Texte intégral
O. Mazerolle B. Kouchner bientôt à vos côtés à la Santé, cela vous fait plaisir ?
- "Ce n'est pas moi qui vais vous annoncer ou pas un remaniement du gouvernement. Ce que je peux vous dire, c'est que j'aime beaucoup B. Kouchner, il a beaucoup de talent. Il l'a montré au Kosovo. Moi, je serai très heureuse qu'il revienne au Gouvernement. Je ne me plaindrai jamais d'avoir du renfort aux ministères des Affaires sociales et de la Solidarité de l'Emploi parce que c'est vrai qu'il y a de quoi faire."
Il y a quelques jours, vous avez tenu un "Grenelle" de la santé. Vous aviez annoncé la création d'un Comité des sages pour essayer de résoudre cette équation entre les soins nécessaires et la maîtrise des dépenses, c'est fait ?
- "Nous allons annoncer la composition de cette mission de sages aujourd'hui. C'est une mission qui aura pour objectif de discuter avec les professionnels de santé - les médecins, les infirmières ou les kinésithérapeutes libéraux - sur des questions structurelles telles que la démographie médicale ou paramédicale, la formation, l'information des médecins, la coordination des soins, la coordination des urgences en particulier. Et puis aussi, [pour parler] de la nécessaire maîtrise ou régulation des dépenses de santé. Vous savez que nous sommes dans un système mixte dans lequel nous avons des professionnels libéraux - et c'est bien parce que c'est le libre choix du patient - et que d'autre part nous avons un financement public. Nous sommes donc obligés d'avoir un contrat pour faire en sorte que toute dépense inutile soit évacuée. Ce n'est pas possible de gaspiller de l'argent pour la santé alors que nous savons que les nouveaux traitements, les nouveaux médicaments coûtent très cher. C'est donc à cela qu'il faut consacrer la part de la richesse nationale que le pays consacre à la santé. Je demande à cette mission, pas seulement de faire un énième rapport - on en a beaucoup -, mais de discuter avec les professionnels pour voir quel type de contrats nous pouvons signer ensemble, à la fois sur les problèmes structurels et sur les problèmes de maîtrise des dépenses. Je verrai cette mission tous les mois avec mes directeurs. Elle-même sera en relation avec un groupe de contact que j'ai demandé aux parlementaires - et ils ont bien voulu accepter - de créer à l'Assemblée nationale et au Sénat. Il comportera des députés et des sénateurs de la majorité et de l'opposition. Nous mettrons en commun nos observations et réflexions très régulièrement. Je referai une réunion au mois de juin. Cette mission comprendra notamment B. Brunhes, qui a une grande expérience, c'est un économiste ; le professeur Glorion, président de l'Ordre national des médecins et Mme Roché qui est professeur à Aix-Marseille."
Le professeur Glorion disait d'ailleurs : "une des solutions ce serait finalement une sorte de co-responsabilité entre le médecin et son patient par un dialogue extrêmement intense pour montrer au patient qu'il n'est pas forcément nécessaire de prendre autant de médicaments ."
- "C'est vrai. C'est une partie importante du problème : ce n'est pas parce qu'on mange plus de médicaments qu'on est mieux soigné. Au contraire ! Parce que quelquefois ces médicaments se contredisent. Il faut que les patients le comprennent. Les médecins peuvent certainement leur faire comprendre. Mais je pense que si le débat public va aussi dans ce sens, il peut le faire comprendre. C'est en France qu'on consomme le plus de médicaments mais nous ne sommes pas pour autant mieux soignés que d'autres. Je ferai tout pour démontrer cela."
Il y aujourd'hui une grève dans les hôpitaux du personnel non médical, notamment des infirmières. Salaire, nombre insuffisant ?
