Texte intégral
J.-J. Bourdin.- Avec nous, A. Marleix, secrétaire d'Etat à la Défense, chargé des Anciens combattants. Bonjour, A. Marleix, vous êtes également en charge des élections à l'UMP. Comment voyez-vous ce second tour des municipales ?
R.- Eh bien, avec beaucoup de prudence. C'est vrai qu'un certain rééquilibrage a marqué le premier tour, mais c'est vrai que le curseur était très haut, puisque, après les excellentes municipales pour la droite de 1995 et de 2001, 56 % des grandes villes de France sont gérées par la droite. Alors, petit rééquilibrage au premier tour. Je vous rappelle quand même que 150 parlementaires UMP ont été réélus dès le premier tour. Tous les ministres qui étaient candidats ont été élus ou sont en position favorable. Donc, on nous annonçait l'apocalypse, il n'y a pas eu d'apocalypse. Les choses se sont tenues. Deuxième tour : il faut être très prudent parce que, c'est comme au football, il y a deux mi-temps et la première et la deuxième mi-temps, ce sont souvent des parties un peu différentes et même très différentes. Toutes les études montrent qu'environ 20 % des électeurs prennent leur décision au dernier moment, dans les dernières 48 heures. Alors, nous sommes dans les dernières 48 heures. Donc, le sondage donne un certain nombre d'indications, mais le vote, c'est l'électeur heureusement, et donc, sondage grandeur nature dimanche soir.*
Q.- Donc, vous ne ferez pas de pronostic ? Parce que j'ai vu que l'UMP en faisait, de son côté. Vous, vous n'en ferez pas ? Marseille, perdue ? Gagnée ? Selon vous ?
R.- Non, je pense que si la mobilisation persiste comme actuellement à Marseille, J.-C. Gaudin, qui a un bilan éclatant, gardera Marseille...
Q.- Toulouse, c'est plus difficile ?
R.- Ecoutez, quand les sondages disent 50-50, cela veut dire qu'ils ne se rendent compte de rien et que c'est très difficile. Donc, c'est une partie très serrée, on le savait d'avance, et je pense que J.-L. Moudenc, aidé d'ailleurs par D. Baudis, peut obtenir un bon résultat.
Q.- Parlons des Harkis ! Les enfants de Harkis, les Harkis, doivent recevoir l'hommage solennel de la nation, c'est ce que disait N. Sarkozy, le 5 décembre. Qu'en est-il ?
R.- Oui, effectivement, le 5 décembre, le président de la République, en les recevant à l'Elysée, a annoncé un plan d'égalité des chances, c'est-à-dire de la discrimination positive en faveur des fils de Harkis. Donc, deux étapes. Un premier texte qui va être discuté à l'Assemblée dans les semaines à venir. Premièrement, faciliter l'accès aux trois fonctions publiques, la fonction publique nationale, la fonction publique territoriale et la fonction publique hospitalière. Donc, vote du texte à la mi-avril, après sa présentation au Conseil des ministres. Donc, les choses vont aller très rapidement. Avancée quand même très significative. Et puis, dans le plan "égalité des chances pour les fils de Harkis", que le Président Sarkozy a souhaité très rapidement mettre en place, il y a aussi la suppression vde la voie traditionnelle des concours pour entrer dans la fonction publique. Donc, il s'agit là de lui substituer des listes d'aptitude, c'est-à-dire la validation des acquis professionnels. Donc, là aussi, les choses vont aller vite, et avant l'été, il y aura eu des textes de votés et des décrets d'application seront mis en place tout de suite après. Voilà. C'est une avancée importante pour les fils de Harkis, c'est une réparation d'une injustice qui ne date pas d'hier malheureusement et le Président entend régler, une fois pour toutes, la situation qui leur a été faite et qui est tout à fait injuste et indigne.
Q.- Je sais que vous avez envie encore une fois sur les propos de G. Frêche autour des Harkis.
R.- Oui, parce que j'ai été extrêmement choqué par ce qu'il a dit. Vraiment, cette attaque d'une extrême bassesse et d'une injustice totale, parlant de "sous-hommes", attaque renouvelée après concernant nos amis et compatriotes antillais de l'équipe de France de football, je trouve tout cela complètement inadmissible. Alors, aujourd'hui, les dirigeants du parti socialiste ont besoin de monsieur Frêche pour le prochain congrès, parce qu'il pèse lourd, dans tous les sens du terme, et notamment au plan des voix - il contrôle le Languedoc-Roussillon. Alors, chacun vient faire sa petite génuflexion, monsieur Hollande, madame Royal et bien sûr, la justice et la morale n'y trouvent pas leur compte, parce qu'on ne peut pas avoir deux poids deux mesures, attaquer, de façon légitime, l'extrême droite, et puis laisser monsieur Frêche tenir des propos d'extrême droite. C'est tout à fait inadmissible, et je regrette la complaisance des milieux des droits de l'homme, etc., qui ne se sont pas mobilisés pour dire son fait à ce personnage. Parce que c'est complètement inadmissible que dans la République, aujourd'hui, on puisse tenir des propos pareils.
