Interview de M. Philippe de Villiers, président du Mouvement pour la France, à "Nord Eclair" le 3 avril 2007, sur la défense de l'identité nationale et la valorisation de l'outil de travail français à l'exemple de la Vendée.

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Média : Nord éclair

Texte intégral

Q- Ministère « de l'immigration et de l'identité nationale », drapeau français dans chaque foyer : avec de telles propositions, cette campagne est franchement tricolore. Vous devez être content...

R- Je me réjouis d'être rejoint dans le combat que je mène seul depuis longtemps pour la défense de l'identité française et la fierté d'être Français. Aujourd'hui, toute la classe politique, de Sarkozy à Royal, reconnaît que les idées que je défends sont justes et majoritaires dans le pays. C'est un heureux présage, car les victoires idéologiques précèdent toujours les victoires politiques. Cependant, je doute de la sincérité de ceux qui font du patriotisme durant la campagne et du communautarisme, du socialisme ou du mondialisme une fois au pouvoir. Le patriotisme n'est pas seulement un sentiment : c'est une action politique pour défendre les travailleurs français face aux délocalisations, pour lutter contre l'immigration incontrôlée, pour restaurer l'autorité de la République... Les Français ne s'y tromperont pas : Nicolas Sarkozy a été le ministre de l'immigration incontrôlée et de l'identité nationale bafouée. Je suis, quant à moi, l'homme du patriotisme. 

Q- Les délocalisations, les atteintes aux services publics de proximité et à notre modèle social, tout le monde se dit contre. En quoi êtes-vous plus sincère que les autres ?

R- Je suis plus sincère parce que je suis le seul candidat à présenter des résultats concrets à côté de mes propositions. Je veux m'appuyer sur mes réussites concrètes en Vendée pour proposer aux Français de reprendre espoir. Un modèle social harmonieux, c'est possible : la Vendée est le premier département pour la qualité de vie des familles et des personnes âgées, les personnes handicapées y sont accueillies dans des structures à taille humaine, l'accès aux soins y est facilité par des hôpitaux de proximité, des systèmes de chèques taxis, de téléalarmes, de portages de repas à domicile ; c'est aussi le département qui compte deux fois moins de RMIstes que dans le reste de la France. Lutter contre les délocalisations, c'est possible : pour cela, j'ai mis en place en Vendée une politique de valorisation de l'outil de travail français. Les entrepreneurs vendéens ne cherchent pas à fuir la Vendée : ils disposent d'une main-d'œuvre qualifiée, formée sur place, de zones économiques ultra modernes, connectées à tous les réseaux routiers, au haut débit... Empêcher la disparition des services publics, c'est possible : la Vendée est un département qui a refusé la surconcentration urbaine : elle est composée d'un maillage serré du territoire, où chaque commune se bat pour conserver ses emplois, ses équipements, ses services. J'invite chacun à comparer la situation de la Vendée et celle de la région Poitou-Charentes voisine : les résultats sont probants ! Ma sincérité, c'est la Vendée.


Q- Vos propositions sont objectivement proches de celles du Front National. Pourquoi voter Villiers plutôt que Le Pen ?


R- Je ne me situe pas par rapport aux autres candidats mais par rapport aux préoccupations des Français. Mon objectif, c'est d'allier l'action et les convictions. A quoi sert de contester si l'on ne propose pas ?

Source http://www.pourlafrance.f, le 11 avril 2007