Texte intégral
Chers compagnons, chers amis,
Je tiens à vous dire combien je suis heureuse de vous accueillir dans cette maison qui est désormais la vôtre. Je suis d'autant plus heureuse de rencontrer, à cette occasion, cadres départementaux de la jeunesse et jeunes candidats aux élections municipales.
Je me souviens des sourires entendus, des haussements d'épaules et des moues dubitatives des uns et des autres, lorsqu'il y a plus d'un an, j'ai exprimé mon souhait de voir 5 000 jeunes candidats aux élections municipales. Votre présence ici contredit les sceptiques et démontre que l'on peut voir émerger une nouvelle génération d'élus sans que la loi impose un quelconque quota !?Qu'est-ce après tout, qu'un mouvement politique ? rien d'autre qu'un groupe de femmes et d'hommes qui peuvent avoir des différences, mais qui ont choisi de s'unir parce qu'ils partagent sur des points fondamentaux, le même idéal, les mêmes valeurs, les mêmes désirs.
Au R.P.R., pour nous, héritiers du message gaulliste, cette volonté commune s'articule autour de trois axes :
- l'épanouissement de la personne humaine comme unique préoccupation du politique,
- la proximité comme obligation d'une démocratie nouvelle,
- et la modernité comme exigence.
En cela vous devez être le fer de lance de ce combat quotidien.
Avant d'être la dirigeante d'un parti, un député de la République ou un élu local, je suis, comme vous, une militante gaulliste. Cette continuité de la pensée gaulliste se caractérise par sa résistance et son hostilité à toute forme d'aliénation : le refus de l'acceptation de la défaite en 1940, l'acceptation lucide de la décolonisation - la désaliénation des pays - le refus de la subordination aux Etats-Unis.
Dans le secteur institutionnel et économique, le concept de l'aliénation de l'individu n'est plus un simple refus, il prend l'aspect positif et?créateur de la participation. Nous ne sommes ni les conservateurs d'un musée, ni les gardiens du temple
Nous devons, grâce à vous, trouver une nouvelle façon de faire de la politique.
Je dis bien, grâce à vous, car, il n'est plus l'heure de se dire après telle ou telle défaite annoncée, nous allons nous reprendre en main, nous regrouper, nous remobiliser. C'est dès aujourd'hui, qu'il faut faire savoir à l'ensemble des forces de l'opposition que la reconquête est en marche.
Cette reconquête, elle a deux exigences que nos sympathisants ne cessent de nous rappeler, vous devez bien les sentir comme moi sur le terrain :
1) cessez les querelles et soyez unis,
2) on veut de nouvelles têtes.
Et ces nouvelles têtes, ce nouveau souffle, ces femmes, qu'il faut absolument faire rentrer dans la politique, c'est vous, c'est pour vous, c'est avec vous
Un mouvement sans idées est un mouvement qui meurt. Une politique sans idées est une politique qui dépérit. Une jeunesse sans idéal est une jeunesse qui désespère.
Nous devons savoir répondre aux attentes des Français, à leurs inquiétudes, voire à leurs angoisses.
Etre le fer de lance de ce combat :
C'est exprimer le refus de subir,
C'est démontrer une volonté d'agir,
C'est affirmer une volonté d'aller de l'avant.
Pour cela nous devons d'abord démontrer la modernité de notre discours : oui le gaullisme n'est pas dépassé, il est une réponse moderne et humaniste aux défis contemporains. Etre gaulliste, c'est montrer qu'on ne subit pas. Que la politique, ni les hommes et les femmes politiques à quelques échelons que se soient, ne doivent être soumis à des logiques idéologiques, économiques ou financières.
Que le rôle du politique, c'est de toujours faire prévaloir la préoccupation de l'homme, de sa liberté, de la maîtrise de son destin, de son épanouissement.
C'est ainsi que nous répondrons à l'exigence de modernisation de notre société, qui, dans les circonstances actuelles, avec les technologies nouvelles, à l'heure de la mondialisation doit bouger.
