Texte intégral
J.-M. Aphatie.- C'est la nouvelle de la matinée : la flamme olympique va poursuivre son parcours, elle sera ce soir à San Francisco. Vous appeliez, vous, à la manifestation pour le Tibet lors du passage de la flamme, lundi, à Paris. C'est une bonne ou une mauvaise décision de décider de poursuivre ce parcours de la flamme ?
R.- Je crois qu'ils étaient coincés. Dans un cas comme dans l'autre, s'ils avaient décidé d'arrêter le parcours de la flamme, c'était évidemment symboliquement une perte de face et dans le même temps, poursuivre le parcours de la flamme, c'est aussi...
Q.- C'est un calvaire ?
R.- ..donner l'occasion à tous ceux qui, de manière non violente, veulent rappeler que ce qui se passe au Tibet est quelque chose de grave et de lourd. Une occasion naturellement de se faire entendre et de se faire voir.
Q.- Mais ça sert à quoi ? Parce que le pouvoir chinois a l'air, lui, assez hermétique à toutes ces pressions et à toutes ces tensions ?
R.- Je crois que vous vous trompez. Je crois que le pouvoir chinois est extraordinairement sensible à ce qui se dit et ce qui se fait, que le gouvernement chinois avait mis en scène les Jeux Olympiques et donc, le parcours de la flamme qui devait en être le préambule de manière à montrer à quel point la Chine était reçue, entendue, soutenue et honorée dans le monde entier. C'est d'ailleurs incroyable de penser que ce sont les Chinois qui organisent, y compris chez nous, le parcours de la flamme...
Q.- Ce sont les règles du CIO, c'est comme ça. ..
R.-.Et c'est incroyable de penser - et je le dis au passage - qu'on a en France, par la police nationale, arracher des drapeaux tibétains qui étaient entre les mains de manifestants qui ne voulaient pas autre chose que montrer un symbole...
Q.- Le comportement de la police est critiquable en France ?
R.- Ce n'est pas la police qui est critiquée. C'est ceux qui ont donné des ordres à la police.
Q.- Là, ce n'étaient pas les Chinois, ça c'est le pouvoir politique français.
R.- C'est ceux qui ont donné des ordres. Je ne sais pas exactement, parce que je crois que la ministre de l'Intérieur a dit : "Ce n'est pas nous qui donnions les ordres, c'étaient les Chinois", ce qui est une considérable curiosité. En tout cas, l'idée qu'en France, on puisse enlever un drapeau tibétain, un symbole, pacifique de surcroît, on puisse l'arracher de force, ne me paraît pas conforme à l'idée que nous nous faisons de la liberté d'expression.
Q.- Vous attendez de N. Sarkozy qu'il dise qu'il n'ira pas à la cérémonie d'ouverture ou pas ?
R.- Je pense qu'il y réfléchit, que ce n'est pas une décision facile à prendre parce qu'il n'est pas seulement Président de la République française, si j'ose dire, mais de surcroît, il a la charge de présider l'Europe pendant cette période. Je pense qu'il va y réfléchir. En tout cas, la menace est déjà un événement. Dire : "Je m'interroge pour savoir si je vais participer, si l'Europe va participer à la cérémonie d'ouverture des Jeux", c'est déjà quelque chose d'important.
Q.- Vous n'avez pas voté hier la motion de censure présentée contre le Gouvernement par le groupe socialiste parce que pour vous, la décision d'envoyer des troupes supplémentaires en Afghanistan peut être défendue. En revanche, vous êtes très critique sur la décision de N. Sarkozy de réintégrer le commandement de l'OTAN ; et Alain [ndlr : A. Duhamel] disait qu'en ce moment, c'est quand même ridicule de se demander tous les matins ce que ferait le général de Gaulle.
R.- Oui, c'est rare que je ne sois pas en accord avec A. Duhamel, d'habitude, je partage ce qu'il dit.
Q.- Et là, vous êtes en désaccord ?
