Texte intégral
La rentrée, c'est un moment symbolique, et au fond, on se dit, chaque
année, le président de la République, le Premier ministre, les
ministres font la rentrée, les maires, dans les écoles. Est-ce que cela
a bien un sens ?
Oui, cela a une sens, parce que la rentrée, c'est un moment
exceptionnel où une immense organisation se remet en marche : 12
millions d'élèves le même jour, ou quasiment le même jour rentrent à
l'école ; 900 000 enseignants se remettent au travail après
l'interruption des congés ; 1 250 000 personnes concourent au
fonctionnement de l'Education nationale. Et tout cela se passe,
j'allais dire, sans heurt, tout ça se passe de façon exceptionnelle,
chaque année. Le système se remet en marche. Et il se remet en marche
sous le regard extrêmement attentif de 60 millions de Français. L'école
ne laisse personne indifférent, parce que 60 millions de Français
comprennent bien que, du bon fonctionnement de cette organisation,
dépend l'avenir de leurs enfants, mais aussi que, du bon fonctionnement
de cette organisation, dépend l'avenir de la nation toute entière.
Et si j'ai choisi de venir faire la rentrée dans un établissement
d'enseignement professionnel, Monsieur le proviseur, ce n'est pas un
hasard. C'est parce que je pense que l'enseignement professionnel est
une des clés de la réussite de l'effort de rénovation qui est entrepris
de notre système éducatif.
Nous nous sommes fixé un objectif, qui est celui du plein emploi. Cet
objectif du plein emploi, je pense que pour l'atteindre, il y a un
quart de l'effort qui consiste à améliorer les règles du marché du
travail, la fiscalité des entreprises, et trois quarts de l'effort qui
consistent à améliorer la formation.
C'est de la réussite de la modernisation, de l'adaptation de notre
système éducatif que dépend, pour une immense part, la réussite de cet
objectif de plein emploi qui, dans notre pays, paraît un objectif
inatteignable, alors qu'il a été atteint dans la plupart des pays
européens qui nous entourent.
Pour réussir cet objectif, il faut innover. Et si je suis venu ici au
lycée Monge à Savigny-sur-Orge, c'est justement parce que c'est un
lycée qui a su innover, en étant le premier à obtenir le label des
lycées des métiers dans le domaine de l'automobile.
Ce label des lycées des métiers qui fut en son temps fort contesté est,
je crois, une excellente initiative, qui permet de donner une identité,
qui permet de donner une lisibilité à un projet éducatif, et ce label a
été obtenu par un partenariat original, à la fois avec l'université -
et je crois que c'est très important que l'enseignement professionnel
soit adossé à l'enseignement supérieur - et en même temps, avec des
entreprises, et c'est aussi important que les entreprises soient chez
elles dans le système éducatif et que l'éducation travaille en liaison
étroite avec les milieux professionnels.
L'enseignement professionnel, c'est une filière essentielle. Il n'y a
pas dans notre système éducatif une filière principale et une filière
secondaire, il y a des filières d'excellence, et la filière
professionnelle n'est pas, de mon point de vue, la moins prometteuse
pour l'avenir de notre système éducatif et de notre pays. C'est la
raison d'ailleurs pour laquelle j'ai demandé au ministre de l'Education
nationale de poursuivre et d'amplifier l'effort de rénovation de la
filière professionnelle.
Vous le savez, il s'agit de rénover les diplômes, il s'agit de
fluidifier, comme on dit dans le jargon de l'Education nationale, les
cursus pour diminuer en particulier les sorties sans qualification. Il
s'agit de créer des bacs professionnels en trois ans. Il s'agit de
promouvoir la labellisation des lycées des métiers et de rendre plus
lisible la carte des formations. Il y a aujourd'hui 450 formations
professionnelles. Franchement, on dit beaucoup de mal de notre système
d'orientation, mais il faut dire aussi qu'il faut être un sacré expert
pour pouvoir se mouvoir au milieu de ce système d'orientation et un peu
de simplification et de clarification serait le bienvenu, pour que la
lisibilité de la filière professionnelle soit plus grande pour tous nos
concitoyens.
Je voudrais vous souhaiter, à tous, une bonne rentrée. Je voudrais vous
dire que ma visite, comme celle au fond de tous les représentants des
collectivités territoriales, des représentants de la nation dans les
établissements scolaires, aujourd'hui, ne témoigne que d'une seule
chose : c'est de la considération que la nation porte pour son système
éducatif et en particulier pour ceux qui le font fonctionner,
c'est-à-dire les enseignants et les personnels de l'Education
nationale, qui méritent, et nous allons y travailler dans les
prochaines semaines, une plus grande reconnaissance de notre nation.Source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 6 septembre 2007
année, le président de la République, le Premier ministre, les
ministres font la rentrée, les maires, dans les écoles. Est-ce que cela
a bien un sens ?
