Déclaration de M. Christian Poncelet, président du Sénat, sur les relations bilatérales entre la France et la Moldavie, Chisinau (Moldavie) le 25 avril 2007.

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Circonstance : Voyage en Moldavie : rencontre avec la communauté française à Chisinau le 25 avril 2007

Texte intégral

Madame la Sénatrice, chère Collègue,
Monsieur l'Ambassadeur,
Mesdames et Messieurs,
Chers compatriotes,
C'est avec un très grand plaisir que je me retrouve ici, ce soir, parmi vous, en République de Moldavie, dans ce pays où je me rends pour la première fois. Je le fais à l'invitation du Président du Parlement moldave, M. Marian LUPU, avec lequel une vraie relation de confiance s'est instaurée, qui, je le souhaite, sera l'un des socles futurs du renforcement des liens d'amitié et de coopération unissant nos deux nations.
Ce plaisir est, je le sais, largement partagé par ma collègue, Mme Josette DURRIEU, Sénatrice des Hautes-Pyrénées, membre de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées, infatigable Présidente du groupe d'amitié France-Moldavie au Sénat, qui m'accompagne aujourd'hui. Je voudrais d'ailleurs profiter de cette occasion pour lui adresser des remerciements sincères pour l'action qu'elle mène dans et en faveur de ce pays, depuis de nombreuses années. Siégeant depuis 1992 comme représentante de la France à l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, elle en est le rapporteur pour la Moldavie et, grâce à son soutien, ce pays a été le premier membre de la Communauté des Etats Indépendants à adhérer au Conseil de l'Europe.
Le Sénat est, constitutionnellement, vous le savez peut-être, l'instance suprême de représentation des quelque 2 200 000 Français établis hors de France. Douze Sénateurs représentent ainsi les Français installés hors de nos frontières.
Comme lors de chacun de mes déplacements à l'étranger, j'ai tenu à vous saluer et je tiens à remercier notre Ambassadeur pour l'organisation de cette rencontre, ici, dans ces locaux de l'Alliance française de Moldavie, dont je sais combien elle a marqué, depuis 15 ans, la présence française dans ce pays. Elle en a d'ailleurs été la première expression, au lendemain de l'indépendance, bien avant que le Président de la République, M. Jacques CHIRAC, ne décide d'établir en Moldavie une Ambassade pérenne, dotée d'une section consulaire à votre service.
Aujourd'hui, l'Alliance française continue à promouvoir notre influence dans ce pays, mais également la francophonie, au travers de son rôle d'opérateur linguistique et culturel de cette Ambassade. Elle est un outil moderne et efficace. Avec le Service de Coopération et d'Action Culturelle qu'elle héberge en son sein, elle constitue un support efficace de nos multiples coopérations institutionnelles, techniques, médicales, ou universitaires.
Permettez-moi, à cet instant, de m'arrêter sur la persistance de la francophonie dans ce pays.
Avec près de 60 % d'élèves apprenant le français dans les écoles, collèges et lycées moldaves, avec plus de 2 300 professeurs de français enseignant notre langue -je salue ici la Présidente de l'association des Professeurs de Français, Mme Ana BONDARENCO-, avec un nombre d'apprenants à l'Alliance française qui établit de nouveaux records à chaque session, la République de Moldavie, qui célèbre cette année ses 10 ans d'adhésion à l'Organisation Internationale de la Francophonie, est le pays le plus francophone et, sans doute, le plus francophile d'Europe orientale.
Dans ce contexte local qui nous est favorable, mes chers compatriotes, vous formez une communauté certes modeste quantitativement -de 58 âmes, me dit-on, depuis l'arrivée de votre nouvel Ambassadeur-, mais une communauté active, dynamique et en progression. Que vous soyez expatriés pour quelques années ou que vous ayez fait le choix de vivre ici, vous représentez les forces vives des Français de République de Moldavie et vous faites vivre concrètement et quotidiennement cette relation franco-moldave.
Vous êtes présents dans tous les domaines de la coopération bilatérale et internationale et je salue d'ailleurs tout particulièrement nos compatriotes qui travaillent au sein d'institutions internationales présentes en Moldavie, à la Délégation de l'Union européenne, à l'OSCE, et à l'UNICEF. Mais vous êtes aussi présents au sein des entreprises françaises dont la présence est appelée, je le souhaite ardemment, à se développer dans les prochaines années.
Aujourd'hui, la France est l'un des tout premiers investisseurs étrangers en République de Moldavie depuis l'acquisition, il y a quelques semaines, par la Société Générale, de la 5ème banque moldave, Mobias Banca.
Avec Lafarge, avec Voxtel, filiale du groupe France Télécom et premier opérateur de téléphonie mobile ici -qui devient aujourd'hui même, c'est un événement majeur, Orange-, avec Lactalis, avec Judirec, avec bien d'autres acteurs, PME du commerce ou de l'artisanat implantées ici, nous avons vocation à renforcer notre présence économique.
Vous y êtes attentifs, je le sais. C'est essentiel, dans le contexte, je ne l'ignore pas, encore difficile, d'une économie émergente.
Vous êtes ainsi, tous, dirigeants ou cadres d'entreprises, membres des organisations internationales ou collaborateurs de l'Ambassade de France, professeurs, participants à l'action sociale dans les ONG, les premiers acteurs de la présence française comme ceux du développement et de la marche vers un avenir prospère de ce pays.
Lorsque je circulerai parmi vous, tout à l'heure, vous pourrez me faire part de vos attentes et de vos difficultés, auxquelles nous tenterons, avec M. l'Ambassadeur, d'apporter des réponses concrètes.
Je compte aujourd'hui sur chacune et chacun d'entre vous pour continuer à porter haut les couleurs de notre pays et forme des voeux pour votre épanouissement personnel et professionnel.
Mes chers compatriotes, à l'heure de conclure ce propos, je vous adresse l'amical salut du Sénat.
Vive la France !
Vive la République de Moldavie !
Vive l'amitié franco-moldave !Source http://www.senat.fr, le 3 mai 2007