Texte intégral
J.-M. Aphatie.- Bonjour, R. Karoutchi.
R.- Bonjour.
Q.- Il y a comme de la grogne chez les députés UMP. Si l'Assemblée avait été consultée sur les mesures d'économie a déclaré hier C. Goasguen, député de Paris, au Journal du Dimanche, les députés auraient pu signaler que celles sur la carte famille nombreuse allaient déclencher des controverses. Alors C. Goasguen exprime-til un point de vue marginal, isolé ou bien dit-il ce que beaucoup de députés UMP ressentent ces jours-ci ?
R.- Non, avec toute l'amitié que j'ai pour Claude, il a une opinion personnelle, il a depuis plusieurs mois une attitude non pas marginale, non, mais une attitude un peu de protestation. Mais je crois que sur le fond, et notamment puisque vous parlez de la carte famille nombreuse de la SNCF, je crois que tout le monde était d'accord. Il n'y avait jamais eu de remise en cause de cette carte...
Q.- C'est ce qu'on avait compris.
R.-... Il y avait seulement un problème de financement. La SNCF a fait 1 milliard d'euros de bénéfices en 2007. Est-ce qu'elle pouvait oui ou non prendre en charge les 70 millions euros de la carte, point. Voilà, est-ce que c'est à l'Etat de le faire, et-ce que c'est à la SNCF de le faire, point. Mais la carte familiale reste et demeure, il n'y a aucun problème.
Q.- J.-F. Copé dans Libération samedi : "Si les parlementaires ne viennent pas en séance - carrément, s'ils viennent pas en séance, ils sont payés pour ça mais il paraît qu'ils ne viennent pas - c'est souvent parce qu'ils n'ont pas été associés aux projets de loi ou qu'ils se sentent déconsidérés". Donc J.-F. Copé aussi a un point de vue un peu isolé.
R.- Non, pas du tout. Là, il y a deux éléments dans ce que vous dites. Il y a : est-ce qu'ils ont été associés, est-ce qu'ils se sentent déconsidérés. Déconsidérés c'est plus par rapport à l'opinion publique, aux médias, etc.
Q.- C'est pour ça qu'ils ne viennent pas en séance ?
R.- Non, non, non...
Q.- Parce que l'opinion publique ne les aime pas.
R.- Non, non, non, ce n'est pas ce que je dis. Je dis ce que pense ou veut dire Copé. Mais quand il dit : pas assez associés. Moi je veux dire simplement et vous le savez bien ; Jean-François, lui, dit co-production législative ; d'autres disent partenariat, association, peu importe. Il a raison sur le fond. Les parlementaires veulent être associés à l'élaboration des textes de lois. Et nous nous y...
Q.-... engageons.
R.- Non, non, on ne se contente pas de s'engager, on le fait. Regardez sur le texte modernisation de l'économie : C. Lagarde, depuis plusieurs mois, plusieurs mois, associe les groupes de parlementaires pour élaborer les textes. Je crois qu'il y a un équilibre à trouver. Il y a un exécutif, il y a un législatif. Le législatif ne veut pas la place de l'exécutif. Et l'exécutif ne doit pas empêcher le législatif de travailler. Il faut associer en amont, très en amont, tous les groupes. Je le dis d'autant plus à tous les ministres que plus les textes sont élaborés avec les parlementaires, moins on a d'amendements de la majorité ensuite en séance.
Q.- Sinon vous êtes prévenu, les députés ne viendront pas.
R.-... Mais je crois que le problème se pose un petit peu différemment : on fait en sorte que justement tous les parlementaires soient associés, convaincus et qu'ils défendent la politique du gouvernement et c'est pour ça qu'ils viennent.
Q.- Allez-vous associer, R. Karoutchi, les députés à cette réflexion sur le remboursement des lunettes ? R. Bachelot, au "Grand Jury", a dit - et puis on le dit largement sur l'antenne ce matin et il y aura même un débat à 8h30 sur le sujet - que peut-être les mutuelles devront rembourser les lunettes et plus la Sécurité sociale. Les députés se penchent aussi sur cette question ?
