Texte intégral
Mesdames et Messieurs,
Je voudrais d'abord vous dire que ça fait chaud au coeur de voir autant de monde rassemblé. Comme Jacques Bernard et Guy-Michel Chauveau l'ont dit avant moi, on n'a pas toujours été aussi nombreux. Il nous est même arrivé sur ce chantier, à la veille de Noël, d'être seuls, un soir, enfermés par les ouvriers qui avaient cadenassé la grille. Jacques Bernard, Guy-Michel Chauveau et l'architecte et moi, nous avions cru que nous allions passer la nuit de Noël ici... Heureusement, Jacques Bernard est allé appeler un ouvrier de l'entretien de l'hôpital qui est venu avec une pince pour couper la chaîne de l'hôpital.
Ceci pour dire que, ça a été une aventure extraordinaire, une aventure difficile, mais aujourd'hui on est fiers de ce qu'on a réalisé. Et je voudrais commencer par remercier tous ceux qui sont à l'origine de cette réussite.
D'abord, Jacques Bernard et son équipe. Guy-Michel Chauveau l'a dit, c'est un directeur qui a beaucoup de défauts, il parle trop longtemps, il a tendance à exercer une autorité sur les présidents de conseils d'administration un peu excessive, mais la vérité c'est qu'il a mené merveilleusement bien ce chantier avec son équipe, dans les temps, dans les budgets, et tout en permettant à l'ensemble de l'hôpital de fonctionner sur les sites de Sablé et de La Flèche. Bravo Jacques Bernard ! Bravo à toute votre équipe !
Je voudrais remercier le directeur de l'Agence régionale d'hospitalisation, Jean-Christophe Paille, sans lequel naturellement nous n'aurions pas pu réaliser cet investissement considérable.
Je voudrais remercier tous les professionnels de santé, qui ont mis au service du projet leurs trésors de compétence et d'énergie.
Je voudrais remercier tout spécialement, Guy-Michel Chauveau. Parce qu'il faut dire les choses, ce n'était pas écrit, que le maire de Sablé et celui de La Flèche, à l'époque, allaient pouvoir s'entendre pour construire un nouvel hôpital. La vérité c'est que, Sablé et La Flèche, chacun sait que ce sont deux villes qui avaient tendance... allez, on ne va pas dire à se détester, mais enfin, en tout cas, à être en compétition. Et donc, ce qui était écrit, ce qui était normal, ce qui aurait dû se produire, ce qui se produit partout, c'est que Sablé se batte pour avoir son hôpital et le développer, et que La Flèche se batte pour avoir son hôpital et le développer. Et si on avait fait cela tous les deux, eh bien aujourd'hui on aurait plus que nos yeux pour pleurer. Nous avons ensemble réussi à surmonter nos divergences, surmonter la compétition qui existait entre nos villes pour bâtir un projet commun. Je crois que c'est un bel exemple de coopération, et moi aussi je veux dire à Guy-Michel Chauveau, merci pour son courage et pour son engagement.
Je veux remercier Pierre Touchard, le maire de Sablé. Je veux remercier tous les élus des cantons de La Flèche et de Sablé.
Et puis, je voudrais avoir un mot particulier pour deux personnes qui nous ont accompagnés dès le début. D'abord, Benoît Péricard, l'ancien directeur de l'Agence régionale de l'hospitalisation. Sans Benoît Péricard, on n'aurait jamais fait cet hôpital. Parce que c'est vrai que Guy-Michel et moi on avait cette idée, mais enfin, il fallait quand même que quelqu'un la valide. Car la vérité c'est qu'on pensait tous les deux que personne n'accepterait jamais, et notamment au niveau de l'administration de l'Etat, que personne n'accepterait jamais de financer un nouvel hôpital dans une période où on est plutôt en train de restructurer. Et c'est l'engagement de Benoît Péricard, c'est le travail qui a été fait par l'Agence régionale, ce sont les conclusions de l'Agence régionale qui nous ont permis d'imaginer ce projet commun.
Et puis, je voudrais remercier Janick Jouhatel, parce qu'il a réussi un exploit, celui d'abord de marier les deux hôpitaux de Sablé et de La Flèche, de marier ces hôpitaux avec la clinique, tout en dirigeant toujours le centre hospitalier spécialisé du Mans, c'est un exploit. Il peut être remercié pour l'effort qui a été le sien.