R.- Sur ce point, je ne suis pas en accord.
Q.- Parce que tous les matins, vous vous demandez ce que ferait le général de Gaulle, c'est ça ?
R.- Je reviens aux deux questions qui étaient, hier, dans la motion de censure. Première question : fallait-il censurer le Gouvernement pour avoir décidé d'envoyer des renforts en Afghanistan ? Le contrat, en tout cas, que je me fixe avec les Français, c'est leur dire la vérité. Et je pense que tous les présidents de la République, quel que soit le président de la République qui ait été élu et qui serait aujourd'hui en fonction, ce président de la République là, il aurait été obligé d'entendre l'appel des pays très nombreux qui sont présents en Afghanistan, en disant : "attention, on n'en peut plus. C'est trop lourd à porter, c'est trop dur en ce moment. Venez nous aider !" Nous avons déjà des troupes en Afghanistan et donc je trouve légitime que cet appel ait été entendu...
Q.- D'où le refus de voter la motion de censure ?
R.- C'est pourquoi je n'ai pas voté la motion de censure. Et deuxièmement, il y a cette question de l'OTAN, et tout le monde dit - et A. Duhamel aussi a employé ce mot en disant - "ce n'est pas grave, c'est symbolique". Eh bien pour moi, en politique, le symbolique est capital. C'est-à-dire que la France était entendue, bien qu'étant membre de l'Alliance atlantique, bien que participant à un certain nombre de décisions d'organisations militaires, bien que participant à des opérations de l'OTAN, la France était regardée dans le monde comme ayant une place originale et singulière. Nous étions ceux qui, dans l'Alliance, n'étaient pas alignés. Je considère que c'était un atout pour nous. Et c'est la raison pour laquelle les présidents de la République successifs ont protégé cette position de la France. Et je trouve que symboliquement, on va y perdre beaucoup pour y gagner quoi ? Car ceci est la véritable question : pourquoi le fait-on ? En échange de quoi ? Aujourd'hui, je considère qu'il n'y a pas de contrepartie qui permette de justifier la décision qui a été ainsi prise de manière - comment dirais-je ? - solitaire par N. Sarkozy, annoncée depuis longtemps. L'alignement de la France sur les Etats-Unis, symboliquement, est une perte de statut pour notre pays.
Q.- Des lycéens manifestent, les professeurs aussi de lycées ne sont pas contents à cause des suppressions de poste ; vous êtes de quel côté dans ce débat, du côté de ceux qui manifestent ou du côté du ministre de l'Education ?
R.- Est-ce que je puis vous rappeler ce que j'avais proposé pendant la campagne présidentielle ? J'avais proposé qu'on fasse de la dette la première question du pays...
Q.- Et c'est pour ça que les suppressions de poste sont décidées.
R.-...Et que deuxièmement, s'il y avait un domaine qu'il fallait sanctuariser et protéger, c'était l'Education nationale.
Q.- Ca ne mange pas de pain, ça ! Où est-ce qu'on fait des économies ?
R.- Non, excusez-moi. Eh bien partout ailleurs, l'Education nationale, dieu sait ce n'est pas le seul endroit, pourquoi ? Parce que l'enseignement supérieur a de très grands besoins. On est avec l'université qui est probablement la moins soutenue par son pays de tous les pays occidentaux.
Q.- Mais là, ce sont les professeurs du secondaire qui manifestent, pas les unversités...
R.- Oui. Et je pense qu'il était bon et juste de montrer que pour notre pays, nous n'allions pas abandonner l'investissement sur l'avenir que l'Education représentait.
Q.- Donc, vous soutenez les manifestants ?
R.- Non, je n'emploie pas cette expression. Ce n'est pas facile d'être ministre de l'Education nationale dans un temps où on fait des économies.
Q.- Ce qui est difficile à comprendre, c'est votre position...
