Texte intégral
F. Drouelle.- C'est de tradition : lorsque le Medef organise son université d'été, il fait les choses en grand, car c'est bien à une grand-messe que l'on va assister aujourd'hui, une messe qui commence donc aujourd'hui à Jouy-en-Josas, dans les Yvelines, jusqu'à vendredi, devant 4.000 participants. Grands patrons ou moins grands, dirigeants syndicaux, intellectuels et personnalités politiques vont se croiser, N. Sarkozy en tête, le président en personne sera là, c'est une première. Ce n'est pas seulement pour l'affichage, non, on s'attend à ce que le chef de l'Etat annonce une salve de mesures économiques, jeudi. Le thème de l'université d'été cette année, c'est : "Jouer le jeu". Ainsi en a décidé la présidente du Medef, L. Parisot, ici présente. Bonjour madame Parisot.
R.- Bonjour.
Q.- Merci d'être avec nous, merci de faire votre rentrée sur France Inter. Alors, le thème de l'université d'été du Medef, je le disais, c'est : « jouer le jeu ». C'est très vertueux, ça, jouer le jeu. Qu'est-ce que ça veut dire ?
R.- Vous savez, l'université d'été du Medef, ce n'est pas tellement une grand-messe, si vous me le permettez, c'est plutôt un grand débat. C'est un lieu de confrontation entre intellectuels, chercheurs, professeurs, chefs d'entreprise, français, européens et venus du continent asiatique ou du continent africain. Et quand on propose comme thème central de réflexion « jouer le jeu », ça veut dire qu'on se pose la question de quelle est la bonne attitude, quel est le bon comportement, comment faire pour pouvoir agir ensemble, collectivement, dans le sens de l'intérêt général ? Jouer le jeu c'est une forme de pensée, c'est accepter l'autre, accepter la contradiction, et c'est bien ça qu'on veut faire passer comme message à cette université d'été. On débat de tout, on accepte d'écouter les idées des autres, on essaie de partager le même langage.
Q.- Alors, jouer le jeu c'est aussi ce que pourraient vous dire les syndicats, qui ont souvent accusé le Medef, lorsque la droite était au pouvoir, de faire du lobbying pour obtenir par la loi, ce qu'il n'a pas conquis par la négociation. Est-ce que sur ce point aussi le Medef est décidé à jouer le jeu ?
R.- Ecoutez, d'abord je note que les syndicats et leurs numéros 1 jouent le jeu eux-mêmes puisque, par exemple, J.-C. Mailly et F. Chérèque seront cet après midi à Jouy-en-Josas, à notre université d'été, donc vous voyez bien que l'on discute ensemble, on débat ensemble. Jouer le jeu, nous, nous voulons jouer le jeu avec tout le monde, bien sûr avec le Gouvernement qui essaie de mettre la France en mouvement et qui essaie de mettre la France au diapason et au rythme du monde entier, mais nous voulons jouer le jeu, avec les organisations syndicales, c'est pour ça que depuis des mois, je fais en sorte que nous soyons prêts à engager une négociation, ensemble, sur la réforme du marché du travail, et nous avons dans quelques jours, le 7 septembre, une réunion importante qui va, je dirais, marquer le début de la phase sérieuse de ces négociations.
Q.- Le fait qu'un Président en exercice intervienne chez vous et qu'il choisisse l'évènement comme tribune pour des annonces nationales qui concernent tous les Français, comment faut-il l'interpréter ?
R.- Ecoutez, moi je ne sais pas encore ce que va dire le président de la République, mais il faut se rendre compte que ce qui est formidable dans les trois jours qui viennent, c'est que bien sûr on va avoir certainement un discours important de N. Sarkozy, mais le matin même, c'est-à-dire demain matin, nous aurons également un discours de J.- M. Barroso, le président de la Commission européenne - je pense que ça sera également un discours important. Cet après midi, nous avons le plaisir et l'honneur de recevoir monsieur Konaré, qui est le président de l'Union africaine, j'espère, là aussi, entendre des choses importantes. Donc, j'espère qu'il y aura, pour tout le monde, des choses importantes qui seront dites, qui seront encore une fois échangées à l'occasion de cette université d'été, et le fait que N. Sarkozy ait choisi, pour un discours économique, de s'adresser devant un parterre de responsables économiques, c'est-à-dire de chefs d'entreprise, moi je crois que c'est un bon signe pour tout le monde. C'est le signe que le président de la République, je dirais, joue le jeu de l'économie, mesure l'importance de l'économie et de la politique économique pour l'avenir de notre pays.
