Texte intégral
R. Sicard.- Hier, il y a avait une convention de l'UMP sur l'Europe, c'est N. Sarkozy qui a conclu les travaux. Au fond, est-ce que N. Sarkozy est toujours le vrai patron de l'UMP ?
R.- Ah, toujours. Il en est l'inspirateur, il en est l'animateur, et notamment sur le dossier européen, qui est un des grands dossiers de l'UMP, puisque nous avons des échéances très importantes : le 4 février, on va ratifier le traité de Lisbonne, on a la présidence française, on va avoir en 2009 des élections européennes. Le dossier européen, c'est un grand dossier de réussite, pour Nicolas, et pour l'UMP.
Q.- Alors, le problème, c'est que N. Sarkozy baisse dans les sondages - 8 points dans un dernier sondage. Est-ce que le risque, ce n'est pas qu'il entraîne, justement, l'UMP, dans sa chute ?
R.- Ecoutez, cette chute, elle ne m'inquiète guère. C'est une chute du mois de janvier, nous sommes un peu au coeur de l'hiver et je sais que le mois de février va être un bon mois pour le Gouvernement. Il n'y a pas...
Q.- Qu'est-ce qui vous fait dire ça ?
R.- Dans les cartons du Gouvernement, il n'y a pas d'augmentation de taxes, comme je l'entends ici ou là, au contraire, il y a des bonnes nouvelles : on va ratifier le traité européen et sur ce sujet, la gauche est divisée, la gauche est dispersée, la gauche est éclatée ; on va avoir un nouveau contrat de travail, qui va apporter, pour l'emploi, plus de souplesse et plus de sécurité. Et puis aussi, ça c'est très important, le Gouvernement va engager la réforme des retraites, avec notamment, pour prochainement, l'augmentation des petites retraites.
Q.- Alors ça, c'est une annonce que vous faites.
R.- C'est dans les cartons du Gouvernement, c'est pour les semaines qui viennent et ce sont des bonnes nouvelles. Donc, quand je vois en perspective ce que le Gouvernement a sur ses dossiers, sur la table aujourd'hui, j'ai confiance dans la perception qu'auront les Français, N. Sarkozy tient ses engagements. C'est difficile d'avoir des résultats immédiats, il avait pris des engagements sur les petites retraites, ces engagements seront tenus.
Q.- Sur les retraites, il y a une bonne nouvelle que vous annoncez, mais il y a une mauvaise nouvelle, c'est que l'on passera à 41 ans de cotisations.
R.- Ça, c'est la réforme de 2003 qui continuera. Mais ce qui est très important, c'est que l'on puisse faire en sorte que, à la retraite, on ait une amélioration du pouvoir d'achat, une amélioration des conditions de vie. C'est un engagement du Président, ce sera réalisé par le Gouvernement.
Q.- Cette hausse des petites retraites, c'est combien ?
R.- Le Président s'est engagé à 25 % sur le quinquennat, ce programme sera respecté.
Q.- Je reviens sur les sondages. Cette baisse de N. Sarkozy, vous l'expliquez comment ? Ce matin, on lit deux explications : l'exposition de la vie privée et le pouvoir d'achat. L'exposition de la vie privée, d'abord, ça vous paraît une explication ?
R.- Je ne le crois pas. Je pense vraiment qu'il y a un certain nombre de petits mécontentements ici ou là, qui se sont cristallisés, qui se sont rassemblés, et ça donne une petite déprime dans les sondages, notamment, je pense que le rapport Attali, de ce point de vue là, n'a pas été bien expliqué.
Q.- Vous avez été très critique, dessus.
R.- Vous savez, moi, je suis en charge du débat à l'UMP et j'oriente un peu le débat. J'avais dit : sur les tests ADN, il faut aller plutôt dans cette direction. On a suivi cette direction. J'avais dit : sur la politisation des municipales, attention, les élections municipales, c'est d'abord des élections locales. On a suivi ma position. Sur le rapport Attali, je dis tout de suite : attention ! C'est un catalogue de mesures qui ne sont pas expliquées et pour lesquelles il y a, pour un certain nombre de professions et je pense à tout l'artisanat, des menaces réelles. N'oublions pas ces deux millions d'artisans...
Q.- Il y avait la grève des taxis, hier.
