Texte intégral
Bonjour et merci à tous,
Dès que j'ai appris le grave incident qui a entaché le match Metz-Valenciennes, j'ai aussitôt mobilisé l'ensemble de mes équipes et dès le lundi, je me suis rendu chez Abdeslam OUADDOU à Valenciennes pour lui apporter mon soutien ; j'ai découvert un garçon formidable.
J'ai dit à quel point ce qui a eu lieu lors de ce match est inacceptable. Je n'y reviens pas. Maintenant il faut agir.
Aujourd'hui, j'ai souhaité vous réunir, merci d'être venus si nombreux, pour vous annoncer le lancement d'une mobilisation sans précédent contre le racisme dans le sport.
Marcel DESAILLY a bien voulu accepter ma proposition alors qu'il était encore en Russie et a bousculé son agenda pour être ici : il sera l'ambassadeur de ce mouvement du monde du sport contre le racisme.
Qu'est-ce que nous allons faire ?
Je souhaite que cette mobilisation sans précédent s'organise autour de deux grands axes d'action. Les mesures à prendre d'une part. Et de l'autre, les initiatives qui doivent se multiplier dès les prochains jours autour des rencontres sportives partout en France.
Sur les mesures : je demande à l'ensemble des acteurs, j'ai ici le Président ESCALETTES qui fait tant contre les violences, la ligue professionnelle de football, merci Frédéric THIRIEZ pour ta présence, des représentants des arbitres, des supporters, la LICRA... à tous, je demande de me donner leur point de vue et de me faire des propositions concrètes d'actions d'ici le printemps.
Mais d'ores et déjà j'annonce que je souhaite qu'à chaque fois que l'arbitre constate ou est informé de comportements racistes, on arrête le match. Le règlement doit être fermement et systématiquement appliqué.
Par ailleurs, dans le cadre de la loi sur la sécurité intérieure qui sera discutée avant l'été, j'ai demandé à Michèle ALLIOT-MARIE de porter l'interdiction administrative de stade de 3 mois à 1 an, c'est à dire toute une saison sportive, pour les individus manifestement violents. Parce que le racisme est une forme de violence. Et s'il se trouvait que les individus violents ou racistes étaient des joueurs, des dirigeants, des entraîneurs dans un club, je demande solennellement aux fédérations de systématiquement suspendre leur licence.
Enfin, en collaboration avec le ministère de la justice, je veux que l'on généralise l' « espace réparation », déjà expérimenté à Toulon par exemple, c'est-à-dire les travaux d'intérêt général pour les individus violents ou racistes. Voilà pour les mesures, premier axe d'action de cette mobilisation sans précédent que j'appelle de mes voeux.
Deuxième axe d'action maintenant. Je lance un appel à tous les sportifs, les dirigeants, les clubs, les associations, les supporters, pour que tous multiplient dès les prochains jours les initiatives contre le racisme.
Je souhaite que le monde sportif frappe un grand coup.
Je pense par exemple à la formidable initiative des supporters messins, son président est là, bravo Bernard : le 1er mars lors du match contre Caen, ils déploieront des banderoles géantes dans les tribunes, ils martèleront des messages contre le racisme, contre la violence. C'est cela que je veux partout en France !
Je suis d'ailleurs en mesure de vous annoncer que dès ce week-end, sur tous les terrains de football professionnels français, pour chaque match de ligue 1 et de ligue 2, tous les joueurs porteront pour la présentation des équipes un maillot spécialement créé pour dire non au racisme. Je serai moi-même samedi soir à 20h au Parc des princes avec ce maillot pour le match PSG-Monaco.
C'est pour moi aussi important que les mesures fortes que j'ai évoquées tout à l'heure. Parce que ce qui se passe dans nos stades n'est jamais que le reflet de ce qui se passe dans la société française.
Oui, je crois non seulement que le sport doit donner l'exemple, mais qu'il n'y a rien de mieux que le sport, avec l'école, pour faire passer ce genre de messages.
Et il n'y a rien de mieux qu'un grand sportif, un grand champion, pour porter cette mobilisation. Marcel DESAILLY, mon cher Marcel, merci encore à toi d'être ici pour la lancer ce matin à mes côtés.
Je vous remercie.
