Texte intégral
Je voudrais vous faire part d'une interrogation.
Compte tenu de la qualité des intervenants à ce colloque, qu'ils soient politiques ou militaires, français ou étrangers, et de la qualité de l'auditoire, en fait qu'attendez-vous de moi ?
Vous avez traité hier de manière très complète le Livre Blanc. Je pense que vous attendez de moi une vision du politique, ma vision sur la politique de défense et de sécurité, en tant que membre du Gouvernement.
C'est la question à laquelle je me propose donc de vous répondre.
I. La réorganisation de nos armées est indispensable
La question de la réorganisation des armées peut apparaître évidente à l'auditoire que vous êtes. Notre rôle, à nous politiques, est d'expliquer à l'opinion publique la nécessité indispensable de cette transmutation, qui ne va pas de soi.
La difficulté est de faire passer ce message. Nous avons l'obligation de faire comprendre cette nécessité aux Français.
Cette oeuvre pédagogique, indispensable, ne pourra être réussie que si vous nous aidez à faire passer ce message. C'est la mission des femmes et des hommes politiques de ce pays appuyés par les responsables militaires.
1) Il faut convaincre les Français et la collectivité militaire de la nécessité des réformes engagées
Les peuples sont conservateurs, par nature, et vivent dans une routine rassurante, mais qui peut devenir mortelle.
- Une armée veut toujours compléter ses équipements, avoir plus de chars, plus d'avions, plus de navires.
- En fait, la vraie question à se poser est: quelle guerre prépare-t-on ? Est-ce la prochaine ? Ou est-ce la dernière ?
- Les penseurs de la modernité, tous ceux qui ont été en avance avec leur temps, ont été confrontés aux incompréhensions de leurs contemporains. Je pense en particulier au Général de Gaulle ou aux généraux de « l'apocalypse » qui ont inventé notre dissuasion : les POIRIER, GALLOIS, AILLERET. Il est donc impératif que nous poursuivions notre réflexion stratégique et il faut réorganiser cette réflexion. C'est un des dossiers que je m'attache à faire progresser à la demande d'Hervé Morin.
l'Histoire a imprimé, par sédimentation, la cartographie des emprises militaires. Là encore, il est indispensable de vaincre les réticences qui se fondent sur l'histoire.
Sans vouloir faire table rase de l'organisation patrimoniale dont nous avons héritée, il est indispensable de repenser l'organisation générale de nos armées, de créer des synergies interarmées et de mutualiser les soutiens. 60% de notre budget sont consacrés au soutien et 40% vont aux forces opérationnelles. En Grande-Bretagne, c'est l'inverse. Il faut que ce ratio dans les armées françaises change.
Bien sûr, aucun élu ne veut voir partir les militaires de sa commune. C'est d'ailleurs tout à l'honneur de nos armées. Mais nous devons tous, vous et moi, convaincre les élus et les maires en particulier, de la nécessité de la fermeture de certaines emprises.
Nous avons fait des efforts considérables d'explication. Une politique de compensation est en route. Bien sûr, certains élus se plaignent mais, compte tenu de l'ampleur des restructurations, je crois que nous pouvons être satisfaits de la manière dont ce dossier a été géré. L'appui de tous les politiques et des militaires nous est indispensable pour pouvoir mener à bien ce dossier difficile, j'en suis d'autant plus conscient que j'ai vécu le départ de mon régiment dans ma ville, il y a 15 ans, et je connais les problèmes que cela pose.
Nous traversons actuellement une grave crise financière qui bouleverse nos habitudes et les idées reçues. Dans cette grande difficulté, nous avons la chance que le Président Sarkozy préside l'Union Européenne. Son dynamisme et sa volonté nous sont indispensables pour franchir cette étape difficile. Sans vouloir faire de parallèle, la réforme de notre Défense est tout aussi profonde pour la France en général, et nos armées en particulier. Nous devons faire preuve, tous ensemble, de la plus grande détermination pour réussir cette mutation qui bouscule notre quotidien.
