Texte intégral
Q - Partagez-vous l'idée des Américains selon laquelle l'Iran est à l'origine de tous les problèmes ?
R - Il est très important, surtout après ces dernières journées sanglantes, de faire prévaloir le processus politique et non pas le processus militaire. Nous avons besoin d'un processus inclusif qui permette de rassembler toutes les composantes de la société civile irakienne, qu'elles soient civiles, religieuses ou politiques, afin de permettre à chacune et à chacun de profiter des ressources naturelles de l'Irak.
C'est la seule solution, sinon, il peut y avoir un déséquilibre. Aucun de ses voisins n'a intérêt à voir se développer le chaos en Irak.
Q - Sur la question du Liban, quelle est l'approche de la France maintenant, avec tous ces attentats ?
R - Face à la volonté de déstabiliser le Liban manifestée par certains, il nous paraît essentiel de dire aux Libanais qu'ils doivent surmonter leurs divisions et parler uniquement de l'intérêt général de leur pays. Nous appelons les Libanais, amis historiques de la France, avec lesquels nous entretenons des relations séculaires, à dialoguer entre eux pour l'avenir de leur pays. Ce pays est pour nous un pays multiconfessionnel. Il faut que l'on respecte sa souveraineté, son indépendance et son l'unité.
Q - Pour l'Iran, est-ce qu'il faut toujours négocier avec le régime de Téhéran qui ne fléchit pas sur le dossier nucléaire ?
R - Aujourd'hui, l'Iran se trouve devant un choix stratégique. Soit il accepte de suspendre les activités nucléaires sensibles, soit il s'isole de la communauté internationale. Nous avons une vision très claire du dossier nucléaire iranien et elle n'a pas changé : d'un côté, le dialogue, de l'autre, la fermeté si l'Iran choisit la voie de l'isolement.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 15 février 2007