Déclaration à la presse de M. Hubert Védrine, ministre des affaires étrangères, sur l'état des négociation sur le Kosovo, à Rambouillet le 17 février 1999.

Prononcé le

Intervenant(s) : 

Texte intégral

Nous sommes revenus, M. Cook et moi-même, à Rambouillet aujourdhui, comme lensemble du Groupe de contact me la demandé. Il nous était demandé de suivre les choses de très près, jour après jour. Il nous semble que les choses bougent un peu, quun gros travail est fait ici, à la fois entre les négociateurs et chacune des deux parties et, nous lespérons peut-être maintenant, entre les négociateurs et les deux parties. Mais il reste peu de temps.
Nous avons rappelé aux deux parties le délai fixé : samedi midi. Le temps presse et il y a encore des obstacles considérables à franchir. Il y a encore des décisions graves, qui supposent un vrai courage politique, à prendre de part et dautre. Voilà où nous en sommes.
Je crois quil est temps de redire que laccord proposé par le Groupe de contact, dans ses dimensions politiques et dans ses dimensions militaires, est manifestement la seule façon de répondre à ce quil y a de légitime dans les aspirations, ou dans les demandes, ou dans les inquiétudes des deux parties. Nous répétons encore une fois que cest un compromis et, comme tel, il suppose des sacrifices, des renoncements, donc du courage politique. Cest la seule façon de refonder lavenir sur ce plan. Les deux parties sont maintenant devant ces choix.
Q - (inaudible)
R - On ne peut pas commenter les choses en cours de route ; nous sommes concentrés, depuis maintenant longtemps, sur cet effort qui est daboutir pour, ou avant, samedi midi.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 19 février 1999)