Texte intégral
RUTH ELKRIEF - ...Alors on se retrouve avec Pierre MOSCOVICI, député socialiste du Doubs, Laurent WAUQUIEZ, porte-parole du gouvernement, merci d'être avec nous. On a parlé de cet aspect social de la grève, puisqu'on le sait maintenant, il y aura une nouvelle table ronde le 29 novembre à la SNCF, plusieurs syndicats, encore minoritaires appellent à la suspension du mouvement. Mais sur l'aspect plus politique, Nicolas SARKOZY est intervenu hier, il a dit : on ne reculera pas et en même temps, il a voulu passer un peu de baume, comme ça, en disant : les cheminots ne sont pas des privilégiés, il ne faut ni vainqueur, ni vaincu. Est-ce qu'à votre avis, la gestion politique de la crise a été bonne, est-ce que le gouvernement n'a pas été dépassé par la situation ?
PIERRE MOSCOVICI - Dépassé non, mais je l'ai dit tout à l'heure, il y a eu à mon avis une gestion qui était un peu incertaine, car elle a été peu lisible, elle a beaucoup changé. Entre le fait de dire, je vais tenir, je vais réformer, on a eu le sentiment au début qu'il y avait une épreuve de force et puis après il y a eu une tentative de négociations et puis on est revenu en arrière. Et c'est je pense qui a compliqué un peu les choses. Pourquoi au fond, qu'est-ce qui se passe ? Ce qui se passe, c'est que je crois que Nicolas SARKOZY veut, sincèrement tenir ses promesses de campagne, qu'il voulait faire cette réforme là, qu'il veut un tournant sur le modèle social français. Il l'a dit, un tournant, que nous, nous combattons, parce que nous pensons qu'il faut un nouveau compromis social français et pas rompre avec le modèle social tel qu'il est. Et en même temps, je crois qu'il est conscient aujourd'hui de toute une série de difficultés qui sont liées à sa politique. Je parlais tout à l'heure de désordre, il y a un désordre dans les comptes publics. Je pense que le paquet fiscal de cet été a été une erreur extrêmement grave. Je crois aussi, que les résultats de la gestion économique sont mauvais. Je sais que sur le pouvoir d'achat nous n'avons pas les résultats qui ont été promis et je vois bien qu'il se déroule au sein de la droite un débat, entre ceux qui pensent qu'il faut s'affranchir des contraintes de finances publiques européennes, c'est le cas de Monsieur GUENO et ceux, qui au contraire veulent les respecter. Et le président de la République va devoir trancher entre tout ça, il a peu de marge de manoeuvre. Et je crois, si vous voulez, qu'on est en train, en ce moment de voir se coaguler toute une série d'insatisfactions par rapport à une politique économique et sociale, qui est partie de beaucoup de promesses, avec l'idée de beaucoup de ruptures. Et qu'on voit que les marges de manoeuvre sont faibles, que les possibilités sont faibles. Et le président de la République éprouve ça, et c'est pour ça, qu'à mon avis, il a recadré son discours hier, cessant de parler de privilégiés, cessant de parler de confrontation et en même temps aujourd'hui, dans une espèce d'entre deux - où il parle à la fois à la droite, mais où il parle aussi aux Français.
RUTH ELKRIEF - Alors réponse à la défense.
LAURENT WAUQUIEZ - Oui, enfin, je veux bien tout entendre, mais il y a eu une seule ligne, tout du long dans cette réforme. On aurait pu jouer l'opinion, on aurait pu dire, ce sont des privilégiés, on aurait pu faire l'épreuve de force. On peut reprendre toutes les prises de position du gouvernement, on n'a jamais traité les 500.000 salariés des régimes spéciaux de privilégiés, on a toujours dit que notre porte était ouverte. Prenons des faits, parce que c'est facile de faire des grands discours. Prenons hier, mardi, la CGT dit ; nous on aimerait bien qu'il y ait un représentant de l'Etat autour de la table. Le lendemain on répond, en disant, ok, on est partant pour un représentant.
