Texte intégral
Monsieur le Premier ministre,
Vous l'avez dit, Monsieur le Premier ministre, un mois après l'adhésion, c'était important pour la France d'être ici avec vous. Bien sûr, le chemin vers l'adhésion a été long et difficile. Et je suis pleinement conscient des efforts qui ont été accomplis par les Bulgares et la Bulgarie pour en arriver là, des réformes qui ont été engagées, les ouvertures qui ont été nécessaires.
Vous savez combien nous avons appuyé votre politique et ces efforts tout au long des années. Mais pour nous, cette adhésion ce n'est pas un point d'arrivée, c'est un point de départ, et c'est un juste retour. La Bulgarie est enfin de retour dans la grande famille européenne. Ce retour, nous l'avons souhaité, vous vous en souvenez, depuis le premier jour. Donc nous sommes heureux de pouvoir enfin, tous ensemble, à vingt-sept, nous atteler au destin commun des Européens et de cette Europe.
Cette Europe, c'est une chance pour la Bulgarie. C'est une chance pour avancer dans la voie de vos projets de développement économique. C'est une chance pour les valeurs que nous partageons tous. C'est une chance aussi face aux épreuves. Et la situation des infirmières de votre pays, retenues si injustement en Libye, c'est une épreuve. C'est une épreuve qui nous atteint tous. Vous connaissez l'engagement de la France, l'engagement du président de la République, Jacques Chirac, l'engagement du Gouvernement, et l'engagement de tous les Français pour accompagner vos efforts et vous aider, et faire en sorte que cette libération huit ans après, puisse être comptée non pas en années, mais en semaines et en mois. Nous avons tous hâte de voir ces infirmières prendre le chemin du retour vers leur pays.
L'adhésion de la Bulgarie à l'Union européenne c'est aussi, et je veux le dire fortement ici à Sofia, c'est une chance pour l'Europe toute entière. Elle peut ainsi s'enrichir d'une identité culturelle et linguistique forte, ancienne. Et de ce point de vue, dans la diversité qu'exprime l'Europe, sa capacité à agir s'en trouvera considérablement renforcée. Je pense à votre situation géopolitique, en bordure de la Mer Noire, à proximité des Balkans occidentaux, du Proche-Orient, de la Russie. La Bulgarie nous ouvre ainsi une fenêtre sur tout un espace régional et mondial extrêmement important. Avec la Bulgarie, l'Europe sera également mieux à même de construire sa politique de l'énergie et de maîtriser ses flux migratoires. C'est dire que nous avons beaucoup de travail à faire ensemble.
Avec le Premier ministre Stanichev, et avant de rencontrer le président Parvanov, ainsi que le président de l'Assemblée nationale, je veux dire combien le dialogue entre nos deux pays est important dans tous les domaines. Bien sûr, dans nos relations bilatérales, et le Premier ministre l'a dit, nous avons à coeur de franchir de nouvelles étapes. Je suis heureux de voir l'engagement de la Bulgarie en Bosnie, en Afghanistan, dans des opérations de maintien de la paix. Nous sommes côte à côte, et c'est un élément important aussi de notre engagement européen.
Engagement aussi en matière d'environnement. Nous avons, nous Français, proposé, "une taxe carbone" de façon à ce que les pays émergents qui ne respectent pas les règles que nous nous sommes fixées en matière d'environnement, puissent avoir un contrecoup de l'absence de règles qui leurs sont imposées.
Nous avons aussi le souci de défendre une grande politique énergétique de l'Europe. Il n'est pas normal que l'Europe, compte tenu des intérêts communs que nous avons, n'avance pas plus rapidement dans cette voie. Je suis heureux des initiatives que veut prendre aujourd'hui la Commission. Nous avons à définir une stratégie européenne. Et nous avons à parler d'une seule voix en matière énergétique. C'est pourquoi nous pensons qu'il est important de franchir maintenant de nouvelles étapes.
Donc, vous le voyez, la France et la Bulgarie veulent travailler ensemble, veulent aborder les grandes questions du monde ensemble. Et puis, nous voulons, au sein de l'Union européenne, faire en sorte que nos deux pays puissent, main dans la main, aborder les prochaines étapes et relever les défis de la société internationale.
Monsieur le Premier ministre, vous avez marqué par une tribune dans la presse bulgare, par le symbole de ce ruban, par vos propos à l'instant, que la France est solidaire des infirmières bulgares. Je voudrais savoir concrètement comment s'incarne cette solidarité, comment agit la France. Par ailleurs, un fils de M. Kadhafi a souhaité que Paris et Berlin s'impliquent directement dans l'affaire. Est-ce que vous avez été contacté par la Libye ?