R.- Il y a deux millions d'artisans, deux millions de travailleurs indépendants. Il faut y penser, à cette France-là. C'est une France où il existe encore l'ascenseur social. Vous voyez des apprentis dans l'artisanat, qui deviennent patrons. Où voit-on ça dans la société aujourd'hui ? Donc, protégeons ces métiers-là, développons, modernisons la France, mais aussi respectons un certain nombre de nos traditions professionnelles, qui sont très importantes aussi, sur la France de demain, mais aussi la France de toujours.
Q.- La baisse dans les sondages, est-ce qu'elle ne s'explique pas aussi par une déception sur le pouvoir d'achat ? Est-ce que la France d'en bas, comme vous dites, n'est pas déçue après les promesses qui avaient été faites ?
R.- Je crois que là, il y a un problème d'explications. Je souhaite que le Gouvernement donne un peu plus de lisibilité à son action. Parce que quand je vois qu'en 2007, le nombre de chômeurs a diminué de 200.000 et que le Gouvernement n'en parle pas, quelle est la meilleure action pour le pouvoir d'achat, si ce n'est la baisse du chômage ? Plus de gens au travail. Nous avons le meilleur résultat sur l'emploi depuis très longtemps et c'est mon Gouvernement qui avait engagé cette baisse du chômage, qui a été continue. 200.000 chômeurs de moins en 2007, c'est un excellent résultat. Que le Gouvernement l'explique, que le Gouvernement mette ses actions en perspective, nous annonce le programme de réforme pour 2008. Il y a un problème de lisibilité mais pas un problème de résultat.
Q.- Justement, est-ce que F. Fillon, chef du Gouvernement, doit s'exposer davantage ? Il est maintenant devant N. Sarkozy dans les sondages.
R.- Je pense que c'est toujours à peu près la même chose dans la 5ème République : celui qui s'expose fait l'affaire de celui qui est protégé, celui qui s'expose protège l'autre. D'habitude, c'est le Premier ministre qui s'expose et qui protège le Président. Là, nous sommes un peu dans la situation inverse. Il est important que pour notre pays et pour l'action de réforme, il faut continuer les réformes, ce pays a besoin de réformes, à l'UMP nous sommes des réformateurs. Au Premier ministre de nous annoncer pour 2008, pour 2009, le programme de réformes. Organiser les priorités...
Q.- F. Fillon doit s'exposer plus, c'est ça que vous dites ?
R.- Je pense qu'il doit expliquer clairement les priorités, mettre les réformes dans l'ordre, et qu'on ait plus de lisibilité sur le travail que va faire le Gouvernement pour la France.
Q.- Est-ce qu'il faudra modifier le Gouvernement après les municipales ?
R.- Probablement, oui. Il y aura sans doute besoin, dans un certain nombre de secteurs, de professionnalisme. Il faut sans doute donner un nouvel élan pour la politique de réforme. Il faut réussir...
Q.- Il faut des spécialistes de la politique au Gouvernement ?
R.- Je pense qu'il faut des professionnels, oui. Vous savez, j'ai déjeuné hier avec...
Q.- Et là, il y a un peu d'amateurisme, selon vous ?
R.- Je pense qu'il faut professionnaliser l'action. J'ai déjeuné hier avec J.- M. Aznar, l'ancien président du gouvernement espagnol, une personnalité qui a beaucoup réformé. Il me disait : « Tu sais, il faut que Nicolas réussisse. Pour la réforme en Europe, on n'a pas le droit d'échouer. Il y a tant d'espoir en France, il y a eu tant d'espoir aussi en Europe, qu'il faut aider le Président à réussir. Pour cela il faut mobiliser tous les talents et un certain nombre de talents professionnels ».
Q.- A propos de l'Europe, Bruxelles a adressé hier une mise en garde sévère à la France, il y aurait trop de déficits, les déficits seraient trop élevés. Comment la France peut résorber ces déficits, sans augmenter les impôts ?
R.- Il est clair qu'il n'y a pas de projet d'augmentation de taxes dans les cartons du Gouvernement. Je vous dis : dans les cartons du Gouvernement, que des bonnes nouvelles. Donc, il est clair...
Q.- Alors, comment on répond à Bruxelles ?
R.- En diminuant la dépense publique, c'est ce qu'a engagé le Gouvernement, avec une réforme de l'Etat, profonde, qui est aujourd'hui engagée, qui va produire, progressivement, ses résultats. Mais c'est très important de réformer l'Etat.
Q.- Le Gouvernement a décidé de supprimer la Pentecôte comme jour travaillé, ça redevient un jour férié. C'est vous qui aviez décidé que ce jour serait travaillé, après le drame de la canicule. Comment vous réagissez ?