Mais si nous nous référons à nos valeurs, à notre conception de la politique, alors nous avons des réponses à apporter et qui ne sont pas du tout les réponses des socialistes.
Les élections municipales vont être l'occasion de nous permettre, de vous permettre de démontrer que notre vie publique peut-être modernisée.
Dans le domaine de la sécurité tout d'abord. Car l'insécurité est avant tout un défi qui est lancé à notre civilisation. Elle révèle l'impasse du mercantilisme et de l'individualisme dans un monde de plus en plus froid et inhumain, mais également l'impasse d'un urbanisme concentrationnaire. Ainsi, la presse nous abreuve de titres du type : " la violence a encore tué " comme s'il s'agissait d'un événement météorologique. Les articles font pudiquement allusion à des " rixes " voire à des " altercations " pour désigner des combats de rues entre bandes rivales ou des règlements de compte à coups de battes de base-ball ou de fusils à pompe.
On ne peut plus tolérer 30 000 faits de violences urbaines, 15 000 voitures brûlées, 19 policiers ou gendarmes tués, une augmentation de 10% des vols avec violence et de 13% des vols à main armée, pour une seule année.
Nous devons affirmer, que l'on soit élu national ou élu local, que désormais, tout délit doit valoir à celui qui l'a commis une réponse proportionnée et immédiate de la société.
Les solutions existent, mais il faut avoir la volonté de dire, et surtout de faire. Il faut cesser de demander à l'école républicaine ce qu'elle ne peut offrir, c'est à dire une réponse à toutes nos carences sociales. Il faut lui?permettre de se concentrer sur ses missions primordiales, notamment la transmission des savoirs, véritable passeport d 'une intégration sociale.
Mais cette intégration sociale passe aussi par la connaissance et la compréhension de ce qui est permis et de ce qui est interdit. Elle passe aussi par le respect des règles au sein des établissements.
A l'occasion des Ateliers de l'alternance, consacrés à la sécurité le 31 Janvier, j'ai fait la proposition de mesures fortes d'éloignement des délinquants, notamment sous forme d'internat combinant enseignement scolaire et encadrement renforcé pour les récidivistes. J'ai le plaisir de noter, une fois n'est pas coutume, que le Ministre de la justice vient de reprendre cette proposition à son compte.
Deuxième préoccupation des Français et plus particulièrement des jeunes, l'environnement.
L'environnement n'est pas le monopole d'une minorité démagogique qui en a fait la pierre philosophale d'une société utopique. N'en déplaise à Dominique VOYNET, ce n'est pas en gesticulant en créant des taxes ou enlevant tout pouvoir aux organes délibérant décentralisés que l'on peut faire une bonne politique de l'environnement. C'est en associant dans la délibération et dans le pouvoir de décision les véritables intéressés que l'on peut mener une politique solide et durable de l'environnement.?Cela est vrai pour l'effet de serre, mais aussi pour tous les grands problèmes de notre société qui angoissent nos compatriotes : la maladie de la vache folle, les organismes génétiquement modifiés, la pollution de l'air ou la qualité de l'eau.
Un mot sur la décentralisation à l'heure où nous sommes tous engagés dans des campagnes locales. Dans ce domaine, nous devons dénoncer l'hypocrisie des socialistes qui affichent une intention de décentralisation qui suppriment les ressources des collectivités locales : réforme de la taxe professionnelle, réduction des droits de mutation, suppression de la part régionale de la taxe d'habitation, suppression de la vignetteen moins de trois ans la part des recettes fiscales autonomes dans le budget des collectivités locales est passée de 54 à 44% soit une diminution de 80 milliards. Nous devons protéger, accentuer financièrement la décentralisation, car les Français sont profondément attachés à la démocratie de proximité, et pour cela, je compte sur vous.
Pour nous, la décentralisation est un pan essentiel de la réforme de l'Etat, non pas un Etat garde-chiourme omnipotent et hypertrophié, mais un Etat partenaire, modeste et ambitieux.
