Texte intégral
Monsieur le Ministre, cher Laurent, Mesdames, Messieurs les chefs d'entreprise, Monsieur le Directeur Général de l'ANPE, Mesdames, Messieurs,
Je suis heureuse d'être ici avec vous pour signer de nouveaux engagements en faveur de l'emploi des jeunes des quartiers. Je le redis aujourd'hui. La mobilisation des entreprises est pour moi capitale dans la dynamique Espoir Banlieues que nous avons lancée en faveur des quartiers populaires. La mobilisation des entreprises est essentielle pour la création de richesses sans laquelle il ne peut pas y avoir une bonne politique de redistribution. Votre implication est donc cruciale. La situation que nous connaissons actuellement est économiquement incompréhensible, socialement inadmissible et politiquement dangereuse. Car personne ne peut accepter qu'il y ait d'un côté un chômage massif des jeunes dans nos banlieues et de l'autre des entreprises qui manquent de main d'oeuvre.
Il est donc vital de connecter les entreprises et les jeunes des quartiers.
Pour ma part, je suis déterminée à mettre fin à cette situation intolérable, absurde, qui voit d'un côté certaines entreprises peiner à recruter et de l'autre des jeunes sans emploi. L'emploi est au centre des préoccupations du gouvernement. Il est au coeur de la dynamique Espoir Banlieues, au travers d'une mesure phare : le contrat d'autonomie. Un dispositif innovant qui s'articule autour d'un partenariat public - privé.
Il s'agit de confier à des opérateurs publics et privés le soin de chercher cette jeunesse, de la coacher, de la former, de l'accompagner pour la placer dans l'emploi. L'appel d'offre est clos depuis le 28 avril. Il concerne 35 département qui recouvrent la majorité des quartiers dits difficiles. Les premiers contrats seront signés en juin. Dès que les opérateurs auront été choisis, j'entamerai un tour de France dans les départements concernés pour vérifier la bonne mise en oeuvre des contrats sur le terrain. Le Président de la République l'a souligné, il faudra choisir les meilleurs opérateurs pour garantir le succès de l'opération. 45 000 jeunes sont concernés sur 3 ans. C'est pourquoi votre implication est essentielle. C'est pourquoi avec Laurent Wauquiez et avec le soutien constant de Laurence Parisot que je tiens à remercier très sincèrement, nous avons voulu mobiliser les grandes entreprises.
Votre engagement est économiquement essentiel mais aussi socialement vital. Les jeunes des quartiers témoignent d'une envie simple : qu'on cesse de les exclure, qu'on leur donne un travail. Tous témoignent de leur lassitude face aux clichés dans lesquels on les enferme. Mon combat en faveur de l'emploi des jeunes des quartiers repose sur ma profonde conviction que les jeunes de nos banlieues ne veulent plus de l'assistanat. Il est urgent de le comprendre. Trop d'entre eux ont été piégés pendant des années dans des dispositifs aidés. Par votre engagement vous leur affirmez que le monde de l'entreprise les attend. Que le monde de l'entreprise a besoin d'eux. Par votre engagement vous affirmez clairement que les jeunes de nos quartiers ont des talents, de l'énergie, du potentiel. Vous affirmez aussi qu'ils sont un levier de croissance. Ce changement de regard est vital pour notre jeunesse. Il est vital pour briser la spirale de la discrimination. Le changement des mentalités sur la question de la discrimination est palpable depuis quelques années. Je m'en félicite bien sûr, même si je suis consciente de l'immense chemin qui nous reste à parcourir. Et même si je suis impatiente quand je pense aux dégâts causés tous les jours par ce fléau. Ma détermination à casser les pratiques qui excluent tant de jeunes de nos banlieues est sans faille. Ce changement de mentalité est porté par de nombreuses initiatives menées en faveur des jeunes des quartiers, comme Nos Quartiers ont des Talents ici présents. Je salue leur action.
Je suis heureuse, aussi, de constater que cette évolution des mentalités dans l'entreprise est générale. De voir que la question des femmes et du plafond de verre, de voir que la question de la mise à l'écart brutale des seniors sont de mieux en mieux prises en compte. Je me réjouis de voir la question des seniors portée par le Président de la République lui-même. Je sais que ce dernier point constitue un axe de travail important pour Laurent Wauquiez. Mais nous avons maintenant besoin de traduire cette évolution sur le front de la discrimination dans les faits. Je suis déterminée à ce que l'on dépasse le stade de la promesse. C'est pour cela que nous avons voulu que ces engagements pris par les entreprises soient suivis et mesurés. Pour qu'au delà de la volonté des dirigeants, le changement puisse se constater sur le terrain. Le changement dans les mentalités mais aussi dans les pratiques des entreprises. Le changement dans les quartiers populaires. C'est pourquoi nous suivons avec les entreprises la progression des embauches réalisées. Ce suivi se fera sur une base régulière.
