Texte intégral
L'EURO, MONNAIE D'ANCRAGE POUR L'EUROPE
TRIBUNE DU MINISTRE DE L'ECONOMIE,
DES FINANCES ET DE L'INDUSTRIE,
M. LAURENT FABIUS,
ET DU MINISTRE ALLEMAND DES FINANCES,
M. HANS EICHEL,
PUBLIEE DANS LE QUOTIDIEN "LE MONDE"
(Paris, 17 janvier 2001)
La physionomie de l'Europe a changé. Le morcellement qui marquait sa géographie ne peut plus être considéré comme son trait distinctif. Sa diversité culturelle est certes préservée, et c'est là un de ses atouts majeurs. Mais de nombreux changements sont intervenus tant sur le plan économique que sur le plan politique. L'Europe s'unifie.
Au lendemain de la seconde guerre mondiale, l'Europe n'était plus qu'un champ de ruines. C'est grâce à la réconciliation franco-allemande que la coopération a repris entre les pays libres. Cette amitié à permis aux autres pays de travailler de concert dans un esprit de confiance mutuelle, cette coopération étant couronnée par la conclusion des Traités de Rome qui donnèrent naissance à la Communauté européenne.
Les Traités de Rome ont été à l'origine d'avancées considérables au cours des quarante dernières années. Dans la longue histoire de l'Europe, jamais la coopération politique en Europe de l'Ouest n'a été aussi étroite. La coopération économique, elle, a été marquée par la création d'un marché unique européen. L'Union européenne (EU) a contribué de manière décisive à l'instauration de la prospérité dont jouit l'Europe de l'Ouest. Les citoyens de l'Europe ont tiré un bénéfice sans précédent de cette forme de coopération politique et économique.
L'introduction d'une monnaie unique constituait la suite logique de la création du marché unique européen. L'euro a été introduit le 1er janvier 1999.
Les pays qui souhaitaient participer à l'Union monétaire ont dû satisfaire à des critères d'éligibilité stricts, l'objectif étant de s'assurer qu'ils poursuivaient la même orientation en matière de politique économique et menaient des politiques cohérentes les uns avec les autres. Le Pacte de stabilité et de croissance européen garantit la poursuite d'une saine gestion des finances publiques. La stabilité dans la croissance est plus que jamais en passe de devenir une caractéristique importante de l'Europe.
Les pays participant à l'euro ont transféré leurs compétences en matière de politique monétaire à la Banque centrale européenne, indépendante, dont la principale mission est de maintenir la stabilité des prix. Elle s'est pleinement acquittée de cette tâche, qui - faut-il le rappeler ? - est un préalable à une croissance durable. En Europe, la hausse de l'indice des prix est modérée et l'inflation ne constitue plus un problème pour la politique économique dans la mesure où l'inflation sous-jacente reste contenue, malgré le choc pétrolier survenu à l'automne 2000. La poursuite d'une politique budgétaire saine dans tous les Etats participant à l'euro a contribué à aboutir à ce résultat hautement positif. Dans la zone euro, l'assainissement des finances publiques occupe désormais une place qu'il n'avait jamais eue dans l'histoire économique, ce qui a concouru, pour une part essentielle, à la reprise économique en Europe.
L'euro a également favorisé la coordination des politiques économiques et la poursuite des réformes. Les douze ministres des Finances de la zone euro se réunissent régulièrement au sein de l'Eurogroupe pour échanger leurs points de vue sur les perspectives de croissance et les orientations budgétaires dans la zone euro, et comparer les réformes mises en uvre au sein de leurs pays respectifs. Le président de la BCE participe à ces débats, permettant ainsi un dialogue fructueux et un dosage efficace des politiques monétaire et budgétaire au niveau de la zone euro.