L'ensemble de ces propositions, nous les avons confrontés avec nos partenaires de l'opposition, car cette exigence de modernité passe aussi par une refondation de l'opposition.?En réalité l'impression de désunion et j'insiste sur le mot d'impression vient moins des réalités que des paroles. Elle vient de propos qui ne paraissent pas
toujours convergents au sommet, et qui sont parfois moins inspirés par le souci de défendre des idées que par la préoccupation d'assurer son propre destin.
Car c'est d'abord sur le terrain que l'Union se construit patiemment et cette Union est bien effective :
Sur les 259 villes de plus de 30 000 habitants, il y aura moins de vingt primaires, soit une droite unie dès le premier tour dans plus de 9 villes sur 10.
Sur les 750 autres villes de plus de 9 000 habitants, 50 primaires sont actées officiellement. L'opposition se présente donc unie dans 93% des cas.
Sur 2 000 cantons renouvelables, il y aura moins de 180 primaires.
Vous le constatez, l'Union dès le 1 er tour est possible. Et lorsqu'elle ne l'est pas pour des raisons diverses, elle doit se réaliser au second tour. Car soyons en persuadés, nos électeurs, et nous non plus, n'oublieront ce qui ont fait perdre leur camp.?Du fait de la force de ses structures - nationales et locales - de son assise politique et de son poids électoral, notre Mouvement doit être obligatoirement au coeur des réflexions sur l'organisation de l'opposition.
Je considère que l'Union ne peut se décider uniquement au sommet, qu'elle n'est pas l'affaire exclusive de notables et de parlementaires, mais l'affaire de tous, militants, sympathisants et au-delà, électeurs de la droite qu'ils faut associer autant que possible.
C'est la raison pour laquelle, j'ai demandé à tous nos responsables départementaux d'engager les " dialogues pour l'Union de l'opposition ", à partir de questionnaires que nous avons envoyés en grand nombre dans nos fédérations et que vous connaissez, puisque j'ai vu que vous étiez parmi ceux qui répondiez massivement.
Je voudrais vous inviter à organiser et à participer à ces dialogues pour l'Union .
Ceux-ci nous permettront d'élaborer ensemble la meilleure organisation possible de l'opposition. Une organisation qui permette l'expression de la diversité des traditions politiques de l'opposition, sans que celle ci n'aboutisse à une balkanisation et en mettant en place des structures suffisamment fortes pour réunir et suffisamment souples pour éviter l'uniformisation. Ces dialogues nous devons les engager avec les militants et sympathisants de nos partenaires de Démocratie Libérale et de l'UDF qui sont engagés avec nous dans le combat contre la gauche plurielle.
C'est ainsi que nous conjuguerons l'Union sur le terrain.
Mes chers amis,
Face à la rafale de sondages que l'on nous assène comme autant de vérités définitives.
Face à la présomption et la suffisance de nos adversaires qui prétendent trop souvent réduire le débat aux échanges entre les différentes composantes de la gauche plurielle.
Nous devons avoir confiance en nous. Confiance en la force du message de l'opposition, en sa capacité de bâtir un véritable projet d'alternance fort et ambitieux, qui incarne une idée véritablement moderne de notre République.
Et ce projet, qui mieux que Jacques CHIRAC pourra le porter avec les meilleures chances de victoire ? Les Français en ont assez des grandes réformes inapplicables fautes de moyens et de volonté. Je vous ai demandé d'être le fer de lance de cette reconquête, à vous de démontrer cette volonté. On ne construit pas une société forte sur des choix mous. Sachez prendre en main votre destin.
En politique, un destin ne se subit pas, il se construit. Sachez construire notre destin à travers le dialogue, l'ouverture, le respect de l'autre, l'union avec nos partenaires. C'est à cette condition que notre destin pourra se confondre avec celui de la France et ce destin passe par la victoire de Jacques CHIRAC.
(Source http://www.rpr.fr, le 27 février 2001).
