Interview de M. Alain Marleix, secrétaire d'Etat aux anciens combattants, à Europe 1 le 21 février 2008, sur les enjeux des élections municipales et cantonales pour l'UMP.

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Média : Europe 1

Texte intégral

J.-P. Elkabbach.- Ce soir, les listes pour les municipales sont déposées avec leurs têtes de listes, leur composition pour le premier tour. Europe 1 reçoit, écoute les maîtres es géographie et carte électorale ; aujourd'hui, pour l'UMP A. Marleix. Bonjour monsieur Marleix !
R.- Bonjour J.-P.Elkabbach.
Q.- Vous êtes le ministre le plus inconnu du gouvernement Fillon, ça ne vous fait rien ?
R.- Je ne suis pas sûr que ce soit tout à fait vrai, je suis connu dans le domaine où je travaille, notamment auprès des Anciens combattants et de la Défense.
Q.- Vous êtes secrétaire d'Etat à la Défense et des Anciens combattants, et surtout vous êtes responsable de la carte de tous les UMP et alliés aux municipales, la carte électorale française. Et là, vous êtes un des grands experts français. L'opposition prévoit à propos des municipales un raz-de-marée en sa faveur ; combien avez-vous prévu de défaites de votre camp ?
R.- D'abord en matière électorale, je pense qu'il ne faut surtout pas être présomptueux et encore moins péremptoire. Les Français voteront dans un mois et on verra après le premier tour, le 9, et après le deuxième tour, le 16 mars, ce qui va se passer. Pour l'instant, bien sûr, nous faisons tout pour gagner et pour mobiliser notre électorat pour ces élections cantonales et municipales qui ont un enjeu fort, c'est un enjeu de proximité puisqu'il s'agit de gérer des collectivités territoriales, donc la vie quotidienne des Français, à travers les départements et les communes, les 36.000 communes de France.
Q.- Les cantonales, les listes ont été déposées hier soir, et les cantonales, ça représentent beaucoup d'argent dans les budgets de l'Etat aussi ?
R.- Ça représente beaucoup d'argent, c'est hors du budget de l'Etat, c'est le budget des collectivités locales, mais c'est 50 milliards d'euros chaque année, pour le budget des cents départements français. C'est l'action sociale, ce sont les routes, ce sont les grandes infrastructures, ce sont les collèges et ce sont tout ce qui est lié à la culture et au tourisme. Donc une grande importance pratique.
Q.- A l'échelle nationale et à Paris, on parle beaucoup de dissidence en 2008.
R.- Oui. Alors là, il faut tout à fait relativiser. Il y a moins de dissidence que lors des précédentes élections municipales.
Q.- Oui, mais ça veut dire qu'il y en a quand même beaucoup...
R.- Il y en avait 45 en 2001 à l'époque c'était le RPR et l'UDF et les divers droite, aujourd'hui c'est l'UMP avec le Nouveau centre la Gauche moderne, il y a moins de 15 dissidences. Moins de 15 au lieu de 45, c'est trois fois moins si je ne me trompe...
Q.- Et vous comptez Paris ?
R.- Je compte Paris, je compte les listes des arrondissements de Paris, de Lyon et de Marseille, donc il y a trois fois moins de dissidence que la dernière fois.
Q.- Vous êtes matin, soir et nuit en déplacement, est-ce que vous avez constaté aussi le nombre de candidats qui n'affichent pas leur appartenance à l'UMP ou le soutien de l'UMP par une sorte de prudence ?
R.- Non, mais ça c'est un marronnier qui revient à chaque élection municipale et cantonale, c'est-à-dire c'est tous les six ans. C'est des marronniers qui fleurissent non pas tous les ans, mais tous les six ans. C'est vrai que sur des élections locales, les élections cantonales, moi, je suis secrétaire national de l'UMP chargé des élections, je suis candidat aux élections cantonales, c'est un intérêt local. Tout le monde sait que j'étais député UMP...
Q.- Mais vous ne mettez pas l'étiquette UMP ?