Q.- Oui, ça peut aussi avoir un autre effet, ça peut être ressenti comme l'existence d'un lien très clair entre le Président et le patronat...
R.- Eh bien tant mieux.
Q.- Une proximité, une communion, même.
R.- Non, non. Mais, attendez, qu'il y ait un lien entre le chef de l'Etat et les entreprises françaises, mais c'est une excellente nouvelle, quelle que soit la couleur politique du chef de l'Etat, parce que les entreprises françaises, c'est des salariés, c'est des cadres, c'est des dirigeants, qui ensemble, collectivement, créent la richesse de notre pays. Si ceux qui créent la richesse de notre pays ne sont pas capables de discuter, d'échanger, de créer un lien, justement, avec le personnage le plus important de la République, alors, c'est à désespérer de tout. Tout ça est plutôt une bonne nouvelle.
Q.- Alors, vous, vous êtes en phase avec la politique de N. Sarkozy, pour l'instant.
R.- Nous avons apprécié un certain nombre de décisions, toutefois il est évident que les difficultés de notre pays ne vont pas se résoudre en quelques semaines et je n'aime pas, en général, cette tentative qu'ont beaucoup de commentateurs, de dresser un bilan au bout de 100 jours. Les enjeux sont des enjeux de moyen et long terme, il y a des réformes de fond, de structures, qu'il faut mener, et sur l'ensemble de la politique économique, ce que nous attendons, nous, les chefs d'entreprise, pour la bonne santé des entreprises françaises et donc la bonne santé économique de notre pays, c'est la révolution stratégique, c'est-à-dire une politique économique qui stimule la production, qui stimule le travail, c'est à cette condition que l'on fera baisser significativement le chômage, qu'on créera des emplois et que par conséquent le pouvoir d'achat augmentera significativement.
Q.- Une politique de l'offre.
R.- C'est une politique de l'offre. Vous savez, un grand économiste français - mais il y a déjà très longtemps, et qu'on a assez peu appris, peut-être, dans les écoles, Jean-Baptiste Say - disait que le vrai pouvoir d'achat, le vrai pouvoir d'achat, c'est celui qui résulte de la production vendue. Or, en France, le taux de croissance moyen que nous connaissons depuis de nombreuses années maintenant, montre que nous ne produisons pas assez. Donc, la question c'est comment stimule-t-on la production française aujourd'hui ? C'est là la vraie question.
Q.- Votre discours est quelquefois, voire souvent, politique. Je lisais dans Les Echos, ce matin, le témoignage d'un patron qui dit : « moi je ne viens pas à l'université d'été, parce que c'est devenu trop politique ». Que voulez-vous, le Medef ? Vous voulez peser sur les réformes, vous cherchez votre place dans cette France de Sarkozy ?
R.- Pour moi, le mot politique est un mot très noble. Politique, ça veut dire que nous nous soucions de l'intérêt de la cité, c'est ça le sens étymologique, et, oui, nous avons une vision de l'intérêt général et nous pensons que les entreprises contribuent, mais elles ne sont pas les seules, mais elles contribuent, elles sont constitutives de l'intérêt général. Pour autant, nous ne sommes pas partisans. Nous avons invité le chef de l'Etat, N. Sarkozy, à participer à notre université d'été et je suis très heureuse qu'il ait accepté. Si une autre personne avait été élue à la présidence de la République, nous l'aurions invitée également. Et je suis très contente d'accueillir à notre Université d'été, demain, M. Valls, E. Guigou. Donc nous sommes politiques parce que nous sommes soucieux d'intérêt général, nous ne sommes pas partisans.