Au sein de cette dernière et de 1'UE, la situation économique n'a jamais été aussi bonne. Une croissance durable, tirée par une forte demande intérieure et par un accroissement soutenu des exportations, a permis une augmentation appréciable de l'emploi, et par-là même une nette décrue du chômage. Pour la seule zone euro, plus de six millions d'emplois ont été créés depuis 1998. Les perspectives restent favorables. Le développement des technologies de l'information et de la communication va entraîner une amélioration supplémentaire des perspectives, tandis que les réformes engagées contribueront au fonctionnement de l'économie. Des décisions importantes ont été prisés en ce sens au Conseil européen de Lisbonne, qui a approuvé une série de mesures dans les domaines de l'emploi, de l'innovation et de la réforme économique. L'adoption par le Conseil européen de Nice d'un Agenda social visant à encourager la création d'emplois et la cohésion sociale a constitué une nouvelle étape dans cette voie. Les gouvernements européens ont entrepris une action résolue en vue d'encourager la mise en uvre de nouvelles réformes économiques. Il est donc réaliste de prévoir, globalement, un taux de croissance moyen de 3 % pour les prochaines années, l'objectif étant d'atteindre le plein-emploi en Europe.
L'introduction de l'euro a aussi stimulé l'activité économique. L'adoption d'un régime de change fixe au sein de la zone euro a créé des conditions propices à l'investissement. En l'absence de risques de change, il est également plus facile de nouer des relations commerciales à long terme. La suppression des commissions de change et des frais liés à la couverture du risque de change a également permis aux petites et moyennes entreprises de tirer profit des avantages du grand marché unique et de développer leurs activités dans d'autres pays de la zone euro. Dans le même temps, la concurrence s'est intensifiée en Europe.
Le 1er janvier 2002, les citoyens de la zone euro disposeront tous des mêmes pièces est des mêmes billets. Ils pourrons alors utiliser la même monnaie dans tous les pays participant à l'euro, ce qui améliorera encore la transparence des marchés. Les prix pourront être plus facilement comparés. La concurrence connaîtra un nouvel élan, avec les avantages supplémentaires que cela apportera. Il est notamment probable que cela aura un effet modérateur sur les prix.
Par ailleurs, les marchés nationaux des capitaux de la zone euro se sont de fait fondus en un seul marché européen. Ce phénomène a intensifié la concurrence et a permis l'apparition de produits entièrement nouveaux ainsi que la création de nouveau débouchés pour les investisseurs étrangers. De plus l'accroissement sensible de la taille du marché des capitaux permet désormais des transactions qui auraient été impossibles il y a quelques années encore en raison de l'étroitesse des marchés nationaux. Le marché européen des capitaux présente des avantages à la fois pour les investisseurs et pour les emprunteurs de capitaux. En outre, par ses dimensions, il a acquis une plus grande stabilité, que même des transactions d'un volume important ne peuvent perturber. La monnaie unique a permis l'émergence d'un marché obligataire très actif de 2 200 milliards d'euros. Concernant les émissions obligataires, le marché des obligations en euros et comparable au marché des obligations libellées en dollars. Le marché des obligations en euros est un marché de premier rang, qui compte parmi le plus diversifiés et les plus internationalisés. S'agissant des services financiers, le récent rapport Lamfalussy prépare la voie pour la création d'un marché sans frontières qui accroîtra les débouchés pour les investisseurs.
Dans de nombreux pays, l'introduction de l'euro a servi de catalyseur pour les réformes, suscitant ou accélérant des changements d'orientation de la politique budgétaire et des réformes de la fiscalité. En Allemagne et en France, par exemple, des réformes fiscales ambitieuses destinées à améliorer le fonctionnement du marché de l'emploi et des marchés de capitaux et à favoriser la croissance économique sont entrées en vigueur au début de l'année. L'euro a tout simplement rendu ces réformes nécessaires et restera le garant des réformes qui s'imposent à l'Europe en réponse aux nouveaux défis.
