Texte intégral
Monsieur le président, Mesdames, Messieurs,
Permettez-moi tout d'abord de vous exprimer mes regrets de ne pas participer à la séance d'ouverture de votre colloque.
Au moment où vous commencez vos travaux, je voudrais vous faire part de quelques-unes de mes réflexions sur le sujet que vous abordez. Ces réflexions portent sur la formation des professionnels, d'une part, sur la recherche, source du progrès médical, d'autre part.
S'agissant de la formation des professionnels je voudrais redire combien l'interaction des missions de soin, d'enseignement et de recherche me parait contribuer à la qualité de la formation professionnelle. Ainsi, les principes de la réforme voulue, il y a bientôt 50 ans, par le Pr Debré ne me semblent pas devoir être remis en cause même si des évolutions paraissent aujourd'hui nécessaires. C'est en grande partie à ces principes que nous devons la qualité de notre la médecine.
L'Université et l'hôpital ou, plus généralement l'université et le monde de la santé doivent poursuivre leurs efforts conjugués et contribuer à élargir progressivement leur offre de formation à l'ensemble des professionnels du domaine. II s'agit en l'occurrence de s'assurer de la bonne convergence des parcours universitaires et professionnels qui doivent permettre d'obtenir les diplômes sanctionnant une formation et autorisant l'exercice professionnel et, pour ceux qui en ont le goût et la capacité de poursuivre un parcours universitaire.
C'est le sens de l'initiative que j'ai prise avec Xavier Bertrand, ministre de la santé et des solidarités, en entamant une réflexion au terme de laquelle les formations de santé s'intégreront, elles aussi, au processus de Bologne. Cette évolution offre d'intéressantes perspectives en permettant notamment la rénovation des cursus et l'ouverture de passerelles interprofessionnelles. Elle doit également ouvrir de nouvelles perspectives de carrière et la mise en place de nouveaux métiers.
Je souhaite donc que les travaux entamés se poursuivent de façon accélérée, aussi bien pour les professions médicales et pharmaceutiques que pour les professions paramédicales. C'est l'un des thèmes de votre réunion. Je m'en félicite.
Avec le concours des équipes universitaires et de celles des grands organismes de recherche, notamment de ceux dont l'activité est plus particulièrement dévolue à la santé, il convient de poursuivre les efforts de développement de la recherche avec le souci d'associer étroitement recherche fondamentale et recherche clinique pour faire bénéficier le plus rapidement possible les malades du progrès la connaissance et des innovations thérapeutiques qui en résultent.
À cet égard, les centres hospitaliers et universitaires sont, avec les établissements et les professionnels qui leur sont liés, un lieu privilégié de développement de la recherche clinique. Ils ont vocation, dans ce cadre, à valoriser le fruit de la recherche avec le concours de notre industrie.
Le gouvernement a pris à cet égard des dispositions concrétisées par la loi sur la recherche d'avril dernier et par l'ordonnance hospitalière de mai 2005 qui comporte, rappelons-le, un volet consacré spécifiquement au CH et U et à ses missions d'enseignement, de recherche, de référence et d'innovation.
De façon concrète, aux créations d'emplois intervenues en nombre significatif se sont ajoutés les contributions financières apportées par l'ANR. L'agence a fortement contribué au financement de projets intéressant la santé. Tout récemment, la création des RTRS qui revêtent la forme de Fondation de coopération scientifique, a apporté de nouveaux moyens à la recherche biomédicale.
Je souhaite que vos travaux permettent de dégager les nouvelles conditions qui permettront à l'université et à l'hôpital ainsi qu'à leurs partenaires, dans le cadre des dispositions spécifiques qui régissent leur coopération, d'une formation professionnelle mieux adaptée et d'une recherche plus performante. II me semble important d'inscrire vos réflexions dans le cadre interrégional qui réunit les institutions concernées. Le mouvement largement amorcé de la constitution de PRES ne peut que faciliter cette approche. Sur ce point comme sur tous les autres, je serai, bien entendu, attentif aux propositions que vous pourriez formuler.
