Texte intégral
Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs,
Mesdames et Messieurs,
Mes Chers Amis,
Je suis heureux de vous accueillir ce soir pour partager avec vous le repas de rupture du jeûne au terme de ce mois sacré et à quelques jours de l'une des plus grandes fêtes de l'islam à travers le monde. Je me réjouis de reprendre ainsi la tradition inaugurée depuis quelques années par mes prédécesseurs au ministère des Affaires étrangères.
J'ai voulu partager ce moment avec vous pour témoigner tout d'abord de la place et du respect qu'inspire l'Islam aux autorités françaises. Vous le savez, tout au long de ce mois sacré de Ramadan, les plus hautes autorités de l'Etat ont souhaité répéter ce message. Et à l'heure où je vous parle, le ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie se trouve à la Mosquée de Paris, en compagnie des principaux responsables du culte musulman.
La place qu'occupe l'Islam en France, c'est d'abord celle qui lui revient en tant que deuxième religion pratiquée dans notre pays. La France est aujourd'hui le pays d'Europe où résident le plus grand nombre de Musulmans. C'est une fierté et une richesse. Une fierté car cette réalité récente montre la force d'attraction qu'a su représenter notre pays Et une richesse car forte de sa diversité, la France détient, comme d'autres mais peut-être plus que d'autres, tous les atouts qui lui permettent de bien comprendre le monde d'aujourd'hui et d'y jouer un rôle. Je suis heureux de le dire devant vous ce soir : nos communautés d'origine maghrébine, d'origine turque, d'origine africaine ou pakistanaise, sont une richesse, un pont vers vos cultures et vos civilisations autant que les témoins de la pertinence d'un certain idéal français.
S'il appartient à d'autres que moi au sein du gouvernement et sous l'impulsion du président de la république et du Premier ministre, de travailler constamment à aménager et à protéger l'espace de liberté dans lequel vit et s'exprime l'Islam de France, au même titre que les autres religions présentes sur notre sol, il me revient, en tant que ministre des Affaires étrangères, de travailler aux relations qu'entretient notre pays avec les pays et les peuples que vous, ambassadeurs des pays membres de l'Organisation de la Conférence islamique, représentez ce soir.
C'est pourquoi je voudrais saisir l'occasion qui m'est offerte et ce temps très particulier du mois sacré de Ramadan pour redire ce qui anime la politique de la France à l'endroit des pays musulmans dans leur immense diversité, le souci que nous avons d'entretenir avec tous, sans exclusive et sans anathème, le dialogue et l'esprit de concorde. Le dialogue et l'esprit de concorde, cela signifie accueillir demain des pays musulmans au sein de l'Union européenne. Cela signifie aussi poursuivre résolument la coopération exemplaire et le partenariat étroit qui nous unissent aux pays du Maghreb. Le dialogue et l'esprit de concorde, cela signifie se tenir aux côtés des pays qui ont sollicité notre aide dans les crises qu'ils traversent, qu'il s'agisse, dans des registres très différents, de l'Afghanistan ou du Liban. Le dialogue et l'esprit de concorde, c'est être prêt, en Irak, comme je l'ai souhaité, à apporter notre contribution au redressement de ce pays. C'est être prêt, au Darfour, à participer à un effort de paix enfin réellement efficace. C'est agir pour que l'attente du peuple palestinien d'avoir enfin un Etat et l'attente du peuple israélien de vivre enfin dans la paix et la sécurité soient satisfaites.
Le dialogue et l'esprit de concorde, c'est ce qui anime notre souhait de voir l'Iran s'asseoir à la table et résoudre avec la communauté internationale le différend sur la question nucléaire qui l'isole et qui empêche le peuple iranien de bénéficier d'échanges plus substantiels avec les autres pays développés. Au peuple iranien, je veux dire, puisque nous sommes ensemble pour ce repas de rupture de jeûne qui est un symbole de paix, que ce qui nous anime est une volonté de paix, un espoir que le dialogue soit possible et qu'il s'engage rapidement et que l'offre que nous avons faite est la preuve de notre main tendue.
Le président de la République l'a dit de la manière la plus solennelle à la tribune des Nations unies il y a quelques jours : notre volonté de coopération avec le monde musulman est forte et elle s'étend à de nombreux domaines, y compris celui du nucléaire civil. Pour tous les Etats qui respectent la légalité internationale, l'accès à l'électricité d'origine nucléaire est un droit. Et ce droit, nous sommes prêts à aider ceux qui le souhaitent à l'exercer.
Coopération dans le nucléaire civil, mais aussi dans d'autres domaines : la diversité et l'intensité de nos partenariats avec la plupart des pays représentés ce soir est à la hauteur des liens humains qui nous unissent et que je souhaite contribuer à renforcer encore. Par nos échanges, nous contribuerons à faire croître notre savoir, en nous enrichissant les uns des autres. Averroès l'a dit avant moi, et mieux que moi : "Le savoir acquis dans un pays étranger peut être une patrie et l'ignorance peut être un exil vécu dans son propre pays".
Bon Ramadan à tous !
