorbonne, le 24 octobre.
Dans le droit fil des premières recommandations du rapport d'étape de cette commission, un délégué interministériel à l'orientation a été nommé, M. Pierre Lunel.
Il est chargé de coordonner toutes les actions de l'État pour l'information des jeunes sur le monde de l'entreprise, pour leur orientation scolaire, et pour leur insertion professionnelle.
Vous le voyez, beaucoup de chemin a été parcouru et des actions décisives sont en cours.
Mais il reste du travail à faire. Car l'intérêt pour l'entreprise ne se décrète pas, il se construit.
Il se construit avec les partenaires de l'Education nationale, qui font le lien avec le monde de l'entreprise.
Parmi ces partenaires, l'association « Jeunesse et Entreprises » compte parmi les plus fidèles et les plus importants.
Voilà pourquoi - vous l'avez rappelé Monsieur le Président - nous avons signé l'an dernier un protocole d'accord qui engage le ministère de l'Education nationale et l'association « Jeunesse et Entreprises ».
Aujourd'hui, je me félicite des actions qui se sont développées au niveau local, dans les académies, au contact des clubs et des établissements et en particulier dans le cadre de la découverte professionnelle au collège. J'y reviendrai dans un instant.
Avant tout, je voudrais souligner qu'il est aussi impératif pour nous d'agir en amont sur la formation des enseignants.
Parce qu'ils sont en contact direct avec les jeunes, ils sont les plus à même de leur apporter des premières informations sur le monde de l'entreprise.
Bien sûr, leur savoir ne peut pas être universel et nous avons des services d'orientation dont le rôle est de délivrer une information plus fine.
Mais les enseignants doivent pouvoir être en mesure de répondre aux premières questions que se posent les jeunes sur leur avenir. Ils doivent leur fournir un premier éclairage sur les parcours de formation et sur les débouchés qu'offre le marché de l'emploi. Ils doivent leur montrer en quoi la formation qu'ils suivent, ou s'apprêtent à suivre s'articule avec ces débouchés.
C'est pour cela que j'ai demandé que la formation des enseignants incorpore un module de sensibilisation au monde professionnel et à l'orientation. Ce module pourrait consister en un stage en entreprise, obligatoire dans la formation.
Je ferai d'ailleurs appel à vos réseaux pour trouver des terrains d'accueil en nombre suffisant : car ce sont 12 000 enseignants stagiaires du secondaire qui sont concernés chaque année !
Le cahier des charges de la formation des maîtres devra comprendre des dispositions en ce sens. Le Haut Conseil de l'éducation doit d'ailleurs me remettre très prochainement ses recommandations.
Dans le cadre du plan « nouvelles technologies » du ministère, j'ai aussi demandé que tous les enseignants soient équipés d'une clé USB comportant des documents pédagogiques. Les enseignants en formation cette année seront les premiers à en disposer.
Je propose, en complément, que sur toutes ces clés USB soit réservé un espace pour une documentation sur le monde professionnel, l'orientation et les entreprises.
Ces ressources pédagogiques pourront être utilisées pour l'information des élèves. L'ONISEP et nos partenaires en lien avec le monde des entreprises contribueront à alimenter cet espace.
Mais les nouveaux enseignants ne sont pas les seuls concernés par cette sensibilisation au monde professionnel. Tous les enseignants le sont et je suis disposé à faciliter la tâche de tous ceux qui souhaitent investir un peu de leur temps pour faire un stage en entreprise.
Les enseignants que je rencontre qui ont eu la chance de faire un stage en entreprise en sont enchantés ! Et les entreprises qui les ont accueillis aussi.
Des programmes existent,
- avec l'Institut de l'Entreprise pour les professeurs de sciences économiques,
- avec le Centre d'études et de ressources pour les professeurs de l'enseignement technique (le CERPET) pour les professeurs de lycée professionnel.
Il faut les développer, les étendre, susciter l'intérêt et l'envie pour ce genre de dispositifs.
Vous le voyez, les initiatives ne vont pas manquer concernant les enseignants. Nous les développerons ensemble.
Par ailleurs, nous devons poursuivre le travail en direction des élèves, et en particulier dans le cadre de l'option de découverte professionnelle en troisième. C'est un axe primordial de notre accord de coopération.
Comme vous le savez, une option de découverte professionnelle a été instituée en classe de troisième. 40 000 collégiens l'ont suivie l'année dernière dans un tiers des collèges.
Il y en aura 2 ou 3 fois plus cette année, puisque j'ai généralisé la découverte professionnelle à tous les collèges de France !
Cette option représente 3 heures par semaine, 100 heures dans l'année, consacrées aux métiers, aux secteurs économiques et aux débouchés dans l'emploi. C'est un champ ouvert aux entreprises, aux branches professionnelles, aux partenaires du monde économique, pour présenter leur activité et leurs débouchés aux élèves.
Voilà une magnifique occasion de développer chez nos jeunes une appétence pour le monde professionnel.