- "Il y a depuis de nombreuses années beaucoup de revendications de la part des infirmières, notamment d'une partie d'entre elles, c'est-à-dire des infirmières spécialisées qui sont dans les blocs opératoires ou les infirmières-anesthésistes. Plusieurs questions ont été posées, certaines sont déjà résolues. Par exemple, aujourd'hui même, nous transmettons le décret de compétences qui définit les attributions de ces infirmières spécialisées. C'est un texte attendu depuis longtemps, qui avait été promis au printemps dernier dans le cadre du protocole qui avait été signé entre M. Aubry et les représentants des personnels des hôpitaux. S'il a pris du temps, c'est parce qu'il a fallu faire une large concertation. Ceci est finalisé. Maintenant, ce texte va être soumis aux commissions consultatives compétentes, transmis au Conseil d'Etat. Après, il y a des questions de rémunération, de grilles indiciaires, de progression de carrière. Là-dessus, le directeur de mon cabinet réunit aujourd'hui même les syndicats pour faire les propositions du Gouvernement."
Les retraites : M. Seillière qui était dimanche sur cette antenne, a dit deux choses. D'abord sur les cotisations ASF, du régime complémentaire jusqu'à l'âge de 65 ans, il dit : "que le Gouvernement organise la collecte, nous, on payera." Alors comme les syndicats vous demandent la même chose ?
- "Je trouve que M. Seillière dispose un peu vite des compétences du Gouvernement et des partenaires sociaux parce que c'est de la compétence des partenaires sociaux que de régler la question des régimes de retraite complémentaire. C'est vrai que s'ils n'arrivent pas à un accord, à ce moment-là, le Gouvernement prendra ses responsabilités pour faire en sorte que les gens qui partent à la retraite à 60 ans, le 1er avril, ne voient pas leurs retraites diminuer par rapport à ce qu'ils avaient espéré. Le Medef a adopté une attitude unilatérale extrêmement agressive sur ce dossier, sans aucune espèce de justification. Finalement, il s'est heurté à un front uni des syndicats, avec une manifestation imposante, comme vous l'avez vu. Maintenant, et c'est heureux, le Medef accepte et a proposé de revenir à la table des négociations. Cela se fera vendredi, le 9 février. J'espère que sortira de cette réunion un accord qui est très souhaitable car le Gouvernement ne souhaite pas empiéter sur les compétences des partenaires sociaux."
M. Seillière dit qu'on se fiche du monde, que cela fait dix ans qu'on nous ballade de rapport en rapport. Le Gouvernement ne décide rien alors que les réalités démographiques sont toujours les mêmes ; le Gouvernement attend tout simplement les prochaines élections."
- "D'abord je pense qu'il ne faut pas mélanger le problème des retraites complémentaires à court terme qu'il faut assurer absolument."
Il s'agit là de réformes à plus long terme ?
- "Après, il y a la question des réformes à moyen et long terme qui seront nécessaires."
Mais vous dites : "rien avant 2003." Pourquoi ?
- "Je n'ai jamais rien dit de tel."
Donc cela peut être avant 2002 ?
- "Rien n'est exclu. Qu'est-ce qui est en jeu ? D'abord, nous voyons que nous savons que nous aurons à résoudre entre 2020 et 2040 le problème du déséquilibre démographique, qui fait qu'il y aura beaucoup moins d'actifs pour des inactifs. Nous savons que c'est devant nous. Ce qui est vrai aussi, c'est qu'il faudrait le résoudre. Evidemment, il faudra s'y prendre suffisamment à l'avance pour que les mesures à prendre ne soient pas trop brutales et concentrées sur quelques années seulement. Il n'y a aucune espèce de doutes là-dessus. Ce que nous savons aussi, c'est que la croissance et le plein-emploi revenu, minorent le problème et le décalent dans le temps. Par exemple pour l'Agirc et l'Arrco, les dernières prévisions qui ont été faites conduisent à penser que nous verrons apparaître le déficit non plus en 2009 mais en 2013. Nous disons donc que nous avons le temps de forger un accord social. On ne résoudra pas ce problème complexe de retraites, ce problème important, en décrétant comme ça, d'en haut, parce qu'on aura fait quelques calculs arithmétiques, qu'il faut faire comme ceci ou comme cela."
Mais le Gouvernement n'a pas peur des élections de 2002 ?
