Texte intégral
LAURENT DELAHOUSSE - Politique, c'est l'heure de l'invité du dimanche 13 heures. Il est le benjamin du gouvernement, tente de garder une liberté de ton à un poste où la langue de bois est souvent de rigueur, de rattraper les gaffes des uns, de dynamiser les idées des autres. Etre le porte-parole du gouvernement, c'est un peu tout cela et bien d'autres choses, bonjour Laurent WAUQUIEZ.
LAURENT WAUQUIEZ - Bonjour.
LAURENT DELAHOUSSE - On commence par la grève dans les transports qui a duré, on va dire 10 jours, est-ce que vous estimez que ce conflit a été une catastrophe économique pour le pays, oui ou non ?
LAURENT WAUQUIEZ - Non, ça aurait pu l'être, on a essayé de le résoudre le plus vite possible, c'est 10 jours de trop mais je pense que la ligne qu'on avait, qui est à la fois déterminée et en même temps de laisser la porte ouverte, a quand même permis d'en sortir maintenant.
LAURENT DELAHOUSSE - Un coût financier important, on a vu des usagers fatigués et finalement des négociations qui auraient pu... enfin on va dire selon beaucoup être engagées plus tôt. Vous avez réussi à trouver des points positifs tout de même dans tout cela ?
LAURENT WAUQUIEZ - Non, il n'y a jamais de point positif dans un conflit. Le seul point positif que j'espère, c'est qu'à l'avenir on se rende compte que finalement même dans un pays comme le nôtre, on peut avoir intérêt à se mettre tous autour de la table. Et que peut-être pour la suite ça pourrait nous épargner des jours de grève aussi violents, je pense aux usagers qui les ont subis surtout.
LAURENT DELAHOUSSE - Est-ce que le bras de fer était finalement un passage obligé, utile politiquement ?
LAURENT WAUQUIEZ - Là-dessus, je veux vraiment être très clair. Nous, on a essayé d'éviter ce bras de fer, parce que je pense que c'est de la vieille vision, c'est le côté pour faire une réforme, il faut être dur. Il n'y a pas besoin de ça. Je pense qu'on peut réussir à faire des réformes en essayant de tirer tout le monde vers le haut, c'est ce qu'on a essayé de faire. On n'y est pas parfaitement arrivé, c'est vrai, parce qu'on aurait voulu éviter ces jours de grève. Cela dit c'était une réforme très dure, souvenez-vous 95-97, ça avait été l'apocalypse.
LAURENT DELAHOUSSE - C'était une réforme... on a entendu le président de la République cette semaine affirmer qu'il avait tenu sa promesse de réforme des régimes spéciaux, cela veut dire que le gouvernement estime aujourd'hui que la réforme est acquise et que vous n'avez aucun doute, finalement, sur l'issue des négociations ?
LAURENT WAUQUIEZ - Non, on est très prudent. La seule chose dont on est content, c'est que les conflits qu'ont souffert les usagers sont maintenant derrière nous. La deuxième chose, c'est qu'on a réussi à tous se mettre autour de la table, et maintenant de dire : tout le monde a compris qu'on voulait venir à 40 ans, parce que ça c'est une question de justice entre les Français, mais qu'en même temps on était prêt à discuter de carrière, de salaire, de pénibilité. Et ça, peut-être même que ça pourra servir dans d'autres domaines, ça peut même être positif si jamais on tente des expériences dans ce secteur-là, pourquoi pas les transposer après chez MICHELIN ici, chez moi en Haute-Loire ou en dans d'autres secteurs économiques.
LAURENT DELAHOUSSE - Vous nous confirmez donc que la réforme n'a toujours pas abouti ?
LAURENT WAUQUIEZ - Non, ce que je vous confirme c'est que le point qui était important, c'est-à-dire que tout le monde se retrouve autour de la table, que le conflit soit derrière nous, ce qui était quand même fondamental pour les usagers... Moi vous savez ici, il y a énormément de gens qui vont travailler par exemple à Lyon ou à Saint-Étienne, ça a été une galère astronomique de ne pas avoir les TER. Donc, c'était important qu'on sorte de ce conflit et qu'on reste sur deux points : un, on en reste aux 40 ans, donc le principe de la réforme à 40 ans est bien maintenu, et en même temps on essaie d'en sortir par le haut en trouvant d'autres points de négociations.
LAURENT DELAHOUSSE - Laurent WAUQUIEZ, autre thème...
LAURENT WAUQUIEZ - Donc, on a à la fois pas lâché et en même temps, on n'a pas voulu être dans un bras de fer. Le but, ce n'était pas de montrer les muscles, c'était d'essayer d'expliquer pourquoi cette réforme était juste.
LAURENT DELAHOUSSE - Autre thème, celui du pouvoir d'achat, les Français semblent impatients d'attendre des propositions...
LAURENT WAUQUIEZ - Oui.
