Déclaration de M. Gilles de Robien, ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche, sur l'enseignement des langues étrangères et notamment du russe, Paris le 24 janvier 2007.

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Circonstance : 25ème salon Expolangues à Paris le 24 janvier 2007

Texte intégral

Madame la Présidente,
Monsieur le ministre,
Monsieur le président du groupe l'étudiant,
Monsieur le président de TV5
Madame la commissaire générale,
Mesdames, Messieurs,
Je suis très heureux d'inaugurer ce soir le 25e Salon Expolangues, qui est un des événements éducatifs majeurs de notre pays.
Je tiens d'abord à saluer la mobilisation du groupe l'Etudiant, celle de tous ses partenaires, et tous ceux qui ont contribué à faire de cette manifestation un grand succès.
Car Expolangues est devenu, au fil des ans, le rendez-vous attendu et incontournable au service de l'apprentissage des langues et du plurilinguisme !
C'est pour moi un très grand honneur d'accueillir à l'occasion du salon Expolangues Madame POUTINE, dont chacun connaît l'engagement en faveur du russe dans le monde.
Après la réunion des ministres de l'éducation du G8 à Moscou en juin dernier, c'est également pour moi l'occasion d'y retrouver mon collègue Andreï FOURSENKO, ministre russe de l'Education et de la Science, qui nous fait le plaisir d'être présent avec nous.
Je me réjouis vivement de sa présence au salon Expolangues, car nous partageons une même vision de la place déterminante de l'enseignement des langues pour l'avenir de nos jeunesses à l'heure de la mondialisation.
Et puis, je sais que nous avons, l'un et l'autre, la même certitude que le plurilinguisme est le meilleur garant de la diversité culturelle.
L'enseignement du russe en France et du français en Russie sont donc, évidemment, non seulement à préserver mais aussi à développer.
Je voudrais à cette occasion rappeler l'engagement pour l'apprentissage des langues du ministère de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche.
Un Plan de rénovation des langues vivantes étrangères a été lancé à la rentrée 2005.
Son objectif était aussi simple qu'ambitieux : améliorer le niveau de compétences des élèves en langues, notamment à l'oral, de façon à favoriser l'égalité des chances, la poursuite d'études et l'insertion professionnelle.
En seulement quelques mois, plusieurs mesures fortes et concrètes ont été prises pour renforcer l'enseignement des langues vivantes. Je pense notamment à
l'allègement des effectifs des groupes de langues dans les classes terminales des séries générales ;
à l'enseignement par groupe de compétences ;
et enfin à la mise en place, de certifications en langues vivantes étrangère organisées en partenariat avec des organismes étrangers. L'allemand a été la première langue à en bénéficier l'année scolaire dernière, les autres langues en bénéficieront rapidement.
La formation des professeurs elle aussi est concernée.
J'en veux pour preuve l'instauration d'une épreuve obligatoire de langue vivante au concours de recrutement de professeur des écoles ; ou encore, pour les professeurs du second degré, l'introduction dans certains concours de recrutement d'une mention complémentaire en langue vivante étrangère.
Toutes ces mesures se situent dans le droit fil du socle commun de connaissances et de compétences qui fait des langues vivantes une partie du bagage scolaire indispensable.
C'est dans cet esprit qu'à compter de la prochaine rentrée scolaire, l'apprentissage de la première langue vivante étrangère commencera encore plus tôt, dès la classe de CE1.
Tous ces efforts ne sont pas mis au service de l'enseignement d'une seule langue dominante. Toutes les langues enseignées en bénéficieront !
Et quand je parle des langues vivantes, c'est, bien sûr, de l'enseignement du russe dont j'ai surtout envie de parler aujourd'hui puisque la Russie et sa langue sont à l'honneur cette année dans ce 25e Salon Expolangues.
Le russe, est-il besoin de le rappeler, est la langue d'un grand pays, à la culture universelle. La langue de Tolstoï, de Dostoïevski, de Pouchkine et de tant d'autres artistes.
Elle est aussi une des principales langues scientifiques comme le rappelle le slogan retenu pour ce salon « Le russe première langue de communication dans l'espace ».
Cette langue reste en France ce qu'elle a toujours été, une langue recherchée pour tous les possibles qu'elle ouvre, intellectuels, culturels et scientifiques.
C'est ce qui permet de comprendre pourquoi de nombreux jeunes de notre système éducatif continuent d'en faire le choix.
Car , le russe se porte bien en France !
Les derniers chiffres dont je dispose et qui concernent l'année 2005-2006, témoignent d'une augmentation des effectifs de 3% par rapport à la rentrée 2004.
Et ce qui est encore plus encourageant, c'est que cette augmentation concerne aussi bien la « LV1 », c'est à dire la langue étrangère principale, que la seconde ou la troisième langue.
C'est bien le signe que l'attrait de la culture russe, et les effets de la nouvelle politique linguistique se conjuguent, pour un renouveau des études russes en France.
Mesdames et Messieurs,
La rénovation de l'apprentissage des langues vivantes est en marche grâce à la mobilisation de tous, à commencer par la mobilisation des enseignants.
Et je voudrais conclure mon propos en remerciant tous ceux qui sont présents avec nous, en saluant leur dévouement. Car c'est grâce à eux que le russe, et toutes les autres langues étrangères sont dans nos écoles de vraies langues vivantes.Source http://www.education.gouv.fr, le 25 janvier 2007