RUTH ELKRIEF - Ça c'était la veille de la grève,
LAURENT WAUQUIEZ - Jeudi, il demande, ok on veut un cadre de réformes de la part de la Direction de l'entreprise. Xavier BERTRAND, immédiatement les reçoit, Xavier BERTRAND a fait plus de 200 heures de négociations au long des deux mois qui se sont écoulés. Il les reçoit immédiatement, et il leur dit, d'accord, on fixe ensemble le cadre de la méthode. Alors maintenant si on prend un peu de champ, quelle est la méthode ? En matière de réforme en France, il y a deux options qu'on a très bien vues se dérouler depuis vingt ans. La première c'est grosso modo, on s'agite beaucoup, on fait des rapports, on les entasse dans un placard, il n'y a rien qui sort. Pierre MOSCOVICI l'a d'ailleurs un peu reconnu, c'est un peu ce qui s'est passé sur les retraites dans le passé... La deuxième, c'est le côté réforme sabre au clair, que d'ailleurs parfois notre majorité a pratiquée,
RUTH ELKRIEF - Là c'était Alain JUPPE, c'est ce que vous voulez dire ?
LAURENT WAUQUIEZ - Ou Dominique de VILLEPIN sur le CPE. Le résultat c'est qu'on fait sabre au clair, on fait semblant de montrer ses muscles et on rentre dans le mur à toute allure et il n'y a rien qui bouge. Le choix du président c'est de dire, on peut faire la réforme tout en essayant de le faire en négociant et en prenant en compte les craintes, les angoisses, les demandes de ceux auxquels on demande de faire des efforts. C'est ce qu'on a fait sur la réforme des universités, c'est ce qu'on fait sur la réforme des régimes spéciaux. Ce n'est pas facile, parce que c'est un vrai changement de mentalité. Je ne dis pas qu'on y arrive parfaitement, la seule chose que je dis, c'est qu'on n'est pas dans le fantasme thatchérien on n'est pas non plus dans la réforme molle, où rien ne bouge. On essaye de faire avancer l'ensemble de la société française en le faisant au maximum, en écoutant, en dialoguant, en allant ensemble vers l'avant.
PIERRE MOSCOVICI - Moi je veux bien écouter aussi tout ce que l'on veut, je trouve ça très beau ce que vous racontez, mais je vais prendre deux faits, puisque vous êtes sur les faits. Premier fait, on est, je crois, quatre, cinq jours avant la grève qui était annoncée. Le Premier ministre, François FILLON se rend sur Europe I. Bon, il y a eu quelques propos sur le président de la République et son action, ça c'était le off, c'était les problèmes de la vidéo, bon qui sont passés sur Internet. Mais il a surtout dit une chose, il a dit, voilà les paramètres sont sur la table, il n'y aura pas d'autres textes, il n'y aura pas de négociations, nous avons fait tout ce que nous avions à faire. Premier fait, et quand on fait ça cinq jours avant une grève annoncée, c'est une forme de provocation. Deuxième fait, pour montrer que vous n'avez pas été si constant que ça dans cette affaire là. C'est, je ne sais plus quel jour, vous les connaissez mieux que moi, puisque vous êtes, c'est normal d'ailleurs sur le front tout le temps. Eh bien on a parlé à un moment donné, on a dit, le gouvernement a dit, on ne va pas négocier sans qu'il y ait un préalable, le préalable c'est la reprise du travail et puis dimanche, on a changé de discours et de méthode et c'était plus juste. On a parlé d'une formule un peu plus alambiquée, qui était d'ailleurs plus ouverte, qui était de parler de dynamique de reprise. Non Monsieur WAUQUIEZ, non, ce n'est pas vrai, vous avez varié sur cette affaire là. Mais la négociation comporte aussi de la souplesse, alors il ne faut pas simplement, comme ça, chanter une chanson, qui est une chanson de geste, une chanson de gloire, c'est plus compliqué. Moi je ne critique pas tout dans ce qui a été fait, mais je n'accepte pas non plus l'idée que tout a été parfait. Et si vous le faites comme ça, je pense que vous ne tromperez personne.