LAURENT DELAHOUSSE - Vous nous confirmez aujourd'hui qu'il y aura des annonces claires cette semaine ?
LAURENT WAUQUIEZ - Oui, il va y avoir des annonces claires, pourquoi ? Le pouvoir d'achat c'est la principale préoccupation des Français : combien est-ce qu'il reste à la fin dans mon portefeuille. On a essayé de faire une première série de mesures en juillet, on voit bien aujourd'hui qu'il reste des points de tension sur le pétrole, sur le logement, sur les prix alimentaires, donc c'est important qu'on aille au-delà et qu'on essaie de trouver de nouvelles mesures...
LAURENT DELAHOUSSE - Et quand François FILLON...
LAURENT WAUQUIEZ - Le président de la République l'a très clairement dit.
LAURENT DELAHOUSSE - Et quand François FILLON confie aux journalistes, lors de son retour en Suède, qu'il n'y a pas d'argent, à qui s'adresse ce signal, aux Français ?
LAURENT WAUQUIEZ - Non, je pense juste... essayons de raisonner un peu ensemble pour expliquer aux Français. On prend par exemple les frais bancaires, on sait que les frais bancaires ça coûte beaucoup, eh ben ! Peut-être que là-dessus, on peut réussir à faire un jeu un peu plus intelligent sans forcément avoir besoin de réinjecter des mille et des cent. Autre exemple le téléphone portable, dans les familles chacun d'entre-nous... vous savez je suis placé pour le savoir que le téléphone portable coûte très cher. Ben ! Peut-être qu'il peut y avoir aussi une négociation avec les opérateurs pour essayer d'avancer dans une meilleure direction. Un peu plus de concurrence entre les différents opérateurs et puis éviter qu'ils en prennent un petit peu trop sur les ménages.
LAURENT DELAHOUSSE - Voilà une première piste. Laurent WAUQUIEZ, la question est rituelle, à quoi ressemble le dimanche du porte-parole du gouvernement ? En tout cas, ce week-end doit être un peu plus calme que les précédents ?
LAURENT WAUQUIEZ - Oui. Vous savez, moi je suis un jeune papa, on a la chance avec ma femme d'avoir un fils qui a 4 ans et une petite demoiselle qui a 1 an et demi. Ma principale préoccupation, c'est de ne pas tout sacrifier à mon engagement politique. Et cet après-midi, j'ai bien l'intention d'aller faire une partie de foot avec mon fils, et puis de me promener. J'ai senti ce matin quand je suis parti qu'il en avait besoin. Donc voilà, je vais me consacrer à eux, voilà.
LAURENT DELAHOUSSE - D'accord, merci. Bon foot et bon dimanche.Source http://www.porte-parole.gouv.fr, le 28 novembre 2007
LAURENT WAUQUIEZ - Bonjour.
LAURENT DELAHOUSSE - On commence par la grève dans les transports qui a duré, on va dire 10 jours, est-ce que vous estimez que ce conflit a été une catastrophe économique pour le pays, oui ou non ?
LAURENT WAUQUIEZ - Non, ça aurait pu l'être, on a essayé de le résoudre le plus vite possible, c'est 10 jours de trop mais je pense que la ligne qu'on avait, qui est à la fois déterminée et en même temps de laisser la porte ouverte, a quand même permis d'en sortir maintenant.
LAURENT DELAHOUSSE - Un coût financier important, on a vu des usagers fatigués et finalement des négociations qui auraient pu... enfin on va dire selon beaucoup être engagées plus tôt. Vous avez réussi à trouver des points positifs tout de même dans tout cela ?
LAURENT WAUQUIEZ - Non, il n'y a jamais de point positif dans un conflit. Le seul point positif que j'espère, c'est qu'à l'avenir on se rende compte que finalement même dans un pays comme le nôtre, on peut avoir intérêt à se mettre tous autour de la table. Et que peut-être pour la suite ça pourrait nous épargner des jours de grève aussi violents, je pense aux usagers qui les ont subis surtout.
LAURENT DELAHOUSSE - Est-ce que le bras de fer était finalement un passage obligé, utile politiquement ?
LAURENT WAUQUIEZ - Là-dessus, je veux vraiment être très clair. Nous, on a essayé d'éviter ce bras de fer, parce que je pense que c'est de la vieille vision, c'est le côté pour faire une réforme, il faut être dur. Il n'y a pas besoin de ça. Je pense qu'on peut réussir à faire des réformes en essayant de tirer tout le monde vers le haut, c'est ce qu'on a essayé de faire. On n'y est pas parfaitement arrivé, c'est vrai, parce qu'on aurait voulu éviter ces jours de grève. Cela dit c'était une réforme très dure, souvenez-vous 95-97, ça avait été l'apocalypse.
LAURENT DELAHOUSSE - C'était une réforme... on a entendu le président de la République cette semaine affirmer qu'il avait tenu sa promesse de réforme des régimes spéciaux, cela veut dire que le gouvernement estime aujourd'hui que la réforme est acquise et que vous n'avez aucun doute, finalement, sur l'issue des négociations ?