R.- D'abord, je constate une réussite : c'est que la Journée nationale de solidarité a produit 2 milliards par an, pour les personnes âgées, pour les personnes handicapées. Une journée de travail, 2 milliards de francs pour les personnes dépendantes. Alors, qu'on choisisse le lundi de Pentecôte ou qu'on choisisse une autre journée dans l'année, moi, je laisse le choix au Gouvernement, je n'en fais pas quelque chose de prioritaire, pour moi. Ce que je remarque quand même, c'est qu'on va avoir un mois de mai avec beaucoup de ponts. Comme l'ascension va venir juste avant la Pentecôte, il va y avoir, par exemple, un pont de 5 jours. Quand on dit qu'il faut travailler plus, il est clair que l'on va avoir un mois de mai qui va ressembler, un peu, du point de vue du travail à un gruyère. Je pense que l'idée de supprimer un jour férié, surtout que le lundi de Pentecôte ce n'est pas une fête religieuse. Mais, je comprends, il y a eu des mécontentements, il y a eu des corridas - j'aime la corrida - je respecte les décisions : une journée de travail. Ce qui compte, c'est de financer le social par le travail. C'est ça l'idée que j'avais, et c'est l'idée que N. Sarkozy reprend, qui est très importante : le progrès social passe par l'augmentation du travail.
Q.- Merci J.-P. Raffarin. William, c'est à vous.
W. Leymergie : Bon, d'accord. Demandez à votre invité... Vous reviendrez nous voir et puis vous me chanterez : « TELEMATIN », un jour, quand vous voudrez. Vous me le ferez un jour ? Non ?
R.- Volontiers, volontiers. Ça vient assez vite, il ne faudrait pas me pousser beaucoup !
W. Leymergie : Ben, allez...
Essayez, allez-y !
W. Leymergie : C'est comme dans le truc, là, le gars qui vend des lunettes, vous savez, avec Johnny : "Nin-Nin-Nin-Nin...". C'est quatre syllabes, c'est « TE-LE-MA-TIN » !
R.- Je vous demande de bien vouloir respecter cet immense créateur qu'est Johnny Hallyday.
W. Leymergie : J'aurai essayé ! Bon, tant pis, une autre fois. Merci de votre visite. Au revoir.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 31 janvier 2008
R.- Ah, toujours. Il en est l'inspirateur, il en est l'animateur, et notamment sur le dossier européen, qui est un des grands dossiers de l'UMP, puisque nous avons des échéances très importantes : le 4 février, on va ratifier le traité de Lisbonne, on a la présidence française, on va avoir en 2009 des élections européennes. Le dossier européen, c'est un grand dossier de réussite, pour Nicolas, et pour l'UMP.
Q.- Alors, le problème, c'est que N. Sarkozy baisse dans les sondages - 8 points dans un dernier sondage. Est-ce que le risque, ce n'est pas qu'il entraîne, justement, l'UMP, dans sa chute ?
R.- Ecoutez, cette chute, elle ne m'inquiète guère. C'est une chute du mois de janvier, nous sommes un peu au coeur de l'hiver et je sais que le mois de février va être un bon mois pour le Gouvernement. Il n'y a pas...
Q.- Qu'est-ce qui vous fait dire ça ?
R.- Dans les cartons du Gouvernement, il n'y a pas d'augmentation de taxes, comme je l'entends ici ou là, au contraire, il y a des bonnes nouvelles : on va ratifier le traité européen et sur ce sujet, la gauche est divisée, la gauche est dispersée, la gauche est éclatée ; on va avoir un nouveau contrat de travail, qui va apporter, pour l'emploi, plus de souplesse et plus de sécurité. Et puis aussi, ça c'est très important, le Gouvernement va engager la réforme des retraites, avec notamment, pour prochainement, l'augmentation des petites retraites.
Q.- Alors ça, c'est une annonce que vous faites.
R.- C'est dans les cartons du Gouvernement, c'est pour les semaines qui viennent et ce sont des bonnes nouvelles. Donc, quand je vois en perspective ce que le Gouvernement a sur ses dossiers, sur la table aujourd'hui, j'ai confiance dans la perception qu'auront les Français, N. Sarkozy tient ses engagements. C'est difficile d'avoir des résultats immédiats, il avait pris des engagements sur les petites retraites, ces engagements seront tenus.
