Texte intégral
Mes chers amis,
Quel plaisir de vous voir aussi nombreux et enthousiastes !
Vous êtes la preuve vivante que l'UMP est là et bien là, dynamique et volontaire!
Mes chers amis, nous sommes réunis aujourd'hui pour notre désormais traditionnelle réunion des nouveaux adhérents, symbole d'une UMP conquérante et rayonnante.
Et bien aujourd'hui, pour François Fillon, notre premier ministre, pour Xavier, Nathalie et Christian, et pour toute l'équipe dirigeante de l'UMP rassemblée ici autour de moi pour vous rencontrer, ce fut un bonheur de renouer avec cette tradition.
En à peine 10 mois, depuis le mois de janvier de cette année, l'UMP compte dans ses rangs pas moins de 38 000 nouveaux adhérents. Et nous serons fin décembre près de 300 000 ! Oui, mes amis, l'UMP est vraiment, et de loin, le 1er parti de France !
Pourtant, cela n'allait pas forcément de soi. Il est toujours difficile pour un parti politique de passer de la phase de conquête à une phase de soutien et de défense des engagements.
Une campagne présidentielle, c'est un formidable moment de bouillonnement démocratique et politique. Nous avons tous vibré, nous nous sommes tous enthousiasmés et totalement mobilisés derrière un homme et un projet. Parce que nous savions qu'il était celui qui permettrait à notre pays de redresser la tête et que nous n'avions pas le droit d'échouer.
Nous avons mis toutes nos forces, et bien au-delà, dans cette bataille. Et nous avons gagné ! Nicolas SARKOZY est devenu Président de la République.
Après un tel investissement, de tels efforts, le risque était grand, une fois l'euphorie de la victoire passée, de connaître un « petit coup de mou » comme on dit.
Nous entrions dans une nouvelle ère, vous, nous, et l'UMP toute entière.
Souvenez-vous : Nicolas SARKOZY a dit le jour de son investiture par notre mouvement, le 14 janvier 2007, qu'il avait changé. Et bien, l'UMP a changé avec lui. L'UMP a changé le jour où Nicolas en est devenu le Président. L'UMP a aussi changé le jour où il a été élu Président de la République.
C'est une véritable révolution culturelle que notre mouvement a dû opérer en quelques mois afin de se mettre au diapason d'une France dirigée par Nicolas SARKOZY.
Et bien, ce défi, nous l'avons relevé ensemble. Aujourd'hui, plus que jamais, l'UMP est en ordre de marche.
Collectivement, nous avons su tirer les enseignements des élections municipales qui n'ont pas été à la hauteur de nos attentes.
Je suis convaincu que cet épisode, un peu délicat, nous aura même été quelque part salutaire. Car il nous a piqué au vif et rappelé que la politique est un combat permanent, que rien n'est jamais acquis, qu'il faut sans cesse se remettre en question et avancer.
C'est pourquoi, j'ai engagé un vaste mouvement de réorganisation de nos fédérations, avec l'aide de nos infatigables secrétaires nationaux aux fédérations, Edouard COURTIAL, Michel HAVARD et Thierry SOLERE.
Depuis le mois de mars 2008, ce sont 45 secrétaires départementaux qui ont été renouvelés. Une quinzaine devrait suivre prochainement. Et parce que je veux que l'UMP soit un mouvement jeune et réactif, leur moyenne d'âge avoisine désormais 40 ans.
L'UMP doit également être efficace. Cette année, pour la première fois, chaque secrétaire départemental s'est vu remettre une feuille de route avec un contrat d'objectifs précis à atteindre. Je souhaite même que ce contrat soit étendu à l'ensemble des délégués de circonscription nouvellement élus.
Comme nous l'a toujours dit Nicolas, on ne fait pas de la politique pour un poste ou pour un titre. On fait de la politique parce que l'on croit en quelque chose et que l'on veut être utile et donc efficace. C'est vrai au niveau national, c'est vrai au niveau local.
Je veux une UMP structurée et tournée vers un seul objectif, celui de l'ancrage local.
