Texte intégral
Vous participez aujourd'hui au Carrefour des métiers, à Hem, qui s'intéresse plus particulièrement à l'armée. Quel message voulez-vous faire passer ?
« La région du Nord Pas de Calais est un des grands bastions de recrutement de l'armée française. Chaque année, plus de 8 % des engagés en sont issus. La Défense reste un recruteur majeur pour le pays : 20 000 personnes en 2009. C'est indispensable car nous avons un turn over important : une armée doit être jeune. Nous sommes aussi engagés dans une vaste réforme du reclassement et du recrutement. Il ne se fera plus armée par armée mais de manière interarmées. »
Dans quel but ?
« Pour être plus efficace et moins coûteux. Au lieu d'avoir trois bureaux de recrutement, il n'y en aura plus qu'un seul. Comme cela, le jeune pourra avoir accès aux informations des trois armées, comprendre les différences de métiers, de cultures entre les trois armées, voir ce qui lui convient le mieux. Nous serons capables de lui dire : "Toi, compte tenu de tes aspirations, c'est plutôt vers l'armée de terre ou vers la marine que tu devrais aller". »
Ce message a du mal à passer dans un contexte de réorganisation.
« Dès lors qu'on parle de restructuration, on oublie toujours que lorsqu'une entreprise et plus encore une structure comme le ministère de la Défense se réorganise, on continue à recruter. Il faut assurer l'avenir, avoir les compétences. Le plan de réduction d'effectifs de 8 000 personnes par an nous oblige encore à recruter massivement pour assurer le renouvellement de notre personnel. »
Dans quelles conditions ce personnel va-t-il exercer son métier ?
« Nous avons un vaste plan d'amélioration de la condition militaire qui fait que lorsque qu'il sera terminé en 2011, cela correspondra, selon les grades, à un salaire supplémentaire d'un demi mois à deux mois par an. Nous procédons à un rattrapage, qui est rendu possible car nous faisons des économies. Dans les arbitrages, j'ai prévu un plan identique pour le personnel civil, à due proportion de ce qu'il représente : un peu moins de 20 %. Il a un rôle à jouer dans la communauté de défense. »
Le décès de militaires français en Afghanistan n'a pas changé la donne ?
« Quand on décide d'embrasser la carrière de soldat, on embrasse un métier qui n'est pas comme les autres, qui est exigeant, qui impose un haut degré de professionnalisme et de disponibilité. C'est un engagement qui peut aller jusqu'au don de sa vie, et les militaires le savent et l'assument. Les régiments qui sont engagés en Afghanistan connaissent un afflux de demande. Quand vous décidez de vous engager, dans des opérations aussi difficiles, vous êtes dans le sens même du métier que vous faites. »
Que diriez-vous à jeune qui hésite à s'engager ?
« Rejoindre l'armée est une vocation. L'armée propose des dizaines de métiers différents, entre le soldat combattant, l'homme dans les transmissions, dans les sous marins, celui qui est mécanicien aéronautique... L'armée est une formidable institution de promotion sociale. C'est une des rares institution qui n'a jamais oublié le principe de la récompense de l'effort et du mérite, qui fait de l'égalité des chances un de ses dogmes principaux. Un sous-officier sur deux est issu des militaires du rang, et un officier sur deux est issu des sous-officiers. Grâce à l'énorme effort de formation que fait le ministère de la défense, la promotion sociale est possible : c'est une chance pour ceux qui s'engagent. »
source http://www.le-nouveaucentre.org, le 31 octobre 2008
« La région du Nord Pas de Calais est un des grands bastions de recrutement de l'armée française. Chaque année, plus de 8 % des engagés en sont issus. La Défense reste un recruteur majeur pour le pays : 20 000 personnes en 2009. C'est indispensable car nous avons un turn over important : une armée doit être jeune. Nous sommes aussi engagés dans une vaste réforme du reclassement et du recrutement. Il ne se fera plus armée par armée mais de manière interarmées. »
Dans quel but ?
« Pour être plus efficace et moins coûteux. Au lieu d'avoir trois bureaux de recrutement, il n'y en aura plus qu'un seul. Comme cela, le jeune pourra avoir accès aux informations des trois armées, comprendre les différences de métiers, de cultures entre les trois armées, voir ce qui lui convient le mieux. Nous serons capables de lui dire : "Toi, compte tenu de tes aspirations, c'est plutôt vers l'armée de terre ou vers la marine que tu devrais aller". »
Ce message a du mal à passer dans un contexte de réorganisation.
« Dès lors qu'on parle de restructuration, on oublie toujours que lorsqu'une entreprise et plus encore une structure comme le ministère de la Défense se réorganise, on continue à recruter. Il faut assurer l'avenir, avoir les compétences. Le plan de réduction d'effectifs de 8 000 personnes par an nous oblige encore à recruter massivement pour assurer le renouvellement de notre personnel. »
Dans quelles conditions ce personnel va-t-il exercer son métier ?
« Nous avons un vaste plan d'amélioration de la condition militaire qui fait que lorsque qu'il sera terminé en 2011, cela correspondra, selon les grades, à un salaire supplémentaire d'un demi mois à deux mois par an. Nous procédons à un rattrapage, qui est rendu possible car nous faisons des économies. Dans les arbitrages, j'ai prévu un plan identique pour le personnel civil, à due proportion de ce qu'il représente : un peu moins de 20 %. Il a un rôle à jouer dans la communauté de défense. »
Le décès de militaires français en Afghanistan n'a pas changé la donne ?
« Quand on décide d'embrasser la carrière de soldat, on embrasse un métier qui n'est pas comme les autres, qui est exigeant, qui impose un haut degré de professionnalisme et de disponibilité. C'est un engagement qui peut aller jusqu'au don de sa vie, et les militaires le savent et l'assument. Les régiments qui sont engagés en Afghanistan connaissent un afflux de demande. Quand vous décidez de vous engager, dans des opérations aussi difficiles, vous êtes dans le sens même du métier que vous faites. »
Que diriez-vous à jeune qui hésite à s'engager ?
« Rejoindre l'armée est une vocation. L'armée propose des dizaines de métiers différents, entre le soldat combattant, l'homme dans les transmissions, dans les sous marins, celui qui est mécanicien aéronautique... L'armée est une formidable institution de promotion sociale. C'est une des rares institution qui n'a jamais oublié le principe de la récompense de l'effort et du mérite, qui fait de l'égalité des chances un de ses dogmes principaux. Un sous-officier sur deux est issu des militaires du rang, et un officier sur deux est issu des sous-officiers. Grâce à l'énorme effort de formation que fait le ministère de la défense, la promotion sociale est possible : c'est une chance pour ceux qui s'engagent. »
source http://www.le-nouveaucentre.org, le 31 octobre 2008