L'un de ces défis majeurs est l'intégration dans l'UE des pays candidats d'Europe centrale et orientale. Si l'Union réussit son élargissement à l'Est, le rideau de fer qui a si longtemps divisé l'Europe appartiendra définitivement au passé. Non seulement l'élargissement de l'Union aura pour conséquence d'agrandir le marché intérieur, mais il permettra aussi d'ancrer définitivement la démocratie en Europe de l'Est. Les marchés des pays candidats, caractérisés par une croissance rapide, tireront profit des avantages du marché intérieur. Les économies plus mûres de pays de l'UE sont en mesure de fournir les biens dont ont besoin les économies en transition. L'élargissement à l'Est sera donc bénéfique pour toutes les parties intéressées. L'entrée dans l'UE n'entraînera pas automatiquement l'introduction de l'euro dans les nouveaux Etats membres. Les critères stricts d'adhésion auxquels ont été soumis les pays d'ores et déjà membres de la zone euro s'appliqueront également aux nouveaux adhérents. C'est là une des conditions préalables devant garantir la stabilité à long terme de l'euro.
A ce jour, l'euro a parfaitement joué son rôle. Seule l'évolution de son cours par rapport au dollar a déçu les attentes, quoique l'évolution de ces dernières semaines ait été tout à fait positive. Les marchés semblent enfin tenir compte des bonnes données économiques fondamentales de la zone euro. La révision à la baisse des prévisions de croissance de l'économie américaine a accéléré cette prise de conscience. En Europe, on espère pour 2001 une croissance de plus de 3 %. L'écart de croissance par rapport aux Etats-Unis devrait pouvoir être comblé avant la fin de cette année. Ces perspectives favorables ont déjà eu un impact sur les mouvements internationaux de capitaux. Les transferts nets de capitaux hors de la zone euro diminuent de manière continue depuis l'automne dernier. Le marché unique et l'euro permettent progressivement à la zone euro d'attirer les investissements directs étrangers. De ce fait, l'euro possède toujours un potentiels d'appréciation qui finira par se réaliser pleinement.
Avec l'introduction, le 1er janvier 2002, des billets et des pièces libellés en euros dans la zone euro, l'Europe entrera dans une nouvelle ère. On peut d'ores et déjà prévoir que celle-ci sera marquée par la stabilité politique et par la prospérité économique.
Les fondations économiques d'un euro fort et stable et au service de la croissance sont désormais en place. Nous sommes plus que jamais persuadés que l'Europe gagnera son pari sur l'avenir
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 17 janvier 2001)
TRIBUNE DU MINISTRE DE L'ECONOMIE,
DES FINANCES ET DE L'INDUSTRIE,
M. LAURENT FABIUS,
ET DU MINISTRE ALLEMAND DES FINANCES,
M. HANS EICHEL,
PUBLIEE DANS LE QUOTIDIEN "LE MONDE"
(Paris, 17 janvier 2001)
La physionomie de l'Europe a changé. Le morcellement qui marquait sa géographie ne peut plus être considéré comme son trait distinctif. Sa diversité culturelle est certes préservée, et c'est là un de ses atouts majeurs. Mais de nombreux changements sont intervenus tant sur le plan économique que sur le plan politique. L'Europe s'unifie.
Au lendemain de la seconde guerre mondiale, l'Europe n'était plus qu'un champ de ruines. C'est grâce à la réconciliation franco-allemande que la coopération a repris entre les pays libres. Cette amitié à permis aux autres pays de travailler de concert dans un esprit de confiance mutuelle, cette coopération étant couronnée par la conclusion des Traités de Rome qui donnèrent naissance à la Communauté européenne.
Les Traités de Rome ont été à l'origine d'avancées considérables au cours des quarante dernières années. Dans la longue histoire de l'Europe, jamais la coopération politique en Europe de l'Ouest n'a été aussi étroite. La coopération économique, elle, a été marquée par la création d'un marché unique européen. L'Union européenne (EU) a contribué de manière décisive à l'instauration de la prospérité dont jouit l'Europe de l'Ouest. Les citoyens de l'Europe ont tiré un bénéfice sans précédent de cette forme de coopération politique et économique.
L'introduction d'une monnaie unique constituait la suite logique de la création du marché unique européen. L'euro a été introduit le 1er janvier 1999.