R.- Là-dessus, il n'y a pas de problème puisque vous le savez, R. Bachelot, réunit régulièrement des parlementaires ; je crois qu'elle le fait demain. Donc, elle...
Q.- Sur ce sujet là ?
R.-... sur différents sujets : pas que celui-là quand même. Mais elle verra des députés oui, aujourd'hui, demain. Donc ils seront associés en tout état de cause à l'ensemble des mesures.
Q.- Et là aussi on constate plutôt sur ce type de mesures - remboursements de frais d'optique par les mutuelles plutôt que par la Sécurité sociale - que les auditeurs de RTL n'ont pas l'air contents ce matin.
R.- Oui mais il faut qu'on regarde ensemble comment on fait les choses. Moi je veux dire, c'est sûr que quand vous êtes dans une période comme la nôtre qui n'est pas facile...
Q.- ... que vous qualifieriez comment : période de rigueur ?
R.- Non, pas du tout ; ça, c'est obsessionnel pour vous, mais pas pour moi. Non, non je dis période de redéploiement et période de rationalisation de la dépense publique. Parce que...
Q.- Votre vocabulaire est formidable : "Redéploiement des dépenses publiques". Bravo !
R.- Eh bien oui, c'est une nécessité si on veut être à l'équilibre un jour.
Q.- Malaise toujours : N. Kosciusko-Morizet, votre collègue en charge de l'environnement, a elle une vision particulière des choses. Elle a expliqué que les difficultés qu'elle a rencontrées la semaine dernière lors de la discussion de la loi sur les OGM tenait peut-être à l'attitude de J.-F. Copé, qu'on évoquait tout à l'heure, le président du groupe UMP. "Il essaie de détourner l'attention pour masquer ses propres difficultés au sein du groupe UMP", a-t-elle dit.
R.- Je me permets de vous rappeler, vous oubliez la deuxième phase, c'est que Nathalie s'est excusée de ses propos ; elle l'a fait d'ailleurs très courageusement devant le bureau politique de l'UMP. Il y avait J.-F. Copé, il y avait tout le monde qui était là. Donc on a tous considéré que l'incident était clos. Je crois que c'est assez logique, vous savez, il faut aussi rester humain dans la vie, il faut se rendre compte, moi je le sais, puisque je le fais, que quand vous siégez jour et nuit vous pouvez avoir des moments de colère ou des moments d'émotion ou des moments de tension. Nathalie a clairement dit que ça avait un peu dérapé dans son propos ; voilà l'incident est clos. Elle s'est totalement réconciliée avec J.-L. Borloo avec qui elle a beaucoup travaillé ce week-end sur le texte OGM et avec J. F. Copé.
Q.- Peut-être voulait-elle dire que J.-F. Copé, être député et président de groupe, maire et puis en plus avocat, c'est peut-être beaucoup pour un seul homme ?
R.- Non, non, non je pense que Nathalie n'avait pas...
Q.-... Vous n'avez pas de jugement sur cette question ?
R.-... n'avait absolument pas envie de parler de ça. Le seul problème c'est que...
Q.-... C'est un problème ou pas de cumuler les fonctions comme ça quand on est président de groupe vous qui êtes chargé des relations avec le Parlement, R Karoutchi ?
R.- Non, moi je trouve, je le dis une bonne fois, puisque je vois qu'on me pose la question régulièrement, je trouve que Jean-François se débrouille bien comme président de groupe. Il assume ses fonctions. A nous d'assumer les nôtres et tous ensemble, faisons en sorte que la majorité et le Gouvernement se portent bien.
Q.- La charge de travail qui est celle de J.-F. Copé ne vous gêne pas ?
R.- Ecoutez c'est quelqu'un qui dort peu, comme moi, qui dort que 4-5 heures par nuit...
Q.-... et vous faites autre chose que ministre vous ?
R.-... Oui, je m'occupe beaucoup de la région Ile-de-France.
Q.- Eh oui, voyez ! Comme quoi.
R.- Eh bien, tiens !
Q.- Les hommes politiques sont formidables !
R.- Ben, on dort, oui, c'est vrai.
Q.- Et pendant ce temps N. Sarkozy rechute dans les sondages : moins trois points dans un sondage OpinionWay. Ca ne vous inquiète pas ?
