Texte intégral
QUESTION : Votre objectif dans cette campagne, c'était d'incarner le renouvellement de ce que vous appelez la droite patriotique, notamment par rapport à J.-M. Le Pen. Et puis, on voit les sondages : J.-M. Le Pen est très largement devant. N'êtes-vous pas un peu déçu par ce début de campagne ?
Philippe de Villiers : D'abord, vous connaissez le Tour de France ?
QUESTION : Oui, c'est sur France 2.
Philippe de Villiers : Alors, il y a les étapes de plat et puis après, il y a la montagne. Alors, il y a des gars qui animent les étapes de plat, toujours les mêmes, qui se font remarquer, il y a les caméras derrière, et puis les choses sérieuses commencent à la montagne. Le Mont Ventoux, l'Izoar... Eh bien, c'est pareil. Et la montagne va commencer le 20 mars. Pourquoi ? Parce que le 20 mars, on connaîtra la configuration de l'élection, les candidats, qui auront leur signature, et deuxièmement, on aura l'égalité du temps de parole, et là, tout va changer. Moi j'entends incarner dans cette campagne la droite patriotique de gouvernement. La droite, parce que je ne veux pas du retour de la gauche qui serait une catastrophe pour le pays, et je ne veux pas non plus d'une droite qui, au pouvoir, fait la politique de la gauche, comme par exemple le droit opposable au logement ou la discrimination positive, proposés par N. Sarkozy. La droite "patriotique", parce que je ne suis pas euro mondialiste, contrairement à S. Royal et N. Sarkozy, qui veulent une nouvelle Constitution supranationale, supra étatique et "de gouvernement", parce que je ne veux pas simplement la protestation -il ne suffit pas simplement d'être indigné, je le suis comme beaucoup de Français qui nous regardent et qui souffrent de voir le pays s'appauvrir et leur pouvoir d'achat se dégrader - mis il faut aussi que mes idées demain soient au pouvoir.
QUESTION : Mais alors, pour aller au Gouvernement si vous voulez incarner la droite "patriotique de gouvernement", il vous faudra des alliés. Vous vous alliez avec qui, avec N. Sarkozy ?
Philippe de Villiers : Alors, je vais vous dire, quand vous gagnez, tout le monde vient à vous, la question ce n'est pas de savoir...
QUESTION : Et si vous ne gagnez pas, si vous êtes en deuxième, troisième quatrième position ?
Philippe de Villiers : La question n'est pas de savoir où sont les hommes mais où sont les idées. Et on en a marre depuis des années de voir - notamment, je parle pour la droite, peut-être que la gauche a un autre raisonnement - de voir une droite qui fait des promesses comme par exemple N. Sarkozy, lundi
soir, et qui ensuite ne les tient pas. Et la question que je me pose c'est : Tiens ! Il fait des promesses, par exemple quand il dit "les 35 heures". Mais pourquoi ne le fait-il pas tout de suite ? Pourquoi ne l'a-t-il pas fait ? Donc méfions-nous de ceux qui nous disent qu'ils feront demain quand ils auront le pouvoir ce qu'ils n'ont pas fait aujourd'hui quand ils avaient déjà le pouvoir. Les 35 heures, qu'est-ce qu'on attend ?
QUESTION : Mais il est candidat, c'est normal qu'il ait un programme ?
Philippe de Villiers : Il a un groupe parlementaire qui s'appelle l'UMP, le plus puisant de la Vème République. Donc [il parle] des 35 heures, qu'attend-il pour les abroger ? Il ne veut même pas les abroger, il veut une bidouille. Les régimes spéciaux, qu'est-ce qu'il attend ?
QUESTION : Qu'est-ce que vous entendez par "bidouille" ?
Philippe de Villiers : Une bidouille, c'est qu'il ne veut pas les abroger, moi je veux abroger les 35 heures.
QUESTION : Il dit que ça resterait la durée légale du travail, la durée minimum du travail mais qu'on pourrait travailler plus si on veut.
Philippe de Villiers : Eh bien ce n'est pas ce que je veux, je veux plus de souplesse. Je veux que tous les salariés, tous les travailleurs Français, puissent discuter de leur durée du travail au sein de chaque entreprise, ceux qui veulent gagner plus gagneront plus, ceux qui veulent travailler plus gagneront plus.