2) Grâce au travail de tous, les réticences ont été vaincues
La volonté de vaincre les réticences et les réflexions menées sur la nouvelle stratégie de sécurité nationale ont conduit à la rédaction du Livre Blanc et au plan de restructuration des forces.
Face aux dangers, il est indispensable de pouvoir anticiper notre action grâce au renseignement. Cette anticipation est nécessaire à la prise de décision du responsable politique.
Bien sûr, vous les connaissez bien et vous en avez parlé hier, tout à loisir, mais je voudrais vous dire à nouveau les 4 priorités du Livre Blanc.
- Il nous faut améliorer la prévention au travers d'un système de veille et d'alerte interministérielle, performant, en liaison avec nos partenaires européens.
- Nos forces de dissuasion conservent plus que jamais toute leur importance. Nous maintiendrons donc la crédibilité technique des composantes océaniques et aéroportées qui sont complémentaires.
- La protection de la Nation face aux crises est également une priorité que nous nous sommes fixés au travers du Livre Blanc. Nous devons prendre en compte l'évolution des menaces et des risques, améliorer la gestion des crises sur le territoire national en coopération étroite avec nos partenaires européens.
- En tenant compte des enseignements des opérations récentes, nos forces doivent posséder les clés de la supériorité opérationnelle. Les investissements doivent permettre d'adapter et de moderniser les moyens de nos armées en leur conférant les technologies nécessaires, la mobilité stratégique et la maîtrise de l'information.
- Je me suis entretenu à Washington, il y a 8 jours avec le numéro 2 du Pentagone, Gordon England, qui m'a dit le plus grand bien de notre Livre Blanc qui a été analysé par ses services.
· Nous l'avons vu à Saint-Malo, aux Universités d'Eté de la Défense et à Deauville, à la réunion informelle des ministres de la Défense de l'Union Européenne : les engagements pris dans le Livre Blanc entraîneront des avancées sur la Défense Européenne.
- Je vous le dis parce que je suis européen, ces avancées sont indispensables si nous voulons que l'Europe existe. Notre effort portera en particulier sur l'interopérabilité de nos forces.
Cette interopérabilité commence par les hommes, d'où notre volonté d'initier un Erasmus de la Défense pour les jeunes officiers en formation. Cette proposition d'Hervé Morin a reçu un très bon accueil de l'ensemble de nos partenaires européens à Deauville.
Il est également indispensable, presque vital, de renforcer la coopération de nos industries d'armement. C'est pourquoi le rôle de l'Agence Européenne de Défense (AED) doit être affirmé et que nous appuyons un rapprochement de l'AED avec l' OCCAR (organisation commune de la coopération pour l'armement).
- La coopération européenne a déjà démontré, au travers d'opérations réussies, son efficience. Nous nous attacherons à renforcer la visibilité de l'UE :
- coopération aéronavale européenne
- observation spatiale
- flotte européenne de transport stratégique
- lutte contre la piraterie
- déminage.
- Pour réussir cette ambition de l'Europe de la Défense, il est nécessaire que nos partenaires européens augmentent sensiblement leur effort financier consacré à la Défense à l'instar de la Grande-Bretagne et de la France.
II. Cette vision politique doit être accompagnée par une vision budgétaire et financière : c'est là aussi qu'on attend les hommes politiques
Les principes.
Vue de Syrius et du contribuable européen, la situation budgétaire nous impose à renforcer l'Europe de l'armement.
Le Président de la République a été très clair, au cours de son discours à l'Île Longue, sur l'effort de Défense qui représentera 2% du PIB. Seuls, le budget de la Défense avec celui de la recherche, seront maintenus dans le contexte budgétaire difficile.
Toutes les économies de la Défense seront réinvesties dans la Défense. C'est là une exception remarquable, les autres ministères devant rendre au budget général la moitié des économies effectuées.
Mais nous sommes dans une phase intermédiaire durant les 2 à 3 années qui viennent : les économies n'auront pas encore porté leurs fruits.