(Oui, vous pouvez applaudir Janick Jouhatel)
Enfin, vous me permettrez d'avoir une pensée particulière pour Jean-Pierre Derouade, qui fut l'un des fondateurs de l'Hôpital de Sablé, et qui fut aussi un des premiers à défendre le projet de fusion avec La Flèche ; Jean-Pierre Derouade nous a quittés.
Je ne vais pas citer tous les professionnels de santé qui se sont associés à ce projet ; mais je pense qu'en le citant lui, d'une certaine manière, on rend hommage à tous ceux qui ont travaillé pour rendre possible cette fusion.
Et puis enfin, je voudrais associer à cette inauguration la mémoire de Joël Le Theule et de Pierre Baguet, parce que sans eux il n'y aurait pas eu d'hôpital à Sablé, et donc il n'y aurait jamais eu de projet de fusion entre Sablé et La Flèche et d'hôpital au Bailleul.
Voilà, Mesdames et Messieurs, ce qui compte aujourd'hui, c'est le caractère partagé de cette réussite, c'est la convergence des efforts, c'est la confirmation qu'une politique de santé efficace passe par la collaboration volontariste des médecins, des personnels hospitaliers, des élus, des collectivités locales et des associations. Et tous doivent se voir reconnaître dans cette entreprise une part de responsabilité et une part de fierté.
Il se trouve que la date de cette inauguration coïncide avec la Journée mondiale de la lutte contre le sida. C'est l'occasion pour moi de réaffirmer l'engagement déterminé du Gouvernement dans la lutte contre l'épidémie, aux côtés de malades, aux côtés des associations, aux côtés des chercheurs et aux côtés des soignants.
L'Institut de veille sanitaire a produit récemment des données encourageantes. Elles indiquent que le nombre de contaminations nouvelles a baissé de 10 % entre 2004 et 2006.
Mais pourtant vous le savez, le combat est loin d'être gagné. Les progrès thérapeutiques endorment la prudence de certains. Dans la communauté homosexuelle, aucune baisse des contaminations ne se dessine. Chez les jeunes, la vigilance reste plus que jamais d'actualité.
Notre mobilisation doit donc rester totale. Il faut poursuivre une politique ambitieuse. Cette politique passe par une prévention plus efficace. L'Institut national de prévention et d'éducation à la santé a présenté la semaine dernière une campagne plus directe, plus explicite que les précédentes. Elle prévoit pour les territoires français d'outre-mer des messages spécifiques, mieux ciblés. Elle passe aussi, cette politique, par l'usage du préservatif. La disponibilité du préservatif à 20 centimes d'euros doit être réelle et aisée. Et je souhaite qu'elle soit rapidement proposée dans tous les lieux de grand passage.
Elle passe enfin par un dépistage plus large et plus précoce, pour permettre un traitement avant la maladie déclarée. Il est notamment prévu de lancer très bientôt une expérimentation pour mieux envisager l'usage des tests rapides dans ce dispositif.
Mesdames et messieurs,
Ce sont les valeurs de l'excellence et de la solidarité que nous célébrons ici, en inaugurant le Centre hospitalier Sarthe et Loir. Dans ce lieu placé au service des malades s'exerceront votre professionnalisme et votre humanité.
Je mentionnerai aussi votre patience et votre compréhension. Nous savons tous qu'elles sont grandes ; les premières semaines de la vie d'un hôpital comme celui-là permettent de le vérifier.
Le Centre hospitalier du Bailleul, Monsieur le Maire, est une structure naissante. La phase de découverte qu'il traverse est aussi une phase d'ajustement. Elle doit permettre d'apprécier et de résoudre une série de problèmes pratiques. Le nombre des places de parking vous est rapidement apparu insuffisant, eh bien il sera accru pour répondre aux besoins. De telles corrections sont naturellement la rançon de la complexité d'un chantier comme celui-là.
Le système de navettes reliant l'hôpital à nos communes est lui aussi susceptible d'amélioration. C'est le Conseil général qui en a la responsabilité ; il est en train de conduire une évaluation. Le droit à des transports rapides, efficaces et peu coûteux pour tous les malades est une évidence. Il guide d'ailleurs notre projet depuis sa conception. Soyez certains que si l'amélioration de ce service se révèle souhaitable, elle sera assurée dans les plus brefs délais.