RUTH ELKRIEF - Alors conclusions Laurent WAUQUIEZ,
LAURENT WAUQUIEZ - Je comprends que Monsieur MOSCOVICI soit dans une posture un peu sarcastique, mais je voudrais être très clair.
PIERRE MOSCOVICI - Non, non je peux être précis, je peux donner des faits, simplement des faits.
LAURENT WAUQUIEZ - On a été, effectivement, Monsieur MOSCOVICI a tout à fait raison, on n'a pas été rigide, on n'a pas été figé. Je ne sais pas si c'est votre conception du dialogue, ce n'est pas la nôtre. Ce qu'on a essayé toujours de dire, si on a un cap qui est clair, sur le principe des annuités, 40 ans. A côté de ça, on peut toujours discuter, reprenons les faits. Quand le Premier ministre s'est exprimé cinq jours avant, et je crois d'ailleurs que dans les sondages, on le voit très bien, le président... les Français ont salué sa détermination. Il a toujours dit, sur les 40 ans, il n'y a pas de négociations possibles et je ne veux pas vous bercer d'illusion, on ne changera pas là-dessus.
RUTH ELKRIEF - Il faut absolument que l'on conclu maintenant.
LAURENT WAUQUIEZ - Pardonnez-moi, c'était il y a quinze jours. La deuxième chose, il y a cinq jours quand on a dit : on a besoin d'une dynamique de reprise du travail, qu'est-ce qu'on a demandé ? On a demandé aux partenaires sociaux d'être responsables et de dire, des deux côtés, on ne peut pas...
PIERRE MOSCOVICI - Vous avez levé un préalable, mais bien sûr que si, vous avez levé un préalable et heureusement, on ne peut pas conclure une négociation si on ne lève pas de préalable, on ne peut pas demander à des gens de négocier sous préalable... Je dis qu'il aurait fallu commencer par-là, qu'on ne négocie pas sous la menace de préalable et que cela fait du temps perdu.
LAURENT WAUQUIEZ - J'aime beaucoup les donneurs de leçons, la seule chose, c'est négocier un conflit social comme celui-là, si jamais pendant vingt ans rien n'a été fait, ce n'est pas tout à fait pour rien !
RUTH ELKRIEF - Merci beaucoup Pierre MOSCOVICI, merci beaucoup Laurent WAUQUIEZ.
Source http://www.porte-parole.gouv.fr, le 23 novembre 2007
PIERRE MOSCOVICI - Dépassé non, mais je l'ai dit tout à l'heure, il y a eu à mon avis une gestion qui était un peu incertaine, car elle a été peu lisible, elle a beaucoup changé. Entre le fait de dire, je vais tenir, je vais réformer, on a eu le sentiment au début qu'il y avait une épreuve de force et puis après il y a eu une tentative de négociations et puis on est revenu en arrière. Et c'est je pense qui a compliqué un peu les choses. Pourquoi au fond, qu'est-ce qui se passe ? Ce qui se passe, c'est que je crois que Nicolas SARKOZY veut, sincèrement tenir ses promesses de campagne, qu'il voulait faire cette réforme là, qu'il veut un tournant sur le modèle social français. Il l'a dit, un tournant, que nous, nous combattons, parce que nous pensons qu'il faut un nouveau compromis social français et pas rompre avec le modèle social tel qu'il est. Et en même temps, je crois qu'il est conscient aujourd'hui de toute une série de difficultés qui sont liées à sa politique. Je parlais tout à l'heure de désordre, il y a un désordre dans les comptes publics. Je pense que le paquet fiscal de cet été a été une erreur extrêmement grave. Je crois aussi, que les résultats de la gestion économique sont mauvais. Je sais que sur le pouvoir d'achat nous n'avons pas les résultats qui ont été promis et je vois bien qu'il se déroule au sein de la droite un débat, entre ceux qui pensent qu'il faut s'affranchir des contraintes de finances publiques européennes, c'est le cas de Monsieur GUENO et ceux, qui au contraire veulent les respecter. Et le président de la République va devoir trancher entre tout ça, il a peu de marge de manoeuvre. Et je crois, si vous voulez, qu'on est en train, en ce moment de voir se coaguler toute une série d'insatisfactions par rapport à une politique économique et sociale, qui est partie de beaucoup de promesses, avec l'idée de beaucoup de ruptures. Et qu'on voit que les marges de manoeuvre sont faibles, que les possibilités sont faibles. Et le président de la République éprouve ça, et c'est pour ça, qu'à mon avis, il a recadré son discours hier, cessant de parler de privilégiés, cessant de parler de confrontation et en même temps aujourd'hui, dans une espèce d'entre deux - où il parle à la fois à la droite, mais où il parle aussi aux Français.