Vous avez raison. Ce ruban c'est bien la marque de notre solidarité et de notre engagement, puisque, ce ruban, vous le voyez, il est traduit en français. "Vous n'êtes pas seules !" : c'est vrai que nous sommes aux côtés de nos amis bulgares dans l'épreuve qu'ils traversent et dans cette terrible épreuve que vivent au quotidien depuis maintenant plus de huit ans les infirmières bulgares ainsi que le médecin palestinien. Ce calvaire, il est important que nous puissions y mettre fin rapidement.
Vous le savez, cette question est évoquée régulièrement par les autorités françaises au plus haut niveau avec les responsables libyens. Nous avons multiplié les gestes pour créer les conditions propices à la libération de ces infirmières et en particulier nous avons accueilli dans des hôpitaux français de jeunes enfants libyens qui étaient touchés par le sida. Nous avons donc voulu apporter notre contribution en matière de santé. Il est clair que les infirmières bulgares ne sont en rien responsables de ce qui s'est passé pour ces enfants. Nous avons toutes les évidences dans ce sens, toutes les évidences de la science, toutes les évidences des connaissances. Donc, je crois qu'il y a derrière tout cela un affreux malentendu qu'il nous appartient de lever.
Et, en accord avec le président de la République française, j'ai demandé au ministre des affaires étrangères, M. Philippe Douste-Blazy, de bien vouloir saisir ses partenaires européens, avec son collègue bulgare, les 12 et 13 février prochains, lors de la prochaine réunion des ministres des affaires étrangères. Nous devons étudier tous les moyens d'obtenir dans les délais les plus rapides la libération des infirmières.
Je souhaite par ailleurs que les deux autres prochains rendez-vous que sont le Conseil européen de mars et le Conseil européen de juin soient l'occasion de prendre des initiatives. Car, je le répète, nous ne sommes pas prêts à voir se prolonger le calvaire de ces infirmières, nous ne sommes pas prêts à accepter que plusieurs années encore, elles soient retenues si injustement. Je crois que nous nous faisons tous la même idée de la justice et de la solidarité. Quand on est membre d'une même famille, ce qui arrive aujourd'hui à ces infirmières bulgares, c'est ce qui pourrait arriver aussi à des infirmières françaises. Nous voulons faire en sorte, à partir des initiatives qui seront prises par les ministres des Affaires étrangères européens, qu'une réponse favorable soit très rapidement apportée.
Et puis, je voudrais apporter un témoignage plus personnel, parce que vous savez, j'ai conduit avec les autorités libyennes une action dans un contexte difficile qui était celui de l'affaire du DC10 d'UTA, qui a si cruellement frappé un certain nombre de nos compatriotes et un certain nombre d'Africains. J'ai rencontré à cette occasion à plusieurs reprises le Président libyen, le Colonel Kadhafi. J'ai constaté, ayant été reçu sous sa tente et ayant été reçu dans sa bibliothèque, qu'il avait le souci de l'ouverture de son pays, qu'il avait une ambition pour son pays. Et j'ai pu mesurer aussi au fil des dernières années à quel point la Libye s'était engagée dans la voie de cette reconnaissance et de cette ouverture internationales. Je veux qu'il soit clair que, pour la France et pour l'ensemble de l'Union européenne, nous avons une responsabilité commune pour faire en sorte que justice soit faite, à la Bulgarie et aux infirmières bulgares.
Je veux croire que le terrible malentendu autour d'une maladie qui créée malheureusement encore beaucoup de peurs pourra être très rapidement levé. Et je le dis au nom d'un pays qui est aux avant-postes. Vous connaissez le combat de la France contre le Sida. Vous connaissez l'engagement du Président de la République pour tous ceux qui, partout dans le monde, souffrent de cette terrible maladie. Un combat pour la dignité des malades, un combat pour qu'ils puissent accéder à tous les traitements nécessaires.
Nous l'avons fait partout sur la planète, pour apporter le financement indispensable aux pays et aux malades. Nous le faisons en pensant y compris à la nécessité de trouver de nouvelles formes de financement. Je crois que, contre la peur, contre la méconnaissance, il y a toujours une solution. Et la solution aujourd'hui elle passe par le courage de la communauté internationale, elle passe par le courage de l'Union européenne et elle passe par l'engagement résolu au sein d'une famille, qui est la nôtre, qui est la famille des Français, qui est la famille des Bulgares, cette famille de l'Union européenne.