LAURENT WAUQUIEZ - Non, on est très prudent. La seule chose dont on est content, c'est que les conflits qu'ont souffert les usagers sont maintenant derrière nous. La deuxième chose, c'est qu'on a réussi à tous se mettre autour de la table, et maintenant de dire : tout le monde a compris qu'on voulait venir à 40 ans, parce que ça c'est une question de justice entre les Français, mais qu'en même temps on était prêt à discuter de carrière, de salaire, de pénibilité. Et ça, peut-être même que ça pourra servir dans d'autres domaines, ça peut même être positif si jamais on tente des expériences dans ce secteur-là, pourquoi pas les transposer après chez MICHELIN ici, chez moi en Haute-Loire ou en dans d'autres secteurs économiques.
LAURENT DELAHOUSSE - Vous nous confirmez donc que la réforme n'a toujours pas abouti ?
LAURENT WAUQUIEZ - Non, ce que je vous confirme c'est que le point qui était important, c'est-à-dire que tout le monde se retrouve autour de la table, que le conflit soit derrière nous, ce qui était quand même fondamental pour les usagers... Moi vous savez ici, il y a énormément de gens qui vont travailler par exemple à Lyon ou à Saint-Étienne, ça a été une galère astronomique de ne pas avoir les TER. Donc, c'était important qu'on sorte de ce conflit et qu'on reste sur deux points : un, on en reste aux 40 ans, donc le principe de la réforme à 40 ans est bien maintenu, et en même temps on essaie d'en sortir par le haut en trouvant d'autres points de négociations.
LAURENT DELAHOUSSE - Laurent WAUQUIEZ, autre thème...
LAURENT WAUQUIEZ - Donc, on a à la fois pas lâché et en même temps, on n'a pas voulu être dans un bras de fer. Le but, ce n'était pas de montrer les muscles, c'était d'essayer d'expliquer pourquoi cette réforme était juste.
LAURENT DELAHOUSSE - Autre thème, celui du pouvoir d'achat, les Français semblent impatients d'attendre des propositions...
LAURENT WAUQUIEZ - Oui.
LAURENT DELAHOUSSE - Vous nous confirmez aujourd'hui qu'il y aura des annonces claires cette semaine ?
LAURENT WAUQUIEZ - Oui, il va y avoir des annonces claires, pourquoi ? Le pouvoir d'achat c'est la principale préoccupation des Français : combien est-ce qu'il reste à la fin dans mon portefeuille. On a essayé de faire une première série de mesures en juillet, on voit bien aujourd'hui qu'il reste des points de tension sur le pétrole, sur le logement, sur les prix alimentaires, donc c'est important qu'on aille au-delà et qu'on essaie de trouver de nouvelles mesures...
LAURENT DELAHOUSSE - Et quand François FILLON...
LAURENT WAUQUIEZ - Le président de la République l'a très clairement dit.
LAURENT DELAHOUSSE - Et quand François FILLON confie aux journalistes, lors de son retour en Suède, qu'il n'y a pas d'argent, à qui s'adresse ce signal, aux Français ?
LAURENT WAUQUIEZ - Non, je pense juste... essayons de raisonner un peu ensemble pour expliquer aux Français. On prend par exemple les frais bancaires, on sait que les frais bancaires ça coûte beaucoup, eh ben ! Peut-être que là-dessus, on peut réussir à faire un jeu un peu plus intelligent sans forcément avoir besoin de réinjecter des mille et des cent. Autre exemple le téléphone portable, dans les familles chacun d'entre-nous... vous savez je suis placé pour le savoir que le téléphone portable coûte très cher. Ben ! Peut-être qu'il peut y avoir aussi une négociation avec les opérateurs pour essayer d'avancer dans une meilleure direction. Un peu plus de concurrence entre les différents opérateurs et puis éviter qu'ils en prennent un petit peu trop sur les ménages.
LAURENT DELAHOUSSE - Voilà une première piste. Laurent WAUQUIEZ, la question est rituelle, à quoi ressemble le dimanche du porte-parole du gouvernement ? En tout cas, ce week-end doit être un peu plus calme que les précédents ?
LAURENT WAUQUIEZ - Oui. Vous savez, moi je suis un jeune papa, on a la chance avec ma femme d'avoir un fils qui a 4 ans et une petite demoiselle qui a 1 an et demi. Ma principale préoccupation, c'est de ne pas tout sacrifier à mon engagement politique. Et cet après-midi, j'ai bien l'intention d'aller faire une partie de foot avec mon fils, et puis de me promener. J'ai senti ce matin quand je suis parti qu'il en avait besoin. Donc voilà, je vais me consacrer à eux, voilà.
LAURENT DELAHOUSSE - D'accord, merci. Bon foot et bon dimanche.Source http://www.porte-parole.gouv.fr, le 28 novembre 2007