Texte intégral
Q - (Sur le Darfour)
Il y a une tentative, à travers le G8, de ne pas rester inerte et d'essayer de rapprocher les ressources alimentaires, et l'aide humanitaire, des gens qui en ont besoin. Et cela ne se fera pas seulement avec la France. Cela se fera évidemment par l'intermédiaire des agences, des gens qui voudront y participer, des ONG, et surtout à travers le système des Nations unies. Le problème est de savoir si, sur le territoire du Tchad ou de la République centrafricaine, on peut installer des réserves et des moyens de communication, pour être plus proche des populations.
Cela sera précédé par un accent porté sur le groupe de contact qui, jusque là, ne jouait pas pleinement sa partie, et par sa réunion à Paris ensuite, puis par des réunions qui auront un suivi, comme ce fut le cas dans d'autres conflits, en particulier dans les Balkans. Je suis très heureux que les Chinois, qui jouent un rôle considérable dans cette affaire, soient avec nous. Que la Russie soit avec nous, j'en suis heureux aussi. Et puis d'autres pays, comme la Norvège, la Suède, l'Angleterre aussi, enfin beaucoup de pays, sont prêts à travailler à nos côtés, et nous aux leurs, sous le drapeau des Nations unies. Il n'y a pas eu de refus, ni de contestation. Le problème est de réussir et ce n'est pas donné d'avance. Avoir essayé était indispensable. Mais réussir sans avoir essayé, c'est encore plus difficile.
Q - Votre proposition a-t-elle été bien accueillie et est-elle concevable sans protection militaire ?
R - Elle a été très bien accueillie, mais cela n'est pas suffisant. Evidemment, cela aurait été pire s'ils avaient dit : "non, c'est une aventure impossible et nous ne voulons pas y participer". Tous les participants sont au contraire conscients que nous ne pouvons pas rester les bras croisés. Je ne sais pas ce qui va encore se passer au Darfour, personne n'en sait rien. Mais je sais que les perspectives de travail des Nations unies sont meilleures qu'auparavant. Je sais que le général Béchir a accepté un certain nombre des propositions faites dans la phase 2, puis dans la phase 3 du plan des Nations unies. Je sais aussi que MM. Eliasson, Selim Selim et Ban Ki-moon suivent ma proposition, la proposition devenue commune, avec beaucoup d'intérêt. Si nous y parvenons, ce sera peut-être une aide supplémentaire. Car il y a des centaines de milliers de personnes qui sont isolées, qui ne sont pas dans les camps et qui demeurent dans une situation extrêmement délicate. Le nombre de morts est toujours difficile à évaluer, on se trompe toujours. Il y a aussi les morts qui ne sont pas morts de combats, ni de bombardements, mais les morts de maladie, de famine... Il est inutile d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer.
Il y aurait une protection militaire. Cela ne devrait pas être difficile de protéger le ciel sur 300 km. Il pourrait y avoir une protection aérienne. Une fois les choses établies, en général, leur mise en oeuvre est plus facile que l'idée que l'on s'en fait au début. La situation est cependant très compliquée. Devons-nous renoncer pour autant ? Ce n'est pas le sentiment général. Il faut continuer à essayer, essayer, essayer. Je n'ai pas dit qu'on allait installer demain un corridor humanitaire, sûrement pas, mais on peut essayer.
Cela ne veut pas dire que la pression politique doit cesser, qu'on ne continue pas, aussi bien du côté des groupes rebelles que du gouvernement, à essayer de favoriser les contacts, les ententes et une solution politique. Ce n'est pas l'arrêt de la solution politique, l'arrêt de nos efforts parce que l'on aurait, en perspective, un projet de soutien alimentaire.