Q.- Alors, dans quel état d'esprit êtes-vous en cette rentrée - on ne va pas forcément lire dans la boule de cristal - mais est-ce que vous vous attendez à une rentrée sociale "chaude", avec des conflits ?
R.- Non, je ne crois pas. Il s'agit... Il y a des sujets difficiles, il faut les aborder directement, sans tabou, comme on a l'habitude de dire, franchement mais aussi sereinement. Je crois qu'il est important, d'abord, de poser bien le diagnostic commun, mais il me semble que nous sommes tous assez convergents sur le diagnostic, que ça soit du côté des économistes, des syndicalistes, tout le monde comprend bien la direction générale ; maintenant, il faut déterminer les modalités ensemble. Le travail est certes assez subtil, mais il n'est pas du tout impossible à mener.
Q.- L. Parisot, on va parler, je pense, à 08h40, avec les auditeurs, des sujets techniques, la modernisation du marché du travail est un gros enjeu, la TVA sociale, beaucoup de sujets à aborder. Je voudrais, avant 08h40, vous poser cette question sur cet engin incendiaire, tout de même, que l'on a retrouvé jeudi dernier, à Jouy-en-Josas, en face du bureau que vous devez ou deviez occuper pendant l'université d'été : qu'est-ce que ça traduit, ça ?
R.- C'est pour moi une affaire assez sérieuse, parce que je crois que l'on ne met pas impunément 30 litres d'essence sous un faux plafond. C'est quelque chose qui aurait pu tuer, probablement. Je suis choquée au-delà de ce que je peux dire, indignée au-delà des mots que je peux exprimer. Vous savez, comme j'ai tenté de vous le dire, l'université d'été du Medef, c'est un lieu d'expression libre, d'une totale liberté. C'est un lieu d'expression intense. Tout le monde peut venir dire ce qu'il a envie de dire. Donc, pour moi, c'est une atteinte à la liberté d'expression.
Q.- Qui vous en veut ?
R.- Aucune idée. Je crois simplement qu'il y a toujours des moments, des phases dans la vie des sociétés, où quand plusieurs acteurs publiques décident de mettre fin au conflit, de mettre fin aux haines, de mettre fin aux violences, alors à ce moment-là, il y a toujours des gens que ça gêne, qui veulent au contraire susciter la résurgence de la violence. Eh bien, à ce jeu-là, on ne jouera pas.
Q.- Merci L. Parisot...
Source : Premier ministre, Service d'information du Gouvernement, le 29 août 2007
R.- Bonjour.
Q.- Merci d'être avec nous, merci de faire votre rentrée sur France Inter. Alors, le thème de l'université d'été du Medef, je le disais, c'est : « jouer le jeu ». C'est très vertueux, ça, jouer le jeu. Qu'est-ce que ça veut dire ?
R.- Vous savez, l'université d'été du Medef, ce n'est pas tellement une grand-messe, si vous me le permettez, c'est plutôt un grand débat. C'est un lieu de confrontation entre intellectuels, chercheurs, professeurs, chefs d'entreprise, français, européens et venus du continent asiatique ou du continent africain. Et quand on propose comme thème central de réflexion « jouer le jeu », ça veut dire qu'on se pose la question de quelle est la bonne attitude, quel est le bon comportement, comment faire pour pouvoir agir ensemble, collectivement, dans le sens de l'intérêt général ? Jouer le jeu c'est une forme de pensée, c'est accepter l'autre, accepter la contradiction, et c'est bien ça qu'on veut faire passer comme message à cette université d'été. On débat de tout, on accepte d'écouter les idées des autres, on essaie de partager le même langage.
Q.- Alors, jouer le jeu c'est aussi ce que pourraient vous dire les syndicats, qui ont souvent accusé le Medef, lorsque la droite était au pouvoir, de faire du lobbying pour obtenir par la loi, ce qu'il n'a pas conquis par la négociation. Est-ce que sur ce point aussi le Medef est décidé à jouer le jeu ?