Je veux une UMP conquérante sur les territoires, et particulièrement dans les quartiers populaires où nous avons beaucoup d'efforts à faire pour nous implanter et convaincre.
Je veux une UMP jeune, ouverte et qui a envie.
Grâce aux élections internes qui viennent de se dérouler - très paisiblement je dois dire ; il est vrai que le PS nous a volé la vedette !-, nous sommes sur la bonne voie. Un peu plus de 50% des délégués de circonscription élus sont nouveaux, et cette relève s'est faite, dans la plupart des cas, sans drame. Ce qui n'est jamais une évidence, vous le savez bien.
Plus d'une trentaine de ces nouveaux délégués ont moins de 30 ans, et nous comptons désormais parmi eux près d'une centaine de femmes.
Je souhaite que l'UMP soit le mouvement qui mette le pied à l'étrier d'une nouvelle génération décidée à s'engager. La légitimité politique ne se décrète pas : elle se gagne sur le terrain, jour après jour. Il faut des convictions, bien sûr. Mais il faut aussi du courage, de la ténacité, et aussi, souvent, de la patience. L'UMP doit savoir détecter ceux qui ont en eux cette volonté d'agir, et leur donner les moyens de réussir. Pour que la France, dans toute sa diversité, soit représentée dans notre mouvement.
Je veux que l'UMP soit en capacité de préparer l'avenir. Partout où nous le pourrons, je souhaite que nous investissions de jeunes candidats pour partir à l'assaut des villes et des cantons détenus par la gauche.
Je veux une UMP exemplaire et unie. Je veux, tout simplement, une UMP qui gagne.
C'est la raison pour laquelle, pour la première fois dans notre mouvement, nous avons décidé de ne pas fermer les yeux sur un certain nombre de dissidences aux élections municipales. Et nous avons décidé de suspendre ceux qui ont pris le risque de faire perdre leur famille politique. Parce que la division, c'est l'échec. Parce que je ne veux pas donner de quitus à la trahison.
Quand on adhère à une famille, on doit lui être fidèle. Même si pour un temps, cela peut contrecarrer ses ambitions personnelles. C'est en tous cas ma conception de la politique.
La division est un fléau contre lequel il faut lutter de toutes nos forces.
Ce n'est pas facile à faire. Il y a des décisions douloureuses à prendre. Et dans ce cas là, croyez-moi, vous ne vous faites pas que des amis... Mais c'est le devoir du Secrétaire général d'assumer cette tâche ingrate et difficile. Du moins, j'ai estimé que c'était le mien.
Tout ceci ne s'est pas fait sans heurts ni grincements. Vous vous en doutez bien ! Mais les résultats sont là ! Depuis un an, l'UMP a ravi deux cantons à la gauche dans le cadre d'élections cantonales partielles. Et sur les 4 élections législatives partielles, l'UMP en a remporté...4 !
Mais le rôle d'un parti politique, qui plus est le 1er parti de France, n'est pas uniquement de gagner les élections. D'ailleurs, on ne gagne les élections que lorsque l'on porte un message fort.
On fait de la politique pour défendre des valeurs, parce que l'on a des convictions et des idées que l'on croit utiles pour son pays. On fait de la politique pour tenter d'apporter des solutions aux difficultés rencontrées par nos concitoyens.
Nicolas SARKOZY a su comme personne faire de l'UMP un véritable laboratoire d'idées, innovantes et courageuses, et ainsi casser un certain nombre de carcans dans lesquels notre pays était englué.
Au gré des conventions thématiques, l'UMP a contribué à bâtir un projet présidentiel dans lequel les Français se sont reconnus, et dans lequel ils ont mis tout leur espoir.
Aujourd'hui, le contexte est différent. Nous ne sommes plus dans l'élaboration d'un projet, nous sommes dans sa mise en oeuvre. Le rôle de l'UMP est d'être le garant de ce projet, le gardien des promesses. Pour autant, ne vous trompez pas, cela ne veut surtout pas dire que l'UMP doit être un parti godillot ou une brigade des applaudissements.
