Texte intégral
R. Sicard.- N. Sarkozy n'est pas tellement intervenu pendant la campagne des municipales ; est-ce que vous, vous voulez que ça change, est-ce que vous voulez qu'il s'investisse dans cette bataille ?
R.- Je trouverais bien qu'il s'exprime, oui. D'ailleurs, je l'espère.
Q.- De quelle manière faut-il qu'il s'exprime ?
R.- Comme il voudra naturellement, mais soit par un discours, soit, peut-être, par une interview. Il avait quand même donné dans le Parisien une interview qui était d'ailleurs très bien, très intéressante, et qui a bien cadré les choses. Je pense qu'il peut le refaire encore.
Q.- Certains disent que s'il n'intervient pas beaucoup, c'est parce que les sondages ne sont pas bons et que certains de ses amis préfèrent qu'il reste discret. C'est votre avis ?
R.- Non, ce n'est pas du tout mon avis, au contraire, c'est le moment de cadrer les choses et, un peu, d'évacuer les phantasmes parce qu'il fait l'objet de beaucoup de faux procès et c'est le moment de les dissiper. En plus, notre électorat attend cela. Il y a en ce moment une vraie réaction contre la campagne, vraiment très personnalisée, qui a été faite contre lui.
Q.- Vous parleriez d'acharnement ?
R.- Je parlerais de campagne ad hominem, c'est-à-dire visant la personne et pas sa politique. Et ça, c'est vraiment pas bien dans une démocratie, parce que dans une démocratie, on doit respecter les personnes.
Q.- Mais ces mauvais sondages, est-ce que, d'une manière ou d'une autre, cela ne pèse pas sur les candidats UMP aux municipales ?
R.- Bien sûr, parfois, ça démoralise. Mais en même temps, cela finit par avoir un effet contraire. D'abord, c'est assez scandaleux comme histoire, c'est une espèce de carrousel fou, ils se reprennent les uns les autres. Et on a le sentiment qu'ils se confirment alors qu'ils se copient et du coup, on a envie de dire aux Français, "ce n'est pas la peine d'aller voter, vous soyez, les élections sont faites". Cela les indigne je crois, c'est tout à fait scandaleux comme attitude. Et en fait, cela suscite une vraie réaction, je le vois par exemple à l'intérieur de l'UMP. Dans un premier temps, notre électorat était un peu désarçonné par cela et maintenant, il réagit et il se mobilise.
Q.- F. Fillon, lui, est populaire, en tout cas, ce sont les sondages qui le disent. J.-P. Raffarin disait l'autre jour qu'il ne mettait pas suffisamment sa popularité au service de N. Sarkozy ? Etes-vous d'accord avec cette analyse ?
R.- Je ne suis pas d'accord, c'est un mauvais procès. Il est d'une loyauté exemplaire.
Q.- Mais cette différence de popularité entre le président de la République et le Premier ministre ; est-ce que, d'une certaine façon, cela ne pose pas un problème ?
R.- Mais c'est une chance ! Ils se complètent et cela prouve qu'il a été bien choisi parce qu'il y a une vraie complémentarité au sein de l'exécutif. D'ailleurs, on arrive à l'absurde - et ça aussi, cela relativise les sondages - : j'en ai vu une qui pose la question "approuvez-vous la politique sociale conduite par le Premier ministre ?" ; "oui" à 59 %, c'est plutôt bien. "Approuvez-vous la politique sociale conduite par le président de la République ?" ; "oui à 39 %, 20 points de différence ! Mais c'est la même ! Cela prouve quand même la relativité des sondages.
Q.- F. Fillon disait qu'il n'y aurait pas de remaniement après les municipales, et dans le même temps, N. Sarkozy dit qu'il faut poursuivre l'ouverture à gauche ; n'y a-t-il pas une contradiction ?
R.- Non, F. Fillon a dit que ce n'était pas à l'ordre du jour. Et c'est vrai que l'ordre du jour, c'est les élections municipales. Après, c'est l'affaire du président de la République. Et quand les Français se seront exprimés à l'occasion de ces élections, le président tirera lui-même l'appréciation de ce message.