Je serai très vigilante parce que nos concitoyens sont impatients. En fournissant aux entreprises un logiciel amélioré qui leur permet de savoir si un jeune habite dans un quartier de la politique de la ville, nous faciliterons encore ce suivi. Les premiers résultats dont nous disposons sont très encourageants. Ils démontrent, pour ceux qui resteraient sceptiques, qu'il y a dans nos quartiers des jeunes qualifiés qui ne demandent qu'à travailler. Qui ont simplement besoin que le monde de l'entreprise s'ouvre à eux. Et les entreprises qui ont fait cet effort en témoignent : ces jeunes issus de nos quartiers difficiles ont de l'énergie, du courage et de la volonté à revendre. Je vous remercie de nous apporter aujourd'hui votre témoignage. Je vous remercie pour la visibilité que vous donnez tous à votre action en faveur de la diversité. Je ferai en sorte qu'elle soit contagieuse, car nous allons continuer à mobiliser les entreprises. Nous nous appuierons bien sûr aussi sur les PME et sur les métiers de l'artisanat.
Aujourd'hui, nous nous retrouvons chez un signataire qui s'est engagé il y a 3 mois maintenant. Un engagement qui se concrétise dans les faits. Je remercie les entreprises pionnières et je salue l'engagement de celles qui les rejoignent aujourd'hui. Bravo pour votre engagement. Aux jeunes maintenant de saisir ces opportunités ! Je remercie enfin Christine Lagarde et Laurent Wauquiez pour leur implication constante en faveur des jeunes de nos quartiers populaires. Grâce à la mobilisation de nos équipes, le volet emploi d'Espoir Banlieues entre maintenant dans sa phase de réalisation. Je les en remercie très sincèrement. Ce travail en commun se poursuivra, dans le cadre d'un plan sur 3 ans. La mise en place de l'instance nationale issue de la fusion de l'ANPE et des ASSEDIC est une grande réforme. Elle nous permettra de progresser en améliorant l'information et les services rendus aux jeunes de nos quartiers. C'est pourquoi je suis persuadée, plus que jamais, de la nécessité des réformes dans notre pays. Je suis prête à donner ma part d'effort et à prendre ma part de coups dans cette nécessaire politique de réforme. J'y suis prête parce que je sais que notre jeunesse et notre pays en ont besoin. Je vous remercie donc une fois encore pour cette mobilisation commune. Entreprises, institutionnels mais aussi habitants des quartiers. C'est ce mouvement qui crée la dynamique Espoir Banlieues. Je vous remercie.
Source http://fadela-amara.net, le 16 mai 2008
Je suis heureuse d'être ici avec vous pour signer de nouveaux engagements en faveur de l'emploi des jeunes des quartiers. Je le redis aujourd'hui. La mobilisation des entreprises est pour moi capitale dans la dynamique Espoir Banlieues que nous avons lancée en faveur des quartiers populaires. La mobilisation des entreprises est essentielle pour la création de richesses sans laquelle il ne peut pas y avoir une bonne politique de redistribution. Votre implication est donc cruciale. La situation que nous connaissons actuellement est économiquement incompréhensible, socialement inadmissible et politiquement dangereuse. Car personne ne peut accepter qu'il y ait d'un côté un chômage massif des jeunes dans nos banlieues et de l'autre des entreprises qui manquent de main d'oeuvre.
Il est donc vital de connecter les entreprises et les jeunes des quartiers.
Pour ma part, je suis déterminée à mettre fin à cette situation intolérable, absurde, qui voit d'un côté certaines entreprises peiner à recruter et de l'autre des jeunes sans emploi. L'emploi est au centre des préoccupations du gouvernement. Il est au coeur de la dynamique Espoir Banlieues, au travers d'une mesure phare : le contrat d'autonomie. Un dispositif innovant qui s'articule autour d'un partenariat public - privé.
Il s'agit de confier à des opérateurs publics et privés le soin de chercher cette jeunesse, de la coacher, de la former, de l'accompagner pour la placer dans l'emploi. L'appel d'offre est clos depuis le 28 avril. Il concerne 35 département qui recouvrent la majorité des quartiers dits difficiles. Les premiers contrats seront signés en juin. Dès que les opérateurs auront été choisis, j'entamerai un tour de France dans les départements concernés pour vérifier la bonne mise en oeuvre des contrats sur le terrain. Le Président de la République l'a souligné, il faudra choisir les meilleurs opérateurs pour garantir le succès de l'opération. 45 000 jeunes sont concernés sur 3 ans. C'est pourquoi votre implication est essentielle. C'est pourquoi avec Laurent Wauquiez et avec le soutien constant de Laurence Parisot que je tiens à remercier très sincèrement, nous avons voulu mobiliser les grandes entreprises.