Je tiens à vous dire combien je suis heureuse de vous accueillir dans cette maison qui est désormais la vôtre. Je suis d'autant plus heureuse de rencontrer, à cette occasion, cadres départementaux de la jeunesse et jeunes candidats aux élections municipales.
Je me souviens des sourires entendus, des haussements d'épaules et des moues dubitatives des uns et des autres, lorsqu'il y a plus d'un an, j'ai exprimé mon souhait de voir 5 000 jeunes candidats aux élections municipales. Votre présence ici contredit les sceptiques et démontre que l'on peut voir émerger une nouvelle génération d'élus sans que la loi impose un quelconque quota !?Qu'est-ce après tout, qu'un mouvement politique ? rien d'autre qu'un groupe de femmes et d'hommes qui peuvent avoir des différences, mais qui ont choisi de s'unir parce qu'ils partagent sur des points fondamentaux, le même idéal, les mêmes valeurs, les mêmes désirs.
Au R.P.R., pour nous, héritiers du message gaulliste, cette volonté commune s'articule autour de trois axes :
- l'épanouissement de la personne humaine comme unique préoccupation du politique,
- la proximité comme obligation d'une démocratie nouvelle,
- et la modernité comme exigence.
En cela vous devez être le fer de lance de ce combat quotidien.
Avant d'être la dirigeante d'un parti, un député de la République ou un élu local, je suis, comme vous, une militante gaulliste. Cette continuité de la pensée gaulliste se caractérise par sa résistance et son hostilité à toute forme d'aliénation : le refus de l'acceptation de la défaite en 1940, l'acceptation lucide de la décolonisation - la désaliénation des pays - le refus de la subordination aux Etats-Unis.
Dans le secteur institutionnel et économique, le concept de l'aliénation de l'individu n'est plus un simple refus, il prend l'aspect positif et?créateur de la participation. Nous ne sommes ni les conservateurs d'un musée, ni les gardiens du temple
Nous devons, grâce à vous, trouver une nouvelle façon de faire de la politique.
Je dis bien, grâce à vous, car, il n'est plus l'heure de se dire après telle ou telle défaite annoncée, nous allons nous reprendre en main, nous regrouper, nous remobiliser. C'est dès aujourd'hui, qu'il faut faire savoir à l'ensemble des forces de l'opposition que la reconquête est en marche.
Cette reconquête, elle a deux exigences que nos sympathisants ne cessent de nous rappeler, vous devez bien les sentir comme moi sur le terrain :
1) cessez les querelles et soyez unis,
2) on veut de nouvelles têtes.
Et ces nouvelles têtes, ce nouveau souffle, ces femmes, qu'il faut absolument faire rentrer dans la politique, c'est vous, c'est pour vous, c'est avec vous
Un mouvement sans idées est un mouvement qui meurt. Une politique sans idées est une politique qui dépérit. Une jeunesse sans idéal est une jeunesse qui désespère.
Nous devons savoir répondre aux attentes des Français, à leurs inquiétudes, voire à leurs angoisses.
Etre le fer de lance de ce combat :
C'est exprimer le refus de subir,
C'est démontrer une volonté d'agir,
C'est affirmer une volonté d'aller de l'avant.
Pour cela nous devons d'abord démontrer la modernité de notre discours : oui le gaullisme n'est pas dépassé, il est une réponse moderne et humaniste aux défis contemporains. Etre gaulliste, c'est montrer qu'on ne subit pas. Que la politique, ni les hommes et les femmes politiques à quelques échelons que se soient, ne doivent être soumis à des logiques idéologiques, économiques ou financières.
Que le rôle du politique, c'est de toujours faire prévaloir la préoccupation de l'homme, de sa liberté, de la maîtrise de son destin, de son épanouissement.
C'est ainsi que nous répondrons à l'exigence de modernisation de notre société, qui, dans les circonstances actuelles, avec les technologies nouvelles, à l'heure de la mondialisation doit bouger.