QUESTION : Mais ceux qui veulent travailler 35 heures ne pourraient plus avec
vous ?
Philippe de Villiers : Mais bien sûr que si, mais simplement c'est une question de souplesse dans la durée du travail au niveau de chaque entreprise. Ce n'est pas à l'Etat à fixer, la durée légale du travail. C'est aux entreprises, c'est aux salariés, aux entrepreneurs entre eux et non pas à un syndicalisme idéologiquement bloqué dans un pays qui est le pays au monde qui travaille le moins.
QUESTION : Donc vous abrogez les 35 heures, si vous êtes élu, ça c'est clair.
Philippe de Villiers : ien sûr, pour pouvoir augmenter le pouvoir d'achat. Quelqu'un qui a
1.500 euros nets par mois gagnera tout de suite 250 euros supplémentaires. Et il y a un autre sujet dont on ne parle jamais.
QUESTION : Juste sur le point des 35 heures, est-ce que votre proposition ne va pas fragiliser certains travailleurs qui ne peuvent pas dire non à leur patron ?
Philippe de Villiers : Au contraire, aujourd'hui, on voit bien que le pouvoir d'achat est considérablement affaibli par les prix à cause de l'euro cher, par les impôts qui sont trop lourds, la pieuvre fiscale qui pèse sur chacun d'entre nous, qui nous empêche de créer, d'entreprendre, de faire vivre nos familles, et troisièmement, évidemment, par les 35 heures. Mais il y a un autre sujet dont in ne parle jamais, ni S. Royal ni N. Sarkozy et on comprend pourquoi, ils sont euro mondialistes. Je lisais hier soir en songeant à vote émission, le drame de Damart qui part en Tunisie. Allez hop ! Encore une marque, encore un fleuron. Les femmes de Moulinex, il n'y a même plus de syndicats pour les défendre. Moi j'ai fait un tour de France, j'ai vu les arboriculteurs arracher leur pommiers et nous expliquer qu'il y a des pommes dix fois moins chères qui arrivent de Chine, les viticulteurs qui arrachent leurs vignes parce qu'il y a du vin australien, du vin chilien. On a une Europe passoire. Moi je préconise un protectionnisme européen, raisonnable, à l'américaine, à la chinoise, à l'indienne pour protéger le travail français. Moi je suis le vrai candidat du travail, c'est-à-dire libérer la durée du travail pour chaque Français et protéger le travail français.
QUESTION : Est-ce qu'il n'y a pas quand même des secteurs sur lesquels il faut se dire, là-dessus on ne peut pas se battre et mettre le paquet sur des secteurs d'avenir.
Philippe de Villiers : C'est un raisonnement des années 1970. On a cru ça.
QUESTION : J'étais jeune à cette époque là.
Philippe de Villiers : Moi je me souviens très bien de ce que je disais à l'époque à J. Goldsmith - enfin pas 1970, 1990 plutôt, c'est à dire à la première campagne européenne de 1994 - c'est-à-dire qu'on nous expliquait à l'époque qu'on allait perdre notre agriculture. Mais on perd tout ! On est en train de perdre nos exploitations agricoles, arboricoles, viticoles. Pendant qu'on dit à nos pêcheurs qu'ils ne pourront plus pêcher d'anchois, il y a des bateaux racleurs de fond qui arrivent de l'Europe du nord, etc. On perd nos centres de recherche, on perd nos laboratoires, c'est la fuite des capitaux, des sièges sociaux, des cerveaux. Donc moi je veux retrouver en France la fierté d'être français, c'est-à-dire la fierté du travail français, la fierté pour le peuple français de retrouver ses pouvoirs, c'est-à-dire de maîtriser ses frontières, son territoire et ses lois et la fierté aussi, on le voit avec cette affaire des caricatures, de défendre un patrimoine, une civilisation.
QUESTION : Justement sur l'affaire de Charlie Hebdo, la Mosquée de Paris porte plainte contre Charlie Hebdo, elle lui reproche d'avoir publié des caricatures de Mahomet. Quel est votre sentiment là dessus ?
