Communiqué de M. Bernard Kouchner, ministre des affaires étrangères et européennes, en date du 21 mai 2008, sur l'annonce, à Doha, d'un accord de sortie de crise au Liban.

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Texte intégral

Je salue l'annonce à Doha d'un accord global de sortie de crise au Liban. Ce succès revient d'abord aux Libanais qui ont su faire preuve de sens du dialogue et de la responsabilité en ces heures graves pour le pays du Cèdre.
Le rôle déterminant de l'Emir et du Premier ministre du Qatar, ainsi que du Secrétaire général de la Ligue arabe, et la mobilisation de nombreux ministres arabes des Affaires étrangères doivent être salués. Je suis personnellement très heureux de cette issue à laquelle je n'ai cessé d'oeuvrer depuis mon entrée en fonctions. Cet accord s'inspire des efforts communs de la France, de l'Italie et de l'Espagne cet automne et des principes qu'avaient retenus les parties libanaises lors de mon dernier passage à Beyrouth en décembre 2007, sans pouvoir cependant conclure. De la rencontre que nous avions organisée en juillet 2007 à La Celle Saint Cloud avec les principaux acteurs politiques libanais jusqu'à Doha, un long chemin a été parcouru avec ses moments d'espoir et ses heures sombres. Je me félicite que le dialogue ait prévalu.
Il revient aujourd'hui à l'ensemble des Libanais de bâtir sur cet accord les bases d'une réconciliation nationale dans l'intérêt supérieur du pays.
Cet accord prévoit notamment l'élection sans délai et dans un esprit de consensus de M. Michel Sleimane à la tête de l'Etat libanais. Cette élection que la France et ses partenaires appellent de leurs voeux depuis novembre dernier doit donner le signal tant attendu du retour au fonctionnement normal des institutions du pays.
Il s'agit d'une étape essentielle dans la restauration complète de l'unité, de la stabilité et de l'indépendance du Liban. La France reste plus que jamais aux côtés de tous les Libanais au service de ces objectifs.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 22 mai 2008