R.- Non, laissez-moi vous dire que je trouve normal et juste qu'un pays consacre toute la possibilité d'investissement qu'il a dans son éducation, et c'est cela qui devrait être affirmé.
Q.- Vous croyez que X. Darcos est en danger ?
R.- Non. Je pense qu'il y a en France, dans beaucoup de secteurs de l'éducation, la prise de conscience qu'aujourd'hui, on a besoin d'une réorganisation profonde. Cette réorganisation, on n'y réfléchit pas et on fait des choix qui sont uniquement des choix budgétaires. Je ne crois pas que ce soit la bonne solution.
Q.- Il y avait hier dans la presse une nouvelle stupéfiante, qui ne changera pas grand-chose à la vie quotidienne des Français : le comité directeur de l'UDF va être réuni le 16 avril prochain ; et moi, je croyais que l'UDF vous l'aviez enterrée ?
R.- Oui, l'UDF a décidé de se transformer en Mouvement Démocrate et que pendant la période où elle se transformait en Mouvement Démocrate, elle serait administrée par un groupe d'élus qui administrerait ses biens, son budget, et aussi qui garantirait que ses idées sont défendues dans la vie politique française. Eh bien, je vais, en effet, réunir ce comité pour lever toute ambiguïté.
Q.- C'est pour empêcher l'hémorragie de certains qui menacent de vous quitter ?
R.- Pour qu'il n'y ait plus d'ambiguïté sur la question essentielle qui est celle-ci : est-ce que dans la vie politique française, on va vers un bipartisme, deux partis, l'UMP et le PS, qui ont la totalité du champ politique français, ou est-ce qu'au contraire, on défend le pluralisme en permettant à une autre expression, expression démocrate au centre, d'être libre, indépendante, autonome ?
Q.- Je crois que je connais la réponse...
R.- Eh bien, vous avez bien raison de la connaître. Nous avons décidé qu'il y aurait cette expression libre et indépendante dans la vie politique française.
Q.- Un mot : c'est dur d'être seul ?
R.- Ce ne sont pas des jours extrêmement faciles mais dans la vie, quand on choisit un cap, on s'y tient. On ne cède pas et c'est ainsi qu'on fait des choses qui valent la peine.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 9 avril 2008
R.- Je crois qu'ils étaient coincés. Dans un cas comme dans l'autre, s'ils avaient décidé d'arrêter le parcours de la flamme, c'était évidemment symboliquement une perte de face et dans le même temps, poursuivre le parcours de la flamme, c'est aussi...
Q.- C'est un calvaire ?
R.- ..donner l'occasion à tous ceux qui, de manière non violente, veulent rappeler que ce qui se passe au Tibet est quelque chose de grave et de lourd. Une occasion naturellement de se faire entendre et de se faire voir.
Q.- Mais ça sert à quoi ? Parce que le pouvoir chinois a l'air, lui, assez hermétique à toutes ces pressions et à toutes ces tensions ?
R.- Je crois que vous vous trompez. Je crois que le pouvoir chinois est extraordinairement sensible à ce qui se dit et ce qui se fait, que le gouvernement chinois avait mis en scène les Jeux Olympiques et donc, le parcours de la flamme qui devait en être le préambule de manière à montrer à quel point la Chine était reçue, entendue, soutenue et honorée dans le monde entier. C'est d'ailleurs incroyable de penser que ce sont les Chinois qui organisent, y compris chez nous, le parcours de la flamme...
Q.- Ce sont les règles du CIO, c'est comme ça. ..
R.-.Et c'est incroyable de penser - et je le dis au passage - qu'on a en France, par la police nationale, arracher des drapeaux tibétains qui étaient entre les mains de manifestants qui ne voulaient pas autre chose que montrer un symbole...
Q.- Le comportement de la police est critiquable en France ?
R.- Ce n'est pas la police qui est critiquée. C'est ceux qui ont donné des ordres à la police.
Q.- Là, ce n'étaient pas les Chinois, ça c'est le pouvoir politique français.