Q - (Sur l'Iran et l'éventualité de nouvelles sanctions)
R - La discussion sur l'Iran est évidemment difficile. Est-ce à dire que de nouvelles sanctions doivent intervenir ? Je vous rappelle que des sanctions sont déjà mises en oeuvre. Les appels à une négociation plus ouverte, avec des représentations plus claires de part et d'autre, peuvent obtenir l'assentiment de tous. Je crois qu'une certaine forme de contact devra bientôt intervenir. C'est à peu près le sentiment général. Quelle forme de contact, comment, avec qui ? Les Américains parlent avec les Iraniens, certes à propos de l'Irak. Sans avoir réussi à trouver une voie de salut pour que se débloquent les négociations, nous les avons évoquées dans nos discussions.
Nous avons parlé de l'Iran à propos aussi d'autres situations au Moyen-Orient. Nous avons tous considéré que le projet de résolution relatif à la création d'un tribunal à caractère international pour juger des personnes impliquées dans l'assassinat de Rafic Hariri devrait être un signal pour tous, en particulier au Liban, mais aussi dans tous les pays qui ont une influence très grande dans la région, pour qu'une manière de dialogue positif s'installe sur le territoire libanais. Au lieu d'apporter un élément négatif supplémentaire dans une région qui n'en a vraiment pas besoin, ce devrait être le signal d'un retour du dialogue entre toutes les communautés. Et ça, j'y crois beaucoup, même si la situation paraît bloquée pour l'heure. L'acceptation d'une résolution sur le tribunal international ne sera pas suivie d'effets immédiats. Sa mise en place prendra du temps. Ce temps-là doit être mis à profit pour que se réinstalle le dialogue entre toutes les communautés. Je crois que le Liban, petit pays que nous connaissons bien, est capable de donner l'exemple d'un dialogue intercommunautaire, malgré les difficultés. On aurait dit, il y a deux ans, que l'armée syrienne, sous pression populaire et après des manifestations gigantesques et formidables, quitterait le pays, personne ne l'aurait cru. Tout est possible au Liban, et pas toujours le pire. L'élection présidentielle au Liban est prévue pour septembre. On a trois ou quatre mois pour changer la donne. J'y crois beaucoup.
Q - La France est-elle prête à avoir des contacts à haut niveau avec les autorités syriennes, comme Mme Rice et son homologue syrien, sur le Liban ?
R - Il faut attendre la résolution des Nations unies et un certain nombre d'investigations, voire de poursuites qui en découleront. Il faudra prendre connaissance du rôle joué par le pays que vous avez évoqué, la Syrie, car le rapport Brammertz sera bientôt à la disposition du Secrétaire général des Nations unies.
Je crois qu'il faut parler avec ceux qui ne sont pas d'accord avec nous. Et donc dès qu'un processus de paix, ou dès que quelque chose de positif peut être engagé, je crois qu'il ne faut pas refuser de s'adresser aux interlocuteurs qui pourraient, qui pourront et qui devront jouer un rôle. Et si vous continuez à me parler des gens avec qui, théoriquement on ne parle pas... Par ailleurs, on nous dit souvent : "vous ne parlez pas avec le Hezbollah". Ce n'est pas vrai, nous avons des contacts dans le cadre de la reconstruction et de l'aide au Liban. Tout cela n'est pas tabou. On doit pouvoir ouvrir le jeu dès lors qu'un projet de paix pourrait en profiter. C'est évident et difficile à faire, aussi difficile à faire qu'évident à penser.
C'est pareil avec les Kosovars et les Serbes. Pendant de longs mois où M. Ahtisaari a mis les gens ensemble pour établir son projet, les gens étaient côte à côte. Se parlaient-ils vraiment ? Non. Et c'est dommage car plus on leur donne l'occasion non seulement de parler mais aussi de prendre des responsabilités, plus on se trouve dans un processus de paix.
