Conseil des ministres du 25 octobre 2007. La réunion du G7 Finances et les assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale.

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Auteur(s) moral(aux) : Secrétariat général du Gouvernement

Texte intégral

La ministre de l'économie, des finances et de l'emploi. a présenté une communication sur la réunion du G7 Finances et les assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale.
Les débats lors du G7 comme dans le cadre du Comité monétaire et financier international ont montré qu'il existait un consensus sur la croissance mondiale, qui devrait rester forte avec, en 2007, pour la cinquième année un rythme supérieur à 5 %. Les pays émergents, et notamment la Chine, contribuent fortement à cette dynamique, tandis que la situation économique de la zone euro est jugée solide. En dépit de la révision à la baisse de leur prévision de croissance du fait d'un impact plus fort que prévu de la crise du marché immobilier, les autorités américaines se sont voulues rassurantes sur la situation de l'économie des États-Unis. Les risques liés au niveau actuel du prix du pétrole et aux suites des turbulences financières de cet été ont été rappelés.
Les pays membres du G7 ont, à nouveau, rappelé leur souhait de voir les taux de change refléter les fondamentaux économiques et souligné les risques pour la croissance d'une volatilité excessive. Ils ont également invité la Chine à laisser s'apprécier plus rapidement son taux de change effectif réel. Le voyage en Chine du Président de la Banque centrale européenne et du Président de l'Eurogroupe avec la Commission européenne sera l'occasion pour l'Europe de porter directement ce message.
Ces réunions ont également permis de tirer les premières leçons des turbulences financières de l'été. Si les participants se sont accordés sur l'apport de l'innovation financière pour assurer un financement plus efficace et moins coûteux de l'économie, ils ont jugé nécessaire de renforcer le suivi des risques et la régulation des acteurs. Ils ont chargé le Forum de stabilité financière, créé en 1999 à l'initiative des pays du G7, de faire une analyse de ces évolutions et de leur proposer des mesures visant à renforcer la transparence lors du prochain G7 au Japon en févier 2008, puis pour les réunions de printemps des institutions de Bretton-Woods en mars 2008.
Les réunions ont également été marquées par des échanges sur les « fonds souverains ». Ces fonds, qui font fructifier les réserves de change de certains États, disposent de moyens croissants. Tout en reconnaissant le rôle positif qu'ils peuvent jouer dans le financement de l'économie, les ministres ont souligné l'importance de stratégies d'investissement transparentes et d'une gouvernance économique répondant aux meilleures normes. Ils ont demandé à l'OCDE, au Fonds monétaire international et à la Banque mondiale de se saisir de ces sujets.
S'agissant du FMI, les réunions ont été l'occasion d'affirmer à nouveau la volonté que la représentation des membres du Fonds reflète mieux les évolutions économiques et notamment le rôle croissant des pays les plus dynamiques et ce grâce à une augmentation des quotes-parts d'au moins 10 %.
Les ministres ont eu un premier échange sur les orientations stratégiques présentées par le nouveau président de la Banque mondiale en faveur d'une mondialisation solidaire et durable. Ils ont accueilli favorablement le choix de faire de la lutte contre la pauvreté la mission clef de la Banque, notamment pour les États fragiles, ainsi que la volonté de mieux prendre en compte les besoins des pays clients.
Enfin, ils ont salué le travail accompli par M. Rodrigo Rato à la tête du FMI et se sont réjouis de l'arrivée de M. Dominique Strauss-Kahn.