- "Ce n'est certainement pas un diktat unilatéral qui forgera les choses. Je dis qu'il nous faut le temps de forger, de construire cet accord social. C'est en cours. Le Gouvernement a créé un Conseil d'orientation des retraites, où vous avez tous les syndicats de tous les régimes, aussi bien les fonctionnaires que le secteur privé, que les régimes spéciaux. Malheureusement, le Medef a refusé d'y siéger. C'est bien dommage. J'espère que le Medef reviendra dans le Conseil d'orientation des retraites car c'est là que peut se forger, dans la négociation et pas dans le diktat unilatéral, cette grande réforme que nous avons à faire ensemble."
M. Aubry a annoncé que les emplois-jeunes allaient être pérennisés au-delà de cinq ans. C'est vrai ?
- "J'ai transmis des propositions au Premier ministre. J'espère que nous pourrons en effet trouver des solutions pour ces jeunes qui sont employés dans les associations - beaucoup d'associations ont déjà solvabilisé ces emplois. Pour ceux qui sont employés dans les collectivités locales, cela se fait tout naturellement parce que les collectivités locales ont vu l'intérêt de ces emplois, donc elles les ont intégrés. Certains passent d'ailleurs les concours de la fonction publique territoriale ou ils sont intégrés dans des contrats. Pour les adjoints de sécurité dans la police, cela se passe très bien aussi parce qu'ils passent - quelquefois trop vite - au bout d'un an ou un an et demi les concours de gardien de la paix et ils les réussissent. Nous avons à regarder de très près la question de l'Education nationale, où nous avons 70 000 emplois-jeunes. Tous ne pourront pas intégrer les concours de la fonction publique parce que beaucoup ont été recrutés à bac ou bac + 2, et que la majorité des concours de l'Education nationale est à bac + 3. Là, il faut imaginer des solutions : les former pour qu'ils puissent aller dans le privé et voir quel volume de postes l'Education nationale peut consacrer à ces emplois."
Donc cela va se faire ?
"Oui, cela se fera bien entendu."
(Source http://sig.premier-ministre.gouv.fr,le 6 février 2001)
- "Ce n'est pas moi qui vais vous annoncer ou pas un remaniement du gouvernement. Ce que je peux vous dire, c'est que j'aime beaucoup B. Kouchner, il a beaucoup de talent. Il l'a montré au Kosovo. Moi, je serai très heureuse qu'il revienne au Gouvernement. Je ne me plaindrai jamais d'avoir du renfort aux ministères des Affaires sociales et de la Solidarité de l'Emploi parce que c'est vrai qu'il y a de quoi faire."
Il y a quelques jours, vous avez tenu un "Grenelle" de la santé. Vous aviez annoncé la création d'un Comité des sages pour essayer de résoudre cette équation entre les soins nécessaires et la maîtrise des dépenses, c'est fait ?
- "Nous allons annoncer la composition de cette mission de sages aujourd'hui. C'est une mission qui aura pour objectif de discuter avec les professionnels de santé - les médecins, les infirmières ou les kinésithérapeutes libéraux - sur des questions structurelles telles que la démographie médicale ou paramédicale, la formation, l'information des médecins, la coordination des soins, la coordination des urgences en particulier. Et puis aussi, [pour parler] de la nécessaire maîtrise ou régulation des dépenses de santé. Vous savez que nous sommes dans un système mixte dans lequel nous avons des professionnels libéraux - et c'est bien parce que c'est le libre choix du patient - et que d'autre part nous avons un financement public. Nous sommes donc obligés d'avoir un contrat pour faire en sorte que toute dépense inutile soit évacuée. Ce n'est pas possible de gaspiller de l'argent pour la santé alors que nous savons que les nouveaux traitements, les nouveaux médicaments coûtent très cher. C'est donc à cela qu'il faut consacrer la part de la richesse nationale que le pays consacre à la santé. Je demande à cette mission, pas seulement de faire un énième rapport - on en a beaucoup -, mais de discuter avec les professionnels pour voir quel type de contrats nous pouvons signer ensemble, à la fois sur les problèmes structurels et sur les problèmes de maîtrise des dépenses. Je verrai cette mission tous les mois avec mes directeurs. Elle-même sera en relation avec un groupe de contact que j'ai demandé aux parlementaires - et ils ont bien voulu accepter - de créer à l'Assemblée nationale et au Sénat. Il comportera des députés et des sénateurs de la majorité et de l'opposition. Nous mettrons en commun nos observations et réflexions très régulièrement. Je referai une réunion au mois de juin. Cette mission comprendra notamment B. Brunhes, qui a une grande expérience, c'est un économiste ; le professeur Glorion, président de l'Ordre national des médecins et Mme Roché qui est professeur à Aix-Marseille."