Ramadan Karim !Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 12 octobre 2007
Mesdames et Messieurs,
Mes Chers Amis,
Je suis heureux de vous accueillir ce soir pour partager avec vous le repas de rupture du jeûne au terme de ce mois sacré et à quelques jours de l'une des plus grandes fêtes de l'islam à travers le monde. Je me réjouis de reprendre ainsi la tradition inaugurée depuis quelques années par mes prédécesseurs au ministère des Affaires étrangères.
J'ai voulu partager ce moment avec vous pour témoigner tout d'abord de la place et du respect qu'inspire l'Islam aux autorités françaises. Vous le savez, tout au long de ce mois sacré de Ramadan, les plus hautes autorités de l'Etat ont souhaité répéter ce message. Et à l'heure où je vous parle, le ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie se trouve à la Mosquée de Paris, en compagnie des principaux responsables du culte musulman.
La place qu'occupe l'Islam en France, c'est d'abord celle qui lui revient en tant que deuxième religion pratiquée dans notre pays. La France est aujourd'hui le pays d'Europe où résident le plus grand nombre de Musulmans. C'est une fierté et une richesse. Une fierté car cette réalité récente montre la force d'attraction qu'a su représenter notre pays Et une richesse car forte de sa diversité, la France détient, comme d'autres mais peut-être plus que d'autres, tous les atouts qui lui permettent de bien comprendre le monde d'aujourd'hui et d'y jouer un rôle. Je suis heureux de le dire devant vous ce soir : nos communautés d'origine maghrébine, d'origine turque, d'origine africaine ou pakistanaise, sont une richesse, un pont vers vos cultures et vos civilisations autant que les témoins de la pertinence d'un certain idéal français.
S'il appartient à d'autres que moi au sein du gouvernement et sous l'impulsion du président de la république et du Premier ministre, de travailler constamment à aménager et à protéger l'espace de liberté dans lequel vit et s'exprime l'Islam de France, au même titre que les autres religions présentes sur notre sol, il me revient, en tant que ministre des Affaires étrangères, de travailler aux relations qu'entretient notre pays avec les pays et les peuples que vous, ambassadeurs des pays membres de l'Organisation de la Conférence islamique, représentez ce soir.
C'est pourquoi je voudrais saisir l'occasion qui m'est offerte et ce temps très particulier du mois sacré de Ramadan pour redire ce qui anime la politique de la France à l'endroit des pays musulmans dans leur immense diversité, le souci que nous avons d'entretenir avec tous, sans exclusive et sans anathème, le dialogue et l'esprit de concorde. Le dialogue et l'esprit de concorde, cela signifie accueillir demain des pays musulmans au sein de l'Union européenne. Cela signifie aussi poursuivre résolument la coopération exemplaire et le partenariat étroit qui nous unissent aux pays du Maghreb. Le dialogue et l'esprit de concorde, cela signifie se tenir aux côtés des pays qui ont sollicité notre aide dans les crises qu'ils traversent, qu'il s'agisse, dans des registres très différents, de l'Afghanistan ou du Liban. Le dialogue et l'esprit de concorde, c'est être prêt, en Irak, comme je l'ai souhaité, à apporter notre contribution au redressement de ce pays. C'est être prêt, au Darfour, à participer à un effort de paix enfin réellement efficace. C'est agir pour que l'attente du peuple palestinien d'avoir enfin un Etat et l'attente du peuple israélien de vivre enfin dans la paix et la sécurité soient satisfaites.
Le dialogue et l'esprit de concorde, c'est ce qui anime notre souhait de voir l'Iran s'asseoir à la table et résoudre avec la communauté internationale le différend sur la question nucléaire qui l'isole et qui empêche le peuple iranien de bénéficier d'échanges plus substantiels avec les autres pays développés. Au peuple iranien, je veux dire, puisque nous sommes ensemble pour ce repas de rupture de jeûne qui est un symbole de paix, que ce qui nous anime est une volonté de paix, un espoir que le dialogue soit possible et qu'il s'engage rapidement et que l'offre que nous avons faite est la preuve de notre main tendue.
Le président de la République l'a dit de la manière la plus solennelle à la tribune des Nations unies il y a quelques jours : notre volonté de coopération avec le monde musulman est forte et elle s'étend à de nombreux domaines, y compris celui du nucléaire civil. Pour tous les Etats qui respectent la légalité internationale, l'accès à l'électricité d'origine nucléaire est un droit. Et ce droit, nous sommes prêts à aider ceux qui le souhaitent à l'exercer.
Coopération dans le nucléaire civil, mais aussi dans d'autres domaines : la diversité et l'intensité de nos partenariats avec la plupart des pays représentés ce soir est à la hauteur des liens humains qui nous unissent et que je souhaite contribuer à renforcer encore. Par nos échanges, nous contribuerons à faire croître notre savoir, en nous enrichissant les uns des autres. Averroès l'a dit avant moi, et mieux que moi : "Le savoir acquis dans un pays étranger peut être une patrie et l'ignorance peut être un exil vécu dans son propre pays".
Bon Ramadan à tous !
Ramadan Karim !Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 12 octobre 2007