Les pays qui souhaitaient participer à l'Union monétaire ont dû satisfaire à des critères d'éligibilité stricts, l'objectif étant de s'assurer qu'ils poursuivaient la même orientation en matière de politique économique et menaient des politiques cohérentes les uns avec les autres. Le Pacte de stabilité et de croissance européen garantit la poursuite d'une saine gestion des finances publiques. La stabilité dans la croissance est plus que jamais en passe de devenir une caractéristique importante de l'Europe.
Les pays participant à l'euro ont transféré leurs compétences en matière de politique monétaire à la Banque centrale européenne, indépendante, dont la principale mission est de maintenir la stabilité des prix. Elle s'est pleinement acquittée de cette tâche, qui - faut-il le rappeler ? - est un préalable à une croissance durable. En Europe, la hausse de l'indice des prix est modérée et l'inflation ne constitue plus un problème pour la politique économique dans la mesure où l'inflation sous-jacente reste contenue, malgré le choc pétrolier survenu à l'automne 2000. La poursuite d'une politique budgétaire saine dans tous les Etats participant à l'euro a contribué à aboutir à ce résultat hautement positif. Dans la zone euro, l'assainissement des finances publiques occupe désormais une place qu'il n'avait jamais eue dans l'histoire économique, ce qui a concouru, pour une part essentielle, à la reprise économique en Europe.
L'euro a également favorisé la coordination des politiques économiques et la poursuite des réformes. Les douze ministres des Finances de la zone euro se réunissent régulièrement au sein de l'Eurogroupe pour échanger leurs points de vue sur les perspectives de croissance et les orientations budgétaires dans la zone euro, et comparer les réformes mises en uvre au sein de leurs pays respectifs. Le président de la BCE participe à ces débats, permettant ainsi un dialogue fructueux et un dosage efficace des politiques monétaire et budgétaire au niveau de la zone euro.
Au sein de cette dernière et de 1'UE, la situation économique n'a jamais été aussi bonne. Une croissance durable, tirée par une forte demande intérieure et par un accroissement soutenu des exportations, a permis une augmentation appréciable de l'emploi, et par-là même une nette décrue du chômage. Pour la seule zone euro, plus de six millions d'emplois ont été créés depuis 1998. Les perspectives restent favorables. Le développement des technologies de l'information et de la communication va entraîner une amélioration supplémentaire des perspectives, tandis que les réformes engagées contribueront au fonctionnement de l'économie. Des décisions importantes ont été prisés en ce sens au Conseil européen de Lisbonne, qui a approuvé une série de mesures dans les domaines de l'emploi, de l'innovation et de la réforme économique. L'adoption par le Conseil européen de Nice d'un Agenda social visant à encourager la création d'emplois et la cohésion sociale a constitué une nouvelle étape dans cette voie. Les gouvernements européens ont entrepris une action résolue en vue d'encourager la mise en uvre de nouvelles réformes économiques. Il est donc réaliste de prévoir, globalement, un taux de croissance moyen de 3 % pour les prochaines années, l'objectif étant d'atteindre le plein-emploi en Europe.
L'introduction de l'euro a aussi stimulé l'activité économique. L'adoption d'un régime de change fixe au sein de la zone euro a créé des conditions propices à l'investissement. En l'absence de risques de change, il est également plus facile de nouer des relations commerciales à long terme. La suppression des commissions de change et des frais liés à la couverture du risque de change a également permis aux petites et moyennes entreprises de tirer profit des avantages du grand marché unique et de développer leurs activités dans d'autres pays de la zone euro. Dans le même temps, la concurrence s'est intensifiée en Europe.
Le 1er janvier 2002, les citoyens de la zone euro disposeront tous des mêmes pièces est des mêmes billets. Ils pourrons alors utiliser la même monnaie dans tous les pays participant à l'euro, ce qui améliorera encore la transparence des marchés. Les prix pourront être plus facilement comparés. La concurrence connaîtra un nouvel élan, avec les avantages supplémentaires que cela apportera. Il est notamment probable que cela aura un effet modérateur sur les prix.