R.- Et puis plus quatre dans l'un, moins trois dans l'autre, plus deux dans l'un. Laissons venir. Je crois qu'il a parfaitement conscience de la nécessité de son travail, de l'ampleur de ce qu'il a à faire. Il le fait pour le bien du pays et pour le bien des Français ; il ne regarde pas les instituts de sondage tous les jours.
Q.- Confirmez-vous qu'il interviendra à la télévision la semaine prochaine ?
R.- Ah ça ! Lui seul le confirmera.
Q.- Les sénateurs examineront le projet de loi OGM à partir de mercredi. Allez-vous demander la suppression de l'amendement Chassaigne, un député communiste, adopté à l'Assemblée donc la semaine dernière ; ça a provoqué un peu de tempête ?
R.- Vous voyez comment vous êtes !
Q.-... Et-ce que vous en demanderez la suppression ?
R.-... il y a trois minutes, vous me dites : comment ça ? Les parlementaires ne sont pas respectés, c'est le Gouvernement qui fait tout, qui les empêche. Et vous me dites à l'avance, trois jours avant : qu'est-ce que le Gouvernement va faire ? On va d'abord voir les sénateurs, on les voit cet après-midi, on voit les groupes, tous les groupes d'ailleurs de la majorité demain, le Premier ministre, moi-même, J.-L. Borloo, on va voir quelle est l'ambiance, on va voir ce qu'ils souhaitent, on va en parler avec eux, on prendra la décision qu'après les avoir vus.
Q.- La décision n'est pas prise encore, R. Karoutchi ?
R.- Non, après les avoir vus.
Q.- Bon, parce que R. Bachelot hier soir au "Grand Jury", disait : il faudra l'enlever cet amendement.
R.- R. Bachelot s'engage un peu vite. Le Parlement c'est le Parlement ; et nous allons discuter avec les sénateurs et les députés.
Q.- Le Parlement c'est le Parlement, R. Karoutchi c'est R. Karoutchi. Il était l'invité de RTL ce matin. Bonne journée.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 14 avril 2008
R.- Bonjour.
Q.- Il y a comme de la grogne chez les députés UMP. Si l'Assemblée avait été consultée sur les mesures d'économie a déclaré hier C. Goasguen, député de Paris, au Journal du Dimanche, les députés auraient pu signaler que celles sur la carte famille nombreuse allaient déclencher des controverses. Alors C. Goasguen exprime-til un point de vue marginal, isolé ou bien dit-il ce que beaucoup de députés UMP ressentent ces jours-ci ?
R.- Non, avec toute l'amitié que j'ai pour Claude, il a une opinion personnelle, il a depuis plusieurs mois une attitude non pas marginale, non, mais une attitude un peu de protestation. Mais je crois que sur le fond, et notamment puisque vous parlez de la carte famille nombreuse de la SNCF, je crois que tout le monde était d'accord. Il n'y avait jamais eu de remise en cause de cette carte...
Q.- C'est ce qu'on avait compris.
R.-... Il y avait seulement un problème de financement. La SNCF a fait 1 milliard d'euros de bénéfices en 2007. Est-ce qu'elle pouvait oui ou non prendre en charge les 70 millions euros de la carte, point. Voilà, est-ce que c'est à l'Etat de le faire, et-ce que c'est à la SNCF de le faire, point. Mais la carte familiale reste et demeure, il n'y a aucun problème.
Q.- J.-F. Copé dans Libération samedi : "Si les parlementaires ne viennent pas en séance - carrément, s'ils viennent pas en séance, ils sont payés pour ça mais il paraît qu'ils ne viennent pas - c'est souvent parce qu'ils n'ont pas été associés aux projets de loi ou qu'ils se sentent déconsidérés". Donc J.-F. Copé aussi a un point de vue un peu isolé.
R.- Non, pas du tout. Là, il y a deux éléments dans ce que vous dites. Il y a : est-ce qu'ils ont été associés, est-ce qu'ils se sentent déconsidérés. Déconsidérés c'est plus par rapport à l'opinion publique, aux médias, etc.