Non, je crois tout le contraire. Il y a une très grande différence entre mettre des idées sur le papier et les rendre concrètes. La deuxième étape est souvent beaucoup plus difficile que la 1ère. Surtout en France, longtemps raillée pour son conservatisme.
Je crois que c'est par le débat, les échanges contradictoires, y compris entre nous, que l'on peut mesurer la force de nos propositions, travailler nos arguments pour convaincre, encore et encore.
J'ai donc souhaité que l'UMP soit le lieu du débat permanent, et pas seulement à l'occasion de grands rendez-vous. Car c'est tous les jours que nous devons faire avancer nos idées.
Ce débat doit être vivant et assumé. C'est la raison pour laquelle l'UMP s'est doté d'outils permettant à tous ceux qui le souhaitent de venir débattre avec nous. Chacun d'entre vous, selon votre âge, votre métier, votre niveau d'engagement, vous devez pouvoir trouver la formule qui vous convient le mieux.
Qu'il s'agisse des conventions - j'en profite pour vous annoncer que nous organisons une convention sur la gouvernance économique le 17 décembre prochain-, qu'il s'agisse des Ateliers du changement, des forums décentralisés, des rencontres des fédérations professionnelles : ce sont autant d'occasions de se rencontrer, d'échanger, d'avancer ensemble.
J'ai également souhaité que l'UMP investisse largement internet, formidable lieu de débat. L'UMP a ainsi été la première formation politique présente sur Facebook. Nous avons lancé un cycle d'opérations comme « Controverses » et « Agit Pop », animées par Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET, afin de permettre à tous ceux qui le souhaitent, qu'ils soient adhérents ou non, de débattre tous les 15 jours de sujets de société et d'actualité.
Nous avons aussi lancé « Réforme Hebdo »: tous les lundi, en direct sur internet, Jérôme CHARTIER fait le point sur les réformes en cours et répond aux questions, voire aux objections des adhérents et des internautes.
Nous avons enfin lancé une série de blogs, de chats et de pétitions en ligne afin de vous donner la parole de manière permanente.
A partir de la semaine prochaine, nous lançons « Les Rendez-vous de l'Emploi » : toutes les semaines, des entrepreneurs, des représentants syndicaux et des responsables politiques se retrouveront ici, rue la Boétie, pour construire ensemble des propositions pour l'emploi. Après plusieurs mois de diminution sans précédent, le problème du chômage revient au coeur de nos préoccupations. Partout en France, l'UMP doit se mobiliser pour proposer au gouvernement des solutions concrètes à la crise économique sans précédent que notre pays et nos concitoyens doivent affronter.
Ce que je voulais surtout vous dire ce matin, mes amis, c'est qu'il ne faut jamais cesser de croire en vous et dans la force de vos convictions. Ne vous laissez pas aveugler ou déstabiliser par ce que peuvent dire les médias. Faites ce que vous croyez devoir faire, sans faillir.
Je suis comme vous. J'ai pu lire, çà et là dans la presse, des petites phrases, des commentaires qui ne font pas plaisir, et qui peuvent même blesser.
Ces petits jeux pour savoir qui prendra la place de qui, qui ne s'entend pas avec qui, ou encore les tentatives d'opposer le groupe parlementaire au parti, tous ces petits jeux ne servent personne. En tout cas, ils ne servent pas l'UMP. Et encore moins le Président de la République !
Face aux difficultés que doivent affronter les Français, et au regard de l'immense tâche qu'est en train d'accomplir Nicolas SARKOZY, je ne veux pas que nous y donnions prise.
D'abord parce que nous nous ne sommes pas là pour ça. Ensuite parce que cela ferait trop plaisir aux médias et aux commentateurs de tous genres. Enfin, parce que le PS le fait très bien à notre place, et avec un talent inégalé.
Je crois profondément que l'engagement en politique est un engagement noble. Et je ne me satisfais pas de la mauvaise image que les partis politiques, toutes tendances confondues, ont aux yeux des Français.
Vous ne m'avez pas entendu dire un mot pour railler les difficultés que rencontre le Parti socialiste aujourd'hui. Même si parfois, c'est vrai, c'était très tentant.
