Déclaration de M. Alain Joyandet, secrétaire d'Etat à la coopération et à la francophonie, sur les actions de l'Union européenne en faveur de l'aide au développement, à Bordeaux le 29 septembre 2008.

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Circonstance : Réunion informelle des ministres du développement de l'Union européenne, à Bordeaux le 29 septembre 2008

Texte intégral


Chers Amis,
Je suis heureux de vous accueillir à Bordeaux. Permettez-moi d'ouvrir nos travaux par deux remarques :
- premièrement, nous sommes à la croisée des chemins. D'une part parce que s'accumulent les crises climatique, énergétique, alimentaire, et désormais financière.
D'autre part, parce que le cycle des grandes conférences internationales sur le développement prend de l'ampleur dans un calendrier qui s'accélère.
Nous avons fait d'Accra (septembre 2008 - efficacité de l'aide publique au développement) un succès. Nous avons l'ambition de faire de même de Doha (décembre 2008 - financement de l'aide publique au développement).
La semaine dernière à New York nous a permis, je crois, d'obtenir l'effet que nous avions recherché à savoir de souligner de façon indéniable les besoins de l'Afrique, et le nécessaire renforcement des Objectifs du Millénaire pour le développement.
Elle a surtout lancé le nécessaire processus de réforme de notre cadre international qui va, sans doute, donner une dimension nouvelle et supérieure à la Conférence de Doha, sur fond de crise financière.
Deuxièmement, nous nous sommes fixé un programme de travail ambitieux pour les deux jours qui viennent. Nous allons aborder beaucoup de thèmes.
Nous sommes exactement à mi-chemin de notre présidence. Et nous devrons présenter dès demain des propositions de texte.
Pour ce faire, il est essentiel que nos débats permettent d'aller au fond de chose et d'identifier les grandes lignes politiques.
C'est particulièrement vrai pour les deux grands défis, non exhaustifs, qui seront au coeur de nos débats pendant ces deux jours. Nous devons trouver une réponse européenne à la crise alimentaire. Nous devons construire notre vision de la réforme de l'architecture internationale du développement.
Dans les deux cas nous allons devoir faire preuve d'innovation et aller au-delà des débats existants.
Je sais que je peux compter sur vous pour que nous adoptions tous une grande liberté de ton qui nous permettent d'aborder les vrais points d'équilibre et de rupture dans un bon esprit de famille.
Je vous propose donc, sans plus attendre, de passer à notre premier point de l'ordre du jour la crise alimentaire.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 1er octobre 2008