R.- C'est ceux qui ont donné des ordres. Je ne sais pas exactement, parce que je crois que la ministre de l'Intérieur a dit : "Ce n'est pas nous qui donnions les ordres, c'étaient les Chinois", ce qui est une considérable curiosité. En tout cas, l'idée qu'en France, on puisse enlever un drapeau tibétain, un symbole, pacifique de surcroît, on puisse l'arracher de force, ne me paraît pas conforme à l'idée que nous nous faisons de la liberté d'expression.
Q.- Vous attendez de N. Sarkozy qu'il dise qu'il n'ira pas à la cérémonie d'ouverture ou pas ?
R.- Je pense qu'il y réfléchit, que ce n'est pas une décision facile à prendre parce qu'il n'est pas seulement Président de la République française, si j'ose dire, mais de surcroît, il a la charge de présider l'Europe pendant cette période. Je pense qu'il va y réfléchir. En tout cas, la menace est déjà un événement. Dire : "Je m'interroge pour savoir si je vais participer, si l'Europe va participer à la cérémonie d'ouverture des Jeux", c'est déjà quelque chose d'important.
Q.- Vous n'avez pas voté hier la motion de censure présentée contre le Gouvernement par le groupe socialiste parce que pour vous, la décision d'envoyer des troupes supplémentaires en Afghanistan peut être défendue. En revanche, vous êtes très critique sur la décision de N. Sarkozy de réintégrer le commandement de l'OTAN ; et Alain [ndlr : A. Duhamel] disait qu'en ce moment, c'est quand même ridicule de se demander tous les matins ce que ferait le général de Gaulle.
R.- Oui, c'est rare que je ne sois pas en accord avec A. Duhamel, d'habitude, je partage ce qu'il dit.
Q.- Et là, vous êtes en désaccord ?
R.- Sur ce point, je ne suis pas en accord.
Q.- Parce que tous les matins, vous vous demandez ce que ferait le général de Gaulle, c'est ça ?
R.- Je reviens aux deux questions qui étaient, hier, dans la motion de censure. Première question : fallait-il censurer le Gouvernement pour avoir décidé d'envoyer des renforts en Afghanistan ? Le contrat, en tout cas, que je me fixe avec les Français, c'est leur dire la vérité. Et je pense que tous les présidents de la République, quel que soit le président de la République qui ait été élu et qui serait aujourd'hui en fonction, ce président de la République là, il aurait été obligé d'entendre l'appel des pays très nombreux qui sont présents en Afghanistan, en disant : "attention, on n'en peut plus. C'est trop lourd à porter, c'est trop dur en ce moment. Venez nous aider !" Nous avons déjà des troupes en Afghanistan et donc je trouve légitime que cet appel ait été entendu...
Q.- D'où le refus de voter la motion de censure ?
R.- C'est pourquoi je n'ai pas voté la motion de censure. Et deuxièmement, il y a cette question de l'OTAN, et tout le monde dit - et A. Duhamel aussi a employé ce mot en disant - "ce n'est pas grave, c'est symbolique". Eh bien pour moi, en politique, le symbolique est capital. C'est-à-dire que la France était entendue, bien qu'étant membre de l'Alliance atlantique, bien que participant à un certain nombre de décisions d'organisations militaires, bien que participant à des opérations de l'OTAN, la France était regardée dans le monde comme ayant une place originale et singulière. Nous étions ceux qui, dans l'Alliance, n'étaient pas alignés. Je considère que c'était un atout pour nous. Et c'est la raison pour laquelle les présidents de la République successifs ont protégé cette position de la France. Et je trouve que symboliquement, on va y perdre beaucoup pour y gagner quoi ? Car ceci est la véritable question : pourquoi le fait-on ? En échange de quoi ? Aujourd'hui, je considère qu'il n'y a pas de contrepartie qui permette de justifier la décision qui a été ainsi prise de manière - comment dirais-je ? - solitaire par N. Sarkozy, annoncée depuis longtemps. L'alignement de la France sur les Etats-Unis, symboliquement, est une perte de statut pour notre pays.