Je ne l'ai pas fait parce que la situation à gauche me préoccupe.
Dans une démocratie, il n'est pas sain que le premier parti d'opposition soit au bord de l'implosion, uniquement pour une querelle de personnes. Il n'est pas sain que le premier parti d'opposition soit totalement absent du débat d'idées. Il n'est pas sain non plus que le Parti socialiste français soit le seul parti socialiste européen qui n'ait pas encore intégré le fonctionnement de l'économie de marché. Il n'est pas sain, enfin, que ce même Parti socialiste français soit en permanence tenté de flirter avec l'extrême gauche et Besancenot.
C'est dangereux pour la démocratie, car cela fait le jeu des extrêmes. C'est dangereux pour nous aussi : car à ne pas avoir d'adversaire crédible, nous pourrions être tentés de nous endormir sur nos lauriers, et nous aurions tort. C'est dangereux car c'est le meilleur moyen d'inciter les Français à se détourner définitivement de la politique.
Je veux que les malheurs du PS nous servent de leçon. Et à ceux qui réclament des courants au sein de l'UMP - c'est vrai qu'on les entend un peu moins en ce moment !-, je veux leur dire que je crois sincèrement que c'est une erreur. Tôt ou tard, les courants se transforment en écuries présidentielles.
Or le débat peut exister autrement. Nicolas SARKOZY en a magistralement apporté la preuve.
Je vois un seul élément positif dans ce qui se passe au PS aujourd'hui. Vous connaissez peut-être la formule : « quand je me regarde, je me fais peur ; quand je me compare je me rassure ».
Et bien, quand je vous regarde VOUS, ce matin, cette formule prend vraiment tout son sens !
Alors mes amis, soyez fiers d'être ce que vous êtes. Soyez fiers d'appartenir à l'UMP. Portez haut nos couleurs.
Ensemble, avec Nicolas SARKOZY, tout devient possible !
Je vous remercie.
Source http://www.u-m-p.org, le 1er décembre 2008
Quel plaisir de vous voir aussi nombreux et enthousiastes !
Vous êtes la preuve vivante que l'UMP est là et bien là, dynamique et volontaire!
Mes chers amis, nous sommes réunis aujourd'hui pour notre désormais traditionnelle réunion des nouveaux adhérents, symbole d'une UMP conquérante et rayonnante.
Et bien aujourd'hui, pour François Fillon, notre premier ministre, pour Xavier, Nathalie et Christian, et pour toute l'équipe dirigeante de l'UMP rassemblée ici autour de moi pour vous rencontrer, ce fut un bonheur de renouer avec cette tradition.
En à peine 10 mois, depuis le mois de janvier de cette année, l'UMP compte dans ses rangs pas moins de 38 000 nouveaux adhérents. Et nous serons fin décembre près de 300 000 ! Oui, mes amis, l'UMP est vraiment, et de loin, le 1er parti de France !
Pourtant, cela n'allait pas forcément de soi. Il est toujours difficile pour un parti politique de passer de la phase de conquête à une phase de soutien et de défense des engagements.
Une campagne présidentielle, c'est un formidable moment de bouillonnement démocratique et politique. Nous avons tous vibré, nous nous sommes tous enthousiasmés et totalement mobilisés derrière un homme et un projet. Parce que nous savions qu'il était celui qui permettrait à notre pays de redresser la tête et que nous n'avions pas le droit d'échouer.
Nous avons mis toutes nos forces, et bien au-delà, dans cette bataille. Et nous avons gagné ! Nicolas SARKOZY est devenu Président de la République.
Après un tel investissement, de tels efforts, le risque était grand, une fois l'euphorie de la victoire passée, de connaître un « petit coup de mou » comme on dit.
Nous entrions dans une nouvelle ère, vous, nous, et l'UMP toute entière.
Souvenez-vous : Nicolas SARKOZY a dit le jour de son investiture par notre mouvement, le 14 janvier 2007, qu'il avait changé. Et bien, l'UMP a changé avec lui. L'UMP a changé le jour où Nicolas en est devenu le Président. L'UMP a aussi changé le jour où il a été élu Président de la République.
