Déclaration de M. Alain Joyandet, secrétaire d'Etat à la coopération et à la francophonie, sur les efforts en faveur de la Francophonie, à Québec le 16 octobre 2008.

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Circonstance : Déplacement au Québec à l'occasion de la XXIVème conférence ministérielle de la Francophonie, du Sommet Union européenne/Canada et du 12ème Sommet de la Francophonie, du 16 au 19 octobre 2008

Texte intégral

Monsieur le Secrétaire Général, Cher Abdou Diouf,
Madame la Présidente de la Conférence ministérielle, Chère Josée Verner,
Madame la Vice-Présidente, Chère Monique Gagnon-Tremblay,
Mesdames et Messieurs les Ministres,
Monsieur le Président de l'APF,
Monsieur l'Administrateur de l'OIF,
Mesdames et Messieurs les Responsables des opérateurs,
Mesdames et Messieurs, Chers Amis,
Je tiens tout d'abord à vous présenter mes excuses de n'avoir pu rejoindre Québec que cette nuit. La Présidence française de l'Union européenne et la crise financière internationale ont bousculé mon agenda et m'ont contraint à rester à Paris plus longtemps que prévu. Vous me permettrez de remercier Christian Philip, représentant personnel du président Nicolas Sarkozy, qui a bien voulu me suppléer lors de notre réunion d'hier.
Le 20 mars dernier, alors que je prenais mes fonctions, le président Nicolas Sarkozy, premier chef d'Etat français à s'exprimer publiquement à l'occasion de la Journée internationale de la Francophonie, l'a rappelé sans ambiguïté : "La Francophonie est et restera une priorité de la diplomatie française".
La feuille de route était claire. Depuis lors, la France a intégré dans sa Constitution, pour la première fois de son histoire, une référence à la Francophonie. Aujourd'hui, la France préside l'Union européenne en français et elle propose d'offrir à la Francophonie institutionnelle la mise à disposition pour 50 ans d'une Maison de la Francophonie en plein coeur de Paris, près de la Tour Eiffel. Cette Maison regroupera à l'horizon du printemps 2010, le Secrétaire général de la Francophonie, son cabinet, l'OIF et des bureaux de liaison pour l'APF et les divers opérateurs. Au nom de la France, je me réjouis de signer après-demain, avec notre Secrétaire général, la convention sur la Maison de la Francophonie.
Notre conférence ministérielle a fait du bon travail hier. Pleinement dans son rôle, elle a préparé le Sommet, en particulier le projet de déclaration que nous transmettrons dans quelques instants à nos chefs d'Etat et de gouvernement. Je me réjouis que cette déclaration ait réservé une place déterminante au socle fondateur de notre espace commun, je veux bien entendu parler de la promotion et de la défense du français dans le monde. Je me réjouis aussi qu'elle ait proposé des instruments innovants pour y parvenir : les volontaires francophones, la formation à distance des enseignants, la mobilité étudiante, la création d'un portail francophone constituent un quarté gagnant pour le français au XXIème siècle. La mise en oeuvre reposera sur les opérateurs, en particulier l'Agence universitaire de la Francophonie en liaison étroite avec l'OIF. La reprise d'éléments pertinents de la dernière CONFEMEN tenue à Caraquet assure aussi une cohérence institutionnelle indispensable à un moment où nous devons rechercher une synergie dans ce domaine. Synergie qu'il serait souhaitable de trouver d'ici 2010, lors de la prochaine CONFEMEN que la France souhaite accueillir sur son territoire.
Par une méthode rénovée et dynamique, ce Sommet mettra également en lumière notre action pour la démocratie, la paix, la lutte contre les diverses crises qui touchent notre espace commun : crise financière, crise alimentaire, crise climatique. Je réaffirme ici notre conviction d'exposer une réaction solidaire des francophones aux fléaux que je viens d'évoquer.
Ce Sommet se doit d'être lisible pour nos populations afin de répondre à notre ambition d'une Francophonie dynamique et populaire. C'est dans cet esprit que le président de la République arrive à Québec en attente d'un dialogue direct et fructueux avec ses pairs. Malgré un contexte chargé, le président Sarkozy a tenu à être présent dès demain ainsi que le Premier ministre qui nous rejoindra aussi, ce qui est exceptionnel.
Au-delà de la résolution sur la langue française, je me réjouis de l'apport des trois autres projets de résolutions adoptées par consensus.
L'OIF a mené ces deux dernières années un important travail de rationalisation que la France souhaite saluer. Le travail par objectifs et la culture du résultat commencent à imprégner notre organisation. La réforme menée par l'administrateur est à mi-chemin et le rythme ne doit pas se ralentir. Enfin tout cela n'aurait pas été possible sans l'indéfectible détermination de notre Secrétaire général auquel je tiens à rendre un hommage tout particulier en lui rappelant la confiance que lui porte la France.
Depuis notre dernière ministérielle à Vientiane, l'assemblée consultative et les divers opérateurs ont également conduit à développer le rayonnement de la Francophonie. L'identité et la signature originale de TV5Monde sont sorties renforcées de la réforme de l'audiovisuel extérieur français. Alors que la France, dans un contexte difficile, renforce son effort budgétaire, il conviendrait que les financements nécessaires au développement de la Francophonie soient davantage multilatéralisés afin de lui assurer un nouvel élan.
En sachant compter sur vous pour donner cette nouvelle impulsion à la Francophonie. Je vous remercie de votre attention.
Vive la Francophonie !
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 24 octobre 2008