R.- Ecoutez, d'abord je note que les syndicats et leurs numéros 1 jouent le jeu eux-mêmes puisque, par exemple, J.-C. Mailly et F. Chérèque seront cet après midi à Jouy-en-Josas, à notre université d'été, donc vous voyez bien que l'on discute ensemble, on débat ensemble. Jouer le jeu, nous, nous voulons jouer le jeu avec tout le monde, bien sûr avec le Gouvernement qui essaie de mettre la France en mouvement et qui essaie de mettre la France au diapason et au rythme du monde entier, mais nous voulons jouer le jeu, avec les organisations syndicales, c'est pour ça que depuis des mois, je fais en sorte que nous soyons prêts à engager une négociation, ensemble, sur la réforme du marché du travail, et nous avons dans quelques jours, le 7 septembre, une réunion importante qui va, je dirais, marquer le début de la phase sérieuse de ces négociations.
Q.- Le fait qu'un Président en exercice intervienne chez vous et qu'il choisisse l'évènement comme tribune pour des annonces nationales qui concernent tous les Français, comment faut-il l'interpréter ?
R.- Ecoutez, moi je ne sais pas encore ce que va dire le président de la République, mais il faut se rendre compte que ce qui est formidable dans les trois jours qui viennent, c'est que bien sûr on va avoir certainement un discours important de N. Sarkozy, mais le matin même, c'est-à-dire demain matin, nous aurons également un discours de J.- M. Barroso, le président de la Commission européenne - je pense que ça sera également un discours important. Cet après midi, nous avons le plaisir et l'honneur de recevoir monsieur Konaré, qui est le président de l'Union africaine, j'espère, là aussi, entendre des choses importantes. Donc, j'espère qu'il y aura, pour tout le monde, des choses importantes qui seront dites, qui seront encore une fois échangées à l'occasion de cette université d'été, et le fait que N. Sarkozy ait choisi, pour un discours économique, de s'adresser devant un parterre de responsables économiques, c'est-à-dire de chefs d'entreprise, moi je crois que c'est un bon signe pour tout le monde. C'est le signe que le président de la République, je dirais, joue le jeu de l'économie, mesure l'importance de l'économie et de la politique économique pour l'avenir de notre pays.
Q.- Oui, ça peut aussi avoir un autre effet, ça peut être ressenti comme l'existence d'un lien très clair entre le Président et le patronat...
R.- Eh bien tant mieux.
Q.- Une proximité, une communion, même.
R.- Non, non. Mais, attendez, qu'il y ait un lien entre le chef de l'Etat et les entreprises françaises, mais c'est une excellente nouvelle, quelle que soit la couleur politique du chef de l'Etat, parce que les entreprises françaises, c'est des salariés, c'est des cadres, c'est des dirigeants, qui ensemble, collectivement, créent la richesse de notre pays. Si ceux qui créent la richesse de notre pays ne sont pas capables de discuter, d'échanger, de créer un lien, justement, avec le personnage le plus important de la République, alors, c'est à désespérer de tout. Tout ça est plutôt une bonne nouvelle.
Q.- Alors, vous, vous êtes en phase avec la politique de N. Sarkozy, pour l'instant.
R.- Nous avons apprécié un certain nombre de décisions, toutefois il est évident que les difficultés de notre pays ne vont pas se résoudre en quelques semaines et je n'aime pas, en général, cette tentative qu'ont beaucoup de commentateurs, de dresser un bilan au bout de 100 jours. Les enjeux sont des enjeux de moyen et long terme, il y a des réformes de fond, de structures, qu'il faut mener, et sur l'ensemble de la politique économique, ce que nous attendons, nous, les chefs d'entreprise, pour la bonne santé des entreprises françaises et donc la bonne santé économique de notre pays, c'est la révolution stratégique, c'est-à-dire une politique économique qui stimule la production, qui stimule le travail, c'est à cette condition que l'on fera baisser significativement le chômage, qu'on créera des emplois et que par conséquent le pouvoir d'achat augmentera significativement.
Q.- Une politique de l'offre.