C'est une véritable révolution culturelle que notre mouvement a dû opérer en quelques mois afin de se mettre au diapason d'une France dirigée par Nicolas SARKOZY.
Et bien, ce défi, nous l'avons relevé ensemble. Aujourd'hui, plus que jamais, l'UMP est en ordre de marche.
Collectivement, nous avons su tirer les enseignements des élections municipales qui n'ont pas été à la hauteur de nos attentes.
Je suis convaincu que cet épisode, un peu délicat, nous aura même été quelque part salutaire. Car il nous a piqué au vif et rappelé que la politique est un combat permanent, que rien n'est jamais acquis, qu'il faut sans cesse se remettre en question et avancer.
C'est pourquoi, j'ai engagé un vaste mouvement de réorganisation de nos fédérations, avec l'aide de nos infatigables secrétaires nationaux aux fédérations, Edouard COURTIAL, Michel HAVARD et Thierry SOLERE.
Depuis le mois de mars 2008, ce sont 45 secrétaires départementaux qui ont été renouvelés. Une quinzaine devrait suivre prochainement. Et parce que je veux que l'UMP soit un mouvement jeune et réactif, leur moyenne d'âge avoisine désormais 40 ans.
L'UMP doit également être efficace. Cette année, pour la première fois, chaque secrétaire départemental s'est vu remettre une feuille de route avec un contrat d'objectifs précis à atteindre. Je souhaite même que ce contrat soit étendu à l'ensemble des délégués de circonscription nouvellement élus.
Comme nous l'a toujours dit Nicolas, on ne fait pas de la politique pour un poste ou pour un titre. On fait de la politique parce que l'on croit en quelque chose et que l'on veut être utile et donc efficace. C'est vrai au niveau national, c'est vrai au niveau local.
Je veux une UMP structurée et tournée vers un seul objectif, celui de l'ancrage local.
Je veux une UMP conquérante sur les territoires, et particulièrement dans les quartiers populaires où nous avons beaucoup d'efforts à faire pour nous implanter et convaincre.
Je veux une UMP jeune, ouverte et qui a envie.
Grâce aux élections internes qui viennent de se dérouler - très paisiblement je dois dire ; il est vrai que le PS nous a volé la vedette !-, nous sommes sur la bonne voie. Un peu plus de 50% des délégués de circonscription élus sont nouveaux, et cette relève s'est faite, dans la plupart des cas, sans drame. Ce qui n'est jamais une évidence, vous le savez bien.
Plus d'une trentaine de ces nouveaux délégués ont moins de 30 ans, et nous comptons désormais parmi eux près d'une centaine de femmes.
Je souhaite que l'UMP soit le mouvement qui mette le pied à l'étrier d'une nouvelle génération décidée à s'engager. La légitimité politique ne se décrète pas : elle se gagne sur le terrain, jour après jour. Il faut des convictions, bien sûr. Mais il faut aussi du courage, de la ténacité, et aussi, souvent, de la patience. L'UMP doit savoir détecter ceux qui ont en eux cette volonté d'agir, et leur donner les moyens de réussir. Pour que la France, dans toute sa diversité, soit représentée dans notre mouvement.
Je veux que l'UMP soit en capacité de préparer l'avenir. Partout où nous le pourrons, je souhaite que nous investissions de jeunes candidats pour partir à l'assaut des villes et des cantons détenus par la gauche.
Je veux une UMP exemplaire et unie. Je veux, tout simplement, une UMP qui gagne.
C'est la raison pour laquelle, pour la première fois dans notre mouvement, nous avons décidé de ne pas fermer les yeux sur un certain nombre de dissidences aux élections municipales. Et nous avons décidé de suspendre ceux qui ont pris le risque de faire perdre leur famille politique. Parce que la division, c'est l'échec. Parce que je ne veux pas donner de quitus à la trahison.