Philippe de Villiers : Mon sentiment c'est qu'on est en France, on n'est pas dans des pays islamistes.
QUESTION : Mais peut-on pour se permettre ne matière de critique de la religion ?
Philippe de Villiers : Dans les pays islamistes, la liberté est tempérée par le meurtre rituel ou l'incendie des bâtiments publics, on l'a vu aux Pays-Bas. En France, dans nos pays, nos civilisations occidentales, c'est la liberté tempérée par la justice. Donc on ne peut pas tout se permettre mais c'est au tribunal de dire ce qui est permis et ce qui ne l'est pas.
QUESTION : Mais vous n'êtes pas choqué par ce qu'a publié Charlie Hebdo ?
Philippe de Villiers : Ecoutez la liberté est un principe fondamental, y compris d'ailleurs la liberté de changer de religion, et les vrais violents ne sont pas ceux qui écrivent avec des mots ou des images, ce sont ceux qui posent des bombes ou qui nous imposent en France des modes de vie qui ne sont pas les nôtres. Comme par exemple la polygamie, les mariages forcés, la répudiation. L'imam Bouziane qui préconise la manière de battre sa femme, ça c'est un vrai violent. Donc il ne faut pas renverser les choses et moi je suis pour la dissolution du Conseil français du culte musulman créé par N. Sarkozy, parce que c'est un Etat dans l'Etat et qu'en ce moment, ils sont en train de chercher à nous intimider pour voir comment on va résister. C'est un test.
QUESTION : Je revins d'un mot sur la campagne électorale, celui qui monte c'est F. Bayrou. Ne pensez-vous pas que son positionnement ni droite ni gauche est en train de payer ?
Philippe de Villiers : En temps de paix, cela marche formidablement, mais au moment de la...
QUESTION : Ne me dites pas qu'on est en temps de guerre quand même.
Philippe de Villiers : Non mais au moment du scrutin, c'est-à-dire au moment où il y a l'épreuve vraiment, comme on dit au Québec "chacun retrouve sa chacunière" : la droite retrouve la droite et la gauche retrouve la gauche et le centre retrouve le centre. Vous savez, F. Bayrou c'est la roue de secours de la gauche. La différence, c'est que moi j'ai quatre roues motrices à droite.Source:premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 9 février 2007
Philippe de Villiers : D'abord, vous connaissez le Tour de France ?
QUESTION : Oui, c'est sur France 2.
Philippe de Villiers : Alors, il y a les étapes de plat et puis après, il y a la montagne. Alors, il y a des gars qui animent les étapes de plat, toujours les mêmes, qui se font remarquer, il y a les caméras derrière, et puis les choses sérieuses commencent à la montagne. Le Mont Ventoux, l'Izoar... Eh bien, c'est pareil. Et la montagne va commencer le 20 mars. Pourquoi ? Parce que le 20 mars, on connaîtra la configuration de l'élection, les candidats, qui auront leur signature, et deuxièmement, on aura l'égalité du temps de parole, et là, tout va changer. Moi j'entends incarner dans cette campagne la droite patriotique de gouvernement. La droite, parce que je ne veux pas du retour de la gauche qui serait une catastrophe pour le pays, et je ne veux pas non plus d'une droite qui, au pouvoir, fait la politique de la gauche, comme par exemple le droit opposable au logement ou la discrimination positive, proposés par N. Sarkozy. La droite "patriotique", parce que je ne suis pas euro mondialiste, contrairement à S. Royal et N. Sarkozy, qui veulent une nouvelle Constitution supranationale, supra étatique et "de gouvernement", parce que je ne veux pas simplement la protestation -il ne suffit pas simplement d'être indigné, je le suis comme beaucoup de Français qui nous regardent et qui souffrent de voir le pays s'appauvrir et leur pouvoir d'achat se dégrader - mis il faut aussi que mes idées demain soient au pouvoir.
QUESTION : Mais alors, pour aller au Gouvernement si vous voulez incarner la droite "patriotique de gouvernement", il vous faudra des alliés. Vous vous alliez avec qui, avec N. Sarkozy ?
Philippe de Villiers : Alors, je vais vous dire, quand vous gagnez, tout le monde vient à vous, la question ce n'est pas de savoir...