Q - (Sur l'état des relations franco-allemandes)
R - Je vois avec plus que de l'intérêt, de l'amitié ancienne, se rétablir une relation de travail avec M. Steinmeier. J'ai rencontré il y a peu de temps Madame la Chancelière, et depuis il y a eu cette rencontre entre le président Sarkozy et Mme Merkel. Et, cela n'est un secret pour personne, ensuite la visite de M Sarkozy à Bruxelles l'a vraiment éclairé, il y a une proposition française de traité simplifié qui est capable de réactiver les espoirs de cette Europe qui avait subi un coup d'arrêt, en raison des non français et hollandais. Les contacts se multiplient, comme vous l'avez vu avec M. Prodi hier. Demain, avec le président de la République, nous allons voir M. Zapatero, les choses avancent. Je crois qu'il s'agit d'un espoir réel. Ce sera compliqué. J'en ai discuté avec mon homologue polonaise hier, nous allons nous rendre en Pologne avec M. Sarkozy. Là aussi, les discussions seront très importantes. Il y a donc des pays qui ont accepté le traité constitutionnel, des pays qui n'ont pas encore porté de jugement dessus et ces deux groupes n'ont pas les mêmes intérêts. Ensemble, y compris la France et la Hollande d'ailleurs, nous avons intérêt à ce que l'Europe ne soit pas bloquée.
Sur tous les sujets que vous avez abordés aujourd'hui, le rôle de l'Europe n'est pas suffisant, mais il est décisif. Et pourtant, L'Europe pourrait parler d'une voix plus forte et faire, dans toutes les situations post-conflit, des propositions originales, différentes et très importantes. Dans ce cadre, le dialogue franco-allemand est capital. Les propositions franco-allemandes, l'entente franco-allemande, la fraternité franco-allemande jouent un rôle considérable, nous le savons.
Q - La "rupture" préconisée par le président Sarkozy s'applique-t-elle au fonctionnement de la relation franco-allemande ?
R - Je vous laisse juge ! Immédiatement après avoir pris ses fonctions, il a sauté dans un avion pour aller voir Mme Merkel. Donc, c'est un changement de rythme. Pour les résultats, c'est un peu tôt, mais le rythme, le style, oui, ça a changé. La manière dont on parle des choses avec un peu plus, je dirais, de vivacité d'ouverture, de franchise, avec un langage peut-être un peu moins diplomatique, je l'ai constaté moi-même, je ne porte aucun jugement, c'est le fait du Président de la République. Je vous laisse juger vous-même. Merci.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 4 juin 2007
Il y a une tentative, à travers le G8, de ne pas rester inerte et d'essayer de rapprocher les ressources alimentaires, et l'aide humanitaire, des gens qui en ont besoin. Et cela ne se fera pas seulement avec la France. Cela se fera évidemment par l'intermédiaire des agences, des gens qui voudront y participer, des ONG, et surtout à travers le système des Nations unies. Le problème est de savoir si, sur le territoire du Tchad ou de la République centrafricaine, on peut installer des réserves et des moyens de communication, pour être plus proche des populations.
Cela sera précédé par un accent porté sur le groupe de contact qui, jusque là, ne jouait pas pleinement sa partie, et par sa réunion à Paris ensuite, puis par des réunions qui auront un suivi, comme ce fut le cas dans d'autres conflits, en particulier dans les Balkans. Je suis très heureux que les Chinois, qui jouent un rôle considérable dans cette affaire, soient avec nous. Que la Russie soit avec nous, j'en suis heureux aussi. Et puis d'autres pays, comme la Norvège, la Suède, l'Angleterre aussi, enfin beaucoup de pays, sont prêts à travailler à nos côtés, et nous aux leurs, sous le drapeau des Nations unies. Il n'y a pas eu de refus, ni de contestation. Le problème est de réussir et ce n'est pas donné d'avance. Avoir essayé était indispensable. Mais réussir sans avoir essayé, c'est encore plus difficile.
Q - Votre proposition a-t-elle été bien accueillie et est-elle concevable sans protection militaire ?
