Déclaration de M. Patrick Devedjian, secrétaire général délégué de l'UMP, lors des résultats du deuxième tour des élections législatives, Paris le 17 juin 2007.

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La majorité sortante conserve la majorité absolue, donnant ainsi au Président de la République et au gouvernement dirigé par François Fillon les moyens d'agir. Elle obtiendrait une cinquantaine de sièges de plus que la majorité absolue.
Les Français ont choisi la voie du renouveau le plus profond, le plus résolu et le plus rapide.
La majorité qui avait été élue en 2002 l'avait été dans des circonstances exceptionnelles, en l'absence d'un candidat du Parti socialiste au second tour de l'élection présidentielle : celle d'aujourd'hui l'est dans des circonstances normales.
Nous partirons d'un potentiel très élevé : 365 députés UMP sortants et 22 du Nouveau Centre, soit 387. Le tsunami annoncé et craint par nos adversaires était donc impossible.
Comme je l'ai dit au soir du premier tour, chaque circonscription est une situation particulière avec ses propres problèmes, et une élection législative se joue en deux tours.
Il ne faut pas oublier que le mode de scrutin est uninominal : il a aussi pour objet de porter un jugement sur la personnalité du candidat. Et c'est même une de se principales qualités. Même si le jugement du corps électoral peut parfois être injuste.
Le débat confus et de mauvaise foi entretenu par le Parti socialiste entre les deux tours a sans doute contribué à démobiliser une partie de l'électorat.
Anatole France le disait : la gauche ne sait pas gouverner mais elle sait se défendre.
François Hollande et Ségolène Royal ont exprimé leur satisfaction du résultat, alors que la Parti socialiste a osé affronter cette élection sans aucun projet et que les Français n'ont pas voulu lui donner de majorité. Je suis prêt pour ma part à leur souhaiter de nombreuses victoires de cet ordre !
Il n'en demeure pas moins que les Français ont tourné le dos à la résignation et au renoncement. Ils ont refusé le déclin.
A l'issue de cette campagne législative, la majorité silencieuse est désormais la majorité de la France. La majorité réelle du pays est enfin la majorité politique.
Il appartient au gouvernement, dès la semaine prochaine, de mettre en oeuvre son projet sur le pouvoir d'achat, sur la fiscalité, sur la sécurité des Français, sur la modernisation des universités, sur le service minimum dans les transports.
Dans sa mission de modernisation et de réforme de la France, le gouvernement de François Fillon pourra compter sur le soutien déterminé et dynamique de la majorité présidentielle, et tout particulièrement de l'UMP.
L'UMP veillera scrupuleusement à ce que les promesses de campagne se concrétisent fidèlement dans les politiques de la Nation. C'est un engagement que nous prenons devant les Français.
L'UMP sera aussi l'avant-garde du gouvernement. Elle sera devant le gouvernement pour entendre le pays, pour proposer de nouvelles perspectives, pour porter des thèmes novateurs, pour gagner la bataille des idées.
L'UMP doit demeurer le lieu des grands débats de la société française. Elle doit être l'expression des souhaits politiques de nos électeurs, y compris ceux qui attendent que nous allions plus loin et plus vite. Au sien de notre formation politique, il n'y a aucun sujet tabou, comme l'a toujours souhaité Nicolas Sarkozy.
Parce que l'UMP doit être le parti de la France et de tous les Français, sans exception, nous travaillerons enfin à approfondir encore davantage son enracinement populaire et sa diversité sociologique. Notre mouvement a vocation à accueillir toutes celles et tous ceux qui se reconnaissent dans les valeurs que défend le président de la République quels que soient leurs parcours, quelles que soient leurs origines, quelles que soient leurs sensibilités. Nous sommes heureux de la perspective de travailler avec nos amis du Nouveau Centre.
Rassembler les Français pour réformer la France, telle est l'ambition de l'UMP. C'est pourquoi elle sera encore demain le symbole de la démocratie dans son fonctionnement, de l'ouverture dans son action et de l'innovation dans ses propositions.Source http://www.u-m-p.org, le 27 juin 2007