QUESTION : Et si vous ne gagnez pas, si vous êtes en deuxième, troisième quatrième position ?
Philippe de Villiers : La question n'est pas de savoir où sont les hommes mais où sont les idées. Et on en a marre depuis des années de voir - notamment, je parle pour la droite, peut-être que la gauche a un autre raisonnement - de voir une droite qui fait des promesses comme par exemple N. Sarkozy, lundi
soir, et qui ensuite ne les tient pas. Et la question que je me pose c'est : Tiens ! Il fait des promesses, par exemple quand il dit "les 35 heures". Mais pourquoi ne le fait-il pas tout de suite ? Pourquoi ne l'a-t-il pas fait ? Donc méfions-nous de ceux qui nous disent qu'ils feront demain quand ils auront le pouvoir ce qu'ils n'ont pas fait aujourd'hui quand ils avaient déjà le pouvoir. Les 35 heures, qu'est-ce qu'on attend ?
QUESTION : Mais il est candidat, c'est normal qu'il ait un programme ?
Philippe de Villiers : Il a un groupe parlementaire qui s'appelle l'UMP, le plus puisant de la Vème République. Donc [il parle] des 35 heures, qu'attend-il pour les abroger ? Il ne veut même pas les abroger, il veut une bidouille. Les régimes spéciaux, qu'est-ce qu'il attend ?
QUESTION : Qu'est-ce que vous entendez par "bidouille" ?
Philippe de Villiers : Une bidouille, c'est qu'il ne veut pas les abroger, moi je veux abroger les 35 heures.
QUESTION : Il dit que ça resterait la durée légale du travail, la durée minimum du travail mais qu'on pourrait travailler plus si on veut.
Philippe de Villiers : Eh bien ce n'est pas ce que je veux, je veux plus de souplesse. Je veux que tous les salariés, tous les travailleurs Français, puissent discuter de leur durée du travail au sein de chaque entreprise, ceux qui veulent gagner plus gagneront plus, ceux qui veulent travailler plus gagneront plus.
QUESTION : Mais ceux qui veulent travailler 35 heures ne pourraient plus avec
vous ?
Philippe de Villiers : Mais bien sûr que si, mais simplement c'est une question de souplesse dans la durée du travail au niveau de chaque entreprise. Ce n'est pas à l'Etat à fixer, la durée légale du travail. C'est aux entreprises, c'est aux salariés, aux entrepreneurs entre eux et non pas à un syndicalisme idéologiquement bloqué dans un pays qui est le pays au monde qui travaille le moins.
QUESTION : Donc vous abrogez les 35 heures, si vous êtes élu, ça c'est clair.
Philippe de Villiers : ien sûr, pour pouvoir augmenter le pouvoir d'achat. Quelqu'un qui a
1.500 euros nets par mois gagnera tout de suite 250 euros supplémentaires. Et il y a un autre sujet dont on ne parle jamais.
QUESTION : Juste sur le point des 35 heures, est-ce que votre proposition ne va pas fragiliser certains travailleurs qui ne peuvent pas dire non à leur patron ?
Philippe de Villiers : Au contraire, aujourd'hui, on voit bien que le pouvoir d'achat est considérablement affaibli par les prix à cause de l'euro cher, par les impôts qui sont trop lourds, la pieuvre fiscale qui pèse sur chacun d'entre nous, qui nous empêche de créer, d'entreprendre, de faire vivre nos familles, et troisièmement, évidemment, par les 35 heures. Mais il y a un autre sujet dont in ne parle jamais, ni S. Royal ni N. Sarkozy et on comprend pourquoi, ils sont euro mondialistes. Je lisais hier soir en songeant à vote émission, le drame de Damart qui part en Tunisie. Allez hop ! Encore une marque, encore un fleuron. Les femmes de Moulinex, il n'y a même plus de syndicats pour les défendre. Moi j'ai fait un tour de France, j'ai vu les arboriculteurs arracher leur pommiers et nous expliquer qu'il y a des pommes dix fois moins chères qui arrivent de Chine, les viticulteurs qui arrachent leurs vignes parce qu'il y a du vin australien, du vin chilien. On a une Europe passoire. Moi je préconise un protectionnisme européen, raisonnable, à l'américaine, à la chinoise, à l'indienne pour protéger le travail français. Moi je suis le vrai candidat du travail, c'est-à-dire libérer la durée du travail pour chaque Français et protéger le travail français.