Q.- Sur les retraites, il y a une bonne nouvelle que vous annoncez, mais il y a une mauvaise nouvelle, c'est que l'on passera à 41 ans de cotisations.
R.- Ça, c'est la réforme de 2003 qui continuera. Mais ce qui est très important, c'est que l'on puisse faire en sorte que, à la retraite, on ait une amélioration du pouvoir d'achat, une amélioration des conditions de vie. C'est un engagement du Président, ce sera réalisé par le Gouvernement.
Q.- Cette hausse des petites retraites, c'est combien ?
R.- Le Président s'est engagé à 25 % sur le quinquennat, ce programme sera respecté.
Q.- Je reviens sur les sondages. Cette baisse de N. Sarkozy, vous l'expliquez comment ? Ce matin, on lit deux explications : l'exposition de la vie privée et le pouvoir d'achat. L'exposition de la vie privée, d'abord, ça vous paraît une explication ?
R.- Je ne le crois pas. Je pense vraiment qu'il y a un certain nombre de petits mécontentements ici ou là, qui se sont cristallisés, qui se sont rassemblés, et ça donne une petite déprime dans les sondages, notamment, je pense que le rapport Attali, de ce point de vue là, n'a pas été bien expliqué.
Q.- Vous avez été très critique, dessus.
R.- Vous savez, moi, je suis en charge du débat à l'UMP et j'oriente un peu le débat. J'avais dit : sur les tests ADN, il faut aller plutôt dans cette direction. On a suivi cette direction. J'avais dit : sur la politisation des municipales, attention, les élections municipales, c'est d'abord des élections locales. On a suivi ma position. Sur le rapport Attali, je dis tout de suite : attention ! C'est un catalogue de mesures qui ne sont pas expliquées et pour lesquelles il y a, pour un certain nombre de professions et je pense à tout l'artisanat, des menaces réelles. N'oublions pas ces deux millions d'artisans...
Q.- Il y avait la grève des taxis, hier.
R.- Il y a deux millions d'artisans, deux millions de travailleurs indépendants. Il faut y penser, à cette France-là. C'est une France où il existe encore l'ascenseur social. Vous voyez des apprentis dans l'artisanat, qui deviennent patrons. Où voit-on ça dans la société aujourd'hui ? Donc, protégeons ces métiers-là, développons, modernisons la France, mais aussi respectons un certain nombre de nos traditions professionnelles, qui sont très importantes aussi, sur la France de demain, mais aussi la France de toujours.
Q.- La baisse dans les sondages, est-ce qu'elle ne s'explique pas aussi par une déception sur le pouvoir d'achat ? Est-ce que la France d'en bas, comme vous dites, n'est pas déçue après les promesses qui avaient été faites ?
R.- Je crois que là, il y a un problème d'explications. Je souhaite que le Gouvernement donne un peu plus de lisibilité à son action. Parce que quand je vois qu'en 2007, le nombre de chômeurs a diminué de 200.000 et que le Gouvernement n'en parle pas, quelle est la meilleure action pour le pouvoir d'achat, si ce n'est la baisse du chômage ? Plus de gens au travail. Nous avons le meilleur résultat sur l'emploi depuis très longtemps et c'est mon Gouvernement qui avait engagé cette baisse du chômage, qui a été continue. 200.000 chômeurs de moins en 2007, c'est un excellent résultat. Que le Gouvernement l'explique, que le Gouvernement mette ses actions en perspective, nous annonce le programme de réforme pour 2008. Il y a un problème de lisibilité mais pas un problème de résultat.
Q.- Justement, est-ce que F. Fillon, chef du Gouvernement, doit s'exposer davantage ? Il est maintenant devant N. Sarkozy dans les sondages.
R.- Je pense que c'est toujours à peu près la même chose dans la 5ème République : celui qui s'expose fait l'affaire de celui qui est protégé, celui qui s'expose protège l'autre. D'habitude, c'est le Premier ministre qui s'expose et qui protège le Président. Là, nous sommes un peu dans la situation inverse. Il est important que pour notre pays et pour l'action de réforme, il faut continuer les réformes, ce pays a besoin de réformes, à l'UMP nous sommes des réformateurs. Au Premier ministre de nous annoncer pour 2008, pour 2009, le programme de réformes. Organiser les priorités...
Q.- F. Fillon doit s'exposer plus, c'est ça que vous dites ?
R.- Je pense qu'il doit expliquer clairement les priorités, mettre les réformes dans l'ordre, et qu'on ait plus de lisibilité sur le travail que va faire le Gouvernement pour la France.
