Texte intégral
Votre rapport d'orientation " Rentabilité et compétitivité des entreprises ", le montre : nous sommes en phase dans notre combat syndical pour une agriculture qui se conjugue au futur.
C'est à dire, une agriculture qui nous permet de vivre de notre métier, avec des entreprises performantes, des producteurs organisés dans la filière, qui répondent à la demande des consommateurs et de la société.
Pour tout cela, il faut une PAC au cur de l'Europe, avec des OCM consolidées et une mondialisation mieux maîtrisée.
Je vais reprendre ces différents points.
1-Une concurrence plus loyale dans l'Europe et à l'international
- Les négociations bilatérales de l'Union Européenne ne doivent pas conduire à sacrifier des pans entiers de notre agriculture. Il faut mettre de l'ordre dans la politique commerciale de l'Union
- OMC : réguler le commerce mondial est indispensable et c'est notre combat à Seattle et après. La FNPLégumes, était présente à Seattle dans la délégation conduite par la FNSEA.
-Elargissement : c'est un défi politique, économique et agricole.
-Les distorsions de concurrence en Europe : le marché commun, doit impliquer de mettre fin aux distorsions de charges fiscales, sociales et aussi environnementales, qui pénalisent nos entreprises face notamment aux pays du Sud.
2 - Des marchés organisés : PAC, OCM, budget
- La place de la PAC en Europe : exige un budget à la hauteur. Pas le moment de rogner sur les dépenses agricoles.
- Des OCM bien structurées. La FNSEA a souhaité que la Présidence Française de l'Union Européenne soit l'occasion de mettre en première priorité, l'amélioration de l'OCM fruits et légumes. Elle a appuyé les demandes de la FNPLégumes sur la révision de l'OCM et nous nous félicitons des avancées obtenues après le dernier Conseil Agricole du 20 novembre.
- La connaissance des marchés sur vos productions est également essentielle, sur le plan communautaire et national
3- Des producteurs organisés dans la filière et face à la grande distribution
- les régulations économiques et la grande distribution : notre combat commun, une vraie avancée syndicale. Pas pour casser la grande distribution, mais pour rééquilibrer. Nous avons donc dit aux Assises que Etat devait intervenir et arbitrer. Et la loi sur les Nouvelles Régulations Economiques a été déposée.
Nos objectifs :
o Mettre fin aux abus commerciaux.
o Rééquilibrer les partenariats avec la grande distribution.
o Revendiquer des prix et de la valeur ajoutée.
Il faut veiller, après la 1ere lecture par le Parlement, que la loi concrétise bien les avancées que nous avons obtenues jusqu'à présent lors de ce 1er examen du texte.
o En attendant, vigilance : avant le vote de la loi, notre action commune FNSEA FNPF FNPLégumes a fait reculer Carrefour en juin, qui voulait mettre une ristourne de 1% sur les fruits et légumes. Nous avons dit non et nous avons gagné : l'action commune, FNSEA- FNPL FNPF, ça paye !
- si l'Etat doit intervenir, il faut aussi que de leur côté, les producteurs s'organisent :
o une organisation incitative. L'organisation ça ne se décrète pas : c'est un acte volontaire, donc il faut un cadre suffisamment souple et adapté
o sur les légumes, l'Oniflhor doit justement avoir les moyens d'accompagner les projets économiques, collectifs ou d'entreprises
4- Des entreprises compétitives : la baisse des charges
- le problème des charges concerne toute l'agriculture, tous les chefs d'entreprise que nous sommes. Nous devons équilibrer nos comptes d'exploitation. Il y a aussi la suradministration
- actuellement, on nous rajoute une couche - TGAP, carburants en hausse...
- la FNSEA se bat pour la baisse des charges sociales, fiscales, financières. Et la simplification. Elle se bat pour une véritable politique de l'entreprise dans ce pays. Et une véritable politique de l'entreprise agricole. Qui tienne compte des spécificités de notre métier
- sur l'énergie, nous n'avons pas obtenu tout ce que nous voulions mais il y a quand même une réduction de la TIPP, qui descend à 16 centimes. Ce n'est pas la suppression, mais il ne reste plus que 16 centimes contre 52 avant. Le problème est l'augmentation du prix du brut. Nous avons aussi eu un allègement sur la CSG avec le plan Fabius, avec un vrai impact sur les agriculteurs.
- Il faut aussi des réponses adaptées à la spécificité des maraîchers :
o Sur l'emploi : les saisonniers, les 35 heures, avec des dispositifs souples qui tiennent compte de la nature de l'activité. Vos entreprises sont des gisements d'emplois et de main d'uvre : pour défendre l'emploi dans ce pays, il faut encourager vos entreprises et desserrer les charges et freins à l'emploi. Dans ce contexte, la réduction des charges sociales sur les travailleurs saisonniers, demandée et obtenue par la FNSEA, est passée en juin dernier, de 75% à 90% pour les producteurs de fruits et légumes : c'est une vraie avancée pour les entreprises.
o Cette baisse des charges en particulier sociales, est encore plus indispensable dans un secteur comme le vôtre qui affronte de face la concurrence et qui est en compétition avec des pays du Sud qui n'ont pas les mêmes niveaux d'exigences sociales, environnementales etc..
oSur l'eau, la défense de l'irrigation est fondamentale : c'est la défense de l'agriculture. Sans eau, pas d'agriculture. C'est l'équilibre de nos exploitations, particulièrement de productions comme les vôtres. Dans ce combat, nous devons tous être solidaires. Non à une taxation aveugle. L'agriculture ce n'est pas l'industrie, nos besoins sont différents, sont essentiels à notre activité il faut en tenir compte. Et puis, nous jouons aussi un rôle de recyclage.