Q.- Merci A. Marleix.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 14 mars 2008
R.- Eh bien, avec beaucoup de prudence. C'est vrai qu'un certain rééquilibrage a marqué le premier tour, mais c'est vrai que le curseur était très haut, puisque, après les excellentes municipales pour la droite de 1995 et de 2001, 56 % des grandes villes de France sont gérées par la droite. Alors, petit rééquilibrage au premier tour. Je vous rappelle quand même que 150 parlementaires UMP ont été réélus dès le premier tour. Tous les ministres qui étaient candidats ont été élus ou sont en position favorable. Donc, on nous annonçait l'apocalypse, il n'y a pas eu d'apocalypse. Les choses se sont tenues. Deuxième tour : il faut être très prudent parce que, c'est comme au football, il y a deux mi-temps et la première et la deuxième mi-temps, ce sont souvent des parties un peu différentes et même très différentes. Toutes les études montrent qu'environ 20 % des électeurs prennent leur décision au dernier moment, dans les dernières 48 heures. Alors, nous sommes dans les dernières 48 heures. Donc, le sondage donne un certain nombre d'indications, mais le vote, c'est l'électeur heureusement, et donc, sondage grandeur nature dimanche soir.*
Q.- Donc, vous ne ferez pas de pronostic ? Parce que j'ai vu que l'UMP en faisait, de son côté. Vous, vous n'en ferez pas ? Marseille, perdue ? Gagnée ? Selon vous ?
R.- Non, je pense que si la mobilisation persiste comme actuellement à Marseille, J.-C. Gaudin, qui a un bilan éclatant, gardera Marseille...
Q.- Toulouse, c'est plus difficile ?
R.- Ecoutez, quand les sondages disent 50-50, cela veut dire qu'ils ne se rendent compte de rien et que c'est très difficile. Donc, c'est une partie très serrée, on le savait d'avance, et je pense que J.-L. Moudenc, aidé d'ailleurs par D. Baudis, peut obtenir un bon résultat.
Q.- Parlons des Harkis ! Les enfants de Harkis, les Harkis, doivent recevoir l'hommage solennel de la nation, c'est ce que disait N. Sarkozy, le 5 décembre. Qu'en est-il ?
R.- Oui, effectivement, le 5 décembre, le président de la République, en les recevant à l'Elysée, a annoncé un plan d'égalité des chances, c'est-à-dire de la discrimination positive en faveur des fils de Harkis. Donc, deux étapes. Un premier texte qui va être discuté à l'Assemblée dans les semaines à venir. Premièrement, faciliter l'accès aux trois fonctions publiques, la fonction publique nationale, la fonction publique territoriale et la fonction publique hospitalière. Donc, vote du texte à la mi-avril, après sa présentation au Conseil des ministres. Donc, les choses vont aller très rapidement. Avancée quand même très significative. Et puis, dans le plan "égalité des chances pour les fils de Harkis", que le Président Sarkozy a souhaité très rapidement mettre en place, il y a aussi la suppression vde la voie traditionnelle des concours pour entrer dans la fonction publique. Donc, il s'agit là de lui substituer des listes d'aptitude, c'est-à-dire la validation des acquis professionnels. Donc, là aussi, les choses vont aller vite, et avant l'été, il y aura eu des textes de votés et des décrets d'application seront mis en place tout de suite après. Voilà. C'est une avancée importante pour les fils de Harkis, c'est une réparation d'une injustice qui ne date pas d'hier malheureusement et le Président entend régler, une fois pour toutes, la situation qui leur a été faite et qui est tout à fait injuste et indigne.
Q.- Je sais que vous avez envie encore une fois sur les propos de G. Frêche autour des Harkis.
R.- Oui, parce que j'ai été extrêmement choqué par ce qu'il a dit. Vraiment, cette attaque d'une extrême bassesse et d'une injustice totale, parlant de "sous-hommes", attaque renouvelée après concernant nos amis et compatriotes antillais de l'équipe de France de football, je trouve tout cela complètement inadmissible. Alors, aujourd'hui, les dirigeants du parti socialiste ont besoin de monsieur Frêche pour le prochain congrès, parce qu'il pèse lourd, dans tous les sens du terme, et notamment au plan des voix - il contrôle le Languedoc-Roussillon. Alors, chacun vient faire sa petite génuflexion, monsieur Hollande, madame Royal et bien sûr, la justice et la morale n'y trouvent pas leur compte, parce qu'on ne peut pas avoir deux poids deux mesures, attaquer, de façon légitime, l'extrême droite, et puis laisser monsieur Frêche tenir des propos d'extrême droite. C'est tout à fait inadmissible, et je regrette la complaisance des milieux des droits de l'homme, etc., qui ne se sont pas mobilisés pour dire son fait à ce personnage. Parce que c'est complètement inadmissible que dans la République, aujourd'hui, on puisse tenir des propos pareils.
Q.- Merci A. Marleix.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 14 mars 2008