La feuille de route présentée par le fils de M. Kadhafi vous semble-t-elle être un document de travail susceptible d'apporter une issue favorable ? Par ailleurs, suite à l'adoption de la résolution du Parlement européen appelant à modifier les relations, y compris dans le domaine économique, avec la Libye, la France et les autres pays sont ils disposés à s'engager dans cette voie ?
Je l'ai dit, j'ai fait part de l'expérience qui est la mienne dans la tragique affaire de l'avion UTA. Je pense que nous devons d'abord nous assurer, dans des contacts réguliers et directs avec les plus hautes autorités libyennes, bien sûr avec le Colonel Kadhafi, avec les principaux membres du gouvernement et tous ceux qui peuvent avoir une influence sur un tel dossier. Je veux qu'ils puissent mesurer de la façon la plus claire le niveau de l'injustice commis à l'endroit des infirmières. Mais bien évidemment, parce que vous la savez, la diplomatie c'est d'abord un art du dialogue et c'est aussi un art de la conviction, nous sommes désireux de prendre nos responsabilités. Donc nous sommes prêts à prendre nos responsabilités, nous comme Français, avec l'ensemble des pays européens.
Nous ne pouvons pas nous résigner à accepter que les mois passent et qu'une injustice perdure. D'autres grands pays ont une influence aujourd'hui sur la Libye. Dans le retour de la Libye sur la scène internationale, nous savons à quel point les Etats-Unis ont pris part de façon significative, à travers la volonté qui a été la leur de renouer avec la Libye. Je pense que toutes ces voix, toutes ces consciences ont un rôle à jouer. Aujourd'hui, c'est une responsabilité commune.
Je veux croire que dans la clarté, dans l'explication, dans le courage de part et d'autres que nous aurons à aborder jusqu'au bout cette question difficile. Nous servirons l'honneur de la Communauté internationale, l'honneur de l'Union européenne mais aussi cette motivation centrale dans notre vie commune qui est le respect et le sens de la justice. Je le redis, oui bien sûr, nous prendrons toutes nos responsabilités.Source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 7 février 2007
Vous l'avez dit, Monsieur le Premier ministre, un mois après l'adhésion, c'était important pour la France d'être ici avec vous. Bien sûr, le chemin vers l'adhésion a été long et difficile. Et je suis pleinement conscient des efforts qui ont été accomplis par les Bulgares et la Bulgarie pour en arriver là, des réformes qui ont été engagées, les ouvertures qui ont été nécessaires.
Vous savez combien nous avons appuyé votre politique et ces efforts tout au long des années. Mais pour nous, cette adhésion ce n'est pas un point d'arrivée, c'est un point de départ, et c'est un juste retour. La Bulgarie est enfin de retour dans la grande famille européenne. Ce retour, nous l'avons souhaité, vous vous en souvenez, depuis le premier jour. Donc nous sommes heureux de pouvoir enfin, tous ensemble, à vingt-sept, nous atteler au destin commun des Européens et de cette Europe.
Cette Europe, c'est une chance pour la Bulgarie. C'est une chance pour avancer dans la voie de vos projets de développement économique. C'est une chance pour les valeurs que nous partageons tous. C'est une chance aussi face aux épreuves. Et la situation des infirmières de votre pays, retenues si injustement en Libye, c'est une épreuve. C'est une épreuve qui nous atteint tous. Vous connaissez l'engagement de la France, l'engagement du président de la République, Jacques Chirac, l'engagement du Gouvernement, et l'engagement de tous les Français pour accompagner vos efforts et vous aider, et faire en sorte que cette libération huit ans après, puisse être comptée non pas en années, mais en semaines et en mois. Nous avons tous hâte de voir ces infirmières prendre le chemin du retour vers leur pays.
L'adhésion de la Bulgarie à l'Union européenne c'est aussi, et je veux le dire fortement ici à Sofia, c'est une chance pour l'Europe toute entière. Elle peut ainsi s'enrichir d'une identité culturelle et linguistique forte, ancienne. Et de ce point de vue, dans la diversité qu'exprime l'Europe, sa capacité à agir s'en trouvera considérablement renforcée. Je pense à votre situation géopolitique, en bordure de la Mer Noire, à proximité des Balkans occidentaux, du Proche-Orient, de la Russie. La Bulgarie nous ouvre ainsi une fenêtre sur tout un espace régional et mondial extrêmement important. Avec la Bulgarie, l'Europe sera également mieux à même de construire sa politique de l'énergie et de maîtriser ses flux migratoires. C'est dire que nous avons beaucoup de travail à faire ensemble.