Q.- Mais vous, dirigeant de l'UMP, pensez-vous qu'il faille un remaniement après les municipales ?
R.- Ce n'est pas à moi de faire la composition du Gouvernement et de dire s'il doit changer.
Q.- Vous êtes dans les principaux dirigeants de l'UMP, vous avez un avis là-dessus !
R.- Bien sûr, j'ai quelques idées, mais quand les Français se seront exprimés, on pourra, là-dessus, avoir une opinion. Avant que le scrutin n'ait lieu, cela me parait absurde de dire "il faut ceci, il faut cela". Il faut les écouter dans un premier temps.
Q.- Et quand N. Sarkozy dit qu'il faut plus d'ouverture, qu'il faut poursuivre l'ouverture à gauche, vous êtes d'accord ?
R.- Il a raison parce que l'ouverture, c'est la condition de la réforme. C'est très difficile de réformer et dans tous les pays d'Europe, sauf en France, il y a généralement un consensus entre la droite et la gauche pour faire les réformes indispensables. Et donc, si l'on veut vraiment dépasser ces clivages absurdes, il faut associer tous les gens de bonne volonté qui veulent transformer notre pays. On n'a pas besoin de leur demander d'adhérer à l'UMP, ce qu'on leur demande c'est s'ils veulent changer notre pays, le moderniser.
Q.- Mais là, pour les municipales, vous menez le combat contre la gauche et puis vous dites, "après, il faudra des gens de gauche au Gouvernement ; ce n'est pas très clair !
R.- Mais si c'est très clair ! Mais même à l'échelle municipale nous faisons l'ouverture. Nous avons plus d'un millier de candidats qui sont des candidats de l'ouverture sur nos listes sur l'ensemble de la France. Ce qui est important, c'est d'être d'accord sur un projet ; cela peut être un projet municipal, c'est souvent le cas...
Q.- Mais comment peut-on dire pour les municipales, "la gauche, c'est pas bien", et puis ensuite, "pour le Gouvernement, c'est bien" ?
R.- Non, moi, ce que je dis, c'est la politique de la gauche, la politique que voudrait conduire la gauche. Par exemple, aujourd'hui, c'est la spécialiste des fausses nouvelles ; monsieur Fabius nous avait fait le coup avec la Constitution européenne en annonçant un plan B, il n'y en a jamais eu. Ils nous ont fait le coup de la TVA sociale au moment des législatives ; il n'y a pas de TVA sociale ! Et maintenant, ils nous font le coup du plan de rigueur ; il n'y a pas de plan de rigueur non plus ! Donc la gauche, c'est quand même l'appareil de la gauche, l'organisation de la gauche, elle fait campagne sur des mensonges.
Q.- Sur les alliances, est-ce que vous pensez qu'il faudra rallier les centristes du MoDem après les municipales, pendant les municipales même ?
R.- Je viens de vous dire que si l'on peut rassembler, y compris des gens de gauche au projet gouvernemental, il faut surtout le faire. Alors, les centristes, a fortiori, s'ils viennent nous soutenir, c'est bien volontiers.
Q.- Mais ils ont leur place dans la majorité ?
R.- Les centristes sont dans la majorité, ils sont même à l'UMP, il y a le Nouveau centre. Quand vous parlez des centristes, vous parlez du MoDem, c'est une petite...
Q.- J'allais préciser...
R.- Une toute petite partie des centristes. Mais ceux-là aussi sont bienvenus. Il faudrait de temps en temps qu'ils sachent où ils sont, tout de même.
Q.- Sur la crise qui secoue le patronat, est-ce que vous soutenez la patronne du Medef, L. Parisot ?
R.- Oui, je la trouve très courageuse. L'IUMM ne se rend pas compte du mal qu'elle fait à l'entreprise en donnant cette image détestable de l'entreprise et de l'économie. Et si les Français ont besoin d'être réconciliés avec l'économie, il faut aussi que cela passe par la morale, l'entreprise doit être morale, l'économie doit être morale.
