Texte intégral
Mesdames et Messieurs,
Je viens de recevoir le Premier ministre albanais M. Méta qui est en France à l'occasion d'une conférence importante. Nous avons, à cette occasion fait un tour d'horizon, nous avons parlé de la situation en Albanie et de la politique de modernisation menée par le gouvernement qu'il dirige.
Nous avons parlé des relations franco-albanaises que nous souhaitons intensifier. Nous avons également fait le point des relations entre l'Albanie et l'Union européenne, dans le contexte de ce qui a été décidé et de sa mise en uvre au sommet de Zagreb. Nous avancerons par étape, mais avec un objectif européen qui est très clair. Nous avons parlé de la situation dans la région, le Premier ministre insiste sur le problème de la démocratie et sur le fait que l'Albanie ne peut travailler bien, en ce qui la concerne que si elle est dans un environnement stable qui lui-même progresse.
C'est exactement ce que nous pensons aussi. Nous avons donc à cette occasion parlé des questions du Monténégro, du Kosovo, des événements récents à Presevo et à la frontière de la Macédoine. Plus globalement, nous avons parlé des relations avec la République fédérale de Yougoslavie.
En réalité, nous avons fait un tour d'horizon très complet sur ces questions. Je reviendrai peut-être tout à l'heure sur la question de la situation à Presevo mais je laisse pour l'instant la parole au Premier ministre qui est notre hôte.
()
Q - Avez-vous une idée de la validation des efforts de l'Albanie pour le processus de la stabilisation et de l'association avec l'Union européenne et comment ce processus sera-t-il ouvert ?
R - C'est de cette question dont nous avons parlé à Zagreb et ce qui a été décidé, c'est d'établir un groupe de pilotage Union européenne-Albanie à haut niveau chargé d'intensifier la coopération, de préciser les réformes à accomplir, certaines ont été faites d'autres doivent être faites en plus et de remettre un rapport au Conseil européen avant la fin du premier semestre 2001.
L'objectif du processus est clair, il s'agit de préparer la négociation d'un accord de stabilisation et d'association.
C'est donc au mois de juin, mais je ne peux pas vous dire ce qu'il y aura dans le rapport de la Commission, cela dépendra du travail fait par le gouvernement albanais dont il est évident qu'il va dans le bon sens. Mais c'est à ce groupe d'apprécier et ensuite, le Conseil européen réagira à partir de ce rapport.
Q - Y a-t-il une différence de comportement entre le gouvernement français et albanais à propos de la vallée de Presevo ?
R - Je voudrais souligner que cette conception du rôle du dialogue fait que nous sommes très convergents. J'apprécie beaucoup ce qui est dit par le Premier ministre albanais à ce sujet. Je voudrais ajouter que l'attentat qui a coûté la vie à trois militaires macédoniens samedi souligne à quel point la situation dans cette zone est dangereuse et les risques que représentent la tension qui découle de l'action de quelques groupes. Vous savez que le président macédonien était à Paris la fin de la semaine, il nous a fait part de ses inquiétudes à cet égard. Je ferai une rapide étape à Skopje, samedi prochain pour montrer l'importance que la France attache à la stabilité dans cette région et dans cette zone en particulier. Il est donc très important de mettre fin à la violence des groupes armés, et cela passe par une combinaison de mesures politiques comme celles qu'envisage le Premier ministre albanais et d'actions qui doivent être prises et menées par l'Union européenne et par l'OTAN, dans le cadre la KFOR. Tous les gouvernements responsables travaillent en ce moment à la meilleure combinaison possible de ces différentes approches.
Q - Dans l'ensemble de mesures à l'étude par l'Union européenne et l'OTAN que vous évoquiez, y a-t-il des mesures militaires ? Et avez-vous l'impression qu'il y a un problème concernant le contrôle qu'exerce la KFOR sur les frontières dans ce secteur, à la fois de Presevo et de la Macédoine ?
R - Je ne veux pas entrer dans le détail ici, j'aurai l'occasion de m'exprimer à d'autres moments, je veux dire simplement qu'il y a des mesures qui relèvent de l'Union européenne à travers cet organisme chargé de l'observation et d'autres part, d'autres mesures qui relèvent de la KFOR. Je voudrais confirmer qu'en effet, le problème se pose à la fois dans la vallée de Presevo mais aussi à la frontière macédonienne. C'était encore plus clair ces derniers jours.
Nous travaillons avec nos partenaires au sein de l'Union européenne et au sein de l'OTAN dans la KFOR et avec tous les pays voisins, à commencer par l'Albanie, je le répète, à la meilleure combinaison des mesures pour faire baisser la tension, faire cesser les provocations et régler le problème dans la durée.
Q - Est-ce que ce sont des mesures militaires ?
R - Je ne confirme pas que nous réfléchissons à des mesures militaires, je dis simplement qu'il y a, concernant la gestion de cette situation, un certain nombre de choses qui relèvent de la KFOR et pas simplement de l'Union européenne.
