Texte intégral
Mes Chers Compatriotes,
Comme je lavais dit la semaine dernière, je voudrais faire à nouveau le point avec vous sur la situation au Kosovo. Lhorreur voulue et organisée par Milosevic dépasse aujourdhui tout ce que lon peut imaginer. En accord avec le Gouvernement, je vous redis que ce nest pas acceptable.
Des centaines de milliers de Kosovars ont été chassés vers lAlbanie, le Monténégro ou la Macédoine. Contrairement à ce que dit la propagande du dictateur, ils nont pas fui pour échapper aux frappes de lOTAN. Ils ont fui, et tous en témoignent unanimement, devant les soldats et les miliciens serbes qui les chassent, sous menace de mort, après leur avoir tout pris. Il sagit là dune monstrueuse opération dépuration ethnique planifiée et conduite avec le plus grand cynisme et la plus grande cruauté par le régime serbe.
Laide humanitaire est à loeuvre, progressivement, dans lensemble de la région. La France y prend toute sa part. Je voudrais rendre hommage à tous ceux, civils, militaires, volontaires des organisations humanitaires qui se mobilisent avec coeur, avec compétence. Et je veux aussi vous rendre hommage, à vous qui, par des gestes personnels, exprimez votre générosité.
Mais nous devons faire davantage.
Dabord pour les réfugiés.
Faut-il envisager leur transfert dans les pays occidentaux ? Je ne crois pas que cela soit la solution, même si elle donne limpression dêtre celle du coeur.
Ce nouvel exode, refusé dailleurs par la plupart dentre eux, conduirait à les éloigner plus encore de leur terre, des villages et des villes où ils ont le droit de revenir et de vivre librement et en paix. Nous devons, bien sûr, prendre en compte les situations exceptionnelles, les situations de plus grande détresse et sur la base dun volontariat clairement exprimé. Mais nous ne devons rien accepter qui puisse faire le jeu de Milosevic, dont lambition est clairement de chasser les Kosovars définitivement et le plus loin possible de chez eux. Perspective qui est précisément combattue par les forces alliées au nom de la morale et des droits de lHomme.
Pour être efficace, notre solidarité doit sexprimer aussi à légard des pays qui accueillent ces réfugiés, lAlbanie, la Macédoine, le Monténégro. Seul un véritable plan durgence peut leur permettre de surmonter les difficultés économiques et financières qui les assaillent. Jai proposé cet après-midi au Chancelier allemand Gerhard Schröder, qui préside actuellement lUnion européenne, de faire de notre prochain Conseil Européen, le 14 avril, un Conseil exceptionnel destiné à prendre les nouvelles mesures qui simposent.
Mais ces légitimes préoccupations humanitaires ne doivent pas nous faire oublier la nécessité de poursuivre notre effort militaire.
Je vous ai dit il y a quelques jours que cette action demanderait du temps et de la détermination. Je le répète aujourdhui.
Les frappes engagées contre le régime serbe ont pour objectif la destruction des moyens dont il dispose pour chasser les Kosovars par la terreur et par le crime. Jour après jour, laction des alliés conduit à létouffement progressif de cet appareil militaire serbe. Cest la raison pour laquelle nous nous sommes attaqués aux dispositifs de commandement, aux moyens de communication, à certains ponts stratégiques ou dépôts de carburant. Nous lavons fait en prenant soin déviter au maximum les dommages civils. Ces frappes doivent se poursuivre, notamment sur les forces militaires, jusquà ce que ce régime cesse sa répression criminelle et permette réellement le retour chez eux des réfugiés. Ou alors jusquà ce quil nait plus les moyens de poursuivre ses funestes desseins.
Je veux croire que le peuple serbe, pour lequel nous navons questime et amitié, ouvrira enfin les yeux sur la réalité de son régime.
Dans le même temps, il appartient aux Européens, aux Américains, aux Russes, sous lautorité de lONU je le souhaite, de rechercher les voies dun accord politique assurant la stabilité et la paix dans une partie de lEurope qui a vocation à rejoindre, le moment venu, notre Union Européenne.
Je veux vous dire ce soir que laction menée par Milosevic ne triomphera pas. La barbarie ne peut avoir le dernier mot. La justice doit passer et les criminels devront rendre des comptes. Les Européens unis, les alliés unis doivent poursuivre leur mission. Ils le feront jusquà son terme.
Notre ambition dun Kosovo où chacun pourra vivre en paix demeure entière. Notre ambition dune solution politique demeure le fondement de notre action.
En plein accord avec le Gouvernement, je voudrais dire aux autorités serbes que le cessez-le-feu quelles semblent envisager est indispensable mais insuffisant. Dans le cadre dun accord politique, il doit impérativement saccompagner de lensemble des mesures permettant un retour effectif de la paix et de la sécurité au Kosovo.
Mes Chers Compatriotes, en terminant je voudrais exprimer en notre nom à tous, au nom de la nation réunie, une pensée destime et de reconnaissance à nos soldats et à tous les soldats alliés qui participent aux opérations pour la paix et pour le droit dans les Balkans.
