Déclaration à la presse de M. Bernard Kouchner, ministre des affaires étrangères et européennes, sur la nouvelle étape franchie au Liban avec l'élection d'un président de consensus et l'avenir des relations syro-françaises, Beyrouth le 25 mai 2008.

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Circonstance : Voyage de Bernard Kouchner au Liban le 25 mai 2008 à l'occasion de l'élection présidentielle de Michel Sleimane

Texte intégral

Q - Que pensez-vous de ce qui s'est passé aujourd'hui au Liban, c'est vraiment un nouvelle ère qui commence ?
R - Je l'espère. J'en ai pensé du bien. Cela fait très longtemps que l'on attendait ce jour. Pour la France, depuis plusieurs mois, nous essayons que l'élection d'un président de consensus intervienne. Cette dernière est intervenue aujourd'hui et, nous sommes très heureux de ce vent nouveau qui souffle et qui rafraîchit la région.
Q - A cette occasion, comment voyez-vous l'avenir des relations syro-françaises ?
R - Nous parlerons du reste de la région, nous l'avons fait du Liban. Il y a une bonne nouvelle, puisque des négociations entre Israël et la Syrie vont peut-être s'ouvrir. Il y a aussi des négociations entre le Hamas, les Egyptiens et peut-être Israël pour qu'il y ait un accès à Gaza. La situation est très difficile. J'espère que ces projets de négociations vont rejaillir sur les négociations israélo-palestiniennes. J'arrive d'Israël et de Palestine. Les progrès sont lents et il n'y en n'a pas assez pour la vie quotidienne des Palestiniens. J'espère ainsi que les relations avec la Syrie vont contribuer à une amélioration, à une détente et à une recherche de la paix. J'ai rencontré mon collègue M. Moallem, avec qui je parle régulièrement. J'espère plein de surprises, mais de bonnes surprises.
Q - Le Liban a dépassé la première étape avec l'élection du président de la République ?
R - Il n'y a pas longtemps, il y a cinq minutes. Attendons un peu.
Q - Qu'envisagez-vous pour la prochaine étape ?
R - Pour la prochaine étape, nous attendons bien entendu, après consultation des groupes parlementaires, la désignation par le président d'un Premier ministre. La vie quotidienne, démocratique, politique et économique - les Libanais ont perdu énormément de pouvoir d'achat - pourra reprendre. Les Libanais doivent espérer retrouver une vie normale. Il faut souhaiter que le tourisme revienne, que les boutiques ouvrent à nouveau, que le commerce et la vie reprennent.
Q - Nous l'espérons.
R - Nous l'espérons tous.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 28 mai 2008