Texte intégral
La France salue l'adoption par le Conseil de sécurité des Nations unies, hier, de la résolution 1850 sur le Proche-Orient. En précisant qu'il reste saisi de la question, le Conseil de sécurité souligne qu'il souhaite, en qualité d'organe chargé de la paix et de la sécurité internationales, jouer à nouveau un rôle plus marqué en soutien au processus de paix.
Par cette initiative, le Conseil de sécurité apporte un soutien résolu aux négociations bilatérales en cours entre Israéliens et Palestiniens en vue de permettre une paix globale, juste et durable au Proche-Orient. Ces pourparlers directs, qualifiés d' "irréversibles" par le Conseil de sécurité, avaient été lancés à Annapolis en novembre 2007 en vue de permettre une coexistence pacifique entre deux Etats israélien et palestinien.
Outre ce soutien, le dispositif opérationnel du texte appelle les parties à respecter la Feuille de route en évitant toute initiative qui nuirait à l'aboutissement des négociations. Il invite la communauté internationale à les soutenir pour contribuer au bon déroulement des négociations et pour favoriser le développement de l'économie palestinienne et la mise en place d'institutions. Il appelle en parallèle à l'intensification des efforts diplomatiques afin de permettre une reconnaissance mutuelle des Etats de la région et salue le projet de réunion internationale envisagée par le Quartet à Moscou en 2009.
Aucun accord sur un projet de résolution sur le Proche-Orient n'avait pu être trouvé par les membres du Conseil de sécurité ces 5 dernières années, puisque la dernière résolution sur le Proche-Orient remonte à mai 2004. C'est donc un signal politique fort qui a été donné hier à New York. Il traduit les attentes de la communauté internationale vis-à-vis des Israéliens et des Palestiniens pour qu'ils progressent le plus rapidement possible vers un accord de paix permettant de résoudre toutes les questions actuellement en suspens.
Nous espérons que cette impulsion politique donnée par la communauté internationale favorisera un changement rapide et significatif sur le terrain, avec notamment la cessation de toutes les violences, l'arrêt de la colonisation et la levée des restrictions de mouvement et de circulation ainsi que le respect intégral du droit humanitaire, notamment à Gaza.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 19 décembre 2008