QUESTION : Est-ce qu'il n'y a pas quand même des secteurs sur lesquels il faut se dire, là-dessus on ne peut pas se battre et mettre le paquet sur des secteurs d'avenir.
Philippe de Villiers : C'est un raisonnement des années 1970. On a cru ça.
QUESTION : J'étais jeune à cette époque là.
Philippe de Villiers : Moi je me souviens très bien de ce que je disais à l'époque à J. Goldsmith - enfin pas 1970, 1990 plutôt, c'est à dire à la première campagne européenne de 1994 - c'est-à-dire qu'on nous expliquait à l'époque qu'on allait perdre notre agriculture. Mais on perd tout ! On est en train de perdre nos exploitations agricoles, arboricoles, viticoles. Pendant qu'on dit à nos pêcheurs qu'ils ne pourront plus pêcher d'anchois, il y a des bateaux racleurs de fond qui arrivent de l'Europe du nord, etc. On perd nos centres de recherche, on perd nos laboratoires, c'est la fuite des capitaux, des sièges sociaux, des cerveaux. Donc moi je veux retrouver en France la fierté d'être français, c'est-à-dire la fierté du travail français, la fierté pour le peuple français de retrouver ses pouvoirs, c'est-à-dire de maîtriser ses frontières, son territoire et ses lois et la fierté aussi, on le voit avec cette affaire des caricatures, de défendre un patrimoine, une civilisation.
QUESTION : Justement sur l'affaire de Charlie Hebdo, la Mosquée de Paris porte plainte contre Charlie Hebdo, elle lui reproche d'avoir publié des caricatures de Mahomet. Quel est votre sentiment là dessus ?
Philippe de Villiers : Mon sentiment c'est qu'on est en France, on n'est pas dans des pays islamistes.
QUESTION : Mais peut-on pour se permettre ne matière de critique de la religion ?
Philippe de Villiers : Dans les pays islamistes, la liberté est tempérée par le meurtre rituel ou l'incendie des bâtiments publics, on l'a vu aux Pays-Bas. En France, dans nos pays, nos civilisations occidentales, c'est la liberté tempérée par la justice. Donc on ne peut pas tout se permettre mais c'est au tribunal de dire ce qui est permis et ce qui ne l'est pas.
QUESTION : Mais vous n'êtes pas choqué par ce qu'a publié Charlie Hebdo ?
Philippe de Villiers : Ecoutez la liberté est un principe fondamental, y compris d'ailleurs la liberté de changer de religion, et les vrais violents ne sont pas ceux qui écrivent avec des mots ou des images, ce sont ceux qui posent des bombes ou qui nous imposent en France des modes de vie qui ne sont pas les nôtres. Comme par exemple la polygamie, les mariages forcés, la répudiation. L'imam Bouziane qui préconise la manière de battre sa femme, ça c'est un vrai violent. Donc il ne faut pas renverser les choses et moi je suis pour la dissolution du Conseil français du culte musulman créé par N. Sarkozy, parce que c'est un Etat dans l'Etat et qu'en ce moment, ils sont en train de chercher à nous intimider pour voir comment on va résister. C'est un test.
QUESTION : Je revins d'un mot sur la campagne électorale, celui qui monte c'est F. Bayrou. Ne pensez-vous pas que son positionnement ni droite ni gauche est en train de payer ?
Philippe de Villiers : En temps de paix, cela marche formidablement, mais au moment de la...
QUESTION : Ne me dites pas qu'on est en temps de guerre quand même.
Philippe de Villiers : Non mais au moment du scrutin, c'est-à-dire au moment où il y a l'épreuve vraiment, comme on dit au Québec "chacun retrouve sa chacunière" : la droite retrouve la droite et la gauche retrouve la gauche et le centre retrouve le centre. Vous savez, F. Bayrou c'est la roue de secours de la gauche. La différence, c'est que moi j'ai quatre roues motrices à droite.Source:premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 9 février 2007