Q.- C'est pour ça qu'ils ne viennent pas en séance ?
R.- Non, non, non...
Q.- Parce que l'opinion publique ne les aime pas.
R.- Non, non, non, ce n'est pas ce que je dis. Je dis ce que pense ou veut dire Copé. Mais quand il dit : pas assez associés. Moi je veux dire simplement et vous le savez bien ; Jean-François, lui, dit co-production législative ; d'autres disent partenariat, association, peu importe. Il a raison sur le fond. Les parlementaires veulent être associés à l'élaboration des textes de lois. Et nous nous y...
Q.-... engageons.
R.- Non, non, on ne se contente pas de s'engager, on le fait. Regardez sur le texte modernisation de l'économie : C. Lagarde, depuis plusieurs mois, plusieurs mois, associe les groupes de parlementaires pour élaborer les textes. Je crois qu'il y a un équilibre à trouver. Il y a un exécutif, il y a un législatif. Le législatif ne veut pas la place de l'exécutif. Et l'exécutif ne doit pas empêcher le législatif de travailler. Il faut associer en amont, très en amont, tous les groupes. Je le dis d'autant plus à tous les ministres que plus les textes sont élaborés avec les parlementaires, moins on a d'amendements de la majorité ensuite en séance.
Q.- Sinon vous êtes prévenu, les députés ne viendront pas.
R.-... Mais je crois que le problème se pose un petit peu différemment : on fait en sorte que justement tous les parlementaires soient associés, convaincus et qu'ils défendent la politique du gouvernement et c'est pour ça qu'ils viennent.
Q.- Allez-vous associer, R. Karoutchi, les députés à cette réflexion sur le remboursement des lunettes ? R. Bachelot, au "Grand Jury", a dit - et puis on le dit largement sur l'antenne ce matin et il y aura même un débat à 8h30 sur le sujet - que peut-être les mutuelles devront rembourser les lunettes et plus la Sécurité sociale. Les députés se penchent aussi sur cette question ?
R.- Là-dessus, il n'y a pas de problème puisque vous le savez, R. Bachelot, réunit régulièrement des parlementaires ; je crois qu'elle le fait demain. Donc, elle...
Q.- Sur ce sujet là ?
R.-... sur différents sujets : pas que celui-là quand même. Mais elle verra des députés oui, aujourd'hui, demain. Donc ils seront associés en tout état de cause à l'ensemble des mesures.
Q.- Et là aussi on constate plutôt sur ce type de mesures - remboursements de frais d'optique par les mutuelles plutôt que par la Sécurité sociale - que les auditeurs de RTL n'ont pas l'air contents ce matin.
R.- Oui mais il faut qu'on regarde ensemble comment on fait les choses. Moi je veux dire, c'est sûr que quand vous êtes dans une période comme la nôtre qui n'est pas facile...
Q.- ... que vous qualifieriez comment : période de rigueur ?
R.- Non, pas du tout ; ça, c'est obsessionnel pour vous, mais pas pour moi. Non, non je dis période de redéploiement et période de rationalisation de la dépense publique. Parce que...
Q.- Votre vocabulaire est formidable : "Redéploiement des dépenses publiques". Bravo !
R.- Eh bien oui, c'est une nécessité si on veut être à l'équilibre un jour.
Q.- Malaise toujours : N. Kosciusko-Morizet, votre collègue en charge de l'environnement, a elle une vision particulière des choses. Elle a expliqué que les difficultés qu'elle a rencontrées la semaine dernière lors de la discussion de la loi sur les OGM tenait peut-être à l'attitude de J.-F. Copé, qu'on évoquait tout à l'heure, le président du groupe UMP. "Il essaie de détourner l'attention pour masquer ses propres difficultés au sein du groupe UMP", a-t-elle dit.