Votre pouvez y contribuer en mobilisant les entreprises de votre réseau. Je vous y encourage !
Enfin, je n'oublie pas les parents d'élèves qui sont dans la salle. Car eux-aussi peuvent agir dans le cadre de l'option de découverte professionnelle, en consacrant une ou deux heures de leur temps pour présenter leur métier en classe.
Je les encourage à saisir cette opportunité. La découverte professionnelle en troisième est un espace qui leur est ouvert. Qu'ils n'hésitent pas à en profiter en se mettant en rapport avec le collège qui scolarise leurs enfants !
Mesdames et Messieurs, vous voyez que notre programme d'action pour rapprocher l'école et l'entreprise est bien fourni. Preuve que l'Education nationale bouge, qu'elle évolue avec son temps.
Mais pour aller plus loin encore, nous avons besoin de vous.
J'ai toute confiance, car avec l'association « Jeunesse et Entreprises », nous disposons d'un lieu précieux de dialogue, de proposition et d'action.
Je vous remercie.
source http://www.education.gouv.fr, le 20 octobre 2006
Mesdames et Messieurs,
Je vous remercie, Monsieur le Président, de m'avoir invité à nouveau au colloque annuel de l'association « Jeunesse et Entreprises ». Je suis d'autant plus sensible à votre accueil que j'apprécie vivement la qualité du travail de votre association.
Je n'ai jamais eu que des raisons de me féliciter des relations de confiance qui se sont instaurées entre « Jeunesse et Entreprises » et le ministère dont j'ai la charge. Je crois qu'il était important de le souligner.
C'est donc aujourd'hui votre 20ème colloque, et le 20ème anniversaire de l'association. Je vous félicite de cette pérennité car c'est le signe que « Jeunesse et Entreprises » a un réel impact. Qu'elle assume avec efficacité une action de veille et d'interpellation des pouvoirs publics.
Et elle le fait avec des données toujours précises, des enquêtes circonstanciées et un professionnalisme incontestable.
Cette année, c'est le thème de l'articulation entre l'école (au sens large) et l'emploi que vous avez choisi. Un thème d'actualité, qui nous réunit nombreux aujourd'hui, preuve qu'il est mobilisateur !
Je ne reviendrai pas sur les conclusions de l'enquête que Thierry Breton a présentée en ouverture de ce colloque.
Il en ressort l'impérieuse nécessité d'informer les jeunes pour qu'ils se rendent compte des opportunités qui se présentent à eux et cela bien avant qu'ils ne fassent leurs premiers pas dans la vie active !
Les débats que vous avez eus sur les solutions à apporter nourriront les réflexions de mon équipe.
Je veux cependant porter à votre attention quelques dispositifs qui contribuent déjà à améliorer notre système.
Car la question des rapports entre l'école et l'emploi est l'un des axes prioritaires de mon action au ministère de l'Education nationale.
On avait coutume de dire que le monde enseignant ne s'intéressait pas au monde de l'entreprise, ni aux multiples débouchés qu'il offre aux jeunes.
Eh bien, ce temps est révolu ! J'ai même inscrit la connaissance de l'entreprise dans ce qui constitue maintenant le texte de référence de l'Education nationale : le socle commun de connaissances et de compétences.
Il est désormais écrit en toutes lettres que l'école doit apporter à tous les jeunes une connaissance de l'environnement économique, de l'entreprise, des métiers et des parcours de formation.
J'ajoute que le Premier ministre a lancé un grand débat national sur les rapports entre l'université et l'emploi.
Le recteur Hetzel, président de la Commission nationale qui pilote ce débat, remettra la semaine prochaine son rapport définitif au Premier ministre.
Ce rapport proposera tout un ensemble de mesures pour améliorer, dans la durée, l'orientation et l'insertion professionnelle des étudiants.
Je sais que vous avez participé activement à ce débat national et c'est pourquoi j'ai le plaisir, Monsieur le Président, de vous inviter à la remise solennelle du rapport, qui aura lieu en Sorbonne, le 24 octobre.
Dans le droit fil des premières recommandations du rapport d'étape de cette commission, un délégué interministériel à l'orientation a été nommé, M. Pierre Lunel.
Il est chargé de coordonner toutes les actions de l'État pour l'information des jeunes sur le monde de l'entreprise, pour leur orientation scolaire, et pour leur insertion professionnelle.
Vous le voyez, beaucoup de chemin a été parcouru et des actions décisives sont en cours.
Mais il reste du travail à faire. Car l'intérêt pour l'entreprise ne se décrète pas, il se construit.
Il se construit avec les partenaires de l'Education nationale, qui font le lien avec le monde de l'entreprise.
Parmi ces partenaires, l'association « Jeunesse et Entreprises » compte parmi les plus fidèles et les plus importants.
Voilà pourquoi - vous l'avez rappelé Monsieur le Président - nous avons signé l'an dernier un protocole d'accord qui engage le ministère de l'Education nationale et l'association « Jeunesse et Entreprises ».
