Texte intégral
Aymeric Caron : "Avant de commencer, je voudrais vous demander votre réaction, sur les accords qui ont été passés entre la France et la Libye notamment en matière de nucléaire civile. Le réseau "sortir du nucléaire" parle de troc nucléaire. Est-ce que cela vous semble normal que l'on aide la Libye à développer ses infrastructures nucléaires ?
R - Écoutez, ce dont il faut se réjouir c'est de la libération des infirmières. Je voyais des images où on voyait leur joie de retrouver la liberté après huit années d'enfermement. C'est à elle que je voudrais penser et saluer le rôle qu'a eu le Président de la République, son épouse également, puisque c'était son émissaire. C'était le choix qu'il a fait pour parvenir à un dénouement heureux et je pense que c'est d'abord à ça qu'il faut penser. Ensuite, c'est vrai qu'il y a un développement et un renforcement des relations qui doivent se faire avec la Libye. Sortir du nucléaire, vous savez, c'est un combat constant, d'ailleurs le nom qu'ils ont choisi montre bien que le nucléaire n'est pas forcément leur choix. Je crois qu'il faut tisser des partenariats. Ce qu'il faut viser, c'est que cette région ait une plus grande stabilité en terme de conflits, en tout cas sortir de cette période, où il a y eu des tensions extrêmement fortes, des actes graves. Je pense aussi que c'est peut être aussi les prémices de nouvelles bases d'une stabilité dans la région, et on en a besoin.
Aymeric Caron : Et selon vous, pourquoi traiter différemment l'Iran et la Libye, dans la mesure où la communauté internationale, au sujet de l'Iran ne cesse de dire qu'il y a quand même des passerelles entre le nucléaire civil et militaire et que l'on conseille d'être très prudent ?
R - Mais il faudra être très prudent, l'un n'exclue pas l'autre. On peut tisser des partenariats avec la Libye sur le nucléaire civile et faire preuve de prudence. On est pas dans des régimes de même nature. Je crois que là, on est en train de tisser des relations solides. Il faut donner sa chance à ces relations. Moi je souscris à l'idée, qu'il faut que la France soit très engagée sur ce terrain, qu'elle soit notamment vigilante mais aussi qu'elle n'abandonne pas les pistes du développement qui sont aussi utiles pour l'emploi demain.
Aymeric Caron : Vous ne pensez pas que la France a cédé sous la pression de la communauté internationale, au chantage du Colonel Kadhafi qui dure depuis huit ans ?
R - Il y a eu incontestablement un chantage, en tout cas une situation mal vécue, douloureuse pour la communauté internationale. Je crois qu'il y a eu beaucoup de laxisme durant cette période et je me réjouie que l'Union Européenne et le Président de la République ait tout fait pour parvenir à un dénouement heureux de cette crise. Maintenant cela débouche sur des partenariats nouveaux qui soit solides. On doit être évidemment vigilant pour ces partenariats, mais je souhaite que l'on donne sa chance comme le fait le Président de la République à ce partenariat.
Aymeric Caron : De la même manière vous pensez que le rôle joué par Cécilia Sarkozy était tout à fait justifié ?
R - Oui, je trouve qu'il y a eu une polémique inutile, une polémique un peu politicienne qui n'était pas à la hauteur des enjeux. Je crois que Nicolas Sarkozy a choisi l'émissaire. On parle beaucoup du statut de l'épouse du Président de la République.
Aymeric Caron : Peu importe qu'elle n'ait pas de statut, peu importe qu'elle n'ait pas de formation diplomatique ?
R - Écoutez l'important c'est que l'on ai réussi dans cette affaire. Et je crois que Nicolas Sarkozy a envoyé ce qu'il considère comme son plus proche collaborateur plaidé cette cause avec succès. Ce sont des polémiques inutiles. Les vrais questions qui sont posées sont sur la réforme de nos institutions. Quel rôle nouveau le Parlement doit-il assumer face à un Président qui lui même assume la politique de la France et la conduit avec un premier ministre qui coordonne. C'est une vraie question. Pour le reste, le statut du conjoint du Président de la République, je ne pense pas que ce soit une question fondamentale pour les Français. Ce qui compte c'est le résultat. Qu'elle joue un rôle à ses cotés, tout le monde le sait, qui est très important, Madame Sarkozy, voila c'est son choix, il lui appartient, moi je le respecte.
Aymeric Caron : Monsieur Sauvadet, une autre question, qui commence par une devinette. Qui a dit : " Quand on en voit qui veulent baisser les prélèvements obligatoires et en même temps réduire la dette, ce n'est pas sérieux" ?