R.- C'est une politique de l'offre. Vous savez, un grand économiste français - mais il y a déjà très longtemps, et qu'on a assez peu appris, peut-être, dans les écoles, Jean-Baptiste Say - disait que le vrai pouvoir d'achat, le vrai pouvoir d'achat, c'est celui qui résulte de la production vendue. Or, en France, le taux de croissance moyen que nous connaissons depuis de nombreuses années maintenant, montre que nous ne produisons pas assez. Donc, la question c'est comment stimule-t-on la production française aujourd'hui ? C'est là la vraie question.
Q.- Votre discours est quelquefois, voire souvent, politique. Je lisais dans Les Echos, ce matin, le témoignage d'un patron qui dit : « moi je ne viens pas à l'université d'été, parce que c'est devenu trop politique ». Que voulez-vous, le Medef ? Vous voulez peser sur les réformes, vous cherchez votre place dans cette France de Sarkozy ?
R.- Pour moi, le mot politique est un mot très noble. Politique, ça veut dire que nous nous soucions de l'intérêt de la cité, c'est ça le sens étymologique, et, oui, nous avons une vision de l'intérêt général et nous pensons que les entreprises contribuent, mais elles ne sont pas les seules, mais elles contribuent, elles sont constitutives de l'intérêt général. Pour autant, nous ne sommes pas partisans. Nous avons invité le chef de l'Etat, N. Sarkozy, à participer à notre université d'été et je suis très heureuse qu'il ait accepté. Si une autre personne avait été élue à la présidence de la République, nous l'aurions invitée également. Et je suis très contente d'accueillir à notre Université d'été, demain, M. Valls, E. Guigou. Donc nous sommes politiques parce que nous sommes soucieux d'intérêt général, nous ne sommes pas partisans.
Q.- Alors, dans quel état d'esprit êtes-vous en cette rentrée - on ne va pas forcément lire dans la boule de cristal - mais est-ce que vous vous attendez à une rentrée sociale "chaude", avec des conflits ?
R.- Non, je ne crois pas. Il s'agit... Il y a des sujets difficiles, il faut les aborder directement, sans tabou, comme on a l'habitude de dire, franchement mais aussi sereinement. Je crois qu'il est important, d'abord, de poser bien le diagnostic commun, mais il me semble que nous sommes tous assez convergents sur le diagnostic, que ça soit du côté des économistes, des syndicalistes, tout le monde comprend bien la direction générale ; maintenant, il faut déterminer les modalités ensemble. Le travail est certes assez subtil, mais il n'est pas du tout impossible à mener.
Q.- L. Parisot, on va parler, je pense, à 08h40, avec les auditeurs, des sujets techniques, la modernisation du marché du travail est un gros enjeu, la TVA sociale, beaucoup de sujets à aborder. Je voudrais, avant 08h40, vous poser cette question sur cet engin incendiaire, tout de même, que l'on a retrouvé jeudi dernier, à Jouy-en-Josas, en face du bureau que vous devez ou deviez occuper pendant l'université d'été : qu'est-ce que ça traduit, ça ?
R.- C'est pour moi une affaire assez sérieuse, parce que je crois que l'on ne met pas impunément 30 litres d'essence sous un faux plafond. C'est quelque chose qui aurait pu tuer, probablement. Je suis choquée au-delà de ce que je peux dire, indignée au-delà des mots que je peux exprimer. Vous savez, comme j'ai tenté de vous le dire, l'université d'été du Medef, c'est un lieu d'expression libre, d'une totale liberté. C'est un lieu d'expression intense. Tout le monde peut venir dire ce qu'il a envie de dire. Donc, pour moi, c'est une atteinte à la liberté d'expression.
Q.- Qui vous en veut ?
R.- Aucune idée. Je crois simplement qu'il y a toujours des moments, des phases dans la vie des sociétés, où quand plusieurs acteurs publiques décident de mettre fin au conflit, de mettre fin aux haines, de mettre fin aux violences, alors à ce moment-là, il y a toujours des gens que ça gêne, qui veulent au contraire susciter la résurgence de la violence. Eh bien, à ce jeu-là, on ne jouera pas.
Q.- Merci L. Parisot...
Source : Premier ministre, Service d'information du Gouvernement, le 29 août 2007