Comme je lavais dit la semaine dernière, je voudrais faire à nouveau le point avec vous sur la situation au Kosovo. Lhorreur voulue et organisée par Milosevic dépasse aujourdhui tout ce que lon peut imaginer. En accord avec le Gouvernement, je vous redis que ce nest pas acceptable.
Des centaines de milliers de Kosovars ont été chassés vers lAlbanie, le Monténégro ou la Macédoine. Contrairement à ce que dit la propagande du dictateur, ils nont pas fui pour échapper aux frappes de lOTAN. Ils ont fui, et tous en témoignent unanimement, devant les soldats et les miliciens serbes qui les chassent, sous menace de mort, après leur avoir tout pris. Il sagit là dune monstrueuse opération dépuration ethnique planifiée et conduite avec le plus grand cynisme et la plus grande cruauté par le régime serbe.
Laide humanitaire est à loeuvre, progressivement, dans lensemble de la région. La France y prend toute sa part. Je voudrais rendre hommage à tous ceux, civils, militaires, volontaires des organisations humanitaires qui se mobilisent avec coeur, avec compétence. Et je veux aussi vous rendre hommage, à vous qui, par des gestes personnels, exprimez votre générosité.
Mais nous devons faire davantage.
Dabord pour les réfugiés.
Faut-il envisager leur transfert dans les pays occidentaux ? Je ne crois pas que cela soit la solution, même si elle donne limpression dêtre celle du coeur.
Ce nouvel exode, refusé dailleurs par la plupart dentre eux, conduirait à les éloigner plus encore de leur terre, des villages et des villes où ils ont le droit de revenir et de vivre librement et en paix. Nous devons, bien sûr, prendre en compte les situations exceptionnelles, les situations de plus grande détresse et sur la base dun volontariat clairement exprimé. Mais nous ne devons rien accepter qui puisse faire le jeu de Milosevic, dont lambition est clairement de chasser les Kosovars définitivement et le plus loin possible de chez eux. Perspective qui est précisément combattue par les forces alliées au nom de la morale et des droits de lHomme.
Pour être efficace, notre solidarité doit sexprimer aussi à légard des pays qui accueillent ces réfugiés, lAlbanie, la Macédoine, le Monténégro. Seul un véritable plan durgence peut leur permettre de surmonter les difficultés économiques et financières qui les assaillent. Jai proposé cet après-midi au Chancelier allemand Gerhard Schröder, qui préside actuellement lUnion européenne, de faire de notre prochain Conseil Européen, le 14 avril, un Conseil exceptionnel destiné à prendre les nouvelles mesures qui simposent.
Mais ces légitimes préoccupations humanitaires ne doivent pas nous faire oublier la nécessité de poursuivre notre effort militaire.
Je vous ai dit il y a quelques jours que cette action demanderait du temps et de la détermination. Je le répète aujourdhui.
Les frappes engagées contre le régime serbe ont pour objectif la destruction des moyens dont il dispose pour chasser les Kosovars par la terreur et par le crime. Jour après jour, laction des alliés conduit à létouffement progressif de cet appareil militaire serbe. Cest la raison pour laquelle nous nous sommes attaqués aux dispositifs de commandement, aux moyens de communication, à certains ponts stratégiques ou dépôts de carburant. Nous lavons fait en prenant soin déviter au maximum les dommages civils. Ces frappes doivent se poursuivre, notamment sur les forces militaires, jusquà ce que ce régime cesse sa répression criminelle et permette réellement le retour chez eux des réfugiés. Ou alors jusquà ce quil nait plus les moyens de poursuivre ses funestes desseins.
Je veux croire que le peuple serbe, pour lequel nous navons questime et amitié, ouvrira enfin les yeux sur la réalité de son régime.
Dans le même temps, il appartient aux Européens, aux Américains, aux Russes, sous lautorité de lONU je le souhaite, de rechercher les voies dun accord politique assurant la stabilité et la paix dans une partie de lEurope qui a vocation à rejoindre, le moment venu, notre Union Européenne.
Je veux vous dire ce soir que laction menée par Milosevic ne triomphera pas. La barbarie ne peut avoir le dernier mot. La justice doit passer et les criminels devront rendre des comptes. Les Européens unis, les alliés unis doivent poursuivre leur mission. Ils le feront jusquà son terme.
Notre ambition dun Kosovo où chacun pourra vivre en paix demeure entière. Notre ambition dune solution politique demeure le fondement de notre action.
En plein accord avec le Gouvernement, je voudrais dire aux autorités serbes que le cessez-le-feu quelles semblent envisager est indispensable mais insuffisant. Dans le cadre dun accord politique, il doit impérativement saccompagner de lensemble des mesures permettant un retour effectif de la paix et de la sécurité au Kosovo.
Mes Chers Compatriotes, en terminant je voudrais exprimer en notre nom à tous, au nom de la nation réunie, une pensée destime et de reconnaissance à nos soldats et à tous les soldats alliés qui participent aux opérations pour la paix et pour le droit dans les Balkans.