Oui, cela a une sens, parce que la rentrée, c'est un moment
exceptionnel où une immense organisation se remet en marche : 12
millions d'élèves le même jour, ou quasiment le même jour rentrent à
l'école ; 900 000 enseignants se remettent au travail après
l'interruption des congés ; 1 250 000 personnes concourent au
fonctionnement de l'Education nationale. Et tout cela se passe,
j'allais dire, sans heurt, tout ça se passe de façon exceptionnelle,
chaque année. Le système se remet en marche. Et il se remet en marche
sous le regard extrêmement attentif de 60 millions de Français. L'école
ne laisse personne indifférent, parce que 60 millions de Français
comprennent bien que, du bon fonctionnement de cette organisation,
dépend l'avenir de leurs enfants, mais aussi que, du bon fonctionnement
de cette organisation, dépend l'avenir de la nation toute entière.
Et si j'ai choisi de venir faire la rentrée dans un établissement
d'enseignement professionnel, Monsieur le proviseur, ce n'est pas un
hasard. C'est parce que je pense que l'enseignement professionnel est
une des clés de la réussite de l'effort de rénovation qui est entrepris
de notre système éducatif.
Nous nous sommes fixé un objectif, qui est celui du plein emploi. Cet
objectif du plein emploi, je pense que pour l'atteindre, il y a un
quart de l'effort qui consiste à améliorer les règles du marché du
travail, la fiscalité des entreprises, et trois quarts de l'effort qui
consistent à améliorer la formation.
C'est de la réussite de la modernisation, de l'adaptation de notre
système éducatif que dépend, pour une immense part, la réussite de cet
objectif de plein emploi qui, dans notre pays, paraît un objectif
inatteignable, alors qu'il a été atteint dans la plupart des pays
européens qui nous entourent.
Pour réussir cet objectif, il faut innover. Et si je suis venu ici au
lycée Monge à Savigny-sur-Orge, c'est justement parce que c'est un
lycée qui a su innover, en étant le premier à obtenir le label des
lycées des métiers dans le domaine de l'automobile.
Ce label des lycées des métiers qui fut en son temps fort contesté est,
je crois, une excellente initiative, qui permet de donner une identité,
qui permet de donner une lisibilité à un projet éducatif, et ce label a
été obtenu par un partenariat original, à la fois avec l'université -
et je crois que c'est très important que l'enseignement professionnel
soit adossé à l'enseignement supérieur - et en même temps, avec des
entreprises, et c'est aussi important que les entreprises soient chez
elles dans le système éducatif et que l'éducation travaille en liaison
étroite avec les milieux professionnels.
L'enseignement professionnel, c'est une filière essentielle. Il n'y a
pas dans notre système éducatif une filière principale et une filière
secondaire, il y a des filières d'excellence, et la filière
professionnelle n'est pas, de mon point de vue, la moins prometteuse
pour l'avenir de notre système éducatif et de notre pays. C'est la
raison d'ailleurs pour laquelle j'ai demandé au ministre de l'Education
nationale de poursuivre et d'amplifier l'effort de rénovation de la
filière professionnelle.
Vous le savez, il s'agit de rénover les diplômes, il s'agit de
fluidifier, comme on dit dans le jargon de l'Education nationale, les
cursus pour diminuer en particulier les sorties sans qualification. Il
s'agit de créer des bacs professionnels en trois ans. Il s'agit de
promouvoir la labellisation des lycées des métiers et de rendre plus
lisible la carte des formations. Il y a aujourd'hui 450 formations
professionnelles. Franchement, on dit beaucoup de mal de notre système
d'orientation, mais il faut dire aussi qu'il faut être un sacré expert
pour pouvoir se mouvoir au milieu de ce système d'orientation et un peu
de simplification et de clarification serait le bienvenu, pour que la
lisibilité de la filière professionnelle soit plus grande pour tous nos
concitoyens.
Je voudrais vous souhaiter, à tous, une bonne rentrée. Je voudrais vous
dire que ma visite, comme celle au fond de tous les représentants des
collectivités territoriales, des représentants de la nation dans les
établissements scolaires, aujourd'hui, ne témoigne que d'une seule
chose : c'est de la considération que la nation porte pour son système
éducatif et en particulier pour ceux qui le font fonctionner,
c'est-à-dire les enseignants et les personnels de l'Education
nationale, qui méritent, et nous allons y travailler dans les
prochaines semaines, une plus grande reconnaissance de notre nation.Source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 6 septembre 2007