R.- On ne met pas l'étiquette UMP, mais non, on rassemble tout le monde pour des élections locales.
Q.- Alors on fait le tour de France, vous voulez ?
R.- Oui.
Q.- D'abord le Midi, d'après les prévisions et les sondages connus ou secrets, quelles villes vous gagnez et quelles villes vous perdez ?
R.- Ecoutez, moi, je travaille d'abord que sur des sondages connus, c'est-àdire les vôtres. Ceux de la presse des grands quotidiens régionaux, qui font des sondages tous les jours.
Q.- Il doit y en avoir quelques-uns de par-ci par-là, de secrets ?
R.- Voilà, on en a fait aussi pour nous, pour travailler et pour prendre les décisions, on ne les prend pas à l'aveuglette. Donc on a besoin dans certains endroits de faire des sondages. Mais les sondages publics tels qu'ils sont parus dans La Provence, dans Sud Ouest, dans Nice-Matin, ou dans Midi Libre, ils sont bons, ils sont bons dans le Midi, dans les villes du Midi. Que ce soit à Marseille, que ce soit à Nice, que ce soit à Toulon, et que ce soit à Nîmes, même à Alès qui est une ville difficile, berceau des Cévennes, où il y a une très forte tradition de gauche, le député-maire sortant est à 60 % d'intentions de vote.
Q.- Perpignan ?
R.- Voilà c'est bon à Perpignan, c'est bon à Sète, c'est bon à Béziers, c'est bon à Nîmes, je l'ai dit je crois. C'est très bon à Bordeaux, puisque vous avez vu que les sondages en faveur d'A. Juppé, donnaient une élection au premier tour, une nouvelle fois - bonne surprise...
Q.- Europe 1 organise demain un débat, peut-être décisif, A. Juppé-A. Rousset. Vous dites que Bordeaux, ça peut se faire au premier tour ?
R.- Ça peut se faire au premier tour, ça s'est d'ailleurs souvent fait au premier tour, pour les trois dernières élections au premier tour.
Q.- Point noir, Montpellier ?
R.- Montpellier très difficile, c'est vrai, mais nous avons un excellent candidat qui le professeur de médecine J. Domergue, qui est un jeune professeur. C'est une ville difficile...
Q.- Mais c'est la ville et le département de G. Frêche...
R.- Oui, tout à fait. C'est quand même - d'ailleurs, je le dis au passage - tout à fait extravagant que monsieur Frêche a été exclu du Parti socialiste pour des propos inadmissibles envers l'équipe de France de football, en particulier des propos...
Q.- C'est vieux ça...
R.- Oui, c'est vieux, mais il est à nouveau candidat du Parti socialiste. Non seulement, il n'a pas été écarté, on a trompé les électeurs de Montpellier, et en plus, on le remet tête de liste du Parti socialiste pour les élections sénatoriales qui ont lieu dans quelques mois.
Q.- On verra ce que dira mercredi votre homologue côté PS, B. Le Roux, puisqu'il sera invité, il parlera du côté de son parti. Marseille : on dit que J.-N. Guérini est en train de devancer J.-C. Gaudin avec des chances d'emporter la mairie ; vrai ou faux ?
R.- Non, faux ! J'aime beaucoup J.-C. Gaudin, je suis souvent à Marseille, on travaille ensemble sur la préparation des élections, on travaille depuis des années ensemble, c'est un excellent maire de Marseille. Il a un bilan exceptionnel, il a un bilan exceptionnel...
Q.- Mais est-ce qu'on juge les gens sur leur bilan, leur projet ?
R.- lI vaut mieux avoir un bon bilan, mais il a aussi un très bon projet pour Marseille, vous le savez bien, et tous les sondages à Marseille, depuis que la campagne est lancée, c'est-à-dire depuis le mois de septembre, sont positifs pour J.-C. Gaudin. Alors, il faut rester mobiliser parce que monsieur Guérini est un candidat crédible, c'est vrai. Mais J.-C. Gaudin fort de ce bilan, fort de ce projet, a toutes les chances de garder Marseille, à condition que toute l'équipe reste mobilisée pour gagner.