R - Oui, je vois bien ce que vous voulez dire. Effectivement, d'ailleurs je continue de le dire. Quand, vous disiez tout à l'heure que l'on avait renoncé ou que l'on avait oublié les engagements que l'on a pris, vous avez lu la moitié de ce que nous avons dit puisque nous avons dit pendant le débat budgétaire qu'il fallait tout à la fois traiter le problème récurrent qui est celui de voir tant de nos compatriotes quitter le pays parce qu'il y avait une surimposition. Donc il y a eu un débat que nous avons conduit sur le fait de savoir si oui ou non dans le bouclier fiscal, il fallait mettre la CSG et la CRDS, nous avons fait une proposition. D'ailleurs quand on a tancé en nous disant fallait pas être un pied dedans, un pied dehors, j'ai rappelé très clairement que l'on a pas besoin de surveillant général pour participer au débat et rendre utile ce que nous avons porté.
La deuxième proposition et c'est celle que vous n'avez pas évoqué, c'est lorsque l'on dit qu'il fallait parallèlement aux décisions que nous avons prises qui vont se traduire par un alourdissement de la charge fiscale de 14 à 15 milliards, que l'on fasse en parallèle 14 à 15 milliards d'économies. Nous avons fait des propositions notamment que les collectivités territoriales participent à cet effort, deuxièmement que l'on plafonne les niches fiscales, encore une proposition.
Aymeric Caron : Mais écoutez finalement, il n'y a pas de changement, le paquet fiscal n'a pas été modifié ?
R - Je pense que l'on a fait évoluer les choses, notamment sur les droits de succession, la prise en compte de la fratrie, c'est un amendement que nous avons déposé. On a fait évoluer les choses, en disant que le rendez vous de la dette, c'est celui que nous devons avoir avec les Français. L'Europe nous demande de parvenir à notre équilibre budgétaire. Nous serons très engagé, et vous le verrez d'ailleurs durant nos journées parlementaires. Nous allons remettre en perspective cette nécessité d'arrêter de dépenser plus que ce que nous rentrons en recette fiscale. Il faut nous parvenions à un équilibre de fonctionnement dans les cinq années qui viennent.
Aymeric Caron : Les idées que vous avez défendu durant la campagne présidentielle avec François Bayrou, vous avez les moyens de les défendre ?
R - Attendez, la question de fond qui nous a été posée avec le parti politique que nous avons crée, c'est comment nous allons rendre utiles les idées que nous avons défendues durant la campagne. François Bayrou a fait un choix que nous ne partageons pas. Il a dit " je vais continuer de me mettre dans une posture dans l'opposition et de décerner des bons et des mauvais points au gouvernement selon les situations. Nous nous avons dit, voilà, il y a une attente de changement. Comment nous pouvons rendre utiles les idées que nous avons portées pendant toutes ces années. Nous avons pensé que nous pouvions les rendre plus utiles en participant à la majorité au succès de la France.
Aymeric Caron : Vous n'avez pas l'impression de mettre votre mouchoir sur les idées les plus importantes, on parlait notamment de la réforme des institutions, la proportionnelle. Vous vous dites "on voudrait que la moitié des députés soit élus à la proportionnelle..."
r - Non pas la moitié des élus, d'ailleurs vous ne trouverez aucune déclaration où j'ai dit la moitié. J'ai dit, en tant que porte parole de l'UDF que nous voulions que tous les courants de pensée soit représentés à l'Assemblée Nationale et qu'on ne pouvait pas rester avec le système d'élection actuel, à deux tours qui évidemment élimine les courants de pensée à l'Assemblée. Il faut une dose de proportionnelle.
Aymeric Caron : Hervé Morin a dit la semaine dernière : la moitié.
