Déclaration de Mme Catherine Colonna, ministre déléguée aux affaires européennes, sur la coopération franco-allemande en matière de politiques d'intégration sociale, à Paris le 23 janvier 2007.

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Circonstance : Journée franco-allemande, présentation du rapport "Intégration et égalité des chances", à Paris le 2" janvier 2007

Texte intégral

Je vous propose maintenant de passer à la deuxième partie de cette présentation sur le rapport sur l'Intégration et l'égalité des chances.
Maria, Azouz, je vous souhaite la bienvenue et je vous remercie de votre présence. Nous allons faire une présentation de cet important rapport dont la chancelière fédérale et le président de la République nous avaient demandé d'assurer la coordination, sur un thème qui est un défi commun pour nos deux sociétés. Même si elles sont différentes, et justement parce qu'elles sont différentes, elles nous permettent de nous enrichir de notre diversité et des expériences que nous avons pu mener avec succès les uns et les autres et de nous inspirer des bonnes pratiques comme l'on dit.
Je rappellerai simplement le cadre général qui nous a été donné. La contribution décisive de l'Institut franco-allemand et le rendez-vous qui est dans tous les esprits du dernier Conseil des ministres franco-allemand à Paris au mois d'octobre. Il avait permis, d'une part, de faire le point de nos travaux et, d'autre part, à des jeunes issus d'un certain nombre de milieux parfois moins favorisés que la moyenne, de remettre le résultat de leurs travaux d'une façon très spontanée et très vivante à la chancelière fédérale et au président de la République. Nous avons aussi en perspective cette année 2007 qui vient de s'ouvrir et qui est l'année européenne de la jeunesse.
C'est dans ce cadre que ces travaux prennent place avec, de la part de la Présidence allemande, un engagement à poursuivre le travail qui a été fait et à inscrire ce thème de l'intégration et de l'égalité des chances parmi les priorités qui seront poussées par la Présidence. Je n'en dis pas davantage, chacun rappellera les grandes étapes qui ont permis à nos entreprises, à nos sociétés civiles, de se retrouver à Evian au mois de juillet. Nous étions là tous ensemble, à dialoguer et à échanger pendant plusieurs jours, acteurs de terrain aussi bien allemands que français de toute nature.
Nous allons poursuivre et nous avons un calendrier de travail sur l'année 2007 qui va vous être présenté. Je voudrais que nos hôtes éminents et, en particulier, nos hôtes allemands qui nous ont fait la gentillesse de venir jusqu'à Paris puissent s'exprimer devant vous et vous dire comment la Présidence, maintenant, va mener ses travaux et insister, comme je l'ai fait, sur l'importance que nous attachons, au plus haut niveau dans nos pays à ces questions qui sont prioritaires. Elles le sont non seulement pour assurer à nos jeunes les plus grandes chances possible dans la vie, mais aussi pour le projet européen, pour faire en sorte que la jeunesse reste attachée et se sente responsable de la construction de l'Europe, de la marche du projet européen. Je vous remercie.
Merci beaucoup Azouz, merci Maria, merci Günter. Merci de votre travail. Vous trouverez le texte de la Charte pour la diversité, dans sa version française et dans sa version allemande adaptée pour l'Allemagne, dans le recueil qui constitue l'une des annexes de ce rapport. Ce ne sont pas des choses anodines, sans importance qui viennent de vous être dites. Les enjeux sont considérables et je crois qu'on vous les a décrits très justement et avec coeur il y a quelques instants. Nous nous trouvons, de plus, vraiment dans le meilleur du fonctionnement du moteur franco-allemand. Partant d'une volonté qui est une volonté commune pour essayer de la diffuser à nos partenaires et faire que tous ensemble nous soyons plus efficaces, mais aussi plus justes.
Je vous remercie de prendre le temps, si vous le voulez bien, de parcourir maintenant ou plus tard ce rapport. Il y a beaucoup de choses concrètes, - nous ne sommes pas là sur des mots, mais sur des actions concrètes - et vous trouverez, à la fin du rapport, le calendrier des évènements 2006 et 2007 sur ce sujet.
Vous voyez que c'est un domaine que nous ne lâchons pas et, au contraire, que nous poursuivrons encore cette année, au niveau bilatéral et au niveau de l'Union européenne toute entière.
Si vous avez des questions, nous sommes là, les uns et les autres, pour y répondre, ainsi que Franck Bassner qui a fait beaucoup et que nous remercions une nouvelle fois.
Q - Est-ce qu'il y a vraiment des initiatives communes ? Pouvez-vous en donner un exemple précis?
R - On vous en a déjà donné un qui est cette Charte. Elle est partie de France avec un formidable travail qui a été fait, notamment par Azouz Begag, pour convaincre, convaincre, convaincre, et qui a réussi. Là aussi, c'est remarquable, très important. Et c'est, en effet, sans doute, la clé ou l'une des clés d'une meilleure égalité des chances et d'une plus grande intégration. Et cette Charte a inspiré la Charte allemande qui commence à être signée par quelques entreprises allemandes. Quatre, nous a dit Maria Böhmer, quatre aujourd'hui, quarante demain, quatre cents après-demain. On peut prendre un deuxième exemple : on sait bien que l'Allemagne, par tradition, par culture aussi peut-être, a davantage développé son enseignement professionnel, l'apprentissage. Davantage et peut-être mieux que nous. On le reconnaît maintenant en France.
Je vous le dis donc sans fard et sans en être gênée. Nous devons nous inspirer de ce bon exemple, de cette bonne pratique qui concerne l'ensemble des jeunes, et, parmi eux, bien souvent, des jeunes qui ont besoin d'avoir un petit coup de pouce pour avoir une plus grande chance d'accès à la vie professionnelle. On pourrait multiplier les exemples et vous en trouverez d'ailleurs beaucoup.
Je saisis aussi votre question comme un prétexte pour que Franck Bassner nous dise quelques mots, si vous le permettez, Madame. Et nous continuerons à travailler ainsi, en regardant ce que fait l'un et qui peut inspirer l'autre. Tout n'est pas transposable. Nos sociétés ne sont pas les mêmes mais il y a beaucoup de choses qui, non seulement, donnent matière à réflexion, mais qui peuvent être des exemples.
Je vous remercie, nous pouvons saluer le travail des uns et des autres, vous remercier de votre intérêt pour ces sujets.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 26 janvier 2007