Par ailleurs, les marchés nationaux des capitaux de la zone euro se sont de fait fondus en un seul marché européen. Ce phénomène a intensifié la concurrence et a permis l'apparition de produits entièrement nouveaux ainsi que la création de nouveau débouchés pour les investisseurs étrangers. De plus l'accroissement sensible de la taille du marché des capitaux permet désormais des transactions qui auraient été impossibles il y a quelques années encore en raison de l'étroitesse des marchés nationaux. Le marché européen des capitaux présente des avantages à la fois pour les investisseurs et pour les emprunteurs de capitaux. En outre, par ses dimensions, il a acquis une plus grande stabilité, que même des transactions d'un volume important ne peuvent perturber. La monnaie unique a permis l'émergence d'un marché obligataire très actif de 2 200 milliards d'euros. Concernant les émissions obligataires, le marché des obligations en euros et comparable au marché des obligations libellées en dollars. Le marché des obligations en euros est un marché de premier rang, qui compte parmi le plus diversifiés et les plus internationalisés. S'agissant des services financiers, le récent rapport Lamfalussy prépare la voie pour la création d'un marché sans frontières qui accroîtra les débouchés pour les investisseurs.
Dans de nombreux pays, l'introduction de l'euro a servi de catalyseur pour les réformes, suscitant ou accélérant des changements d'orientation de la politique budgétaire et des réformes de la fiscalité. En Allemagne et en France, par exemple, des réformes fiscales ambitieuses destinées à améliorer le fonctionnement du marché de l'emploi et des marchés de capitaux et à favoriser la croissance économique sont entrées en vigueur au début de l'année. L'euro a tout simplement rendu ces réformes nécessaires et restera le garant des réformes qui s'imposent à l'Europe en réponse aux nouveaux défis.
L'un de ces défis majeurs est l'intégration dans l'UE des pays candidats d'Europe centrale et orientale. Si l'Union réussit son élargissement à l'Est, le rideau de fer qui a si longtemps divisé l'Europe appartiendra définitivement au passé. Non seulement l'élargissement de l'Union aura pour conséquence d'agrandir le marché intérieur, mais il permettra aussi d'ancrer définitivement la démocratie en Europe de l'Est. Les marchés des pays candidats, caractérisés par une croissance rapide, tireront profit des avantages du marché intérieur. Les économies plus mûres de pays de l'UE sont en mesure de fournir les biens dont ont besoin les économies en transition. L'élargissement à l'Est sera donc bénéfique pour toutes les parties intéressées. L'entrée dans l'UE n'entraînera pas automatiquement l'introduction de l'euro dans les nouveaux Etats membres. Les critères stricts d'adhésion auxquels ont été soumis les pays d'ores et déjà membres de la zone euro s'appliqueront également aux nouveaux adhérents. C'est là une des conditions préalables devant garantir la stabilité à long terme de l'euro.
A ce jour, l'euro a parfaitement joué son rôle. Seule l'évolution de son cours par rapport au dollar a déçu les attentes, quoique l'évolution de ces dernières semaines ait été tout à fait positive. Les marchés semblent enfin tenir compte des bonnes données économiques fondamentales de la zone euro. La révision à la baisse des prévisions de croissance de l'économie américaine a accéléré cette prise de conscience. En Europe, on espère pour 2001 une croissance de plus de 3 %. L'écart de croissance par rapport aux Etats-Unis devrait pouvoir être comblé avant la fin de cette année. Ces perspectives favorables ont déjà eu un impact sur les mouvements internationaux de capitaux. Les transferts nets de capitaux hors de la zone euro diminuent de manière continue depuis l'automne dernier. Le marché unique et l'euro permettent progressivement à la zone euro d'attirer les investissements directs étrangers. De ce fait, l'euro possède toujours un potentiels d'appréciation qui finira par se réaliser pleinement.
Avec l'introduction, le 1er janvier 2002, des billets et des pièces libellés en euros dans la zone euro, l'Europe entrera dans une nouvelle ère. On peut d'ores et déjà prévoir que celle-ci sera marquée par la stabilité politique et par la prospérité économique.
Les fondations économiques d'un euro fort et stable et au service de la croissance sont désormais en place. Nous sommes plus que jamais persuadés que l'Europe gagnera son pari sur l'avenir
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 17 janvier 2001)