Q.- Toulouse : est-ce que Toulouse peut redevenir rose ?
R.- Toulouse, il y a toujours... C'est une ville qui est difficile, vous savez que nous avons eu une succession, que monsieur Douste-Blazy qui était le maire sortant ne se représente pas, il va aux Nations Unies. Nous avons mis un excellent candidat qui est le maire en place actuellement de Toulouse, monsieur Moudenc. Il est épaulé par D. Baudis, c'est un nom important, il a été maire de Toulouse pendant des années, il sera candidat au Sénat aussi dans quelques mois. Et je pense que cette équipe est en mesure de garder Toulouse et beaucoup plus facilement qu'on ne le croit, à condition, bien sûr, que notre électorat soit mobilisé. J'insiste beaucoup là-dessus, parce que les élections, la campagne ne fait que commencer, il y a un mois.
Q.- Est-ce que ça veut dire que vous sentez que ça bouge ? Ou à partir de quel moment ça bouge ? Ecoutez, ça bouge... Les électeurs s'intéressent ?
R.- Je pense qu'aux élections municipales dans les grandes villes, le choix se fait tardivement, "ça cristallise", comme on dit techniquement, dans les dernières semaines. Donc il est important d'être mobilisé, que ce soit à Paris, à Lyon, à Marseille et dans toutes nos grandes villes.
Q.- Alors vient l'Ouest de la France. C'est encore le responsable UMP des élections qui est en train de parler. Encore une fois, la semaine prochaine, on aura le socialiste et on verra s'il y a une autre couleur ou un autre parfum. La Bretagne, le Poitou-Charentes, la Normandie, là, il y a des risques ?
R.- Effectivement, il y a des risques. On a vu aux élections législatives il y a quelques mois, que les résultats n'étaient pas ceux que l'on escomptait. L'UMP, le centre ont des positions, bien entendu, on entend les garder, mais c'est vrai que pour nous, ce sont des régions, en fait, la Bretagne, la Normandie, qui sont des régions difficiles, y compris les Pays de Loire. Mais nous avons quand même bon espoir aussi, de gagner Angers, de gagner Saumur, de gagner Châtellerault, il ne faut pas trop noircir le tableau non plus. Ce n'est pas la région la plus facile pour nous. Vous savez pourquoi ? Tout simplement parce qu'une partie de l'électorat centriste, héritier de dette ère qui ont été très longtemps MRP, ne se reportent pas, facilement, systématiquement sur les candidats de l'UMP, voilà.
Q.- Oui, et vous n'avez pas toujours les centristes avec vous. Quand il y a du tirage et des difficultés, à quoi elles sont dues ? Quand ça ne va pas, pourquoi ça ne va pas ?
R.- Je pense que l'organisation de la préparation des élections municipales a été bonne. On a très peu...
Q.- Non, ce n'est pas ça. Sur le fond, est-ce qu'il y a une évolution politique, une évolution sociologique interne, des villes et des départements qui changent ?
R.- D'abord oui, il y a ...
Q.- La population...
R.- ...Il y a des évolutions sociologiques très fortes, ce n'est pas le même électorat qu'il y a six ans et encore moins qu'il y a douze ans. En plus, nous avions mis le curseur très haut, à travers les deux élections municipales de 1995 et celles de 2001, la droite et le centre avaient récupérés plus de cinquante grandes villes, c'est-à-dire des villes de plus de 30.000 habitants. Les médias avaient parlé de "razzia" à l'époque, de razzia de la droite en 2001 sur les municipales. Ce qui fait que nous avons aujourd'hui 58 % des grandes villes, c'est des villes de plus de 30.000 habitants en France.
Q.- Il y en a près de 300...
R.- On en a 58 %. C'est la première fois, sous la Vème République, qu'il y a autant de grandes villes...
Q.- Mais vous, vous parlez des villes de plus de 30.000 habitants, le PS promet de faire une razzia cette fois, dans les villes de plus de 20.000 habitants.