Traiter rapidement les problèmes matériels c'est bien le moins que l'on doive à ceux qui ont la charge de notre santé. Peu de métiers sont en même temps des engagements. Le vôtre est un engagement avant d'être un métier. La réussite de ce chantier n'en a donc que plus de valeur.Source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 4 décembre 2007
Je voudrais d'abord vous dire que ça fait chaud au coeur de voir autant de monde rassemblé. Comme Jacques Bernard et Guy-Michel Chauveau l'ont dit avant moi, on n'a pas toujours été aussi nombreux. Il nous est même arrivé sur ce chantier, à la veille de Noël, d'être seuls, un soir, enfermés par les ouvriers qui avaient cadenassé la grille. Jacques Bernard, Guy-Michel Chauveau et l'architecte et moi, nous avions cru que nous allions passer la nuit de Noël ici... Heureusement, Jacques Bernard est allé appeler un ouvrier de l'entretien de l'hôpital qui est venu avec une pince pour couper la chaîne de l'hôpital.
Ceci pour dire que, ça a été une aventure extraordinaire, une aventure difficile, mais aujourd'hui on est fiers de ce qu'on a réalisé. Et je voudrais commencer par remercier tous ceux qui sont à l'origine de cette réussite.
D'abord, Jacques Bernard et son équipe. Guy-Michel Chauveau l'a dit, c'est un directeur qui a beaucoup de défauts, il parle trop longtemps, il a tendance à exercer une autorité sur les présidents de conseils d'administration un peu excessive, mais la vérité c'est qu'il a mené merveilleusement bien ce chantier avec son équipe, dans les temps, dans les budgets, et tout en permettant à l'ensemble de l'hôpital de fonctionner sur les sites de Sablé et de La Flèche. Bravo Jacques Bernard ! Bravo à toute votre équipe !
Je voudrais remercier le directeur de l'Agence régionale d'hospitalisation, Jean-Christophe Paille, sans lequel naturellement nous n'aurions pas pu réaliser cet investissement considérable.
Je voudrais remercier tous les professionnels de santé, qui ont mis au service du projet leurs trésors de compétence et d'énergie.
Je voudrais remercier tout spécialement, Guy-Michel Chauveau. Parce qu'il faut dire les choses, ce n'était pas écrit, que le maire de Sablé et celui de La Flèche, à l'époque, allaient pouvoir s'entendre pour construire un nouvel hôpital. La vérité c'est que, Sablé et La Flèche, chacun sait que ce sont deux villes qui avaient tendance... allez, on ne va pas dire à se détester, mais enfin, en tout cas, à être en compétition. Et donc, ce qui était écrit, ce qui était normal, ce qui aurait dû se produire, ce qui se produit partout, c'est que Sablé se batte pour avoir son hôpital et le développer, et que La Flèche se batte pour avoir son hôpital et le développer. Et si on avait fait cela tous les deux, eh bien aujourd'hui on aurait plus que nos yeux pour pleurer. Nous avons ensemble réussi à surmonter nos divergences, surmonter la compétition qui existait entre nos villes pour bâtir un projet commun. Je crois que c'est un bel exemple de coopération, et moi aussi je veux dire à Guy-Michel Chauveau, merci pour son courage et pour son engagement.
Je veux remercier Pierre Touchard, le maire de Sablé. Je veux remercier tous les élus des cantons de La Flèche et de Sablé.
Et puis, je voudrais avoir un mot particulier pour deux personnes qui nous ont accompagnés dès le début. D'abord, Benoît Péricard, l'ancien directeur de l'Agence régionale de l'hospitalisation. Sans Benoît Péricard, on n'aurait jamais fait cet hôpital. Parce que c'est vrai que Guy-Michel et moi on avait cette idée, mais enfin, il fallait quand même que quelqu'un la valide. Car la vérité c'est qu'on pensait tous les deux que personne n'accepterait jamais, et notamment au niveau de l'administration de l'Etat, que personne n'accepterait jamais de financer un nouvel hôpital dans une période où on est plutôt en train de restructurer. Et c'est l'engagement de Benoît Péricard, c'est le travail qui a été fait par l'Agence régionale, ce sont les conclusions de l'Agence régionale qui nous ont permis d'imaginer ce projet commun.
Et puis, je voudrais remercier Janick Jouhatel, parce qu'il a réussi un exploit, celui d'abord de marier les deux hôpitaux de Sablé et de La Flèche, de marier ces hôpitaux avec la clinique, tout en dirigeant toujours le centre hospitalier spécialisé du Mans, c'est un exploit. Il peut être remercié pour l'effort qui a été le sien.