Mais si nous nous référons à nos valeurs, à notre conception de la politique, alors nous avons des réponses à apporter et qui ne sont pas du tout les réponses des socialistes.
Les élections municipales vont être l'occasion de nous permettre, de vous permettre de démontrer que notre vie publique peut-être modernisée.
Dans le domaine de la sécurité tout d'abord. Car l'insécurité est avant tout un défi qui est lancé à notre civilisation. Elle révèle l'impasse du mercantilisme et de l'individualisme dans un monde de plus en plus froid et inhumain, mais également l'impasse d'un urbanisme concentrationnaire. Ainsi, la presse nous abreuve de titres du type : " la violence a encore tué " comme s'il s'agissait d'un événement météorologique. Les articles font pudiquement allusion à des " rixes " voire à des " altercations " pour désigner des combats de rues entre bandes rivales ou des règlements de compte à coups de battes de base-ball ou de fusils à pompe.
On ne peut plus tolérer 30 000 faits de violences urbaines, 15 000 voitures brûlées, 19 policiers ou gendarmes tués, une augmentation de 10% des vols avec violence et de 13% des vols à main armée, pour une seule année.
Nous devons affirmer, que l'on soit élu national ou élu local, que désormais, tout délit doit valoir à celui qui l'a commis une réponse proportionnée et immédiate de la société.
Les solutions existent, mais il faut avoir la volonté de dire, et surtout de faire. Il faut cesser de demander à l'école républicaine ce qu'elle ne peut offrir, c'est à dire une réponse à toutes nos carences sociales. Il faut lui?permettre de se concentrer sur ses missions primordiales, notamment la transmission des savoirs, véritable passeport d 'une intégration sociale.
Mais cette intégration sociale passe aussi par la connaissance et la compréhension de ce qui est permis et de ce qui est interdit. Elle passe aussi par le respect des règles au sein des établissements.
A l'occasion des Ateliers de l'alternance, consacrés à la sécurité le 31 Janvier, j'ai fait la proposition de mesures fortes d'éloignement des délinquants, notamment sous forme d'internat combinant enseignement scolaire et encadrement renforcé pour les récidivistes. J'ai le plaisir de noter, une fois n'est pas coutume, que le Ministre de la justice vient de reprendre cette proposition à son compte.
Deuxième préoccupation des Français et plus particulièrement des jeunes, l'environnement.
L'environnement n'est pas le monopole d'une minorité démagogique qui en a fait la pierre philosophale d'une société utopique. N'en déplaise à Dominique VOYNET, ce n'est pas en gesticulant en créant des taxes ou enlevant tout pouvoir aux organes délibérant décentralisés que l'on peut faire une bonne politique de l'environnement. C'est en associant dans la délibération et dans le pouvoir de décision les véritables intéressés que l'on peut mener une politique solide et durable de l'environnement.?Cela est vrai pour l'effet de serre, mais aussi pour tous les grands problèmes de notre société qui angoissent nos compatriotes : la maladie de la vache folle, les organismes génétiquement modifiés, la pollution de l'air ou la qualité de l'eau.
Un mot sur la décentralisation à l'heure où nous sommes tous engagés dans des campagnes locales. Dans ce domaine, nous devons dénoncer l'hypocrisie des socialistes qui affichent une intention de décentralisation qui suppriment les ressources des collectivités locales : réforme de la taxe professionnelle, réduction des droits de mutation, suppression de la part régionale de la taxe d'habitation, suppression de la vignetteen moins de trois ans la part des recettes fiscales autonomes dans le budget des collectivités locales est passée de 54 à 44% soit une diminution de 80 milliards. Nous devons protéger, accentuer financièrement la décentralisation, car les Français sont profondément attachés à la démocratie de proximité, et pour cela, je compte sur vous.
Pour nous, la décentralisation est un pan essentiel de la réforme de l'Etat, non pas un Etat garde-chiourme omnipotent et hypertrophié, mais un Etat partenaire, modeste et ambitieux.
