Texte intégral
Monsieur le Premier ministre,
Le responsable de l'intersyndicale CGT-CFDT d'EDF-CNR m'informe que les décrets ministériels autorisant la création de la filiale de commercialisation de l'énergie produite par les centrales hydroélectriques du Rhône avec Electrabel, pourraient être pris très rapidement.
Or, dans ce dossier, il est nécessaire de prendre du temps et de respecter le processus démocratique. La mutation de la CNR ne pourra en effet s'accomplir qu'avec l'adhésion sociale des personnels, et j'ajoute que nous sommes dans une période transitoire qui doit être mise à profit pour convenir de solutions garantissant le service public.
Ainsi, la réalisation d'un contrat d'exploitation entre EDF et la CNR est en cours, et nous savons déjà que sa mise en place n'interviendra pas avant janvier 2002. D'autre part, la rénovation du cahier des charges de la CNR souhaitée par l'intersyndicale depuis de nombreux mois, est également en cours et les orientations du groupe de travail interministériel semblent mettre notamment en relief le nécessaire ancrage régional de la compagnie.
Enfin, le projet de loi garantissant le caractère public de la CNR n'a pas encore été débattu par l'Assemblée nationale. Aussi, je vous demande de surseoir à une telle décision, les autorités de notre pays ne pouvant en prendre la responsabilité au moment même où le sommet européen de Stockholm n'a pas souhaité préciser de date pour le calendrier de libéralisation des marchés du gaz et de l'électricité.
Je me permets aussi de rappeler que je me suis prononcé, depuis longtemps, pour la création d'un pôle public de l'énergie. Cette proposition trouve un large écho auprès des salariés et elle à même été retenue comme nécessité dans la déclaration commune de la gauche plurielle, en novembre dernier.
C'est pourquoi, Monsieur le Premier Ministre, je veux dire ma conviction que l'on ne comprendrait pas la précipitation du gouvernement à faire ce que personne ne lui réclame aussi vite.
En vous remerciant par avance pour toute l'attention que vous voudrez bien porter à ce courrier, je vous prie d'agréer, monsieur le Premier Ministre, l'expression de ma considération distinguée.
(source http://www.pcf.fr, le 18 avril 2001)
Le responsable de l'intersyndicale CGT-CFDT d'EDF-CNR m'informe que les décrets ministériels autorisant la création de la filiale de commercialisation de l'énergie produite par les centrales hydroélectriques du Rhône avec Electrabel, pourraient être pris très rapidement.
Or, dans ce dossier, il est nécessaire de prendre du temps et de respecter le processus démocratique. La mutation de la CNR ne pourra en effet s'accomplir qu'avec l'adhésion sociale des personnels, et j'ajoute que nous sommes dans une période transitoire qui doit être mise à profit pour convenir de solutions garantissant le service public.
Ainsi, la réalisation d'un contrat d'exploitation entre EDF et la CNR est en cours, et nous savons déjà que sa mise en place n'interviendra pas avant janvier 2002. D'autre part, la rénovation du cahier des charges de la CNR souhaitée par l'intersyndicale depuis de nombreux mois, est également en cours et les orientations du groupe de travail interministériel semblent mettre notamment en relief le nécessaire ancrage régional de la compagnie.
Enfin, le projet de loi garantissant le caractère public de la CNR n'a pas encore été débattu par l'Assemblée nationale. Aussi, je vous demande de surseoir à une telle décision, les autorités de notre pays ne pouvant en prendre la responsabilité au moment même où le sommet européen de Stockholm n'a pas souhaité préciser de date pour le calendrier de libéralisation des marchés du gaz et de l'électricité.
Je me permets aussi de rappeler que je me suis prononcé, depuis longtemps, pour la création d'un pôle public de l'énergie. Cette proposition trouve un large écho auprès des salariés et elle à même été retenue comme nécessité dans la déclaration commune de la gauche plurielle, en novembre dernier.
C'est pourquoi, Monsieur le Premier Ministre, je veux dire ma conviction que l'on ne comprendrait pas la précipitation du gouvernement à faire ce que personne ne lui réclame aussi vite.
En vous remerciant par avance pour toute l'attention que vous voudrez bien porter à ce courrier, je vous prie d'agréer, monsieur le Premier Ministre, l'expression de ma considération distinguée.
(source http://www.pcf.fr, le 18 avril 2001)