R.- Alors là, ils tournent à la difficulté, on ne peut pas changer les règles en cours de partie. C'est comme si on agrandissait la cage d'un gardien de but pour qu'on puisse marquer davantage de buts. Enfin, ce n'est pas sérieux, la règle c'est 30.000 habitants, c'est la définition de la grande ville. Alors, je sais bien que le PS a beaucoup de problèmes avec ses alliés, avec les Verts, avec les Radicaux, ils souhaitent changer les règles du jeu. Ce n'est pas normal. Nous, on compare sur 30.000 habitants, cela s'est toujours fait depuis des décennies et on continuera à traiter la chose comme ça.
Q.- Vous ne parlez pas, et personne ne parle aujourd'hui de ce qui était des années précédentes, le Front national et J.-M. Le Pen ? Où sont-ils ?
R.- C'est vrai qu'on les cherche un peu, on ne souhaite pas les trouver. Mais c'est vrai que cet électorat a fondu et n'est-ce pas là aussi un des mérites du président de la République et du Gouvernement ?
Q.- Oui mais il y a M. Le Pen, elle se bat bien. Est-ce qu'elle a des chances ou des risques de prendre la mairie ?
R.- Non, écoutez, cela ne me parait pas bien sérieux. J'étais dans le Pas-de- Calais la semaine dernière, je sais qu'elle est candidate à Hénin- Beaumont, ses chances me paraissent plus que réduites.
Q.- A l'Est : nous étions vendredi dernier à Strasbourg, qui entre F. Keller la maire sortante, la maire actuelle, et R. Ries, le socialiste ?
R.- F. Keller et R. Grossmann, parce que c'est une équipe.
Q.- Oui, mais on leur reproche d'être une équipe, un couple...
R.- Oui, mais enfin, il y a une énorme communauté urbaine et il y a une ville qui est une des plus grandes villes de France, qui est Strasbourg, qui a une tradition de gauche.
Q.- Mais est-ce que c'est un test pour vous ?
R.- Cela fait partie des grandes villes, bien sûr, qu'on souhaite garder et on fera tout, bien entendu, pour garder Strasbourg. Elle a un formidable bilan, alors je sais bien que le bilan, ça ne fait pas tout, mais elle a un formidable bilan, et son équipe, avec R. Grossmann, est bien perçue par l'opinion. Alors il peut y avoir des candidats en face... Je pense que l'équipe municipale actuelle à Strasbourg gardera la mairie et gardera la communauté urbaine.
Q.- Et la ville de Pau ? Alors ça, c'est le dilemme ! F. Bayrou, lundi, sur Europe 1, a annoncé qu'il se battrait jusqu'au bout, mais que pour le deuxième tour, son panache serait de ne rien demander au Parti socialiste et à plus forte raison à vous l'UMP. Qu'est-ce qui se passe au deuxième tour ?
R.- C'est une situation un peu particulière à Pau. Rappelons en deux mots l'affaire : monsieur Labarrère, maire estimé de Pau, socialiste, modéré, décède. Son successeur, monsieur Urieta prend la mairie. Il n'est pas investi par le Parti socialiste qui préfère une députée de base du PS, donc qui est candidate. Monsieur Bayrou qui cherche à rebondir, l'a annoncé, sera candidat, est candidat à la mairie de Pau et nous avons une liste de Gauche moderne - Gauche moderne, c'est-à-dire le parti de monsieur Bockel -dirigé par monsieur Urieta, maire sortant de Pau, et l'UMP.
Q.- C'est compliqué ! Au deuxième tour, il y a l'UMP et le PS, qu'est-ce que vous faites à l'UMP ?
R.- Eh bien l'UMP a déjà donné aux élections législatives, c'est-à-dire qu'il y avait la même situation, il y avait un candidat socialiste, il y avait monsieur Bayrou et il y avait un candidat centriste.
Q.- Et vous avez retiré votre candidat...
R.- On l'a retiré mais on n'a pas tellement été payé de retour. C'est pour ça que je dis qu'on avait déjà donné.
Q.- C'est-à-dire que si vous voulez qu'il vous le demande, il n'y a pas de demande de Bayrou, qu'est-ce que vous faites ?