Q.- Est-ce qu'il faudra modifier le Gouvernement après les municipales ?
R.- Probablement, oui. Il y aura sans doute besoin, dans un certain nombre de secteurs, de professionnalisme. Il faut sans doute donner un nouvel élan pour la politique de réforme. Il faut réussir...
Q.- Il faut des spécialistes de la politique au Gouvernement ?
R.- Je pense qu'il faut des professionnels, oui. Vous savez, j'ai déjeuné hier avec...
Q.- Et là, il y a un peu d'amateurisme, selon vous ?
R.- Je pense qu'il faut professionnaliser l'action. J'ai déjeuné hier avec J.- M. Aznar, l'ancien président du gouvernement espagnol, une personnalité qui a beaucoup réformé. Il me disait : « Tu sais, il faut que Nicolas réussisse. Pour la réforme en Europe, on n'a pas le droit d'échouer. Il y a tant d'espoir en France, il y a eu tant d'espoir aussi en Europe, qu'il faut aider le Président à réussir. Pour cela il faut mobiliser tous les talents et un certain nombre de talents professionnels ».
Q.- A propos de l'Europe, Bruxelles a adressé hier une mise en garde sévère à la France, il y aurait trop de déficits, les déficits seraient trop élevés. Comment la France peut résorber ces déficits, sans augmenter les impôts ?
R.- Il est clair qu'il n'y a pas de projet d'augmentation de taxes dans les cartons du Gouvernement. Je vous dis : dans les cartons du Gouvernement, que des bonnes nouvelles. Donc, il est clair...
Q.- Alors, comment on répond à Bruxelles ?
R.- En diminuant la dépense publique, c'est ce qu'a engagé le Gouvernement, avec une réforme de l'Etat, profonde, qui est aujourd'hui engagée, qui va produire, progressivement, ses résultats. Mais c'est très important de réformer l'Etat.
Q.- Le Gouvernement a décidé de supprimer la Pentecôte comme jour travaillé, ça redevient un jour férié. C'est vous qui aviez décidé que ce jour serait travaillé, après le drame de la canicule. Comment vous réagissez ?
R.- D'abord, je constate une réussite : c'est que la Journée nationale de solidarité a produit 2 milliards par an, pour les personnes âgées, pour les personnes handicapées. Une journée de travail, 2 milliards de francs pour les personnes dépendantes. Alors, qu'on choisisse le lundi de Pentecôte ou qu'on choisisse une autre journée dans l'année, moi, je laisse le choix au Gouvernement, je n'en fais pas quelque chose de prioritaire, pour moi. Ce que je remarque quand même, c'est qu'on va avoir un mois de mai avec beaucoup de ponts. Comme l'ascension va venir juste avant la Pentecôte, il va y avoir, par exemple, un pont de 5 jours. Quand on dit qu'il faut travailler plus, il est clair que l'on va avoir un mois de mai qui va ressembler, un peu, du point de vue du travail à un gruyère. Je pense que l'idée de supprimer un jour férié, surtout que le lundi de Pentecôte ce n'est pas une fête religieuse. Mais, je comprends, il y a eu des mécontentements, il y a eu des corridas - j'aime la corrida - je respecte les décisions : une journée de travail. Ce qui compte, c'est de financer le social par le travail. C'est ça l'idée que j'avais, et c'est l'idée que N. Sarkozy reprend, qui est très importante : le progrès social passe par l'augmentation du travail.
Q.- Merci J.-P. Raffarin. William, c'est à vous.
W. Leymergie : Bon, d'accord. Demandez à votre invité... Vous reviendrez nous voir et puis vous me chanterez : « TELEMATIN », un jour, quand vous voudrez. Vous me le ferez un jour ? Non ?
R.- Volontiers, volontiers. Ça vient assez vite, il ne faudrait pas me pousser beaucoup !
W. Leymergie : Ben, allez...
Essayez, allez-y !
W. Leymergie : C'est comme dans le truc, là, le gars qui vend des lunettes, vous savez, avec Johnny : "Nin-Nin-Nin-Nin...". C'est quatre syllabes, c'est « TE-LE-MA-TIN » !
R.- Je vous demande de bien vouloir respecter cet immense créateur qu'est Johnny Hallyday.
W. Leymergie : J'aurai essayé ! Bon, tant pis, une autre fois. Merci de votre visite. Au revoir.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 31 janvier 2008