R.- Je me permets de vous rappeler, vous oubliez la deuxième phase, c'est que Nathalie s'est excusée de ses propos ; elle l'a fait d'ailleurs très courageusement devant le bureau politique de l'UMP. Il y avait J.-F. Copé, il y avait tout le monde qui était là. Donc on a tous considéré que l'incident était clos. Je crois que c'est assez logique, vous savez, il faut aussi rester humain dans la vie, il faut se rendre compte, moi je le sais, puisque je le fais, que quand vous siégez jour et nuit vous pouvez avoir des moments de colère ou des moments d'émotion ou des moments de tension. Nathalie a clairement dit que ça avait un peu dérapé dans son propos ; voilà l'incident est clos. Elle s'est totalement réconciliée avec J.-L. Borloo avec qui elle a beaucoup travaillé ce week-end sur le texte OGM et avec J. F. Copé.
Q.- Peut-être voulait-elle dire que J.-F. Copé, être député et président de groupe, maire et puis en plus avocat, c'est peut-être beaucoup pour un seul homme ?
R.- Non, non, non je pense que Nathalie n'avait pas...
Q.-... Vous n'avez pas de jugement sur cette question ?
R.-... n'avait absolument pas envie de parler de ça. Le seul problème c'est que...
Q.-... C'est un problème ou pas de cumuler les fonctions comme ça quand on est président de groupe vous qui êtes chargé des relations avec le Parlement, R Karoutchi ?
R.- Non, moi je trouve, je le dis une bonne fois, puisque je vois qu'on me pose la question régulièrement, je trouve que Jean-François se débrouille bien comme président de groupe. Il assume ses fonctions. A nous d'assumer les nôtres et tous ensemble, faisons en sorte que la majorité et le Gouvernement se portent bien.
Q.- La charge de travail qui est celle de J.-F. Copé ne vous gêne pas ?
R.- Ecoutez c'est quelqu'un qui dort peu, comme moi, qui dort que 4-5 heures par nuit...
Q.-... et vous faites autre chose que ministre vous ?
R.-... Oui, je m'occupe beaucoup de la région Ile-de-France.
Q.- Eh oui, voyez ! Comme quoi.
R.- Eh bien, tiens !
Q.- Les hommes politiques sont formidables !
R.- Ben, on dort, oui, c'est vrai.
Q.- Et pendant ce temps N. Sarkozy rechute dans les sondages : moins trois points dans un sondage OpinionWay. Ca ne vous inquiète pas ?
R.- Et puis plus quatre dans l'un, moins trois dans l'autre, plus deux dans l'un. Laissons venir. Je crois qu'il a parfaitement conscience de la nécessité de son travail, de l'ampleur de ce qu'il a à faire. Il le fait pour le bien du pays et pour le bien des Français ; il ne regarde pas les instituts de sondage tous les jours.
Q.- Confirmez-vous qu'il interviendra à la télévision la semaine prochaine ?
R.- Ah ça ! Lui seul le confirmera.
Q.- Les sénateurs examineront le projet de loi OGM à partir de mercredi. Allez-vous demander la suppression de l'amendement Chassaigne, un député communiste, adopté à l'Assemblée donc la semaine dernière ; ça a provoqué un peu de tempête ?
R.- Vous voyez comment vous êtes !
Q.-... Et-ce que vous en demanderez la suppression ?
R.-... il y a trois minutes, vous me dites : comment ça ? Les parlementaires ne sont pas respectés, c'est le Gouvernement qui fait tout, qui les empêche. Et vous me dites à l'avance, trois jours avant : qu'est-ce que le Gouvernement va faire ? On va d'abord voir les sénateurs, on les voit cet après-midi, on voit les groupes, tous les groupes d'ailleurs de la majorité demain, le Premier ministre, moi-même, J.-L. Borloo, on va voir quelle est l'ambiance, on va voir ce qu'ils souhaitent, on va en parler avec eux, on prendra la décision qu'après les avoir vus.
Q.- La décision n'est pas prise encore, R. Karoutchi ?
R.- Non, après les avoir vus.
Q.- Bon, parce que R. Bachelot hier soir au "Grand Jury", disait : il faudra l'enlever cet amendement.
R.- R. Bachelot s'engage un peu vite. Le Parlement c'est le Parlement ; et nous allons discuter avec les sénateurs et les députés.
Q.- Le Parlement c'est le Parlement, R. Karoutchi c'est R. Karoutchi. Il était l'invité de RTL ce matin. Bonne journée.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 14 avril 2008