Quand on adhère à une famille, on doit lui être fidèle. Même si pour un temps, cela peut contrecarrer ses ambitions personnelles. C'est en tous cas ma conception de la politique.
La division est un fléau contre lequel il faut lutter de toutes nos forces.
Ce n'est pas facile à faire. Il y a des décisions douloureuses à prendre. Et dans ce cas là, croyez-moi, vous ne vous faites pas que des amis... Mais c'est le devoir du Secrétaire général d'assumer cette tâche ingrate et difficile. Du moins, j'ai estimé que c'était le mien.
Tout ceci ne s'est pas fait sans heurts ni grincements. Vous vous en doutez bien ! Mais les résultats sont là ! Depuis un an, l'UMP a ravi deux cantons à la gauche dans le cadre d'élections cantonales partielles. Et sur les 4 élections législatives partielles, l'UMP en a remporté...4 !
Mais le rôle d'un parti politique, qui plus est le 1er parti de France, n'est pas uniquement de gagner les élections. D'ailleurs, on ne gagne les élections que lorsque l'on porte un message fort.
On fait de la politique pour défendre des valeurs, parce que l'on a des convictions et des idées que l'on croit utiles pour son pays. On fait de la politique pour tenter d'apporter des solutions aux difficultés rencontrées par nos concitoyens.
Nicolas SARKOZY a su comme personne faire de l'UMP un véritable laboratoire d'idées, innovantes et courageuses, et ainsi casser un certain nombre de carcans dans lesquels notre pays était englué.
Au gré des conventions thématiques, l'UMP a contribué à bâtir un projet présidentiel dans lequel les Français se sont reconnus, et dans lequel ils ont mis tout leur espoir.
Aujourd'hui, le contexte est différent. Nous ne sommes plus dans l'élaboration d'un projet, nous sommes dans sa mise en oeuvre. Le rôle de l'UMP est d'être le garant de ce projet, le gardien des promesses. Pour autant, ne vous trompez pas, cela ne veut surtout pas dire que l'UMP doit être un parti godillot ou une brigade des applaudissements.
Non, je crois tout le contraire. Il y a une très grande différence entre mettre des idées sur le papier et les rendre concrètes. La deuxième étape est souvent beaucoup plus difficile que la 1ère. Surtout en France, longtemps raillée pour son conservatisme.
Je crois que c'est par le débat, les échanges contradictoires, y compris entre nous, que l'on peut mesurer la force de nos propositions, travailler nos arguments pour convaincre, encore et encore.
J'ai donc souhaité que l'UMP soit le lieu du débat permanent, et pas seulement à l'occasion de grands rendez-vous. Car c'est tous les jours que nous devons faire avancer nos idées.
Ce débat doit être vivant et assumé. C'est la raison pour laquelle l'UMP s'est doté d'outils permettant à tous ceux qui le souhaitent de venir débattre avec nous. Chacun d'entre vous, selon votre âge, votre métier, votre niveau d'engagement, vous devez pouvoir trouver la formule qui vous convient le mieux.
Qu'il s'agisse des conventions - j'en profite pour vous annoncer que nous organisons une convention sur la gouvernance économique le 17 décembre prochain-, qu'il s'agisse des Ateliers du changement, des forums décentralisés, des rencontres des fédérations professionnelles : ce sont autant d'occasions de se rencontrer, d'échanger, d'avancer ensemble.
J'ai également souhaité que l'UMP investisse largement internet, formidable lieu de débat. L'UMP a ainsi été la première formation politique présente sur Facebook. Nous avons lancé un cycle d'opérations comme « Controverses » et « Agit Pop », animées par Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET, afin de permettre à tous ceux qui le souhaitent, qu'ils soient adhérents ou non, de débattre tous les 15 jours de sujets de société et d'actualité.
Nous avons aussi lancé « Réforme Hebdo »: tous les lundi, en direct sur internet, Jérôme CHARTIER fait le point sur les réformes en cours et répond aux questions, voire aux objections des adhérents et des internautes.
Nous avons enfin lancé une série de blogs, de chats et de pétitions en ligne afin de vous donner la parole de manière permanente.