Source http://www.cpu.fr, le 5 avril 2007
Permettez-moi tout d'abord de vous exprimer mes regrets de ne pas participer à la séance d'ouverture de votre colloque.
Au moment où vous commencez vos travaux, je voudrais vous faire part de quelques-unes de mes réflexions sur le sujet que vous abordez. Ces réflexions portent sur la formation des professionnels, d'une part, sur la recherche, source du progrès médical, d'autre part.
S'agissant de la formation des professionnels je voudrais redire combien l'interaction des missions de soin, d'enseignement et de recherche me parait contribuer à la qualité de la formation professionnelle. Ainsi, les principes de la réforme voulue, il y a bientôt 50 ans, par le Pr Debré ne me semblent pas devoir être remis en cause même si des évolutions paraissent aujourd'hui nécessaires. C'est en grande partie à ces principes que nous devons la qualité de notre la médecine.
L'Université et l'hôpital ou, plus généralement l'université et le monde de la santé doivent poursuivre leurs efforts conjugués et contribuer à élargir progressivement leur offre de formation à l'ensemble des professionnels du domaine. II s'agit en l'occurrence de s'assurer de la bonne convergence des parcours universitaires et professionnels qui doivent permettre d'obtenir les diplômes sanctionnant une formation et autorisant l'exercice professionnel et, pour ceux qui en ont le goût et la capacité de poursuivre un parcours universitaire.
C'est le sens de l'initiative que j'ai prise avec Xavier Bertrand, ministre de la santé et des solidarités, en entamant une réflexion au terme de laquelle les formations de santé s'intégreront, elles aussi, au processus de Bologne. Cette évolution offre d'intéressantes perspectives en permettant notamment la rénovation des cursus et l'ouverture de passerelles interprofessionnelles. Elle doit également ouvrir de nouvelles perspectives de carrière et la mise en place de nouveaux métiers.
Je souhaite donc que les travaux entamés se poursuivent de façon accélérée, aussi bien pour les professions médicales et pharmaceutiques que pour les professions paramédicales. C'est l'un des thèmes de votre réunion. Je m'en félicite.
Avec le concours des équipes universitaires et de celles des grands organismes de recherche, notamment de ceux dont l'activité est plus particulièrement dévolue à la santé, il convient de poursuivre les efforts de développement de la recherche avec le souci d'associer étroitement recherche fondamentale et recherche clinique pour faire bénéficier le plus rapidement possible les malades du progrès la connaissance et des innovations thérapeutiques qui en résultent.
À cet égard, les centres hospitaliers et universitaires sont, avec les établissements et les professionnels qui leur sont liés, un lieu privilégié de développement de la recherche clinique. Ils ont vocation, dans ce cadre, à valoriser le fruit de la recherche avec le concours de notre industrie.
Le gouvernement a pris à cet égard des dispositions concrétisées par la loi sur la recherche d'avril dernier et par l'ordonnance hospitalière de mai 2005 qui comporte, rappelons-le, un volet consacré spécifiquement au CH et U et à ses missions d'enseignement, de recherche, de référence et d'innovation.
De façon concrète, aux créations d'emplois intervenues en nombre significatif se sont ajoutés les contributions financières apportées par l'ANR. L'agence a fortement contribué au financement de projets intéressant la santé. Tout récemment, la création des RTRS qui revêtent la forme de Fondation de coopération scientifique, a apporté de nouveaux moyens à la recherche biomédicale.
Je souhaite que vos travaux permettent de dégager les nouvelles conditions qui permettront à l'université et à l'hôpital ainsi qu'à leurs partenaires, dans le cadre des dispositions spécifiques qui régissent leur coopération, d'une formation professionnelle mieux adaptée et d'une recherche plus performante. II me semble important d'inscrire vos réflexions dans le cadre interrégional qui réunit les institutions concernées. Le mouvement largement amorcé de la constitution de PRES ne peut que faciliter cette approche. Sur ce point comme sur tous les autres, je serai, bien entendu, attentif aux propositions que vous pourriez formuler.
Source http://www.cpu.fr, le 5 avril 2007