Q.- Des lycéens manifestent, les professeurs aussi de lycées ne sont pas contents à cause des suppressions de poste ; vous êtes de quel côté dans ce débat, du côté de ceux qui manifestent ou du côté du ministre de l'Education ?
R.- Est-ce que je puis vous rappeler ce que j'avais proposé pendant la campagne présidentielle ? J'avais proposé qu'on fasse de la dette la première question du pays...
Q.- Et c'est pour ça que les suppressions de poste sont décidées.
R.-...Et que deuxièmement, s'il y avait un domaine qu'il fallait sanctuariser et protéger, c'était l'Education nationale.
Q.- Ca ne mange pas de pain, ça ! Où est-ce qu'on fait des économies ?
R.- Non, excusez-moi. Eh bien partout ailleurs, l'Education nationale, dieu sait ce n'est pas le seul endroit, pourquoi ? Parce que l'enseignement supérieur a de très grands besoins. On est avec l'université qui est probablement la moins soutenue par son pays de tous les pays occidentaux.
Q.- Mais là, ce sont les professeurs du secondaire qui manifestent, pas les unversités...
R.- Oui. Et je pense qu'il était bon et juste de montrer que pour notre pays, nous n'allions pas abandonner l'investissement sur l'avenir que l'Education représentait.
Q.- Donc, vous soutenez les manifestants ?
R.- Non, je n'emploie pas cette expression. Ce n'est pas facile d'être ministre de l'Education nationale dans un temps où on fait des économies.
Q.- Ce qui est difficile à comprendre, c'est votre position...
R.- Non, laissez-moi vous dire que je trouve normal et juste qu'un pays consacre toute la possibilité d'investissement qu'il a dans son éducation, et c'est cela qui devrait être affirmé.
Q.- Vous croyez que X. Darcos est en danger ?
R.- Non. Je pense qu'il y a en France, dans beaucoup de secteurs de l'éducation, la prise de conscience qu'aujourd'hui, on a besoin d'une réorganisation profonde. Cette réorganisation, on n'y réfléchit pas et on fait des choix qui sont uniquement des choix budgétaires. Je ne crois pas que ce soit la bonne solution.
Q.- Il y avait hier dans la presse une nouvelle stupéfiante, qui ne changera pas grand-chose à la vie quotidienne des Français : le comité directeur de l'UDF va être réuni le 16 avril prochain ; et moi, je croyais que l'UDF vous l'aviez enterrée ?
R.- Oui, l'UDF a décidé de se transformer en Mouvement Démocrate et que pendant la période où elle se transformait en Mouvement Démocrate, elle serait administrée par un groupe d'élus qui administrerait ses biens, son budget, et aussi qui garantirait que ses idées sont défendues dans la vie politique française. Eh bien, je vais, en effet, réunir ce comité pour lever toute ambiguïté.
Q.- C'est pour empêcher l'hémorragie de certains qui menacent de vous quitter ?
R.- Pour qu'il n'y ait plus d'ambiguïté sur la question essentielle qui est celle-ci : est-ce que dans la vie politique française, on va vers un bipartisme, deux partis, l'UMP et le PS, qui ont la totalité du champ politique français, ou est-ce qu'au contraire, on défend le pluralisme en permettant à une autre expression, expression démocrate au centre, d'être libre, indépendante, autonome ?
Q.- Je crois que je connais la réponse...
R.- Eh bien, vous avez bien raison de la connaître. Nous avons décidé qu'il y aurait cette expression libre et indépendante dans la vie politique française.
Q.- Un mot : c'est dur d'être seul ?
R.- Ce ne sont pas des jours extrêmement faciles mais dans la vie, quand on choisit un cap, on s'y tient. On ne cède pas et c'est ainsi qu'on fait des choses qui valent la peine.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 9 avril 2008