C'est pourquoi nous avons obtenu des recettes exceptionnelles grâce à la vente des biens immobiliers de la Défense, nous aurons des recettes supplémentaires qui nous permettrons d'effacer la bosse financière que nous poussons devant nous depuis 15 ans.
- la construction de Balard nous permettra de rationaliser l'implantation des états-majors et de réaliser la vente d'emprises immobilières à Paris.
- la revente de bandes de fréquences nous permettra un gain de 600 millions d'euros
· Puis nous devrons faire voter la loi de programmation militaire.
Le Gouvernement a engagé une série de réformes. Le Parlement est embouteillé par les projets de loi qui découlent de ce train de réformes.
La LPM ne peut donc venir en 2008. Elle sera inscrite à l'ordre du jour du Parlement pour le début 2009.
Le Président de la République, le Premier Ministre, ainsi qu'Hervé Morin et moi-même sommes particulièrement attachés à ce que cette loi de programmation puisse donner aux armées les moyens indispensables pour mener à bien les missions qui lui seront confiées.
CONCLUSION
Je ne me cache pas derrière mon petit doigt : la tâche est immense.
Ce qui est rassurant, c'est que tous les sondages le montrent : les Français sont très attachés et confiants dans leur armée.
Dans leur immense majorité, les Français ont parfaitement réagi et n'ont pas remis en cause notre engagement en Afghanistan.
Le Parlement a voté le prolongement de la mission des forces françaises en Afghanistan. Malgré les évènements douloureux que nous avons vécus, le recrutement n'a pas fléchi. Cela traduit tout à la fois l'adhésion des Français en général et de la jeunesse française en particulier.
A l'issue des affrontements du 18 août, je me suis rendu dans les 3 régiments qui avaient à déplorer des morts et des blessés. J'ai accueilli les blessés à leur arrivée à Orly et les corps de nos dix soldats.
Ce que je peux vous dire, c'est que nous pouvons et nous devons être fiers de nos chefs militaires, de nos soldats, de leur professionnalisme et de leur engagement jusqu'au sacrifice suprême pour notre liberté.
Source http://www.defense.gouv.fr, le 20 octobre 2008
Compte tenu de la qualité des intervenants à ce colloque, qu'ils soient politiques ou militaires, français ou étrangers, et de la qualité de l'auditoire, en fait qu'attendez-vous de moi ?
Vous avez traité hier de manière très complète le Livre Blanc. Je pense que vous attendez de moi une vision du politique, ma vision sur la politique de défense et de sécurité, en tant que membre du Gouvernement.
C'est la question à laquelle je me propose donc de vous répondre.
I. La réorganisation de nos armées est indispensable
La question de la réorganisation des armées peut apparaître évidente à l'auditoire que vous êtes. Notre rôle, à nous politiques, est d'expliquer à l'opinion publique la nécessité indispensable de cette transmutation, qui ne va pas de soi.
La difficulté est de faire passer ce message. Nous avons l'obligation de faire comprendre cette nécessité aux Français.
Cette oeuvre pédagogique, indispensable, ne pourra être réussie que si vous nous aidez à faire passer ce message. C'est la mission des femmes et des hommes politiques de ce pays appuyés par les responsables militaires.
1) Il faut convaincre les Français et la collectivité militaire de la nécessité des réformes engagées
Les peuples sont conservateurs, par nature, et vivent dans une routine rassurante, mais qui peut devenir mortelle.
- Une armée veut toujours compléter ses équipements, avoir plus de chars, plus d'avions, plus de navires.
- En fait, la vraie question à se poser est: quelle guerre prépare-t-on ? Est-ce la prochaine ? Ou est-ce la dernière ?
- Les penseurs de la modernité, tous ceux qui ont été en avance avec leur temps, ont été confrontés aux incompréhensions de leurs contemporains. Je pense en particulier au Général de Gaulle ou aux généraux de « l'apocalypse » qui ont inventé notre dissuasion : les POIRIER, GALLOIS, AILLERET. Il est donc impératif que nous poursuivions notre réflexion stratégique et il faut réorganiser cette réflexion. C'est un des dossiers que je m'attache à faire progresser à la demande d'Hervé Morin.
l'Histoire a imprimé, par sédimentation, la cartographie des emprises militaires. Là encore, il est indispensable de vaincre les réticences qui se fondent sur l'histoire.