A partir de la semaine prochaine, nous lançons « Les Rendez-vous de l'Emploi » : toutes les semaines, des entrepreneurs, des représentants syndicaux et des responsables politiques se retrouveront ici, rue la Boétie, pour construire ensemble des propositions pour l'emploi. Après plusieurs mois de diminution sans précédent, le problème du chômage revient au coeur de nos préoccupations. Partout en France, l'UMP doit se mobiliser pour proposer au gouvernement des solutions concrètes à la crise économique sans précédent que notre pays et nos concitoyens doivent affronter.
Ce que je voulais surtout vous dire ce matin, mes amis, c'est qu'il ne faut jamais cesser de croire en vous et dans la force de vos convictions. Ne vous laissez pas aveugler ou déstabiliser par ce que peuvent dire les médias. Faites ce que vous croyez devoir faire, sans faillir.
Je suis comme vous. J'ai pu lire, çà et là dans la presse, des petites phrases, des commentaires qui ne font pas plaisir, et qui peuvent même blesser.
Ces petits jeux pour savoir qui prendra la place de qui, qui ne s'entend pas avec qui, ou encore les tentatives d'opposer le groupe parlementaire au parti, tous ces petits jeux ne servent personne. En tout cas, ils ne servent pas l'UMP. Et encore moins le Président de la République !
Face aux difficultés que doivent affronter les Français, et au regard de l'immense tâche qu'est en train d'accomplir Nicolas SARKOZY, je ne veux pas que nous y donnions prise.
D'abord parce que nous nous ne sommes pas là pour ça. Ensuite parce que cela ferait trop plaisir aux médias et aux commentateurs de tous genres. Enfin, parce que le PS le fait très bien à notre place, et avec un talent inégalé.
Je crois profondément que l'engagement en politique est un engagement noble. Et je ne me satisfais pas de la mauvaise image que les partis politiques, toutes tendances confondues, ont aux yeux des Français.
Vous ne m'avez pas entendu dire un mot pour railler les difficultés que rencontre le Parti socialiste aujourd'hui. Même si parfois, c'est vrai, c'était très tentant.
Je ne l'ai pas fait parce que la situation à gauche me préoccupe.
Dans une démocratie, il n'est pas sain que le premier parti d'opposition soit au bord de l'implosion, uniquement pour une querelle de personnes. Il n'est pas sain que le premier parti d'opposition soit totalement absent du débat d'idées. Il n'est pas sain non plus que le Parti socialiste français soit le seul parti socialiste européen qui n'ait pas encore intégré le fonctionnement de l'économie de marché. Il n'est pas sain, enfin, que ce même Parti socialiste français soit en permanence tenté de flirter avec l'extrême gauche et Besancenot.
C'est dangereux pour la démocratie, car cela fait le jeu des extrêmes. C'est dangereux pour nous aussi : car à ne pas avoir d'adversaire crédible, nous pourrions être tentés de nous endormir sur nos lauriers, et nous aurions tort. C'est dangereux car c'est le meilleur moyen d'inciter les Français à se détourner définitivement de la politique.
Je veux que les malheurs du PS nous servent de leçon. Et à ceux qui réclament des courants au sein de l'UMP - c'est vrai qu'on les entend un peu moins en ce moment !-, je veux leur dire que je crois sincèrement que c'est une erreur. Tôt ou tard, les courants se transforment en écuries présidentielles.
Or le débat peut exister autrement. Nicolas SARKOZY en a magistralement apporté la preuve.
Je vois un seul élément positif dans ce qui se passe au PS aujourd'hui. Vous connaissez peut-être la formule : « quand je me regarde, je me fais peur ; quand je me compare je me rassure ».
Et bien, quand je vous regarde VOUS, ce matin, cette formule prend vraiment tout son sens !
Alors mes amis, soyez fiers d'être ce que vous êtes. Soyez fiers d'appartenir à l'UMP. Portez haut nos couleurs.
Ensemble, avec Nicolas SARKOZY, tout devient possible !
Je vous remercie.
Source http://www.u-m-p.org, le 1er décembre 2008