Q.- Sur la hausse des prix, on a eu un peu le sentiment que le Gouvernement découvrait le problème en lisant 60 Millions de consommateurs ; comment expliquez-vous cela ?
R.- Non, le Gouvernement n'a pas découvert le problème à...
Q.- Il a pris des mesures après la parution de l'article...
R.- Non, il y a eu tout un débat là-dessus, il y a eu aussi quelques anomalies qui ont été révélées. D'ailleurs, on n'est pas obligé d'acheter les pâtes qui ont augmenté de 40 %, il y en a quand même qui n'ont pas augmenté, et surtout pas dans cette proportion. Mais ce qui est vrai en France, c'est que nous avons un vrai problème de concurrence, et tant que vous n'avez pas une réelle concurrence entre les distributeurs, entre les producteurs, mais surtout entre les distributeurs, vous avez une entente, ou en tout cas un soupçon d'entente sur le niveau des prix. C'est pour cela que le Gouvernement a bien fait de saisir l'autorité de la concurrence.
Q.- Je reviens sur la politique : F. Léotard qui avait soutenu N. Sarkozy dit que l'expérience va mal finir ; qu'est-ce que cela traduit ?
R.- C'est dommage. Je regrette beaucoup que F. Léotard ait écrit ce pamphlet. Je pense que c'est un mouvement d'humeur, il peut être déçu. Mais je l'ai connu beaucoup plus pertinent et beaucoup plus talentueux. C'est dommage.
Q.- Vous pensez qu'il faut plus de soutien autour du Président ?
R.- Je pense que quand il y a des difficultés, les amis, mais aussi les gens responsables, doivent resserrer les rangs et combattre ensemble. Parce que, malgré tout, les Français ne sont pas décidés à ce que les socialistes exercent les responsabilités. Je lisais aussi tous ces fameux sondages qui sont parfois incohérents, il y a seulement 36 % des Français qui considèrent que la gauche ferait mieux que le Gouvernement. Parce que les réformes qui sont faites, c'est un vrai succès.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 5 mars 2008
R.- Je trouverais bien qu'il s'exprime, oui. D'ailleurs, je l'espère.
Q.- De quelle manière faut-il qu'il s'exprime ?
R.- Comme il voudra naturellement, mais soit par un discours, soit, peut-être, par une interview. Il avait quand même donné dans le Parisien une interview qui était d'ailleurs très bien, très intéressante, et qui a bien cadré les choses. Je pense qu'il peut le refaire encore.
Q.- Certains disent que s'il n'intervient pas beaucoup, c'est parce que les sondages ne sont pas bons et que certains de ses amis préfèrent qu'il reste discret. C'est votre avis ?
R.- Non, ce n'est pas du tout mon avis, au contraire, c'est le moment de cadrer les choses et, un peu, d'évacuer les phantasmes parce qu'il fait l'objet de beaucoup de faux procès et c'est le moment de les dissiper. En plus, notre électorat attend cela. Il y a en ce moment une vraie réaction contre la campagne, vraiment très personnalisée, qui a été faite contre lui.
Q.- Vous parleriez d'acharnement ?
R.- Je parlerais de campagne ad hominem, c'est-à-dire visant la personne et pas sa politique. Et ça, c'est vraiment pas bien dans une démocratie, parce que dans une démocratie, on doit respecter les personnes.
Q.- Mais ces mauvais sondages, est-ce que, d'une manière ou d'une autre, cela ne pèse pas sur les candidats UMP aux municipales ?
R.- Bien sûr, parfois, ça démoralise. Mais en même temps, cela finit par avoir un effet contraire. D'abord, c'est assez scandaleux comme histoire, c'est une espèce de carrousel fou, ils se reprennent les uns les autres. Et on a le sentiment qu'ils se confirment alors qu'ils se copient et du coup, on a envie de dire aux Français, "ce n'est pas la peine d'aller voter, vous soyez, les élections sont faites". Cela les indigne je crois, c'est tout à fait scandaleux comme attitude. Et en fait, cela suscite une vraie réaction, je le vois par exemple à l'intérieur de l'UMP. Dans un premier temps, notre électorat était un peu désarçonné par cela et maintenant, il réagit et il se mobilise.