R - On est dans un groupe, il y a un débat, nous discutons. Hervé Morin dit la moitié, ça peut être un peu moins que la moitié. Ce qui compte c'est que lorsque nous avons rencontré Nicolas Sarkozy, la plate-forme législative que nous souhaitions mettre en oeuvre, vous observez que nous avons fait rentrer l'idée d'étudier la prise en compte de la proportionnelle pour que tous les courants de pensées soient représentés à l'Assemblée Nationale. Vous voyez, nous avons fait progresser les choses parce que nous voulons rendre utiles les idées que nous avons portées. Donc on a renoncé à rien. D'ailleurs vous avez remarqué que dès le début nous voulions être des partenaires de la majorité sans rien renier de nos convictions. Vous entendrez parfois la différence mais on ne cultive pas cette différence. Alors, il y a un débat, on en discute et puis il y a un vote. Et puis à la fin nous avons décidé d'être dans la majorité présidentielle pour faire avancer la France tout simplement.Source http://www.le-nouveaucentre.org, le 30 juillet 2007
R - Écoutez, ce dont il faut se réjouir c'est de la libération des infirmières. Je voyais des images où on voyait leur joie de retrouver la liberté après huit années d'enfermement. C'est à elle que je voudrais penser et saluer le rôle qu'a eu le Président de la République, son épouse également, puisque c'était son émissaire. C'était le choix qu'il a fait pour parvenir à un dénouement heureux et je pense que c'est d'abord à ça qu'il faut penser. Ensuite, c'est vrai qu'il y a un développement et un renforcement des relations qui doivent se faire avec la Libye. Sortir du nucléaire, vous savez, c'est un combat constant, d'ailleurs le nom qu'ils ont choisi montre bien que le nucléaire n'est pas forcément leur choix. Je crois qu'il faut tisser des partenariats. Ce qu'il faut viser, c'est que cette région ait une plus grande stabilité en terme de conflits, en tout cas sortir de cette période, où il a y eu des tensions extrêmement fortes, des actes graves. Je pense aussi que c'est peut être aussi les prémices de nouvelles bases d'une stabilité dans la région, et on en a besoin.
Aymeric Caron : Et selon vous, pourquoi traiter différemment l'Iran et la Libye, dans la mesure où la communauté internationale, au sujet de l'Iran ne cesse de dire qu'il y a quand même des passerelles entre le nucléaire civil et militaire et que l'on conseille d'être très prudent ?
R - Mais il faudra être très prudent, l'un n'exclue pas l'autre. On peut tisser des partenariats avec la Libye sur le nucléaire civile et faire preuve de prudence. On est pas dans des régimes de même nature. Je crois que là, on est en train de tisser des relations solides. Il faut donner sa chance à ces relations. Moi je souscris à l'idée, qu'il faut que la France soit très engagée sur ce terrain, qu'elle soit notamment vigilante mais aussi qu'elle n'abandonne pas les pistes du développement qui sont aussi utiles pour l'emploi demain.
Aymeric Caron : Vous ne pensez pas que la France a cédé sous la pression de la communauté internationale, au chantage du Colonel Kadhafi qui dure depuis huit ans ?
R - Il y a eu incontestablement un chantage, en tout cas une situation mal vécue, douloureuse pour la communauté internationale. Je crois qu'il y a eu beaucoup de laxisme durant cette période et je me réjouie que l'Union Européenne et le Président de la République ait tout fait pour parvenir à un dénouement heureux de cette crise. Maintenant cela débouche sur des partenariats nouveaux qui soit solides. On doit être évidemment vigilant pour ces partenariats, mais je souhaite que l'on donne sa chance comme le fait le Président de la République à ce partenariat.
Aymeric Caron : De la même manière vous pensez que le rôle joué par Cécilia Sarkozy était tout à fait justifié ?
R - Oui, je trouve qu'il y a eu une polémique inutile, une polémique un peu politicienne qui n'était pas à la hauteur des enjeux. Je crois que Nicolas Sarkozy a choisi l'émissaire. On parle beaucoup du statut de l'épouse du Président de la République.
Aymeric Caron : Peu importe qu'elle n'ait pas de statut, peu importe qu'elle n'ait pas de formation diplomatique ?
R - Écoutez l'important c'est que l'on ai réussi dans cette affaire. Et je crois que Nicolas Sarkozy a envoyé ce qu'il considère comme son plus proche collaborateur plaidé cette cause avec succès. Ce sont des polémiques inutiles. Les vrais questions qui sont posées sont sur la réforme de nos institutions. Quel rôle nouveau le Parlement doit-il assumer face à un Président qui lui même assume la politique de la France et la conduit avec un premier ministre qui coordonne. C'est une vraie question. Pour le reste, le statut du conjoint du Président de la République, je ne pense pas que ce soit une question fondamentale pour les Français. Ce qui compte c'est le résultat. Qu'elle joue un rôle à ses cotés, tout le monde le sait, qui est très important, Madame Sarkozy, voila c'est son choix, il lui appartient, moi je le respecte.
Aymeric Caron : Monsieur Sauvadet, une autre question, qui commence par une devinette. Qui a dit : " Quand on en voit qui veulent baisser les prélèvements obligatoires et en même temps réduire la dette, ce n'est pas sérieux" ?