R - Elle a été très bien accueillie, mais cela n'est pas suffisant. Evidemment, cela aurait été pire s'ils avaient dit : "non, c'est une aventure impossible et nous ne voulons pas y participer". Tous les participants sont au contraire conscients que nous ne pouvons pas rester les bras croisés. Je ne sais pas ce qui va encore se passer au Darfour, personne n'en sait rien. Mais je sais que les perspectives de travail des Nations unies sont meilleures qu'auparavant. Je sais que le général Béchir a accepté un certain nombre des propositions faites dans la phase 2, puis dans la phase 3 du plan des Nations unies. Je sais aussi que MM. Eliasson, Selim Selim et Ban Ki-moon suivent ma proposition, la proposition devenue commune, avec beaucoup d'intérêt. Si nous y parvenons, ce sera peut-être une aide supplémentaire. Car il y a des centaines de milliers de personnes qui sont isolées, qui ne sont pas dans les camps et qui demeurent dans une situation extrêmement délicate. Le nombre de morts est toujours difficile à évaluer, on se trompe toujours. Il y a aussi les morts qui ne sont pas morts de combats, ni de bombardements, mais les morts de maladie, de famine... Il est inutile d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer.
Il y aurait une protection militaire. Cela ne devrait pas être difficile de protéger le ciel sur 300 km. Il pourrait y avoir une protection aérienne. Une fois les choses établies, en général, leur mise en oeuvre est plus facile que l'idée que l'on s'en fait au début. La situation est cependant très compliquée. Devons-nous renoncer pour autant ? Ce n'est pas le sentiment général. Il faut continuer à essayer, essayer, essayer. Je n'ai pas dit qu'on allait installer demain un corridor humanitaire, sûrement pas, mais on peut essayer.
Cela ne veut pas dire que la pression politique doit cesser, qu'on ne continue pas, aussi bien du côté des groupes rebelles que du gouvernement, à essayer de favoriser les contacts, les ententes et une solution politique. Ce n'est pas l'arrêt de la solution politique, l'arrêt de nos efforts parce que l'on aurait, en perspective, un projet de soutien alimentaire.
Q - (Sur l'Iran et l'éventualité de nouvelles sanctions)
R - La discussion sur l'Iran est évidemment difficile. Est-ce à dire que de nouvelles sanctions doivent intervenir ? Je vous rappelle que des sanctions sont déjà mises en oeuvre. Les appels à une négociation plus ouverte, avec des représentations plus claires de part et d'autre, peuvent obtenir l'assentiment de tous. Je crois qu'une certaine forme de contact devra bientôt intervenir. C'est à peu près le sentiment général. Quelle forme de contact, comment, avec qui ? Les Américains parlent avec les Iraniens, certes à propos de l'Irak. Sans avoir réussi à trouver une voie de salut pour que se débloquent les négociations, nous les avons évoquées dans nos discussions.
Nous avons parlé de l'Iran à propos aussi d'autres situations au Moyen-Orient. Nous avons tous considéré que le projet de résolution relatif à la création d'un tribunal à caractère international pour juger des personnes impliquées dans l'assassinat de Rafic Hariri devrait être un signal pour tous, en particulier au Liban, mais aussi dans tous les pays qui ont une influence très grande dans la région, pour qu'une manière de dialogue positif s'installe sur le territoire libanais. Au lieu d'apporter un élément négatif supplémentaire dans une région qui n'en a vraiment pas besoin, ce devrait être le signal d'un retour du dialogue entre toutes les communautés. Et ça, j'y crois beaucoup, même si la situation paraît bloquée pour l'heure. L'acceptation d'une résolution sur le tribunal international ne sera pas suivie d'effets immédiats. Sa mise en place prendra du temps. Ce temps-là doit être mis à profit pour que se réinstalle le dialogue entre toutes les communautés. Je crois que le Liban, petit pays que nous connaissons bien, est capable de donner l'exemple d'un dialogue intercommunautaire, malgré les difficultés. On aurait dit, il y a deux ans, que l'armée syrienne, sous pression populaire et après des manifestations gigantesques et formidables, quitterait le pays, personne ne l'aurait cru. Tout est possible au Liban, et pas toujours le pire. L'élection présidentielle au Liban est prévue pour septembre. On a trois ou quatre mois pour changer la donne. J'y crois beaucoup.
Q - La France est-elle prête à avoir des contacts à haut niveau avec les autorités syriennes, comme Mme Rice et son homologue syrien, sur le Liban ?