R.- Ecoutez, le candidat se maintiendra. C'est l'application de la loi, monsieur Urieta, dans les sondages est crédité d'un score plus qu'honorable, il est en mesure de se maintenir, au second tour, il se maintiendra au second tour. Si monsieur Bayrou demande quelque chose, on en parlera.
Q.- Et s'il ne vous demande rien ? Vous le faites battre ? En fait, vous avez envie de le sortir ?
R.- Ce n'est pas ça, on l'a fait élire...
Q.- Oui, député...
R.- Si on n'avait pas retiré notre candidat aux élections législatives, il ne serait pas député.
Q.- Mais c'était il y a neuf mois.
R.- Oui, est-ce que vous pensez que les choses ont beaucoup évolué ?
Q.- Vous êtes plutôt optimiste vous, je vous écoute, peut-être que vous avez tort, peut-être que vous avez raison, on verra. Vous êtes indépendant....
R.- Je suis confiant, monsieur Elkabbach.
Q.- Parce que vous êtes optimiste de tempérament ? Ou est-ce qu'il n'y a pas des effets locaux de ce qui est en train de se passer, des critiques nationales sur l'exécutif ?
R.- Non, écoutez, je ne pense pas du tout que ce soit cela qui dicte la conduite des électeurs qui les amènent à voter pour une liste ou pour une autre. Les choses sont beaucoup plus compliquées que ça, il y a un vote de proximité aux élections cantonales et aux élections municipales. N'oublions pas qu'il y a 36.000 communes en France, dont 33.000 sont des petites communes.
Q.- Oui, on aurait parlé de Lyon, de Paris, etc. Là, à Paris, ça ne fait pas de grands doutes, c'est B. Delanoë ?
R.- Non, ne croyez pas ça, ne croyez pas ça !
Q.- Vous n'allez pas nous dire que F. de Panafieu peut gagner !
R.- A Paris, les adjoints du maire font campagne contre lui, c'est qu'il doit y avoir un problème. Deuxièmement, il a quand même des aberrations dans sa gestion, sur la circulation, sur la pollution et sur l'hygiène à Paris.
Q.- Et pourtant, il va gagner...
R.- Non. Quant à F. de Panafieu, c'est une femme qui est tout à fait remarquable, qui est bien entourée, qui a un vrai projet pour Paris. Où est le projet, où est le projet du maire de Paris ?
Q.- Pardon, vous n'êtes pas crédible là. Et est-ce que le Président est auprès de vous directif, il vous dit à peu près chaque jour : allô, Alain, ça va pour nous, comment ça marche ?
R.- Non, il m'appelle très peu malheureusement et j'aimerais bien l'avoir plus souvent au téléphone.
Q.- Dernière question qui n'a plus rien à voir avec ça. Il y a une phrase de la directrice de cabinet de l'Elysée, E. Mignon, qui fait débat ce matin, sur les sectes. Elle dit : "en France, les sectes sont un non problème". Est-ce que ça veut dire que l'exécutif va faire une ouverture à l'égard des sectes scandaleuses ?
R.- Non, pas du tout. Les sectes sont un vrai problème et un problème préoccupant, qui préoccupent légitimement beaucoup de familles dans notre pays. Et elles méritent tout à fait notre vigilance parce que c'est un problème récurrent, ce n'est pas un problème nouveau. Donc il faut que nous soyons tous mobilisés sur ce problème. Mais il faut arrêter les faux débats, les procès d'intention, c'est celui qu'on fait aujourd'hui à E. Mignon. Et je crois qu'on constate que le sectarisme, en fait, il n'est pas là où on pense.
Q.- Oui, il faut quelquefois tenir sa langue. En tout cas, mercredi prochain, je recevrai B. Le Roux et on verra, il sera probablement aussi optimiste que vous. Ce qui tranchera, le 9 et le 16, ce sont les électeurs.
R.- Moi, je suis lucide, je ne suis pas forcément optimiste, mais c'est vrai que je suis confiant. Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 21 février 2008