Votre engagement est économiquement essentiel mais aussi socialement vital. Les jeunes des quartiers témoignent d'une envie simple : qu'on cesse de les exclure, qu'on leur donne un travail. Tous témoignent de leur lassitude face aux clichés dans lesquels on les enferme. Mon combat en faveur de l'emploi des jeunes des quartiers repose sur ma profonde conviction que les jeunes de nos banlieues ne veulent plus de l'assistanat. Il est urgent de le comprendre. Trop d'entre eux ont été piégés pendant des années dans des dispositifs aidés. Par votre engagement vous leur affirmez que le monde de l'entreprise les attend. Que le monde de l'entreprise a besoin d'eux. Par votre engagement vous affirmez clairement que les jeunes de nos quartiers ont des talents, de l'énergie, du potentiel. Vous affirmez aussi qu'ils sont un levier de croissance. Ce changement de regard est vital pour notre jeunesse. Il est vital pour briser la spirale de la discrimination. Le changement des mentalités sur la question de la discrimination est palpable depuis quelques années. Je m'en félicite bien sûr, même si je suis consciente de l'immense chemin qui nous reste à parcourir. Et même si je suis impatiente quand je pense aux dégâts causés tous les jours par ce fléau. Ma détermination à casser les pratiques qui excluent tant de jeunes de nos banlieues est sans faille. Ce changement de mentalité est porté par de nombreuses initiatives menées en faveur des jeunes des quartiers, comme Nos Quartiers ont des Talents ici présents. Je salue leur action.
Je suis heureuse, aussi, de constater que cette évolution des mentalités dans l'entreprise est générale. De voir que la question des femmes et du plafond de verre, de voir que la question de la mise à l'écart brutale des seniors sont de mieux en mieux prises en compte. Je me réjouis de voir la question des seniors portée par le Président de la République lui-même. Je sais que ce dernier point constitue un axe de travail important pour Laurent Wauquiez. Mais nous avons maintenant besoin de traduire cette évolution sur le front de la discrimination dans les faits. Je suis déterminée à ce que l'on dépasse le stade de la promesse. C'est pour cela que nous avons voulu que ces engagements pris par les entreprises soient suivis et mesurés. Pour qu'au delà de la volonté des dirigeants, le changement puisse se constater sur le terrain. Le changement dans les mentalités mais aussi dans les pratiques des entreprises. Le changement dans les quartiers populaires. C'est pourquoi nous suivons avec les entreprises la progression des embauches réalisées. Ce suivi se fera sur une base régulière.
Je serai très vigilante parce que nos concitoyens sont impatients. En fournissant aux entreprises un logiciel amélioré qui leur permet de savoir si un jeune habite dans un quartier de la politique de la ville, nous faciliterons encore ce suivi. Les premiers résultats dont nous disposons sont très encourageants. Ils démontrent, pour ceux qui resteraient sceptiques, qu'il y a dans nos quartiers des jeunes qualifiés qui ne demandent qu'à travailler. Qui ont simplement besoin que le monde de l'entreprise s'ouvre à eux. Et les entreprises qui ont fait cet effort en témoignent : ces jeunes issus de nos quartiers difficiles ont de l'énergie, du courage et de la volonté à revendre. Je vous remercie de nous apporter aujourd'hui votre témoignage. Je vous remercie pour la visibilité que vous donnez tous à votre action en faveur de la diversité. Je ferai en sorte qu'elle soit contagieuse, car nous allons continuer à mobiliser les entreprises. Nous nous appuierons bien sûr aussi sur les PME et sur les métiers de l'artisanat.
Aujourd'hui, nous nous retrouvons chez un signataire qui s'est engagé il y a 3 mois maintenant. Un engagement qui se concrétise dans les faits. Je remercie les entreprises pionnières et je salue l'engagement de celles qui les rejoignent aujourd'hui. Bravo pour votre engagement. Aux jeunes maintenant de saisir ces opportunités ! Je remercie enfin Christine Lagarde et Laurent Wauquiez pour leur implication constante en faveur des jeunes de nos quartiers populaires. Grâce à la mobilisation de nos équipes, le volet emploi d'Espoir Banlieues entre maintenant dans sa phase de réalisation. Je les en remercie très sincèrement. Ce travail en commun se poursuivra, dans le cadre d'un plan sur 3 ans. La mise en place de l'instance nationale issue de la fusion de l'ANPE et des ASSEDIC est une grande réforme. Elle nous permettra de progresser en améliorant l'information et les services rendus aux jeunes de nos quartiers. C'est pourquoi je suis persuadée, plus que jamais, de la nécessité des réformes dans notre pays. Je suis prête à donner ma part d'effort et à prendre ma part de coups dans cette nécessaire politique de réforme. J'y suis prête parce que je sais que notre jeunesse et notre pays en ont besoin. Je vous remercie donc une fois encore pour cette mobilisation commune. Entreprises, institutionnels mais aussi habitants des quartiers. C'est ce mouvement qui crée la dynamique Espoir Banlieues. Je vous remercie.
Source http://fadela-amara.net, le 16 mai 2008