5- Des agriculteurs qui répondent à la demande des consommateurs : qualité, sécurité, diversité
- il faut bâtir un véritable contrat de confiance avec les consommateurs sur la qualité, la sécurité, la diversité des produits
- valoriser l'image de nos produits, c'est capital, à tous les sens du termeNos efforts sur la qualité, la sécurité, nos savoirs faire, notre valorisation des terroirs, sont remarquables, alors faisons les mieux connaître. Vous êtes comme producteurs de légumes, très bien placés à cet égard : oui les légumes, c'est beau, c'est bon, c'est sain. Cela va dans le sens de ce que veut le consommateur : concilier santé, plaisir, équilibre.
-Des initiatives comme les rencontres citoyennes de l'alimentation sont primordiales. Je suis bien dans mon assiette.
-Mais nous devons aussi avoir le retour en prix et en valeur ajoutée, des efforts de qualité et cela aussi il faut l'expliquer au consommateur et le négocier avec nos partenaires d'aval
6- Des agriculteurs acteurs dans la société : défendre notre image
- Assez de caricatures et de déformation par les médias
- Notre métier est important pour la société et nous pouvons en être fiers. Nous le faisons de manière responsable. Entrepreneur par nature, nous sommes des entrepreneurs de la nature. Avec l'éthique.
- La multifonctionnalité place encore plus l'agriculture au cur de la société. Les producteurs de légumes sont au cur de cette multifonctionnalité : emploi, environnement, territoires, au cur de vos exploitations
- L'agriculture raisonnée sera demain un standard reconnu, qui engage chacun vers la voie d'un progrès général et réaliste : mieux d'environnement, tout en préservant l'équilibre économique de nos entreprises.
- Alors, fort de ce rôle pour la société, relevons la tête, soyons fiers et défendons notre image. Relevons tous ensemble ce défi paysan : vivre de notre métier et concilier modernité et tradition, au service des consommateurs et de la société. C'est ce projet que nous devons défendre tous ensemble aux élections Chambres d'Agriculture.
(Source http://www.fnsea.fr, le 18 décembre 2000).
C'est à dire, une agriculture qui nous permet de vivre de notre métier, avec des entreprises performantes, des producteurs organisés dans la filière, qui répondent à la demande des consommateurs et de la société.
Pour tout cela, il faut une PAC au cur de l'Europe, avec des OCM consolidées et une mondialisation mieux maîtrisée.
Je vais reprendre ces différents points.
1-Une concurrence plus loyale dans l'Europe et à l'international
- Les négociations bilatérales de l'Union Européenne ne doivent pas conduire à sacrifier des pans entiers de notre agriculture. Il faut mettre de l'ordre dans la politique commerciale de l'Union
- OMC : réguler le commerce mondial est indispensable et c'est notre combat à Seattle et après. La FNPLégumes, était présente à Seattle dans la délégation conduite par la FNSEA.
-Elargissement : c'est un défi politique, économique et agricole.
-Les distorsions de concurrence en Europe : le marché commun, doit impliquer de mettre fin aux distorsions de charges fiscales, sociales et aussi environnementales, qui pénalisent nos entreprises face notamment aux pays du Sud.
2 - Des marchés organisés : PAC, OCM, budget
- La place de la PAC en Europe : exige un budget à la hauteur. Pas le moment de rogner sur les dépenses agricoles.
- Des OCM bien structurées. La FNSEA a souhaité que la Présidence Française de l'Union Européenne soit l'occasion de mettre en première priorité, l'amélioration de l'OCM fruits et légumes. Elle a appuyé les demandes de la FNPLégumes sur la révision de l'OCM et nous nous félicitons des avancées obtenues après le dernier Conseil Agricole du 20 novembre.
- La connaissance des marchés sur vos productions est également essentielle, sur le plan communautaire et national
3- Des producteurs organisés dans la filière et face à la grande distribution
- les régulations économiques et la grande distribution : notre combat commun, une vraie avancée syndicale. Pas pour casser la grande distribution, mais pour rééquilibrer. Nous avons donc dit aux Assises que Etat devait intervenir et arbitrer. Et la loi sur les Nouvelles Régulations Economiques a été déposée.
Nos objectifs :
o Mettre fin aux abus commerciaux.
o Rééquilibrer les partenariats avec la grande distribution.
o Revendiquer des prix et de la valeur ajoutée.