R - Oui, je vois bien ce que vous voulez dire. Effectivement, d'ailleurs je continue de le dire. Quand, vous disiez tout à l'heure que l'on avait renoncé ou que l'on avait oublié les engagements que l'on a pris, vous avez lu la moitié de ce que nous avons dit puisque nous avons dit pendant le débat budgétaire qu'il fallait tout à la fois traiter le problème récurrent qui est celui de voir tant de nos compatriotes quitter le pays parce qu'il y avait une surimposition. Donc il y a eu un débat que nous avons conduit sur le fait de savoir si oui ou non dans le bouclier fiscal, il fallait mettre la CSG et la CRDS, nous avons fait une proposition. D'ailleurs quand on a tancé en nous disant fallait pas être un pied dedans, un pied dehors, j'ai rappelé très clairement que l'on a pas besoin de surveillant général pour participer au débat et rendre utile ce que nous avons porté.
La deuxième proposition et c'est celle que vous n'avez pas évoqué, c'est lorsque l'on dit qu'il fallait parallèlement aux décisions que nous avons prises qui vont se traduire par un alourdissement de la charge fiscale de 14 à 15 milliards, que l'on fasse en parallèle 14 à 15 milliards d'économies. Nous avons fait des propositions notamment que les collectivités territoriales participent à cet effort, deuxièmement que l'on plafonne les niches fiscales, encore une proposition.
Aymeric Caron : Mais écoutez finalement, il n'y a pas de changement, le paquet fiscal n'a pas été modifié ?
R - Je pense que l'on a fait évoluer les choses, notamment sur les droits de succession, la prise en compte de la fratrie, c'est un amendement que nous avons déposé. On a fait évoluer les choses, en disant que le rendez vous de la dette, c'est celui que nous devons avoir avec les Français. L'Europe nous demande de parvenir à notre équilibre budgétaire. Nous serons très engagé, et vous le verrez d'ailleurs durant nos journées parlementaires. Nous allons remettre en perspective cette nécessité d'arrêter de dépenser plus que ce que nous rentrons en recette fiscale. Il faut nous parvenions à un équilibre de fonctionnement dans les cinq années qui viennent.
Aymeric Caron : Les idées que vous avez défendu durant la campagne présidentielle avec François Bayrou, vous avez les moyens de les défendre ?
R - Attendez, la question de fond qui nous a été posée avec le parti politique que nous avons crée, c'est comment nous allons rendre utiles les idées que nous avons défendues durant la campagne. François Bayrou a fait un choix que nous ne partageons pas. Il a dit " je vais continuer de me mettre dans une posture dans l'opposition et de décerner des bons et des mauvais points au gouvernement selon les situations. Nous nous avons dit, voilà, il y a une attente de changement. Comment nous pouvons rendre utiles les idées que nous avons portées pendant toutes ces années. Nous avons pensé que nous pouvions les rendre plus utiles en participant à la majorité au succès de la France.
Aymeric Caron : Vous n'avez pas l'impression de mettre votre mouchoir sur les idées les plus importantes, on parlait notamment de la réforme des institutions, la proportionnelle. Vous vous dites "on voudrait que la moitié des députés soit élus à la proportionnelle..."
r - Non pas la moitié des élus, d'ailleurs vous ne trouverez aucune déclaration où j'ai dit la moitié. J'ai dit, en tant que porte parole de l'UDF que nous voulions que tous les courants de pensée soit représentés à l'Assemblée Nationale et qu'on ne pouvait pas rester avec le système d'élection actuel, à deux tours qui évidemment élimine les courants de pensée à l'Assemblée. Il faut une dose de proportionnelle.
Aymeric Caron : Hervé Morin a dit la semaine dernière : la moitié.
R - On est dans un groupe, il y a un débat, nous discutons. Hervé Morin dit la moitié, ça peut être un peu moins que la moitié. Ce qui compte c'est que lorsque nous avons rencontré Nicolas Sarkozy, la plate-forme législative que nous souhaitions mettre en oeuvre, vous observez que nous avons fait rentrer l'idée d'étudier la prise en compte de la proportionnelle pour que tous les courants de pensées soient représentés à l'Assemblée Nationale. Vous voyez, nous avons fait progresser les choses parce que nous voulons rendre utiles les idées que nous avons portées. Donc on a renoncé à rien. D'ailleurs vous avez remarqué que dès le début nous voulions être des partenaires de la majorité sans rien renier de nos convictions. Vous entendrez parfois la différence mais on ne cultive pas cette différence. Alors, il y a un débat, on en discute et puis il y a un vote. Et puis à la fin nous avons décidé d'être dans la majorité présidentielle pour faire avancer la France tout simplement.Source http://www.le-nouveaucentre.org, le 30 juillet 2007