Source http://www.jeunesse-sports.gouv.fr, le 22 février 2008
Dès que j'ai appris le grave incident qui a entaché le match Metz-Valenciennes, j'ai aussitôt mobilisé l'ensemble de mes équipes et dès le lundi, je me suis rendu chez Abdeslam OUADDOU à Valenciennes pour lui apporter mon soutien ; j'ai découvert un garçon formidable.
J'ai dit à quel point ce qui a eu lieu lors de ce match est inacceptable. Je n'y reviens pas. Maintenant il faut agir.
Aujourd'hui, j'ai souhaité vous réunir, merci d'être venus si nombreux, pour vous annoncer le lancement d'une mobilisation sans précédent contre le racisme dans le sport.
Marcel DESAILLY a bien voulu accepter ma proposition alors qu'il était encore en Russie et a bousculé son agenda pour être ici : il sera l'ambassadeur de ce mouvement du monde du sport contre le racisme.
Qu'est-ce que nous allons faire ?
Je souhaite que cette mobilisation sans précédent s'organise autour de deux grands axes d'action. Les mesures à prendre d'une part. Et de l'autre, les initiatives qui doivent se multiplier dès les prochains jours autour des rencontres sportives partout en France.
Sur les mesures : je demande à l'ensemble des acteurs, j'ai ici le Président ESCALETTES qui fait tant contre les violences, la ligue professionnelle de football, merci Frédéric THIRIEZ pour ta présence, des représentants des arbitres, des supporters, la LICRA... à tous, je demande de me donner leur point de vue et de me faire des propositions concrètes d'actions d'ici le printemps.
Mais d'ores et déjà j'annonce que je souhaite qu'à chaque fois que l'arbitre constate ou est informé de comportements racistes, on arrête le match. Le règlement doit être fermement et systématiquement appliqué.
Par ailleurs, dans le cadre de la loi sur la sécurité intérieure qui sera discutée avant l'été, j'ai demandé à Michèle ALLIOT-MARIE de porter l'interdiction administrative de stade de 3 mois à 1 an, c'est à dire toute une saison sportive, pour les individus manifestement violents. Parce que le racisme est une forme de violence. Et s'il se trouvait que les individus violents ou racistes étaient des joueurs, des dirigeants, des entraîneurs dans un club, je demande solennellement aux fédérations de systématiquement suspendre leur licence.
Enfin, en collaboration avec le ministère de la justice, je veux que l'on généralise l' « espace réparation », déjà expérimenté à Toulon par exemple, c'est-à-dire les travaux d'intérêt général pour les individus violents ou racistes. Voilà pour les mesures, premier axe d'action de cette mobilisation sans précédent que j'appelle de mes voeux.
Deuxième axe d'action maintenant. Je lance un appel à tous les sportifs, les dirigeants, les clubs, les associations, les supporters, pour que tous multiplient dès les prochains jours les initiatives contre le racisme.
Je souhaite que le monde sportif frappe un grand coup.
Je pense par exemple à la formidable initiative des supporters messins, son président est là, bravo Bernard : le 1er mars lors du match contre Caen, ils déploieront des banderoles géantes dans les tribunes, ils martèleront des messages contre le racisme, contre la violence. C'est cela que je veux partout en France !
Je suis d'ailleurs en mesure de vous annoncer que dès ce week-end, sur tous les terrains de football professionnels français, pour chaque match de ligue 1 et de ligue 2, tous les joueurs porteront pour la présentation des équipes un maillot spécialement créé pour dire non au racisme. Je serai moi-même samedi soir à 20h au Parc des princes avec ce maillot pour le match PSG-Monaco.
C'est pour moi aussi important que les mesures fortes que j'ai évoquées tout à l'heure. Parce que ce qui se passe dans nos stades n'est jamais que le reflet de ce qui se passe dans la société française.
Oui, je crois non seulement que le sport doit donner l'exemple, mais qu'il n'y a rien de mieux que le sport, avec l'école, pour faire passer ce genre de messages.
Et il n'y a rien de mieux qu'un grand sportif, un grand champion, pour porter cette mobilisation. Marcel DESAILLY, mon cher Marcel, merci encore à toi d'être ici pour la lancer ce matin à mes côtés.
Je vous remercie.
Source http://www.jeunesse-sports.gouv.fr, le 22 février 2008