Q - ()
R - Je répète ce que j'ai dit, il y a deux problèmes, celui de la vallée de Presevo et celui de la frontière entre la RFY, le Kosovo et la Macédoine./.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 8 mars 2001)
Je viens de recevoir le Premier ministre albanais M. Méta qui est en France à l'occasion d'une conférence importante. Nous avons, à cette occasion fait un tour d'horizon, nous avons parlé de la situation en Albanie et de la politique de modernisation menée par le gouvernement qu'il dirige.
Nous avons parlé des relations franco-albanaises que nous souhaitons intensifier. Nous avons également fait le point des relations entre l'Albanie et l'Union européenne, dans le contexte de ce qui a été décidé et de sa mise en uvre au sommet de Zagreb. Nous avancerons par étape, mais avec un objectif européen qui est très clair. Nous avons parlé de la situation dans la région, le Premier ministre insiste sur le problème de la démocratie et sur le fait que l'Albanie ne peut travailler bien, en ce qui la concerne que si elle est dans un environnement stable qui lui-même progresse.
C'est exactement ce que nous pensons aussi. Nous avons donc à cette occasion parlé des questions du Monténégro, du Kosovo, des événements récents à Presevo et à la frontière de la Macédoine. Plus globalement, nous avons parlé des relations avec la République fédérale de Yougoslavie.
En réalité, nous avons fait un tour d'horizon très complet sur ces questions. Je reviendrai peut-être tout à l'heure sur la question de la situation à Presevo mais je laisse pour l'instant la parole au Premier ministre qui est notre hôte.
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Q - Avez-vous une idée de la validation des efforts de l'Albanie pour le processus de la stabilisation et de l'association avec l'Union européenne et comment ce processus sera-t-il ouvert ?
R - C'est de cette question dont nous avons parlé à Zagreb et ce qui a été décidé, c'est d'établir un groupe de pilotage Union européenne-Albanie à haut niveau chargé d'intensifier la coopération, de préciser les réformes à accomplir, certaines ont été faites d'autres doivent être faites en plus et de remettre un rapport au Conseil européen avant la fin du premier semestre 2001.
L'objectif du processus est clair, il s'agit de préparer la négociation d'un accord de stabilisation et d'association.
C'est donc au mois de juin, mais je ne peux pas vous dire ce qu'il y aura dans le rapport de la Commission, cela dépendra du travail fait par le gouvernement albanais dont il est évident qu'il va dans le bon sens. Mais c'est à ce groupe d'apprécier et ensuite, le Conseil européen réagira à partir de ce rapport.
Q - Y a-t-il une différence de comportement entre le gouvernement français et albanais à propos de la vallée de Presevo ?
R - Je voudrais souligner que cette conception du rôle du dialogue fait que nous sommes très convergents. J'apprécie beaucoup ce qui est dit par le Premier ministre albanais à ce sujet. Je voudrais ajouter que l'attentat qui a coûté la vie à trois militaires macédoniens samedi souligne à quel point la situation dans cette zone est dangereuse et les risques que représentent la tension qui découle de l'action de quelques groupes. Vous savez que le président macédonien était à Paris la fin de la semaine, il nous a fait part de ses inquiétudes à cet égard. Je ferai une rapide étape à Skopje, samedi prochain pour montrer l'importance que la France attache à la stabilité dans cette région et dans cette zone en particulier. Il est donc très important de mettre fin à la violence des groupes armés, et cela passe par une combinaison de mesures politiques comme celles qu'envisage le Premier ministre albanais et d'actions qui doivent être prises et menées par l'Union européenne et par l'OTAN, dans le cadre la KFOR. Tous les gouvernements responsables travaillent en ce moment à la meilleure combinaison possible de ces différentes approches.
Q - Dans l'ensemble de mesures à l'étude par l'Union européenne et l'OTAN que vous évoquiez, y a-t-il des mesures militaires ? Et avez-vous l'impression qu'il y a un problème concernant le contrôle qu'exerce la KFOR sur les frontières dans ce secteur, à la fois de Presevo et de la Macédoine ?
R - Je ne veux pas entrer dans le détail ici, j'aurai l'occasion de m'exprimer à d'autres moments, je veux dire simplement qu'il y a des mesures qui relèvent de l'Union européenne à travers cet organisme chargé de l'observation et d'autres part, d'autres mesures qui relèvent de la KFOR. Je voudrais confirmer qu'en effet, le problème se pose à la fois dans la vallée de Presevo mais aussi à la frontière macédonienne. C'était encore plus clair ces derniers jours.
Nous travaillons avec nos partenaires au sein de l'Union européenne et au sein de l'OTAN dans la KFOR et avec tous les pays voisins, à commencer par l'Albanie, je le répète, à la meilleure combinaison des mesures pour faire baisser la tension, faire cesser les provocations et régler le problème dans la durée.
Q - Est-ce que ce sont des mesures militaires ?
R - Je ne confirme pas que nous réfléchissons à des mesures militaires, je dis simplement qu'il y a, concernant la gestion de cette situation, un certain nombre de choses qui relèvent de la KFOR et pas simplement de l'Union européenne.
Q - ()
R - Je répète ce que j'ai dit, il y a deux problèmes, celui de la vallée de Presevo et celui de la frontière entre la RFY, le Kosovo et la Macédoine./.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 8 mars 2001)