Le professeur Glorion disait d'ailleurs : "une des solutions ce serait finalement une sorte de co-responsabilité entre le médecin et son patient par un dialogue extrêmement intense pour montrer au patient qu'il n'est pas forcément nécessaire de prendre autant de médicaments ."
- "C'est vrai. C'est une partie importante du problème : ce n'est pas parce qu'on mange plus de médicaments qu'on est mieux soigné. Au contraire ! Parce que quelquefois ces médicaments se contredisent. Il faut que les patients le comprennent. Les médecins peuvent certainement leur faire comprendre. Mais je pense que si le débat public va aussi dans ce sens, il peut le faire comprendre. C'est en France qu'on consomme le plus de médicaments mais nous ne sommes pas pour autant mieux soignés que d'autres. Je ferai tout pour démontrer cela."
Il y aujourd'hui une grève dans les hôpitaux du personnel non médical, notamment des infirmières. Salaire, nombre insuffisant ?
- "Il y a depuis de nombreuses années beaucoup de revendications de la part des infirmières, notamment d'une partie d'entre elles, c'est-à-dire des infirmières spécialisées qui sont dans les blocs opératoires ou les infirmières-anesthésistes. Plusieurs questions ont été posées, certaines sont déjà résolues. Par exemple, aujourd'hui même, nous transmettons le décret de compétences qui définit les attributions de ces infirmières spécialisées. C'est un texte attendu depuis longtemps, qui avait été promis au printemps dernier dans le cadre du protocole qui avait été signé entre M. Aubry et les représentants des personnels des hôpitaux. S'il a pris du temps, c'est parce qu'il a fallu faire une large concertation. Ceci est finalisé. Maintenant, ce texte va être soumis aux commissions consultatives compétentes, transmis au Conseil d'Etat. Après, il y a des questions de rémunération, de grilles indiciaires, de progression de carrière. Là-dessus, le directeur de mon cabinet réunit aujourd'hui même les syndicats pour faire les propositions du Gouvernement."
Les retraites : M. Seillière qui était dimanche sur cette antenne, a dit deux choses. D'abord sur les cotisations ASF, du régime complémentaire jusqu'à l'âge de 65 ans, il dit : "que le Gouvernement organise la collecte, nous, on payera." Alors comme les syndicats vous demandent la même chose ?
- "Je trouve que M. Seillière dispose un peu vite des compétences du Gouvernement et des partenaires sociaux parce que c'est de la compétence des partenaires sociaux que de régler la question des régimes de retraite complémentaire. C'est vrai que s'ils n'arrivent pas à un accord, à ce moment-là, le Gouvernement prendra ses responsabilités pour faire en sorte que les gens qui partent à la retraite à 60 ans, le 1er avril, ne voient pas leurs retraites diminuer par rapport à ce qu'ils avaient espéré. Le Medef a adopté une attitude unilatérale extrêmement agressive sur ce dossier, sans aucune espèce de justification. Finalement, il s'est heurté à un front uni des syndicats, avec une manifestation imposante, comme vous l'avez vu. Maintenant, et c'est heureux, le Medef accepte et a proposé de revenir à la table des négociations. Cela se fera vendredi, le 9 février. J'espère que sortira de cette réunion un accord qui est très souhaitable car le Gouvernement ne souhaite pas empiéter sur les compétences des partenaires sociaux."