R - Il faut attendre la résolution des Nations unies et un certain nombre d'investigations, voire de poursuites qui en découleront. Il faudra prendre connaissance du rôle joué par le pays que vous avez évoqué, la Syrie, car le rapport Brammertz sera bientôt à la disposition du Secrétaire général des Nations unies.
Je crois qu'il faut parler avec ceux qui ne sont pas d'accord avec nous. Et donc dès qu'un processus de paix, ou dès que quelque chose de positif peut être engagé, je crois qu'il ne faut pas refuser de s'adresser aux interlocuteurs qui pourraient, qui pourront et qui devront jouer un rôle. Et si vous continuez à me parler des gens avec qui, théoriquement on ne parle pas... Par ailleurs, on nous dit souvent : "vous ne parlez pas avec le Hezbollah". Ce n'est pas vrai, nous avons des contacts dans le cadre de la reconstruction et de l'aide au Liban. Tout cela n'est pas tabou. On doit pouvoir ouvrir le jeu dès lors qu'un projet de paix pourrait en profiter. C'est évident et difficile à faire, aussi difficile à faire qu'évident à penser.
C'est pareil avec les Kosovars et les Serbes. Pendant de longs mois où M. Ahtisaari a mis les gens ensemble pour établir son projet, les gens étaient côte à côte. Se parlaient-ils vraiment ? Non. Et c'est dommage car plus on leur donne l'occasion non seulement de parler mais aussi de prendre des responsabilités, plus on se trouve dans un processus de paix.
Q - (Sur l'état des relations franco-allemandes)
R - Je vois avec plus que de l'intérêt, de l'amitié ancienne, se rétablir une relation de travail avec M. Steinmeier. J'ai rencontré il y a peu de temps Madame la Chancelière, et depuis il y a eu cette rencontre entre le président Sarkozy et Mme Merkel. Et, cela n'est un secret pour personne, ensuite la visite de M Sarkozy à Bruxelles l'a vraiment éclairé, il y a une proposition française de traité simplifié qui est capable de réactiver les espoirs de cette Europe qui avait subi un coup d'arrêt, en raison des non français et hollandais. Les contacts se multiplient, comme vous l'avez vu avec M. Prodi hier. Demain, avec le président de la République, nous allons voir M. Zapatero, les choses avancent. Je crois qu'il s'agit d'un espoir réel. Ce sera compliqué. J'en ai discuté avec mon homologue polonaise hier, nous allons nous rendre en Pologne avec M. Sarkozy. Là aussi, les discussions seront très importantes. Il y a donc des pays qui ont accepté le traité constitutionnel, des pays qui n'ont pas encore porté de jugement dessus et ces deux groupes n'ont pas les mêmes intérêts. Ensemble, y compris la France et la Hollande d'ailleurs, nous avons intérêt à ce que l'Europe ne soit pas bloquée.
Sur tous les sujets que vous avez abordés aujourd'hui, le rôle de l'Europe n'est pas suffisant, mais il est décisif. Et pourtant, L'Europe pourrait parler d'une voix plus forte et faire, dans toutes les situations post-conflit, des propositions originales, différentes et très importantes. Dans ce cadre, le dialogue franco-allemand est capital. Les propositions franco-allemandes, l'entente franco-allemande, la fraternité franco-allemande jouent un rôle considérable, nous le savons.
Q - La "rupture" préconisée par le président Sarkozy s'applique-t-elle au fonctionnement de la relation franco-allemande ?
R - Je vous laisse juge ! Immédiatement après avoir pris ses fonctions, il a sauté dans un avion pour aller voir Mme Merkel. Donc, c'est un changement de rythme. Pour les résultats, c'est un peu tôt, mais le rythme, le style, oui, ça a changé. La manière dont on parle des choses avec un peu plus, je dirais, de vivacité d'ouverture, de franchise, avec un langage peut-être un peu moins diplomatique, je l'ai constaté moi-même, je ne porte aucun jugement, c'est le fait du Président de la République. Je vous laisse juger vous-même. Merci.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 4 juin 2007