Aujourd'hui, je me félicite des actions qui se sont développées au niveau local, dans les académies, au contact des clubs et des établissements et en particulier dans le cadre de la découverte professionnelle au collège. J'y reviendrai dans un instant.
Avant tout, je voudrais souligner qu'il est aussi impératif pour nous d'agir en amont sur la formation des enseignants.
Parce qu'ils sont en contact direct avec les jeunes, ils sont les plus à même de leur apporter des premières informations sur le monde de l'entreprise.
Bien sûr, leur savoir ne peut pas être universel et nous avons des services d'orientation dont le rôle est de délivrer une information plus fine.
Mais les enseignants doivent pouvoir être en mesure de répondre aux premières questions que se posent les jeunes sur leur avenir. Ils doivent leur fournir un premier éclairage sur les parcours de formation et sur les débouchés qu'offre le marché de l'emploi. Ils doivent leur montrer en quoi la formation qu'ils suivent, ou s'apprêtent à suivre s'articule avec ces débouchés.
C'est pour cela que j'ai demandé que la formation des enseignants incorpore un module de sensibilisation au monde professionnel et à l'orientation. Ce module pourrait consister en un stage en entreprise, obligatoire dans la formation.
Je ferai d'ailleurs appel à vos réseaux pour trouver des terrains d'accueil en nombre suffisant : car ce sont 12 000 enseignants stagiaires du secondaire qui sont concernés chaque année !
Le cahier des charges de la formation des maîtres devra comprendre des dispositions en ce sens. Le Haut Conseil de l'éducation doit d'ailleurs me remettre très prochainement ses recommandations.
Dans le cadre du plan « nouvelles technologies » du ministère, j'ai aussi demandé que tous les enseignants soient équipés d'une clé USB comportant des documents pédagogiques. Les enseignants en formation cette année seront les premiers à en disposer.
Je propose, en complément, que sur toutes ces clés USB soit réservé un espace pour une documentation sur le monde professionnel, l'orientation et les entreprises.
Ces ressources pédagogiques pourront être utilisées pour l'information des élèves. L'ONISEP et nos partenaires en lien avec le monde des entreprises contribueront à alimenter cet espace.
Mais les nouveaux enseignants ne sont pas les seuls concernés par cette sensibilisation au monde professionnel. Tous les enseignants le sont et je suis disposé à faciliter la tâche de tous ceux qui souhaitent investir un peu de leur temps pour faire un stage en entreprise.
Les enseignants que je rencontre qui ont eu la chance de faire un stage en entreprise en sont enchantés ! Et les entreprises qui les ont accueillis aussi.
Des programmes existent,
- avec l'Institut de l'Entreprise pour les professeurs de sciences économiques,
- avec le Centre d'études et de ressources pour les professeurs de l'enseignement technique (le CERPET) pour les professeurs de lycée professionnel.
Il faut les développer, les étendre, susciter l'intérêt et l'envie pour ce genre de dispositifs.
Vous le voyez, les initiatives ne vont pas manquer concernant les enseignants. Nous les développerons ensemble.
Par ailleurs, nous devons poursuivre le travail en direction des élèves, et en particulier dans le cadre de l'option de découverte professionnelle en troisième. C'est un axe primordial de notre accord de coopération.
Comme vous le savez, une option de découverte professionnelle a été instituée en classe de troisième. 40 000 collégiens l'ont suivie l'année dernière dans un tiers des collèges.
Il y en aura 2 ou 3 fois plus cette année, puisque j'ai généralisé la découverte professionnelle à tous les collèges de France !
Cette option représente 3 heures par semaine, 100 heures dans l'année, consacrées aux métiers, aux secteurs économiques et aux débouchés dans l'emploi. C'est un champ ouvert aux entreprises, aux branches professionnelles, aux partenaires du monde économique, pour présenter leur activité et leurs débouchés aux élèves.
Voilà une magnifique occasion de développer chez nos jeunes une appétence pour le monde professionnel.
Votre pouvez y contribuer en mobilisant les entreprises de votre réseau. Je vous y encourage !
Enfin, je n'oublie pas les parents d'élèves qui sont dans la salle. Car eux-aussi peuvent agir dans le cadre de l'option de découverte professionnelle, en consacrant une ou deux heures de leur temps pour présenter leur métier en classe.
Je les encourage à saisir cette opportunité. La découverte professionnelle en troisième est un espace qui leur est ouvert. Qu'ils n'hésitent pas à en profiter en se mettant en rapport avec le collège qui scolarise leurs enfants !
Mesdames et Messieurs, vous voyez que notre programme d'action pour rapprocher l'école et l'entreprise est bien fourni. Preuve que l'Education nationale bouge, qu'elle évolue avec son temps.
Mais pour aller plus loin encore, nous avons besoin de vous.
J'ai toute confiance, car avec l'association « Jeunesse et Entreprises », nous disposons d'un lieu précieux de dialogue, de proposition et d'action.
Je vous remercie.
source http://www.education.gouv.fr, le 20 octobre 2006