M. Seillière dit qu'on se fiche du monde, que cela fait dix ans qu'on nous ballade de rapport en rapport. Le Gouvernement ne décide rien alors que les réalités démographiques sont toujours les mêmes ; le Gouvernement attend tout simplement les prochaines élections."
- "D'abord je pense qu'il ne faut pas mélanger le problème des retraites complémentaires à court terme qu'il faut assurer absolument."
Il s'agit là de réformes à plus long terme ?
- "Après, il y a la question des réformes à moyen et long terme qui seront nécessaires."
Mais vous dites : "rien avant 2003." Pourquoi ?
- "Je n'ai jamais rien dit de tel."
Donc cela peut être avant 2002 ?
- "Rien n'est exclu. Qu'est-ce qui est en jeu ? D'abord, nous voyons que nous savons que nous aurons à résoudre entre 2020 et 2040 le problème du déséquilibre démographique, qui fait qu'il y aura beaucoup moins d'actifs pour des inactifs. Nous savons que c'est devant nous. Ce qui est vrai aussi, c'est qu'il faudrait le résoudre. Evidemment, il faudra s'y prendre suffisamment à l'avance pour que les mesures à prendre ne soient pas trop brutales et concentrées sur quelques années seulement. Il n'y a aucune espèce de doutes là-dessus. Ce que nous savons aussi, c'est que la croissance et le plein-emploi revenu, minorent le problème et le décalent dans le temps. Par exemple pour l'Agirc et l'Arrco, les dernières prévisions qui ont été faites conduisent à penser que nous verrons apparaître le déficit non plus en 2009 mais en 2013. Nous disons donc que nous avons le temps de forger un accord social. On ne résoudra pas ce problème complexe de retraites, ce problème important, en décrétant comme ça, d'en haut, parce qu'on aura fait quelques calculs arithmétiques, qu'il faut faire comme ceci ou comme cela."
Mais le Gouvernement n'a pas peur des élections de 2002 ?
- "Ce n'est certainement pas un diktat unilatéral qui forgera les choses. Je dis qu'il nous faut le temps de forger, de construire cet accord social. C'est en cours. Le Gouvernement a créé un Conseil d'orientation des retraites, où vous avez tous les syndicats de tous les régimes, aussi bien les fonctionnaires que le secteur privé, que les régimes spéciaux. Malheureusement, le Medef a refusé d'y siéger. C'est bien dommage. J'espère que le Medef reviendra dans le Conseil d'orientation des retraites car c'est là que peut se forger, dans la négociation et pas dans le diktat unilatéral, cette grande réforme que nous avons à faire ensemble."
M. Aubry a annoncé que les emplois-jeunes allaient être pérennisés au-delà de cinq ans. C'est vrai ?
- "J'ai transmis des propositions au Premier ministre. J'espère que nous pourrons en effet trouver des solutions pour ces jeunes qui sont employés dans les associations - beaucoup d'associations ont déjà solvabilisé ces emplois. Pour ceux qui sont employés dans les collectivités locales, cela se fait tout naturellement parce que les collectivités locales ont vu l'intérêt de ces emplois, donc elles les ont intégrés. Certains passent d'ailleurs les concours de la fonction publique territoriale ou ils sont intégrés dans des contrats. Pour les adjoints de sécurité dans la police, cela se passe très bien aussi parce qu'ils passent - quelquefois trop vite - au bout d'un an ou un an et demi les concours de gardien de la paix et ils les réussissent. Nous avons à regarder de très près la question de l'Education nationale, où nous avons 70 000 emplois-jeunes. Tous ne pourront pas intégrer les concours de la fonction publique parce que beaucoup ont été recrutés à bac ou bac + 2, et que la majorité des concours de l'Education nationale est à bac + 3. Là, il faut imaginer des solutions : les former pour qu'ils puissent aller dans le privé et voir quel volume de postes l'Education nationale peut consacrer à ces emplois."
Donc cela va se faire ?
"Oui, cela se fera bien entendu."
(Source http://sig.premier-ministre.gouv.fr,le 6 février 2001)