RUTH ELKRIEF - Alors réponse à la défense.
LAURENT WAUQUIEZ - Oui, enfin, je veux bien tout entendre, mais il y a eu une seule ligne, tout du long dans cette réforme. On aurait pu jouer l'opinion, on aurait pu dire, ce sont des privilégiés, on aurait pu faire l'épreuve de force. On peut reprendre toutes les prises de position du gouvernement, on n'a jamais traité les 500.000 salariés des régimes spéciaux de privilégiés, on a toujours dit que notre porte était ouverte. Prenons des faits, parce que c'est facile de faire des grands discours. Prenons hier, mardi, la CGT dit ; nous on aimerait bien qu'il y ait un représentant de l'Etat autour de la table. Le lendemain on répond, en disant, ok, on est partant pour un représentant.
RUTH ELKRIEF - Ça c'était la veille de la grève,
LAURENT WAUQUIEZ - Jeudi, il demande, ok on veut un cadre de réformes de la part de la Direction de l'entreprise. Xavier BERTRAND, immédiatement les reçoit, Xavier BERTRAND a fait plus de 200 heures de négociations au long des deux mois qui se sont écoulés. Il les reçoit immédiatement, et il leur dit, d'accord, on fixe ensemble le cadre de la méthode. Alors maintenant si on prend un peu de champ, quelle est la méthode ? En matière de réforme en France, il y a deux options qu'on a très bien vues se dérouler depuis vingt ans. La première c'est grosso modo, on s'agite beaucoup, on fait des rapports, on les entasse dans un placard, il n'y a rien qui sort. Pierre MOSCOVICI l'a d'ailleurs un peu reconnu, c'est un peu ce qui s'est passé sur les retraites dans le passé... La deuxième, c'est le côté réforme sabre au clair, que d'ailleurs parfois notre majorité a pratiquée,
RUTH ELKRIEF - Là c'était Alain JUPPE, c'est ce que vous voulez dire ?
LAURENT WAUQUIEZ - Ou Dominique de VILLEPIN sur le CPE. Le résultat c'est qu'on fait sabre au clair, on fait semblant de montrer ses muscles et on rentre dans le mur à toute allure et il n'y a rien qui bouge. Le choix du président c'est de dire, on peut faire la réforme tout en essayant de le faire en négociant et en prenant en compte les craintes, les angoisses, les demandes de ceux auxquels on demande de faire des efforts. C'est ce qu'on a fait sur la réforme des universités, c'est ce qu'on fait sur la réforme des régimes spéciaux. Ce n'est pas facile, parce que c'est un vrai changement de mentalité. Je ne dis pas qu'on y arrive parfaitement, la seule chose que je dis, c'est qu'on n'est pas dans le fantasme thatchérien on n'est pas non plus dans la réforme molle, où rien ne bouge. On essaye de faire avancer l'ensemble de la société française en le faisant au maximum, en écoutant, en dialoguant, en allant ensemble vers l'avant.