Il faut veiller, après la 1ere lecture par le Parlement, que la loi concrétise bien les avancées que nous avons obtenues jusqu'à présent lors de ce 1er examen du texte.
o En attendant, vigilance : avant le vote de la loi, notre action commune FNSEA FNPF FNPLégumes a fait reculer Carrefour en juin, qui voulait mettre une ristourne de 1% sur les fruits et légumes. Nous avons dit non et nous avons gagné : l'action commune, FNSEA- FNPL FNPF, ça paye !
- si l'Etat doit intervenir, il faut aussi que de leur côté, les producteurs s'organisent :
o une organisation incitative. L'organisation ça ne se décrète pas : c'est un acte volontaire, donc il faut un cadre suffisamment souple et adapté
o sur les légumes, l'Oniflhor doit justement avoir les moyens d'accompagner les projets économiques, collectifs ou d'entreprises
4- Des entreprises compétitives : la baisse des charges
- le problème des charges concerne toute l'agriculture, tous les chefs d'entreprise que nous sommes. Nous devons équilibrer nos comptes d'exploitation. Il y a aussi la suradministration
- actuellement, on nous rajoute une couche - TGAP, carburants en hausse...
- la FNSEA se bat pour la baisse des charges sociales, fiscales, financières. Et la simplification. Elle se bat pour une véritable politique de l'entreprise dans ce pays. Et une véritable politique de l'entreprise agricole. Qui tienne compte des spécificités de notre métier
- sur l'énergie, nous n'avons pas obtenu tout ce que nous voulions mais il y a quand même une réduction de la TIPP, qui descend à 16 centimes. Ce n'est pas la suppression, mais il ne reste plus que 16 centimes contre 52 avant. Le problème est l'augmentation du prix du brut. Nous avons aussi eu un allègement sur la CSG avec le plan Fabius, avec un vrai impact sur les agriculteurs.
- Il faut aussi des réponses adaptées à la spécificité des maraîchers :
o Sur l'emploi : les saisonniers, les 35 heures, avec des dispositifs souples qui tiennent compte de la nature de l'activité. Vos entreprises sont des gisements d'emplois et de main d'uvre : pour défendre l'emploi dans ce pays, il faut encourager vos entreprises et desserrer les charges et freins à l'emploi. Dans ce contexte, la réduction des charges sociales sur les travailleurs saisonniers, demandée et obtenue par la FNSEA, est passée en juin dernier, de 75% à 90% pour les producteurs de fruits et légumes : c'est une vraie avancée pour les entreprises.
o Cette baisse des charges en particulier sociales, est encore plus indispensable dans un secteur comme le vôtre qui affronte de face la concurrence et qui est en compétition avec des pays du Sud qui n'ont pas les mêmes niveaux d'exigences sociales, environnementales etc..
oSur l'eau, la défense de l'irrigation est fondamentale : c'est la défense de l'agriculture. Sans eau, pas d'agriculture. C'est l'équilibre de nos exploitations, particulièrement de productions comme les vôtres. Dans ce combat, nous devons tous être solidaires. Non à une taxation aveugle. L'agriculture ce n'est pas l'industrie, nos besoins sont différents, sont essentiels à notre activité il faut en tenir compte. Et puis, nous jouons aussi un rôle de recyclage.
5- Des agriculteurs qui répondent à la demande des consommateurs : qualité, sécurité, diversité
- il faut bâtir un véritable contrat de confiance avec les consommateurs sur la qualité, la sécurité, la diversité des produits
- valoriser l'image de nos produits, c'est capital, à tous les sens du termeNos efforts sur la qualité, la sécurité, nos savoirs faire, notre valorisation des terroirs, sont remarquables, alors faisons les mieux connaître. Vous êtes comme producteurs de légumes, très bien placés à cet égard : oui les légumes, c'est beau, c'est bon, c'est sain. Cela va dans le sens de ce que veut le consommateur : concilier santé, plaisir, équilibre.
-Des initiatives comme les rencontres citoyennes de l'alimentation sont primordiales. Je suis bien dans mon assiette.
-Mais nous devons aussi avoir le retour en prix et en valeur ajoutée, des efforts de qualité et cela aussi il faut l'expliquer au consommateur et le négocier avec nos partenaires d'aval
6- Des agriculteurs acteurs dans la société : défendre notre image
- Assez de caricatures et de déformation par les médias
- Notre métier est important pour la société et nous pouvons en être fiers. Nous le faisons de manière responsable. Entrepreneur par nature, nous sommes des entrepreneurs de la nature. Avec l'éthique.
- La multifonctionnalité place encore plus l'agriculture au cur de la société. Les producteurs de légumes sont au cur de cette multifonctionnalité : emploi, environnement, territoires, au cur de vos exploitations
- L'agriculture raisonnée sera demain un standard reconnu, qui engage chacun vers la voie d'un progrès général et réaliste : mieux d'environnement, tout en préservant l'équilibre économique de nos entreprises.
- Alors, fort de ce rôle pour la société, relevons la tête, soyons fiers et défendons notre image. Relevons tous ensemble ce défi paysan : vivre de notre métier et concilier modernité et tradition, au service des consommateurs et de la société. C'est ce projet que nous devons défendre tous ensemble aux élections Chambres d'Agriculture.
(Source http://www.fnsea.fr, le 18 décembre 2000).