(Oui, vous pouvez applaudir Janick Jouhatel)
Enfin, vous me permettrez d'avoir une pensée particulière pour Jean-Pierre Derouade, qui fut l'un des fondateurs de l'Hôpital de Sablé, et qui fut aussi un des premiers à défendre le projet de fusion avec La Flèche ; Jean-Pierre Derouade nous a quittés.
Je ne vais pas citer tous les professionnels de santé qui se sont associés à ce projet ; mais je pense qu'en le citant lui, d'une certaine manière, on rend hommage à tous ceux qui ont travaillé pour rendre possible cette fusion.
Et puis enfin, je voudrais associer à cette inauguration la mémoire de Joël Le Theule et de Pierre Baguet, parce que sans eux il n'y aurait pas eu d'hôpital à Sablé, et donc il n'y aurait jamais eu de projet de fusion entre Sablé et La Flèche et d'hôpital au Bailleul.
Voilà, Mesdames et Messieurs, ce qui compte aujourd'hui, c'est le caractère partagé de cette réussite, c'est la convergence des efforts, c'est la confirmation qu'une politique de santé efficace passe par la collaboration volontariste des médecins, des personnels hospitaliers, des élus, des collectivités locales et des associations. Et tous doivent se voir reconnaître dans cette entreprise une part de responsabilité et une part de fierté.
Il se trouve que la date de cette inauguration coïncide avec la Journée mondiale de la lutte contre le sida. C'est l'occasion pour moi de réaffirmer l'engagement déterminé du Gouvernement dans la lutte contre l'épidémie, aux côtés de malades, aux côtés des associations, aux côtés des chercheurs et aux côtés des soignants.
L'Institut de veille sanitaire a produit récemment des données encourageantes. Elles indiquent que le nombre de contaminations nouvelles a baissé de 10 % entre 2004 et 2006.
Mais pourtant vous le savez, le combat est loin d'être gagné. Les progrès thérapeutiques endorment la prudence de certains. Dans la communauté homosexuelle, aucune baisse des contaminations ne se dessine. Chez les jeunes, la vigilance reste plus que jamais d'actualité.
Notre mobilisation doit donc rester totale. Il faut poursuivre une politique ambitieuse. Cette politique passe par une prévention plus efficace. L'Institut national de prévention et d'éducation à la santé a présenté la semaine dernière une campagne plus directe, plus explicite que les précédentes. Elle prévoit pour les territoires français d'outre-mer des messages spécifiques, mieux ciblés. Elle passe aussi, cette politique, par l'usage du préservatif. La disponibilité du préservatif à 20 centimes d'euros doit être réelle et aisée. Et je souhaite qu'elle soit rapidement proposée dans tous les lieux de grand passage.
Elle passe enfin par un dépistage plus large et plus précoce, pour permettre un traitement avant la maladie déclarée. Il est notamment prévu de lancer très bientôt une expérimentation pour mieux envisager l'usage des tests rapides dans ce dispositif.
Mesdames et messieurs,
Ce sont les valeurs de l'excellence et de la solidarité que nous célébrons ici, en inaugurant le Centre hospitalier Sarthe et Loir. Dans ce lieu placé au service des malades s'exerceront votre professionnalisme et votre humanité.
Je mentionnerai aussi votre patience et votre compréhension. Nous savons tous qu'elles sont grandes ; les premières semaines de la vie d'un hôpital comme celui-là permettent de le vérifier.
Le Centre hospitalier du Bailleul, Monsieur le Maire, est une structure naissante. La phase de découverte qu'il traverse est aussi une phase d'ajustement. Elle doit permettre d'apprécier et de résoudre une série de problèmes pratiques. Le nombre des places de parking vous est rapidement apparu insuffisant, eh bien il sera accru pour répondre aux besoins. De telles corrections sont naturellement la rançon de la complexité d'un chantier comme celui-là.
Le système de navettes reliant l'hôpital à nos communes est lui aussi susceptible d'amélioration. C'est le Conseil général qui en a la responsabilité ; il est en train de conduire une évaluation. Le droit à des transports rapides, efficaces et peu coûteux pour tous les malades est une évidence. Il guide d'ailleurs notre projet depuis sa conception. Soyez certains que si l'amélioration de ce service se révèle souhaitable, elle sera assurée dans les plus brefs délais.
Traiter rapidement les problèmes matériels c'est bien le moins que l'on doive à ceux qui ont la charge de notre santé. Peu de métiers sont en même temps des engagements. Le vôtre est un engagement avant d'être un métier. La réussite de ce chantier n'en a donc que plus de valeur.Source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 4 décembre 2007