Q.- F. Fillon, lui, est populaire, en tout cas, ce sont les sondages qui le disent. J.-P. Raffarin disait l'autre jour qu'il ne mettait pas suffisamment sa popularité au service de N. Sarkozy ? Etes-vous d'accord avec cette analyse ?
R.- Je ne suis pas d'accord, c'est un mauvais procès. Il est d'une loyauté exemplaire.
Q.- Mais cette différence de popularité entre le président de la République et le Premier ministre ; est-ce que, d'une certaine façon, cela ne pose pas un problème ?
R.- Mais c'est une chance ! Ils se complètent et cela prouve qu'il a été bien choisi parce qu'il y a une vraie complémentarité au sein de l'exécutif. D'ailleurs, on arrive à l'absurde - et ça aussi, cela relativise les sondages - : j'en ai vu une qui pose la question "approuvez-vous la politique sociale conduite par le Premier ministre ?" ; "oui" à 59 %, c'est plutôt bien. "Approuvez-vous la politique sociale conduite par le président de la République ?" ; "oui à 39 %, 20 points de différence ! Mais c'est la même ! Cela prouve quand même la relativité des sondages.
Q.- F. Fillon disait qu'il n'y aurait pas de remaniement après les municipales, et dans le même temps, N. Sarkozy dit qu'il faut poursuivre l'ouverture à gauche ; n'y a-t-il pas une contradiction ?
R.- Non, F. Fillon a dit que ce n'était pas à l'ordre du jour. Et c'est vrai que l'ordre du jour, c'est les élections municipales. Après, c'est l'affaire du président de la République. Et quand les Français se seront exprimés à l'occasion de ces élections, le président tirera lui-même l'appréciation de ce message.
Q.- Mais vous, dirigeant de l'UMP, pensez-vous qu'il faille un remaniement après les municipales ?
R.- Ce n'est pas à moi de faire la composition du Gouvernement et de dire s'il doit changer.
Q.- Vous êtes dans les principaux dirigeants de l'UMP, vous avez un avis là-dessus !
R.- Bien sûr, j'ai quelques idées, mais quand les Français se seront exprimés, on pourra, là-dessus, avoir une opinion. Avant que le scrutin n'ait lieu, cela me parait absurde de dire "il faut ceci, il faut cela". Il faut les écouter dans un premier temps.
Q.- Et quand N. Sarkozy dit qu'il faut plus d'ouverture, qu'il faut poursuivre l'ouverture à gauche, vous êtes d'accord ?
R.- Il a raison parce que l'ouverture, c'est la condition de la réforme. C'est très difficile de réformer et dans tous les pays d'Europe, sauf en France, il y a généralement un consensus entre la droite et la gauche pour faire les réformes indispensables. Et donc, si l'on veut vraiment dépasser ces clivages absurdes, il faut associer tous les gens de bonne volonté qui veulent transformer notre pays. On n'a pas besoin de leur demander d'adhérer à l'UMP, ce qu'on leur demande c'est s'ils veulent changer notre pays, le moderniser.
Q.- Mais là, pour les municipales, vous menez le combat contre la gauche et puis vous dites, "après, il faudra des gens de gauche au Gouvernement ; ce n'est pas très clair !
R.- Mais si c'est très clair ! Mais même à l'échelle municipale nous faisons l'ouverture. Nous avons plus d'un millier de candidats qui sont des candidats de l'ouverture sur nos listes sur l'ensemble de la France. Ce qui est important, c'est d'être d'accord sur un projet ; cela peut être un projet municipal, c'est souvent le cas...
Q.- Mais comment peut-on dire pour les municipales, "la gauche, c'est pas bien", et puis ensuite, "pour le Gouvernement, c'est bien" ?