Avec le Premier ministre Stanichev, et avant de rencontrer le président Parvanov, ainsi que le président de l'Assemblée nationale, je veux dire combien le dialogue entre nos deux pays est important dans tous les domaines. Bien sûr, dans nos relations bilatérales, et le Premier ministre l'a dit, nous avons à coeur de franchir de nouvelles étapes. Je suis heureux de voir l'engagement de la Bulgarie en Bosnie, en Afghanistan, dans des opérations de maintien de la paix. Nous sommes côte à côte, et c'est un élément important aussi de notre engagement européen.
Engagement aussi en matière d'environnement. Nous avons, nous Français, proposé, "une taxe carbone" de façon à ce que les pays émergents qui ne respectent pas les règles que nous nous sommes fixées en matière d'environnement, puissent avoir un contrecoup de l'absence de règles qui leurs sont imposées.
Nous avons aussi le souci de défendre une grande politique énergétique de l'Europe. Il n'est pas normal que l'Europe, compte tenu des intérêts communs que nous avons, n'avance pas plus rapidement dans cette voie. Je suis heureux des initiatives que veut prendre aujourd'hui la Commission. Nous avons à définir une stratégie européenne. Et nous avons à parler d'une seule voix en matière énergétique. C'est pourquoi nous pensons qu'il est important de franchir maintenant de nouvelles étapes.
Donc, vous le voyez, la France et la Bulgarie veulent travailler ensemble, veulent aborder les grandes questions du monde ensemble. Et puis, nous voulons, au sein de l'Union européenne, faire en sorte que nos deux pays puissent, main dans la main, aborder les prochaines étapes et relever les défis de la société internationale.
Monsieur le Premier ministre, vous avez marqué par une tribune dans la presse bulgare, par le symbole de ce ruban, par vos propos à l'instant, que la France est solidaire des infirmières bulgares. Je voudrais savoir concrètement comment s'incarne cette solidarité, comment agit la France. Par ailleurs, un fils de M. Kadhafi a souhaité que Paris et Berlin s'impliquent directement dans l'affaire. Est-ce que vous avez été contacté par la Libye ?
Vous avez raison. Ce ruban c'est bien la marque de notre solidarité et de notre engagement, puisque, ce ruban, vous le voyez, il est traduit en français. "Vous n'êtes pas seules !" : c'est vrai que nous sommes aux côtés de nos amis bulgares dans l'épreuve qu'ils traversent et dans cette terrible épreuve que vivent au quotidien depuis maintenant plus de huit ans les infirmières bulgares ainsi que le médecin palestinien. Ce calvaire, il est important que nous puissions y mettre fin rapidement.
Vous le savez, cette question est évoquée régulièrement par les autorités françaises au plus haut niveau avec les responsables libyens. Nous avons multiplié les gestes pour créer les conditions propices à la libération de ces infirmières et en particulier nous avons accueilli dans des hôpitaux français de jeunes enfants libyens qui étaient touchés par le sida. Nous avons donc voulu apporter notre contribution en matière de santé. Il est clair que les infirmières bulgares ne sont en rien responsables de ce qui s'est passé pour ces enfants. Nous avons toutes les évidences dans ce sens, toutes les évidences de la science, toutes les évidences des connaissances. Donc, je crois qu'il y a derrière tout cela un affreux malentendu qu'il nous appartient de lever.
Et, en accord avec le président de la République française, j'ai demandé au ministre des affaires étrangères, M. Philippe Douste-Blazy, de bien vouloir saisir ses partenaires européens, avec son collègue bulgare, les 12 et 13 février prochains, lors de la prochaine réunion des ministres des affaires étrangères. Nous devons étudier tous les moyens d'obtenir dans les délais les plus rapides la libération des infirmières.
Je souhaite par ailleurs que les deux autres prochains rendez-vous que sont le Conseil européen de mars et le Conseil européen de juin soient l'occasion de prendre des initiatives. Car, je le répète, nous ne sommes pas prêts à voir se prolonger le calvaire de ces infirmières, nous ne sommes pas prêts à accepter que plusieurs années encore, elles soient retenues si injustement. Je crois que nous nous faisons tous la même idée de la justice et de la solidarité. Quand on est membre d'une même famille, ce qui arrive aujourd'hui à ces infirmières bulgares, c'est ce qui pourrait arriver aussi à des infirmières françaises. Nous voulons faire en sorte, à partir des initiatives qui seront prises par les ministres des Affaires étrangères européens, qu'une réponse favorable soit très rapidement apportée.