Sans vouloir faire table rase de l'organisation patrimoniale dont nous avons héritée, il est indispensable de repenser l'organisation générale de nos armées, de créer des synergies interarmées et de mutualiser les soutiens. 60% de notre budget sont consacrés au soutien et 40% vont aux forces opérationnelles. En Grande-Bretagne, c'est l'inverse. Il faut que ce ratio dans les armées françaises change.
Bien sûr, aucun élu ne veut voir partir les militaires de sa commune. C'est d'ailleurs tout à l'honneur de nos armées. Mais nous devons tous, vous et moi, convaincre les élus et les maires en particulier, de la nécessité de la fermeture de certaines emprises.
Nous avons fait des efforts considérables d'explication. Une politique de compensation est en route. Bien sûr, certains élus se plaignent mais, compte tenu de l'ampleur des restructurations, je crois que nous pouvons être satisfaits de la manière dont ce dossier a été géré. L'appui de tous les politiques et des militaires nous est indispensable pour pouvoir mener à bien ce dossier difficile, j'en suis d'autant plus conscient que j'ai vécu le départ de mon régiment dans ma ville, il y a 15 ans, et je connais les problèmes que cela pose.
Nous traversons actuellement une grave crise financière qui bouleverse nos habitudes et les idées reçues. Dans cette grande difficulté, nous avons la chance que le Président Sarkozy préside l'Union Européenne. Son dynamisme et sa volonté nous sont indispensables pour franchir cette étape difficile. Sans vouloir faire de parallèle, la réforme de notre Défense est tout aussi profonde pour la France en général, et nos armées en particulier. Nous devons faire preuve, tous ensemble, de la plus grande détermination pour réussir cette mutation qui bouscule notre quotidien.
2) Grâce au travail de tous, les réticences ont été vaincues
La volonté de vaincre les réticences et les réflexions menées sur la nouvelle stratégie de sécurité nationale ont conduit à la rédaction du Livre Blanc et au plan de restructuration des forces.
Face aux dangers, il est indispensable de pouvoir anticiper notre action grâce au renseignement. Cette anticipation est nécessaire à la prise de décision du responsable politique.
Bien sûr, vous les connaissez bien et vous en avez parlé hier, tout à loisir, mais je voudrais vous dire à nouveau les 4 priorités du Livre Blanc.
- Il nous faut améliorer la prévention au travers d'un système de veille et d'alerte interministérielle, performant, en liaison avec nos partenaires européens.
- Nos forces de dissuasion conservent plus que jamais toute leur importance. Nous maintiendrons donc la crédibilité technique des composantes océaniques et aéroportées qui sont complémentaires.
- La protection de la Nation face aux crises est également une priorité que nous nous sommes fixés au travers du Livre Blanc. Nous devons prendre en compte l'évolution des menaces et des risques, améliorer la gestion des crises sur le territoire national en coopération étroite avec nos partenaires européens.
- En tenant compte des enseignements des opérations récentes, nos forces doivent posséder les clés de la supériorité opérationnelle. Les investissements doivent permettre d'adapter et de moderniser les moyens de nos armées en leur conférant les technologies nécessaires, la mobilité stratégique et la maîtrise de l'information.
- Je me suis entretenu à Washington, il y a 8 jours avec le numéro 2 du Pentagone, Gordon England, qui m'a dit le plus grand bien de notre Livre Blanc qui a été analysé par ses services.
· Nous l'avons vu à Saint-Malo, aux Universités d'Eté de la Défense et à Deauville, à la réunion informelle des ministres de la Défense de l'Union Européenne : les engagements pris dans le Livre Blanc entraîneront des avancées sur la Défense Européenne.
- Je vous le dis parce que je suis européen, ces avancées sont indispensables si nous voulons que l'Europe existe. Notre effort portera en particulier sur l'interopérabilité de nos forces.