R.- Non, moi, ce que je dis, c'est la politique de la gauche, la politique que voudrait conduire la gauche. Par exemple, aujourd'hui, c'est la spécialiste des fausses nouvelles ; monsieur Fabius nous avait fait le coup avec la Constitution européenne en annonçant un plan B, il n'y en a jamais eu. Ils nous ont fait le coup de la TVA sociale au moment des législatives ; il n'y a pas de TVA sociale ! Et maintenant, ils nous font le coup du plan de rigueur ; il n'y a pas de plan de rigueur non plus ! Donc la gauche, c'est quand même l'appareil de la gauche, l'organisation de la gauche, elle fait campagne sur des mensonges.
Q.- Sur les alliances, est-ce que vous pensez qu'il faudra rallier les centristes du MoDem après les municipales, pendant les municipales même ?
R.- Je viens de vous dire que si l'on peut rassembler, y compris des gens de gauche au projet gouvernemental, il faut surtout le faire. Alors, les centristes, a fortiori, s'ils viennent nous soutenir, c'est bien volontiers.
Q.- Mais ils ont leur place dans la majorité ?
R.- Les centristes sont dans la majorité, ils sont même à l'UMP, il y a le Nouveau centre. Quand vous parlez des centristes, vous parlez du MoDem, c'est une petite...
Q.- J'allais préciser...
R.- Une toute petite partie des centristes. Mais ceux-là aussi sont bienvenus. Il faudrait de temps en temps qu'ils sachent où ils sont, tout de même.
Q.- Sur la crise qui secoue le patronat, est-ce que vous soutenez la patronne du Medef, L. Parisot ?
R.- Oui, je la trouve très courageuse. L'IUMM ne se rend pas compte du mal qu'elle fait à l'entreprise en donnant cette image détestable de l'entreprise et de l'économie. Et si les Français ont besoin d'être réconciliés avec l'économie, il faut aussi que cela passe par la morale, l'entreprise doit être morale, l'économie doit être morale.
Q.- Sur la hausse des prix, on a eu un peu le sentiment que le Gouvernement découvrait le problème en lisant 60 Millions de consommateurs ; comment expliquez-vous cela ?
R.- Non, le Gouvernement n'a pas découvert le problème à...
Q.- Il a pris des mesures après la parution de l'article...
R.- Non, il y a eu tout un débat là-dessus, il y a eu aussi quelques anomalies qui ont été révélées. D'ailleurs, on n'est pas obligé d'acheter les pâtes qui ont augmenté de 40 %, il y en a quand même qui n'ont pas augmenté, et surtout pas dans cette proportion. Mais ce qui est vrai en France, c'est que nous avons un vrai problème de concurrence, et tant que vous n'avez pas une réelle concurrence entre les distributeurs, entre les producteurs, mais surtout entre les distributeurs, vous avez une entente, ou en tout cas un soupçon d'entente sur le niveau des prix. C'est pour cela que le Gouvernement a bien fait de saisir l'autorité de la concurrence.
Q.- Je reviens sur la politique : F. Léotard qui avait soutenu N. Sarkozy dit que l'expérience va mal finir ; qu'est-ce que cela traduit ?
R.- C'est dommage. Je regrette beaucoup que F. Léotard ait écrit ce pamphlet. Je pense que c'est un mouvement d'humeur, il peut être déçu. Mais je l'ai connu beaucoup plus pertinent et beaucoup plus talentueux. C'est dommage.
Q.- Vous pensez qu'il faut plus de soutien autour du Président ?
R.- Je pense que quand il y a des difficultés, les amis, mais aussi les gens responsables, doivent resserrer les rangs et combattre ensemble. Parce que, malgré tout, les Français ne sont pas décidés à ce que les socialistes exercent les responsabilités. Je lisais aussi tous ces fameux sondages qui sont parfois incohérents, il y a seulement 36 % des Français qui considèrent que la gauche ferait mieux que le Gouvernement. Parce que les réformes qui sont faites, c'est un vrai succès.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 5 mars 2008