PIERRE MOSCOVICI - Moi je veux bien écouter aussi tout ce que l'on veut, je trouve ça très beau ce que vous racontez, mais je vais prendre deux faits, puisque vous êtes sur les faits. Premier fait, on est, je crois, quatre, cinq jours avant la grève qui était annoncée. Le Premier ministre, François FILLON se rend sur Europe I. Bon, il y a eu quelques propos sur le président de la République et son action, ça c'était le off, c'était les problèmes de la vidéo, bon qui sont passés sur Internet. Mais il a surtout dit une chose, il a dit, voilà les paramètres sont sur la table, il n'y aura pas d'autres textes, il n'y aura pas de négociations, nous avons fait tout ce que nous avions à faire. Premier fait, et quand on fait ça cinq jours avant une grève annoncée, c'est une forme de provocation. Deuxième fait, pour montrer que vous n'avez pas été si constant que ça dans cette affaire là. C'est, je ne sais plus quel jour, vous les connaissez mieux que moi, puisque vous êtes, c'est normal d'ailleurs sur le front tout le temps. Eh bien on a parlé à un moment donné, on a dit, le gouvernement a dit, on ne va pas négocier sans qu'il y ait un préalable, le préalable c'est la reprise du travail et puis dimanche, on a changé de discours et de méthode et c'était plus juste. On a parlé d'une formule un peu plus alambiquée, qui était d'ailleurs plus ouverte, qui était de parler de dynamique de reprise. Non Monsieur WAUQUIEZ, non, ce n'est pas vrai, vous avez varié sur cette affaire là. Mais la négociation comporte aussi de la souplesse, alors il ne faut pas simplement, comme ça, chanter une chanson, qui est une chanson de geste, une chanson de gloire, c'est plus compliqué. Moi je ne critique pas tout dans ce qui a été fait, mais je n'accepte pas non plus l'idée que tout a été parfait. Et si vous le faites comme ça, je pense que vous ne tromperez personne.
RUTH ELKRIEF - Alors conclusions Laurent WAUQUIEZ,
LAURENT WAUQUIEZ - Je comprends que Monsieur MOSCOVICI soit dans une posture un peu sarcastique, mais je voudrais être très clair.
PIERRE MOSCOVICI - Non, non je peux être précis, je peux donner des faits, simplement des faits.
LAURENT WAUQUIEZ - On a été, effectivement, Monsieur MOSCOVICI a tout à fait raison, on n'a pas été rigide, on n'a pas été figé. Je ne sais pas si c'est votre conception du dialogue, ce n'est pas la nôtre. Ce qu'on a essayé toujours de dire, si on a un cap qui est clair, sur le principe des annuités, 40 ans. A côté de ça, on peut toujours discuter, reprenons les faits. Quand le Premier ministre s'est exprimé cinq jours avant, et je crois d'ailleurs que dans les sondages, on le voit très bien, le président... les Français ont salué sa détermination. Il a toujours dit, sur les 40 ans, il n'y a pas de négociations possibles et je ne veux pas vous bercer d'illusion, on ne changera pas là-dessus.
RUTH ELKRIEF - Il faut absolument que l'on conclu maintenant.
LAURENT WAUQUIEZ - Pardonnez-moi, c'était il y a quinze jours. La deuxième chose, il y a cinq jours quand on a dit : on a besoin d'une dynamique de reprise du travail, qu'est-ce qu'on a demandé ? On a demandé aux partenaires sociaux d'être responsables et de dire, des deux côtés, on ne peut pas...
PIERRE MOSCOVICI - Vous avez levé un préalable, mais bien sûr que si, vous avez levé un préalable et heureusement, on ne peut pas conclure une négociation si on ne lève pas de préalable, on ne peut pas demander à des gens de négocier sous préalable... Je dis qu'il aurait fallu commencer par-là, qu'on ne négocie pas sous la menace de préalable et que cela fait du temps perdu.
LAURENT WAUQUIEZ - J'aime beaucoup les donneurs de leçons, la seule chose, c'est négocier un conflit social comme celui-là, si jamais pendant vingt ans rien n'a été fait, ce n'est pas tout à fait pour rien !
RUTH ELKRIEF - Merci beaucoup Pierre MOSCOVICI, merci beaucoup Laurent WAUQUIEZ.
Source http://www.porte-parole.gouv.fr, le 23 novembre 2007