Cette interopérabilité commence par les hommes, d'où notre volonté d'initier un Erasmus de la Défense pour les jeunes officiers en formation. Cette proposition d'Hervé Morin a reçu un très bon accueil de l'ensemble de nos partenaires européens à Deauville.
Il est également indispensable, presque vital, de renforcer la coopération de nos industries d'armement. C'est pourquoi le rôle de l'Agence Européenne de Défense (AED) doit être affirmé et que nous appuyons un rapprochement de l'AED avec l' OCCAR (organisation commune de la coopération pour l'armement).
- La coopération européenne a déjà démontré, au travers d'opérations réussies, son efficience. Nous nous attacherons à renforcer la visibilité de l'UE :
- coopération aéronavale européenne
- observation spatiale
- flotte européenne de transport stratégique
- lutte contre la piraterie
- déminage.
- Pour réussir cette ambition de l'Europe de la Défense, il est nécessaire que nos partenaires européens augmentent sensiblement leur effort financier consacré à la Défense à l'instar de la Grande-Bretagne et de la France.
II. Cette vision politique doit être accompagnée par une vision budgétaire et financière : c'est là aussi qu'on attend les hommes politiques
Les principes.
Vue de Syrius et du contribuable européen, la situation budgétaire nous impose à renforcer l'Europe de l'armement.
Le Président de la République a été très clair, au cours de son discours à l'Île Longue, sur l'effort de Défense qui représentera 2% du PIB. Seuls, le budget de la Défense avec celui de la recherche, seront maintenus dans le contexte budgétaire difficile.
Toutes les économies de la Défense seront réinvesties dans la Défense. C'est là une exception remarquable, les autres ministères devant rendre au budget général la moitié des économies effectuées.
Mais nous sommes dans une phase intermédiaire durant les 2 à 3 années qui viennent : les économies n'auront pas encore porté leurs fruits.
C'est pourquoi nous avons obtenu des recettes exceptionnelles grâce à la vente des biens immobiliers de la Défense, nous aurons des recettes supplémentaires qui nous permettrons d'effacer la bosse financière que nous poussons devant nous depuis 15 ans.
- la construction de Balard nous permettra de rationaliser l'implantation des états-majors et de réaliser la vente d'emprises immobilières à Paris.
- la revente de bandes de fréquences nous permettra un gain de 600 millions d'euros
· Puis nous devrons faire voter la loi de programmation militaire.
Le Gouvernement a engagé une série de réformes. Le Parlement est embouteillé par les projets de loi qui découlent de ce train de réformes.
La LPM ne peut donc venir en 2008. Elle sera inscrite à l'ordre du jour du Parlement pour le début 2009.
Le Président de la République, le Premier Ministre, ainsi qu'Hervé Morin et moi-même sommes particulièrement attachés à ce que cette loi de programmation puisse donner aux armées les moyens indispensables pour mener à bien les missions qui lui seront confiées.
CONCLUSION
Je ne me cache pas derrière mon petit doigt : la tâche est immense.
Ce qui est rassurant, c'est que tous les sondages le montrent : les Français sont très attachés et confiants dans leur armée.
Dans leur immense majorité, les Français ont parfaitement réagi et n'ont pas remis en cause notre engagement en Afghanistan.
Le Parlement a voté le prolongement de la mission des forces françaises en Afghanistan. Malgré les évènements douloureux que nous avons vécus, le recrutement n'a pas fléchi. Cela traduit tout à la fois l'adhésion des Français en général et de la jeunesse française en particulier.
A l'issue des affrontements du 18 août, je me suis rendu dans les 3 régiments qui avaient à déplorer des morts et des blessés. J'ai accueilli les blessés à leur arrivée à Orly et les corps de nos dix soldats.
Ce que je peux vous dire, c'est que nous pouvons et nous devons être fiers de nos chefs militaires, de nos soldats, de leur professionnalisme et de leur engagement jusqu'au sacrifice suprême pour notre liberté.
Source http://www.defense.gouv.fr, le 20 octobre 2008