Et puis, je voudrais apporter un témoignage plus personnel, parce que vous savez, j'ai conduit avec les autorités libyennes une action dans un contexte difficile qui était celui de l'affaire du DC10 d'UTA, qui a si cruellement frappé un certain nombre de nos compatriotes et un certain nombre d'Africains. J'ai rencontré à cette occasion à plusieurs reprises le Président libyen, le Colonel Kadhafi. J'ai constaté, ayant été reçu sous sa tente et ayant été reçu dans sa bibliothèque, qu'il avait le souci de l'ouverture de son pays, qu'il avait une ambition pour son pays. Et j'ai pu mesurer aussi au fil des dernières années à quel point la Libye s'était engagée dans la voie de cette reconnaissance et de cette ouverture internationales. Je veux qu'il soit clair que, pour la France et pour l'ensemble de l'Union européenne, nous avons une responsabilité commune pour faire en sorte que justice soit faite, à la Bulgarie et aux infirmières bulgares.
Je veux croire que le terrible malentendu autour d'une maladie qui créée malheureusement encore beaucoup de peurs pourra être très rapidement levé. Et je le dis au nom d'un pays qui est aux avant-postes. Vous connaissez le combat de la France contre le Sida. Vous connaissez l'engagement du Président de la République pour tous ceux qui, partout dans le monde, souffrent de cette terrible maladie. Un combat pour la dignité des malades, un combat pour qu'ils puissent accéder à tous les traitements nécessaires.
Nous l'avons fait partout sur la planète, pour apporter le financement indispensable aux pays et aux malades. Nous le faisons en pensant y compris à la nécessité de trouver de nouvelles formes de financement. Je crois que, contre la peur, contre la méconnaissance, il y a toujours une solution. Et la solution aujourd'hui elle passe par le courage de la communauté internationale, elle passe par le courage de l'Union européenne et elle passe par l'engagement résolu au sein d'une famille, qui est la nôtre, qui est la famille des Français, qui est la famille des Bulgares, cette famille de l'Union européenne.
La feuille de route présentée par le fils de M. Kadhafi vous semble-t-elle être un document de travail susceptible d'apporter une issue favorable ? Par ailleurs, suite à l'adoption de la résolution du Parlement européen appelant à modifier les relations, y compris dans le domaine économique, avec la Libye, la France et les autres pays sont ils disposés à s'engager dans cette voie ?
Je l'ai dit, j'ai fait part de l'expérience qui est la mienne dans la tragique affaire de l'avion UTA. Je pense que nous devons d'abord nous assurer, dans des contacts réguliers et directs avec les plus hautes autorités libyennes, bien sûr avec le Colonel Kadhafi, avec les principaux membres du gouvernement et tous ceux qui peuvent avoir une influence sur un tel dossier. Je veux qu'ils puissent mesurer de la façon la plus claire le niveau de l'injustice commis à l'endroit des infirmières. Mais bien évidemment, parce que vous la savez, la diplomatie c'est d'abord un art du dialogue et c'est aussi un art de la conviction, nous sommes désireux de prendre nos responsabilités. Donc nous sommes prêts à prendre nos responsabilités, nous comme Français, avec l'ensemble des pays européens.
Nous ne pouvons pas nous résigner à accepter que les mois passent et qu'une injustice perdure. D'autres grands pays ont une influence aujourd'hui sur la Libye. Dans le retour de la Libye sur la scène internationale, nous savons à quel point les Etats-Unis ont pris part de façon significative, à travers la volonté qui a été la leur de renouer avec la Libye. Je pense que toutes ces voix, toutes ces consciences ont un rôle à jouer. Aujourd'hui, c'est une responsabilité commune.
Je veux croire que dans la clarté, dans l'explication, dans le courage de part et d'autres que nous aurons à aborder jusqu'au bout cette question difficile. Nous servirons l'honneur de la Communauté internationale, l'honneur de l'Union européenne mais aussi cette motivation centrale dans notre vie commune qui est le respect et le sens de la justice. Je le redis, oui bien sûr, nous prendrons toutes nos responsabilités.Source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 7 février 2007