L'ensemble de ces propositions, nous les avons confrontés avec nos partenaires de l'opposition, car cette exigence de modernité passe aussi par une refondation de l'opposition.?En réalité l'impression de désunion et j'insiste sur le mot d'impression vient moins des réalités que des paroles. Elle vient de propos qui ne paraissent pas
toujours convergents au sommet, et qui sont parfois moins inspirés par le souci de défendre des idées que par la préoccupation d'assurer son propre destin.
Car c'est d'abord sur le terrain que l'Union se construit patiemment et cette Union est bien effective :
Sur les 259 villes de plus de 30 000 habitants, il y aura moins de vingt primaires, soit une droite unie dès le premier tour dans plus de 9 villes sur 10.
Sur les 750 autres villes de plus de 9 000 habitants, 50 primaires sont actées officiellement. L'opposition se présente donc unie dans 93% des cas.
Sur 2 000 cantons renouvelables, il y aura moins de 180 primaires.
Vous le constatez, l'Union dès le 1 er tour est possible. Et lorsqu'elle ne l'est pas pour des raisons diverses, elle doit se réaliser au second tour. Car soyons en persuadés, nos électeurs, et nous non plus, n'oublieront ce qui ont fait perdre leur camp.?Du fait de la force de ses structures - nationales et locales - de son assise politique et de son poids électoral, notre Mouvement doit être obligatoirement au coeur des réflexions sur l'organisation de l'opposition.
Je considère que l'Union ne peut se décider uniquement au sommet, qu'elle n'est pas l'affaire exclusive de notables et de parlementaires, mais l'affaire de tous, militants, sympathisants et au-delà, électeurs de la droite qu'ils faut associer autant que possible.
C'est la raison pour laquelle, j'ai demandé à tous nos responsables départementaux d'engager les " dialogues pour l'Union de l'opposition ", à partir de questionnaires que nous avons envoyés en grand nombre dans nos fédérations et que vous connaissez, puisque j'ai vu que vous étiez parmi ceux qui répondiez massivement.
Je voudrais vous inviter à organiser et à participer à ces dialogues pour l'Union .
Ceux-ci nous permettront d'élaborer ensemble la meilleure organisation possible de l'opposition. Une organisation qui permette l'expression de la diversité des traditions politiques de l'opposition, sans que celle ci n'aboutisse à une balkanisation et en mettant en place des structures suffisamment fortes pour réunir et suffisamment souples pour éviter l'uniformisation. Ces dialogues nous devons les engager avec les militants et sympathisants de nos partenaires de Démocratie Libérale et de l'UDF qui sont engagés avec nous dans le combat contre la gauche plurielle.
C'est ainsi que nous conjuguerons l'Union sur le terrain.
Mes chers amis,
Face à la rafale de sondages que l'on nous assène comme autant de vérités définitives.
Face à la présomption et la suffisance de nos adversaires qui prétendent trop souvent réduire le débat aux échanges entre les différentes composantes de la gauche plurielle.
Nous devons avoir confiance en nous. Confiance en la force du message de l'opposition, en sa capacité de bâtir un véritable projet d'alternance fort et ambitieux, qui incarne une idée véritablement moderne de notre République.
Et ce projet, qui mieux que Jacques CHIRAC pourra le porter avec les meilleures chances de victoire ? Les Français en ont assez des grandes réformes inapplicables fautes de moyens et de volonté. Je vous ai demandé d'être le fer de lance de cette reconquête, à vous de démontrer cette volonté. On ne construit pas une société forte sur des choix mous. Sachez prendre en main votre destin.
En politique, un destin ne se subit pas, il se construit. Sachez construire notre destin à travers le dialogue, l'ouverture, le respect de l'autre, l'union avec nos partenaires. C'est à cette condition que notre destin pourra se confondre avec celui de la France et ce destin passe par la victoire de Jacques CHIRAC.
(Source http://www.rpr.fr, le 27 février 2001).